289 – Wolf soutient le SMART

Strip private banks of their power to create money

The giant hole at the heart of our market economies needs to be plugged

Printing counterfeit banknotes is illegal, but creating private money is not. The interdependence between the state and the businesses that can do this is the source of much of the instability of our economies. It could – and should – be terminated.

I explained how this works two weeks ago. Banks create deposits as a byproduct of their lending. In the UK, such deposits make up about 97 per cent of the money supply. Some people object that deposits are not money but only transferable private debts. Yet the public views the banks’ imitation money as electronic cash: a safe source of purchasing power.

Banking is therefore not a normal market activity, because it provides two linked public goods: money and the payments network. On one side of banks’ balance sheets lie risky assets; on the other lie liabilities the public thinks safe. This is why central banks act as lenders of last resort and governments provide deposit insurance and equity injections. It is also why banking is heavily regulated. Yet credit cycles are still hugely destabilising.

What is to be done? A minimum response would leave this industry largely as it is but both tighten regulation and insist that a bigger proportion of the balance sheet be financed with equity or credibly loss-absorbing debt. I discussed this approach last week. Higher capital is the recommendation made by Anat Admati of Stanford and Martin Hellwig of the Max Planck Institute in The Bankers’ New Clothes.

A maximum response would be to give the state a monopoly on money creation. One of the most important such proposals was in the Chicago Plan, advanced in the 1930s by, among others, a great economist, Irving Fisher. Its core was the requirement for 100 per cent reserves against deposits. Fisher argued that this would greatly reduce business cycles, end bank runs and drastically reduce public debt. A 2012 study by International Monetary Fund staff suggests this plan could work well.

Similar ideas have come from Laurence Kotlikoff of Boston University in Jimmy Stewart is Dead, and Andrew Jackson and Ben Dyson in Modernising Money. Here is the outline of the latter system.

First, the state, not banks, would create all transactions money, just as it creates cash today. Customers would own the money in transaction accounts, and would pay the banks a fee for managing them.

Second, banks could offer investment accounts, which would provide loans. But they could only loan money actually invested by customers. They would be stopped from creating such accounts out of thin air and so would become the intermediaries that many wrongly believe they now are. Holdings in such accounts could not be reassigned as a means of payment. Holders of investment accounts would be vulnerable to losses. Regulators might impose equity requirements and other prudential rules against such accounts.

Third, the central bank would create new money as needed to promote non-inflationary growth. Decisions on money creation would, as now, be taken by a committee independent of government.

Finally, the new money would be injected into the economy in four possible ways: to finance government spending, in place of taxes or borrowing; to make direct payments to citizens; to redeem outstanding debts, public or private; or to make new loans through banks or other intermediaries. All such mechanisms could (and should) be made as transparent as one might wish.

The transition to a system in which money creation is separated from financial intermediation would be feasible, albeit complex. But it would bring huge advantages. It would be possible to increase the money supply without encouraging people to borrow to the hilt. It would end “too big to fail” in banking. It would also transfer seignorage – the benefits from creating money – to the public. In 2013, for example, sterling M1 (transactions money) was 80 per cent of gross domestic product. If the central bank decided this could grow at 5 per cent a year, the government could run a fiscal deficit of 4 per cent of GDP without borrowing or taxing. The right might decide to cut taxes, the left to raise spending. The choice would be political, as it should be.

Opponents will argue that the economy would die for lack of credit. I was once sympathetic to that argument. But only about 10 per cent of UK bank lending has financed business investment in sectors other than commercial property. We could find other ways of funding this.

Our financial system is so unstable because the state first allowed it to create almost all the money in the economy and was then forced to insure it when performing that function. This is a giant hole at the heart of our market economies. It could be closed by separating the provision of money, rightly a function of the state, from the provision of finance, a function of the private sector.

This will not happen now. But remember the possibility. When the next crisis comes – and it surely will – we need to be ready.

martin.wolf@ft.com

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Le blog d'André-Jacques Holbecq
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14 commentaires pour 289 – Wolf soutient le SMART

  1. Hadrien dit :

    Curieux que Martin Wolf, dans ce texte ne fasse nullement référence au 100% money, à Fisher ou Allais…
    Mais peut-être fait-il partie, comme Bernard Maris, de ceux qui aiment à expliquer ce qu’ils viennent de comprendre (cf B. Maris: « j’ai viré ma cuti », Charlie-hebdo, Partie 1 à 5, fin la semaine prochaine: « Sortons! »)

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  2. Hadrien dit :

    On peut continuer à se plaindre indéfiniment de l’austérité monétaire, cela ne changera rien au dogme austro-allemand !
    Car ce serait faire une erreur, hélas fort commune, que de croire « l’orthodoxie » monétaire des allemands (dont sont inspirés les statuts de la BCE) uniquement due à leur crise inflationniste des années 20. Plus fondamental encore, et plus enraciné, est leur adoption du dogme monétaire de l’Ecole autrichienne qui remonte à Carl Menger, dont Von Mises fut l’élève, lui-même ayant eu Hayek pour disciple.
    C’est donc un dogme ante-Keynésien, qui prend pour acquis que « la monnaie n’est qu’un voile »… un principe dont, soit dit au passage, l’expérience des années 20 aurait du suffire à montrer l’inanité !
    Cela n’a pas empêché la classe dominante allemande de reprendre son dogme après 1949, d’où les trajectoires monétaires différentes en Allemagne et en France… Or, en dépit (et sans doute à cause) de cela, les croissances françaises et allemandes furent identiques, en moyenne (5,4%), durant les Trente Glorieuses !
    La différence reside dans le point souligné ici à plusieurs reprises. Sans revenir sur un leitmotiv qui a été largement évoqué, on peut en effet faire le parallèle social avec la distribution du patrimoine:
    Depuis qu’on nous vante de tous côtés les « succès » de la frugalité allemande, y compris dans son faible taux de propriétaires immobiliers, quel est le bénéfice d’une telle politique… pour la grande majorité d’un peuple dont on constate que son patrimoine médian, au total, s’avère si faible (le dernier de la zone euro) et accroît les inégalités (la médiane y est quatre fois plus faible que la moyenne, contre deux fois seulement en France) ?
    La situation est d’autant plus préoccupante que l’Allemagne est un pays vieillissant, dont la proportion de ménages âgés devrait au contraire favoriser le patrimoine après une vie entière de dur labeur. Qu’a donc fait l’Allemagne de l’Ouest de tous ses excédents commerciaux durant toute la deuxième moitié du XXe siècle ?
    La réponse a malheureusement été donnée par Gaël Giraud et Cécile Rouard dans leur livre (Le facteur douze):
    « les ménages allemands possédant plus de 100 millions d’actifs sont au nombre de 900, juste derrière les USA avec 3000, (contre 300 en France), soit le nombre proportionnellement le plus grand de ces très riches parmi la population mondiale ! » Là encore, un fait qui est soigneusement dissimulé par la doxa libérale qui nous engage à suivre ce modèle: les excédents allemands s’exercent au détriment des bas salaires et viennent gonfler la fortune des actionnaires d’entreprises (ce qui explique pourquoi on ne voit rien dans le patrimoine moyen qui intègre indistinctement les deux).
    Le patrimoine des ménages et du secteur public ne sont en effet pas les seul indicateurs de richesse à prendre en compte. Une partie significative est en effet détenue par les entreprises dont le stock de capital constitue un indicateur exhaustif. Il indique en effet le montant du capital détenu par le secteur public (dont on a vu plus haut ce qu’il en est) ainsi que par les capitalistes industriels résidents et non-résidents. Corrigé de la position extérieure nette (donc du capital ou des dettes détenus par des résidents à l’étranger), on obtient un indicateur global du patrimoine… capitaliste !
    Là, les choses sont fort différentes puisque l’Allemagne est bien dans le peloton de tête avec l’Autriche, la Belgique et les Pays-bas, montrant ainsi comment la politique de « l’offre » peut arriver à extirper la plus value du travail des ménages, tout en faisant d’eux les plus pauvres d’Europe:
    http://www.ladocumentationfrancaise.fr/pages-euro…

    On ne s’étonnera pas, après tout cela, que Alain Minc ait pu pousser ce cri du coeur dans le titre de son dernier livre: « Vive l’Allemagne » !

    En résumé, tant que l’on gardera l’euro, les choses iront de mal en pis pour les travailleurs, et de mieux en mieux pour les possédants… de l’outil de travail !
    Mais ça, on le savait déjà avec Marx. La seule différence, c’est que là où un siècle de conquêtes sociales y avaient en partie remédié, la révolution néolibérale des Trente Piteuses a inversé la courbe… L’euro, lui, est là pour empêcher tout retour en arrière:
    Ainsi, en France, les dispositions des traités européens ont été inscrites dans notre constitution !
    (En Allemagne, c’est évidemment l’inverse: la classe dominante a fait en sorte de garder toutes disposition sous le droit de veto de la Cour Constitutionnelle de Karlsruhe, au cas où L’U.E. s’émanciperait !)
    C’est dire si vouloir le « retournement », tout en gardant l’euro, est voué à l’échec !

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  3. Hadrien dit :

    Pour enchaîner avec mon commentaire ci-dessus, le livre paru cette semaine de JACQUES GÉNÉREUX arrive à point nommé pour illustrer les errements et tergiversations de la gauche, même radicale, quant à l’euro. Voici ce qu’on peut y lire, en résumé, au Chapitre 11 sur l’euro:

    « On sait ce qui a fonctionné dans le passé, dans un cadre alliant:
    – un système de changes fixes [mais révisables]
    – le contrôle des mouvements de capitaux
    – une banque centrale libre de poursuivre… croissance, inflation, emploi, équilibre extérieur, prêts à l’État et contrôle des changes.
    D’abord restaurer ces trois piliers.

    « Abandonner l’euro », cela signifie seulement restaurer des unités monétaires nationales. On peut donc renoncer à l’euro sans restreindre la liberté de la finance [?], sans étendre les moyens d’actions de la Banque centrale nationale [??] et sans stabiliser les taux de change [???]; dans ce cas, on ne restaure aucun des trois piliers que je viens de citer.
    En revanche, si l’on procède uniquement à la re-règlementation de la finance et à la refonte des statuts de la BCE, on reconstruit deux piliers et demi sur les trois.
    Le demi-pilier c’est l’euro car il constitue un système de changes absolument fixes [sic].
    Ce n’est là qu’un demi-pilier car un régime de changes fixes entre des monnaies nationales offre un degré supplémentaire de liberté: la possibilité d’ajuster les taux de change…
    En conservant l’euro, on perd donc une marge de manoeuvre dans la panoplie des instruments mobilisables. Mais c’est le seul inconvénient de cette solution [sic] !

    D’un point de vue politique, la force symbolique d’une monnaie partagée par des centaines de millions de femmes et d’hommes sur tout un continent est une source bénéfique de rapprochement entre les peuples…
    Sur le plan économique: le privilège de régler certains contrats internationaux dans sa propre monnaie.

    Cela dit, ces avantages économiques et politiques seraient en partie maintenus si l’euro était transformé en monnaie commune.
    Les monnaies nationales auraient, comme dans l’ancien SME, un taux de change fixe mais ajustable avec l’euro.
    C’est là à peu près ce que Keynes proposait pour refondre le système monétaire international à la Conférence de Bretton Woods.
    [La monnaie commune, c’est donc la solution la meilleure ?]

    [Non!] La plus utile, selon moi, consisterait à rester dans la zone euro tout en prenant les mesures nécessaires en violant les traités! C’est là un coup de force politique qui contraint les autres pays à faire un choix: soient ils excluent le pays rebelle hors de la zone euro, soit ils acceptent de renégocier le traité. »

    Il y a quelques jours de cela, je commentais ironiquement le billet d’Alexis Corbière intitulé « Pour la désobéissance européenne » (18 avril):

    Désobéir… pour sauver l’Euro(pe), nouvelle pensée unique ?

    En effet, Alexis Corbière (tout comme J. Généreux) a un émule, qu’il doit (mode dubitatif autant qu’impératif) connaître:
    STEVE OHANA et son blog (au même titre que son bouquin)
    http://desobeirpoursauverleurope.co…

    Ses conclusions sont malheureusement typiques d’une « bien-pensance » éternellement aveugle qu’il livre au billet antécédent:
    http://desobeirpoursauverleurope.co…
    Cet auteur, comme certains autres, n’a pas le courage d’afficher les réponses et les conserve pour lui dans sa rubrique vide de tout commentaire, en renvoyant à chaque commentateur la mention « Votre commentaire est en attente de modération »…ad vitam éternam.
    Je livre donc ici l’une des miennes:

    » Il n’y a pas eu plus fervent promoteur de l’Europe actuelle et de ses impasses que le mouvement social-démocrate… auquel Ohana voudrait continuer de confier les clés d’une solution !
    Pas étonnant que Jacques Attali ait préfacé son livre (que j’ai lu)…
    C’est la foi des éternels « croyants », au point de se croire autorisé à inverser les rôles avec les « partis extrêmes »… que l’on accuse de ne pas voir « les rapports de force avec l’Allemagne » !
    Ça se termine en apothéose avec la conclusion qui va de soi de la part de l’auteur, reprise sur son blog: « Bénéficiant du soutien d’une majorité d’Européens, ce projet alternatif mettra l’Allemagne face à ses responsabilités : soit elle s’y joindra,… soit elle prendra la décision responsable et salutaire de revenir d’elle-même au mark. Dans un cas comme dans l’autre, l’Europe sera sauvée » !
    Ben voyons !
    Et il ne lui est pas venu l’idée saugrenue que les classes dirigeantes allemandes pourraient dire Nein…, laissant aux autres les frais de leur extraction, si ça leur chante, de cette Europe libérale-conservatrice dans laquelle ils se sont fourrés avec entrain ? Le capitalisme allemand, revigoré par l’unification d’une « Deutschland über alles », pourra toujours compter sur une égale foi symétrique de sa population pour partir, à ses dépens, en guerre… économique, contre tout le monde ! »

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  4. Hadrien dit :

    Voilà donc des positions (« Désobéir pour sauver l’Euro[pe] ») dont la logique a tout pour plaire à cet iconoclaste aux petits pieds, JACQUES ATTALI qui s’est exercé au même genre sur son blog:
    http://www.attali.com/actualite/blo… !
    Jugeons plutôt:

    SON CONSTAT D’ÉCHEC
    « Tous les pays membres de la zone euro ont maintenant adopté une même stratégie économique, celle de la recherche d’une amélioration de leur compétitivité par une politique de l’offre. Cette stratégie est la seule qui puisse remplacer, dans le cadre d’une monnaie unique, les dévaluations compétitives ; elle vise à la baisse des prix et des salaires, pour améliorer la réponse à la demande extérieure, et restaurer ainsi, espère-t-on, le pouvoir d’achat, la croissance et l’emploi.
    La France, la dernière, après l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, et tous les autres, vient d’adopter explicitement cette stratégie. Elle a eu raison ; ne pas le faire eut été suicidaire : notre industrie était en train de perdre toute capacité de concurrencer les autres pays européens, même ceux dont la capacité exportatrice était jusqu’alors loin derrière la sienne.
    Pour l’instant, cette stratégie ne fonctionne pas ; dans aucun pays de la zone euro ; dans aucune dimension de la crise : le chômage ne se réduit nulle part ; la croissance ne revient pas ; le déficit reste élevé ; le ratio dette publique/PIB augmente inéluctablement. Plus grave encore, les banques commerciales ne sortent pas de l’ornière ; les investissements publics et privés se ralentissent ; les investisseurs étrangers s’éloignent. Et si certains pays de la zone gagnent des marchés à l’extérieur, c’est pour l’essentiel au détriment d’un autre pays membre, comme le fait en ce moment l’Espagne face à la France ; et l’Allemagne face à tous les autres.

    SES CRAINTES DU PIRE
    « Tout cela mènera à la catastrophe : on constatera, très vite, que la rigueur ne résout aucun des problèmes concrets que rencontrent les citoyens.
    « Les sirènes antieuropéennes répéteront alors qu’elles l’avaient bien dit, que l’austérité ne conduira qu’au pire. On verra resurgir les partis prônant le retour à la dette, au déficit, à la fuite en avant, et même, à la sortie de l’euro pour adopter une politique explicite de soutien à la demande et de dévaluation compétitive. On voit déjà les partis prônant cette ligne politique s’annoncer au plus haut dans les sondages, de différentes façons, en Grèce, en France, en Italie. Les politiques qu’ils proposent, si par malheur elles venaient à etre appliquées, feront illusion un moment : hausse des salaires, hausse de déficit publics, arrêt des licenciements. Mais, très vite, elles conduiront à plus de dette publique et de soumission aux préteurs, qui imposeront un retour à la rigueur, dans des conditions bien pires. Il sera trop tard. Le dommage sera irréversible. »

    SA SOLUTION: CONTINUER DE RÊVER… AVEC LES MÊMES
    (LA « RILANCE », LA BAISSE DE L’EURO… AVEC L’ALLEMAGNE, ETC.)
    « Pour l’éviter, une seule stratégie : compléter la nécessaire politique de rigueur de chacune des nations surendettées par une politique de relance d’une zone euro n’ayant elle, aucune dette.
    On oublie trop en effet que l’eurozone, en tant qu’entité juridique, n’a aucune dette. Et qu’elle a donc une capacité d’emprunt d’au moins 1000 milliards d’euros pour financer, par des bons européens, des investissements productifs, privés et publics, que ni les Etats surendettés, ni les banques européennes, faute de capitaux propres, ne sauraient pour leur part financer. Et si, de plus, la zone euro se donne une stratégie cohérente , et concertée sur les marchés, conduisant à une baisse relative de l’euro face au dollar, le retour de la croissance en Europe est assuré. »
    Ben Voyons !
    Sans oublier le meilleur:
    « Pour la France, le moment est venu de reconnaitre qu’il lui appartient d’oser proposer une telle stratégie… que l’Allemagne, et les deux Banques européennes , ne pourront qu’accepter [surtout face à Grand Méchant Mou!]
    Une telle décision doit être prise au plus vite. Très vite. En Mars au plus tard. »
    Et c’est donc en Février que la France doit le proposer [C’est déjà foutu!]
    Si elle ne réussit pas en convaincre ses partenaires, elle devra, la mort dans l’âme, renoncer à la recherche d’équilibres, qu’elle vient pourtant d’engager courageusement, au nom d’une solidarité qui aura cessé d’exister. » [Amen!]
    (J@attali.com)

    [Rappelons-nous son interpellation de JLM à ce sujet sur le plateau DES PAROLES ET DES ACTES: « cette approche de votre part m’intéresse! »… avant de s’éclipser en lâchant: « sinon, vous resterez la Corée du Nord! »]
    Alors, Attali et JLM, même combat ?

    En cette période de sanction électorale en France, il n’est pas inintéressant de rapprocher ce point de vue avec celui du livre d’auteurs rassemblés sous la direction de CÉDRIC DURAND dont le titre: « En finir avec l’Europe » est sans ambiguïté:
    « Cette vue d’ensemble fait apparaître un projet de classe dont la violence structurelle est décuplée par sa fragilité. Pour l’Europe en crise, tituber sur ses deux jambes, c’est accélérer un processus d’intégration sans légitimité démocratique et radicaliser l’agenda des réformes néolibérales. autrement dit,asphyxier la délibération démocratique pour mieux livrer les sociétés européennes au processus d’accumulation du capital.
    Le constat est abrupt. Il appelle des enseignements. C’est dans ce cadre qu’il s’agit d’ « en finir avec l’Europe ». En finir avec l’Europe comme une évidence, comme une ligne d’horizon de la controverse politique. Et cela questionne aussi l’a priori de « l’autre Europe » comme seule option stratégique immédiatement opérante pour les gauches sociales et politiques. Car si les nations ne sauraient être un refuge, l’Europe néolibérale se révèle être un piège dont il reste à se défaire »…
    (Introduction)
    « Il n’y a rien à attendre de l’UE pour opérer un tel virage.
    Au contraire, l’Europe réellement existante est entièrement et sans retenue aucune l’instrument politico-institutionnel du capital financier et des multinationales. Si l’austérité et la grande régression des réformes structurelles constituent la contradiction politique principale de la situation , l’UE est à un pôle, les peuples sont à l’autre. En finir avec l’Europe, c’est ainsi briser une machine détestable et mettre au rebut le triste dessein d’un monde borné par l’horizon marchand. Plus qu’une fin, c’est un commencement. »
    (Conclusion)

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  5. Saint-Maurice dit :

    Oui mais tu confonds toujours non à l’europe (et l’euro) dans un monde néolibéral mais cela ne veut pas dire non à l’europe autrement et pour la première fois (je crois) par exemple comme le propose Généreux qui enfin mets enfin (le plus) en avant les changes fixes, le contrôle du transfert des capitaux…etc

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  6. Saint-Maurice dit :

    on lui soufflera (à généreux) le 100% monnaie ensuite…lol

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  7. Hadrien dit :

    @ Saint-Maurice

    Plus encore que Jacques Généreux, vous semblez identifier le change au change fixe, car c’est c’est moi qui ai rajouté [mais révisables]. Tout repose en effet sur cela, et ne peut donc fonctionner avec l’euro entre économies différentes.

    A tout hasard, voici le pré-requis élémentaire à la question que vous abordiez en réponse au billet précédent… sans avoir lu, selon votre propre aveu:

    LES TAUX DE CHANGE ET LEUR FONCTION

    Si les taux de change sont variables ou ajustables (mais non manipulés) et qu’un pays A a une dette commerciale vis à vis d’un pays B, les taux de changes, dans ces théories, varient et donc aussi les prix relatifs des biens échangés ainsi que des salaires de part et d’autre jusqu’à ce que la dette soit annulée.
    Imaginons par exemple que le pays A a une dette en monnaie (b) de 100 unités (importations de A= achats d’une valeur de 100 unités de (b) dans le pays B) vis à vis de B et d’autre part, B a une dette de 1000 en monnaie (a) vis à vis de A; supposons aussi que le taux de change entre (a ) et (b) avant l’établissement des liens commerciaux était : une unité de (b) vaut 2 unités de (a)
    Après les échanges commerciaux, pour équilibrer la balance commerciale, ce taux change et devient : 1 unité de (b) vaut 10 unités de (a).
    Donc 100 unités de (b) = 1000 unités de (a).
    Ainsi, il n’y a pas de dette, la monnaie du pays B s’évalue ainsi que, relativement au pays A, tous les prix dans le pays B, en particulier les salaires.

    Les seuls qui risquent d’y perdre sont les détenteurs de monnaie ou de stocks de biens du pays A ( les capitalistes et banquiers…. qui régissent le monde aujourd’hui).

    Mais si les monnaies sont manipulées ( comme c’est le cas à peu prés partout) ou bloquées par une monnaie unique entre économies différentes (comme c’est le cas en Zone euro), les dettes s’accumulent, les prix et salaires ne s’ajustent pas ce qui permet à des multinationales et à des manipulateurs des taux de change bien informés d’engranger des profits énormes et de semer chômage et misère partout.
    Les bénéfices du commerce inter-national peuvent alors devenir bien inférieurs aux désastres qu’il entraine de sorte que la mise en place de barrières douanières peut être une meilleure solution.

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  8. Hadrien dit :

    En support du commentaire ci-dessus, appelons le rapport original de l’étude de la BCE tant commentée par les médias et d’autres avec une gêne évidente, concernant le patrimoine net des ménages en zone euro: http://www.ecb.europa.eu/pub/pdf/ot…

    Le patrimoine ou NET WEALTH (Richesse nette, c.a.d. moins les dettes) comporte bien :
    – Real Assets (avoirs physiques), dont real estate assets (c.a.d. immobilier)
    – Financial assets (avoirs financiers)

    PATRIMOINE MÉDIAN DES MÉNAGES

    (Table 4.1 Net wealth by country p.76)
    (en milliers d’euros)

    Luxemb.: 398
    Chypre: 267
    Malte: 216
    Belgique: 206
    Espagne: 183
    Italie: 173
    France: 116
    Paysbas: 104
    Grèce: 102
    Slovénie: 101
    Finlande: 85
    Autriche: 76
    Portugal: 75
    Slovaquie: 61
    Allemagne: 51

    OUI, L’ALLEMAND MÉDIAN EST LE PLUS PAUVRE EN ZONE EURO !

    Patrimoine médian PAR PERSONNE:

    Belgique: 95 KE
    Espagne: 70 KE
    Italie: 70 KE
    France: 55 KE
    Pays bas: 47 KE
    Finlande: 45 KE
    Grèce: 42 KE
    Autriche: 40 KE
    Portugal: 30 KE
    ALLEMAGNE: 30 KE

    CONSÉQUENCE :
    QUAND LES FOURMIS ONT MOINS DE PROVISIONS QUE LES CIGALES…
    ELLES SE MONTRENT MOINS PARTAGEUSES QUE LES AUTRES :
    http://www.inegalites.fr/spip.php?a…

    Dépense publique EN % DU PIB (Europe):
    Danemark: 57,6
    France: 56
    Grèce: 51,8
    Suède: 51,2
    Italie: 49,9
    Pays bas: 49,8
    Royaume-Uni: 48,6
    ALLEMAGNE: 45, 3
    Espagne: 45,2

    ET OBLIGENT TOUT LE MONDE À FAIRE COMME ELLES !
    http://fortune.fdesouche.com/322587…

    On comprend alors mieux ce que veut dire « économies (politique et monétaire) différentes » !
    Bloquer le change par une monnaie unique qui n’est autre qu’un euro-mark, c’est amener toute la Zone, à terme, vers l’austérité (et l’inégalité) allemande.
    Bien du plaisir à ceux qui croient le contraire…!

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  9. brunoarf dit :

    L’Union Européenne, comme d’habitude, ne reconnaît pas les référendums :

    Bruxelles ne reconnaît pas les « référendums » de dimanche en Ukraine.

    L’Union européenne ne reconnaît pas les résultats des « prétendus référendums » pour l’indépendance des fiefs de Donetsk et Lougansk des séparatistes pro-russes dans l’est de l’Ukraine, a déclaré dimanche une porte-parole de l’UE.

    Selon des sources pro-russes, environ 70% des votants se sont rendus aux urnes dimanche.

    Les « prétendus référendums étaient illégaux et nous ne reconnaissons pas leurs résultats », a indiqué Maja Kocijancic, porte-parole de la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton.

    http://www.romandie.com/news/Bruxelles-ne-reconnait-pas-les-referendums-de-dimanche-en-Ukraine/476580.rom

    L’Union Européenne ne reconnait les référendums que si les peuples votent comme le veut l’Union Européenne.

    1- Premier exemple. Le traité de Maastricht. Le 2 juin 1992, par référendum, le peuple danois dit « non » au traité de Maastricht. Que croyez-vous qu’il arriva ?

    Réponse :

    Le peuple danois fut obligé de revoter une deuxième fois : il y eut un nouveau référendum sur le traité de Maastricht !

    2- Deuxième exemple. Le traité de Nice. Le 9 juin 2001, par référendum, le peuple irlandais dit « non » au traité de Nice à 53,87 %. Que croyez-vous qu’il arriva ?

    Réponse :

    Le peuple irlandais fut obligé de revoter une deuxième fois : il y eut un nouveau référendum sur le traité de Nice !

    3- Troisième exemple. Le traité établissant une Constitution européenne. Le 29 mai 2005, le peuple français vote « non » par référendum. Le 1er juin 2005, le peuple néerlandais vote « non » par référendum.

    Voyant le résultat des référendums en France et aux Pays-Bas, les fédéralistes décident de suspendre les référendums prévus dans les autres pays ! Les fédéralistes veulent bien consulter les peuples, mais à condition que les peuples votent « oui » ! Si les peuples commencent à voter « non », les fédéralistes suspendent les référendums ! Et ça, ce n’est pas de la démocratie, peut-être ?!

    En 2005, quels sont les peuples qui auraient dû être consultés par référendum ?
    – Le peuple danois aurait dû être consulté. Le référendum est suspendu jusqu’à nouvel ordre.
    – Le peuple irlandais aurait dû être consulté. Le référendum est suspendu jusqu’à nouvel ordre.
    – Le peuple portugais aurait dû être consulté. Le référendum est suspendu jusqu’à nouvel ordre.
    – Le peuple tchèque aurait dû être consulté. Le référendum est suspendu jusqu’à nouvel ordre.
    – Le peuple anglais aurait dû être consulté. Le référendum est suspendu jusqu’à nouvel ordre.

    4- Quatrième exemple. Le traité de Lisbonne. En réalité, le traité de Lisbonne reprend 98 % du texte de la Constitution européenne, mais la grande différence est que, cette fois-ci, le traité de Lisbonne N’est PAS soumis à référendum !

    Le traité de Lisbonne est adopté par les parlements des Etats européens.

    Une seule exception : le peuple irlandais est consulté par référendum. Le 12 juin 2008, le peuple irlandais vote « non » au traité de Lisbonne. Que croyez-vous qu’il arriva ?

    Comme d’habitude, on a refait voter le peuple irlandais une deuxième fois !

    Conclusion :

    La construction européenne est anti-démocratique. L’Union Européenne est anti-démocratique. Elle doit être détruite.

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  10. brunoarf dit :

    Lundi 12 mai 2014 :

    « L’Ukraine a besoin de bien plus que 17 milliards de dollars » (Lagarde).

    Pour Christine Lagarde, le programme d’aide de 17 milliards de dollars (12,3 milliards d’euros) que le Fonds monétaire international a consenti à l’Ukraine ne sera pas suffisant. La présidente du FMI avertit que la crise ukrainienne peut avoir « de lourdes conséquences économiques », dans une interview publiée lundi dans le quotidien économique allemand Handelsblatt.

    « L’Ukraine a besoin de bien plus que 17 milliards de dollars. Par exemple sous la forme d’aides bilatérales venant de l’étranger ou d’aides financières de la part d’autres organisations financières internationales », ajoute Christine Lagarde, selon laquelle « la communauté internationale n’a pas le choix ».

    http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20140512trib000829379/l-ukraine-a-besoin-de-bien-plus-que-17-milliards-de-dollars-lagarde.html

    CONtribuables européens, préparez-vous à payer.

    CONtribuables européens, préparez-vous à prêter des dizaines de milliards d’euros à l’Ukraine.

    De toute façon, l’Ukraine ne nous les remboursera jamais.

    L’Union Européenne, c’est des pays surendettés qui se surendettent encore plus pour prêter de l’argent à des pays en faillite qui ne les rembourseront jamais.

    L’Union Européenne, c’est un suicide collectif.

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  11. brunoarf dit :

    Dans l’Organisation des Nations Unies, 197 nations sont représentées.

    Quand nous regardons ces 197 nations, que voyons-nous ?

    – Nous voyons 28 nations qui ont construit une union : l’Union Européenne.

    – Mais sur tous les autres continents, nous voyons 169 nations qui gardent précieusement le contrôle de leurs lois nationales, 169 nations qui gardent précieusement le contrôle de leurs frontières nationales, 169 nations qui gardent précieusement le contrôle de leur monnaie nationale, etc, etc.

    Bref : nous voyons 169 nations qui sont souverainistes.

    Partout ailleurs, sur tous les autres continents, 169 nations sont souverainistes.

    En Europe, nous sommes l’exception : il n’y a que nous, en Europe, qui ne sommes pas souverainistes.

    Les européistes sont comme les 28 neuneus qui sont montés dans un bus, et leur bus s’est engagé à contre-sens sur l’autoroute !

    A l’intérieur du bus « Union Européenne », les 28 neuneus n’arrêtent pas de rigoler. Les 28 neuneus disent en rigolant : « Regardez tous ces idiots : ils se sont tous engagés à contre-sens sur l’autoroute ! »

    Les 28 neuneus ne devraient pas autant rigoler.

    Nous savons comment finissent les véhicules qui s’engagent à contre-sens sur l’autoroute.

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  12. Hadrien dit :

    MONNAIE FORTE ET IDÉES COURTES

    Durant toute l’après guerre, on n’a cessé à propos du mark, en France et ailleurs, de confondre monnaie forte et fort pouvoir d’achat, ce qui n’a rien à voir: le mark ne se dévaluait pas, mais les (bas) salaires ne s’évaluaient pas non plus !
    C’est ce dont on constate aujourd’hui le résultat dans le revenu disponible des ménages, et surtout le faible patrimoine accumulé en Allemagne… (cf commentaire du billet précédent)
    Il devrait en être d’autant moins ainsi en Allemagne qu’une démographie qui diminue partage ses acquis entre moins d’enfants !

    On est également resté sur la légende bismarckienne que les Allemands avaient le même système social que nous, avec les mêmes avantages sociaux, ce qui est loin d’être le cas:
    Ainsi, on ne nous dirait pas aujourd’hui que les allemands veulent un euro fort pour leurs retraités si ceux-ci étaient sous le régime de répartition français, qui est insensible aux évolutions de la monnaie, ce qui n’est pas le cas de la capitalisation !

    Dans la préparation de l’euro, vu comme euro-mark, on a donc largement sur-évalué ce qu’était le réel pouvoir d’achat intérieur allemand.
    En conséquence, la conversion en euro(-mark)s hors zone mark fut sur-évaluée d’autant, ce que la monnaie unique a traduit immédiatement en enchérissement des biens et patrimoines hors zone mark.
    Concernant les biens fabriqués, c’est très mauvais pour la compétitivité et donc pour l’emploi.
    Mais concernant les patrimoines, c’est très bon pour ceux qui en ont… C’est en partie la raison de surprenants « nouveaux riches » chez certains propriétaires méditerranéens.
    Et c’est d’autant meilleur qu’ils sont élevés… C’est l’explication de l’entêtement de certaines classes possédantes (armateurs grecs, artistes et intelligentzia internationale, etc.) à ne pas vouloir quitter l’euro: contrairement à ce qui est dit dans les médias complaisamment , ce n’est pas parce que la dette s’enchérirait, ce qui est faux (cf Jacques Sapir sur http://russeurope.hypotheses.org/1639), mais bien parce que ceux-là verraient leurs biens fortement dévalués à l’international !

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  13. Hadrien dit :

    COMMENT A DONC FAIT « L’ALLEMAGNE QUI RÉUSSIT » ?

    On a vu plus haut, dans un commentaire sur les statistiques patrimoniales, en quoi « l’allemand médian est le plus pauvre d’Europe » !
    Voyons ce qu’il en est de la réalité du chômage, telle que la décodent les anglo-saxons (« World socialist web site ») :

    UNEMPLOYMENT IN GERMANY : Appearance and reality
    (http://www.wsws.org/en/articles/2011/11/unem-n12.html)

    Last week the Federal Employment Agency (BA) reported a further decline in unemployment in Germany. In fact, the BA statistics have relatively little to do with social reality.

    CHÔMAGE RÉEL

    A closer look at the BA statistics reveal that more than a million unemployed are not included in the official jobless figures. Some 376,000 unemployed people older than 58 years are not included in the statistics, together with nearly 190,000 persons employed in one-euro-per-hour jobs. In addition, more than 300,000 people engaged in various forms of vocational training and “occupational integration” schemes do not appear in the statistic. The same applies to the over 320,000 registered unemployed due to health problems.
    Also missing from the official figures are those unemployed persons whose benefits were cut off for one reason or another. In 2010 the number of penalties imposed by the employment authorities increased by 14 percent nationwide compared to the year before. This year the BA expects to issue nearly a million such penalties.
    In 2010 the number of penalties imposed by the employment authorities increased by 14 percent nationwide compared to the year before. This year the BA expects to issue nearly a million such penalties.

    It is only on the basis of such STATISTICAL TRICKERY that the BA arrives at the relatively low unemployment rate for Germany compared to other countries.
    If one considers the total number of benefits recipients, the official figure swells enormously—bearing in mind that this total does not include the jobless who, for various reasons, draw no benefits.

    Furthermore, according to the BA’s preliminary estimate for October, over 5.1 MILLION employed people between the ages of 15 and 65 years drew UNEMPLOYMENT BENEFITS.
    These recipients have jobs of one description or another, but their incomes are so small they qualify for unemployment benefits. This group includes 1.4 million people who are part-time, limited contract employees, or so-called “mini-jobbers”, who earn at most €400 ($US 550) per month, 230,000 part-time employees in other categories and around 320,000 people who actually work full-time, but earn less than the miserly basic unemployment payment, despite working a 40-hour week.
    The BA report reveals a good deal about current rates of unemployment benefits (Hartz IV payments). In June 2011, 6.2 million people in 3.4 million families received Hartz IV benefits. In these families, an average of 1.9 people received only €672 ($US 925) for their basic needs, i.e., around €340 ($US 468) per month, per person.

    EMPLOIS SOUS-PAYÉS

    A high percentage of those who slip through the employment statistics are immigrant youth or young women. Munk refers to these young people as a “reserve army of the disadvantaged in the labour market.” These young men and women are eventually forced to accept the worst-paid forms of work.
    It is not surprising therefore that the number of low-wage earners in Germany is growing steadily. According to a study released by the Prognos AG research company, some 1.2 million people earn less than €5 per hour and 5 million people earn less than € 8.50 per hour (gross).
    If one assesses the low-wage sector by international standards (which defines a “low wage” as less than two-thirds of the average), then nearly one in four full-time employees (22.8 percent) in Germany earns a POVERTY WAGE. This amounts to nearly 10 MILLION WORKERS.

    The official number of poor people in Germany is also growing steadily. In 2009 the Federal Statistical Office classified approximately 12.6 million people as poor. Those most affected by poverty are the unemployed and single parents.
    The growth of poverty in Germany is largely due to the policies of the Social Democrat (SPD)-Green coalition government led by Chancellor Gerhard Schröder (SPD), which in 1998 implemented the biggest social cuts in Germany since the Second World War.
    High unemployment, a rapidly growing low-wage sector and major cuts in social spending have set in motion a social disaster that will only deepen as the current crisis unfolds. The official statistics try to disguise and gloss over this. But unlike statistics, one cannot falsify the real experiences of millions of people.

    By Dietmar Henning
    12 November 2011

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