291 – Rendez-nous la monnaie !

Signez et diffusez s’il vous plait la pétition ci-dessous « Rendez-nous la monnaie ! » sur http://tinyurl.com/lx79h3p , en soutien à l’initiative Suisse « Vollgeld » (monnaie pleine).
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Depuis maintenant trop longtemps les banques commerciales privées ont obtenu le transfert d’un pouvoir régalien autrefois détenu par la puissance publique: celui de créer par une simple ligne d’écriture informatique toute la monnaie scripturale, monnaie chargée d’intérêts, que les ménages, les entreprises et même les administrations sont dans l’obligation d’utiliser lors de tous les échanges commerciaux.

Négligeant leur rôle premier qui est de financer l’économie (une carence qui explique en partie la gravité de la crise et du chômage), elles spéculent en risquant d’entrainer les déposants dans leur chute. On compte plus de 20 crises financières depuis 1980 dont la dernière de 2007 laisse encore de nombreuses traces ; la prochaine emportera peut être toutes vos économies car la garantie des dépôts ne peut s’appliquer en cas de crise systémique !

Nos voisins Suisses lancent aujourd’hui une « initiative pour la monnaie pleine » dans le but d’obtenir une votation sur ce sujet. Si la votation remportait la majorité, la Banque Centrale (Banque Nationale Suisse) garantirait à 100 % les dépôts à vue et serait seule autorisée à créer toute nouvelle monnaie, sans intérêts.

Hélas, nous en France, ne disposons pas du Référendum d’Initiative Citoyenne (1) qui permettrait d’amener un tel sujet au débat démocratique ; il nous reste cette pétition que nous vous demandons de signer et de faire circuler. Elle se résume en ces mots :
«Donner à la Banque de France le droit exclusif d’émettre toute la monnaie nouvelle au bénéfice de la collectivité, et de garantir les comptes de dépôts»

Cette pétition sera transmise – au moment de la votation Suisse – au Président de la République, au premier Ministre et au Ministre des finances de la France, aux Présidents des groupes parlementaires de l’Assemblée nationale et du Sénat et à tous les chefs des partis politiques, Pour plus d’efficacité, s’il vous plait, diffusez-là sur vos réseaux.

C’est volontairement que cette pétition est courte et par là même peu détaillée. Vous trouverez plus de précisions sur https://100monnaie.wordpress.com/, où nous pouvons également répondre à vos questions.
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(1) Le référendum d’initiative citoyenne est l’unique revendication de l’association « Article 3 », que vous pouvez soutenir en vous rendant sur son site : http://www.article3.fr/



Objectifs
1. La Banque Centrale créera désormais seule la monnaie scripturale électronique (monnaie pleine).
2. Les banques ne pourront plus elles-mêmes créer de la monnaie scripturale, mais prêter seulement de la monnaie déjà existante sous forme d’épargne qui leur serait confiée.
3. Les dépôts à vue sont transformés en monnaie pleine et passent en hors bilan des banques commerciales
4. La Banque Centrale mettra en circulation chaque année la nouvelle monnaie pleine (sans dette) au Trésor Public, aux Départements ou Régions, ou aux citoyennes et citoyens.
Explications sur http://100monnaie.wordpress.com/

A propos postjorion

Le blog d'André-Jacques Holbecq
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27 commentaires pour 291 – Rendez-nous la monnaie !

  1. Hadrien dit :

    Favorable, comme toujours, à ce retrait des banques commerciales du pouvoir régalien de création monétaire, je me pose tout de même des questions non évoquées, je crois, dans les anciennes « réponses aux questions usuelles », et qui rejoignent celles en commentaires sur le blog de Michel Santi:

    Lorsqu’on fabrique un ampli hi-fi de qualité, il est bien connu qu’il ne suffit pas de l’équiper d’une alimentation centrale à la hauteur. Encore faut-il le munir de capacités « balast » proches de sa sortie pour répondre aux appels de courant sur les transitoires rapides. Bien des concepteurs amateurs s’y laissent prendre et obtiennent un ampli « mou » malgré une alimentation surdimensionnée.

    De la même façon, des banques commerciales alimentées par la seule création centrale de monnaie ne risquent-elles pas de se réfugier derrière l’inertie du système pour répondre encore moins aux sollicitations de l’économie et réserver leurs crédits aux investissements pépères.
    Ce n’est pas le pouvoir régalien qui est en cause, mais la subsistance du circuit des intérêts privés pour le servir…
    Dans la même logique on a vu l’effondrement stratégique de nos industries privatisées (ex: Alcatel et, plus récemment, Alstom) dès la sortie du giron public qui y maintenait la recherche, la vision à long terme, etc.

    En d’autres termes ne faut-il pas adjoindre à la logique du 100% monnaie la nécessité de nationaliser la finance (refrain de ma part) ou, à tout le moins, de réssusciter le fameux « circuit du Trésor » ?

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    • bebecadum dit :

      Votre argument me rappelle une histoire vécue. Dans une autre vie j’ai dépanné des machines de bureau, inutile de vous dire que c’était toujours urgent. Sauf dans une des sociétés belges des plus prospères, où le responsable me disait que dans son services il n’y avait pas d’urgences. Suivant ses propres dires une urgence est TOUJOURS une NEGLIGENCE camouflée.

      Je doute qu’une société qui à besoin de 10 millions € dans l’heure qui suit soit une société bien gérée. Même si chez les jeunes loups ils est de bon ton de trouver 100 millions€ en trois coups de clics avec avec un taux de 0,0001% inférieur au marché.

      Sur le fond 100% d’accord avec vous, tous ceux qui créent de la monnaie sont des faussaires, anciennement ils étaient condamnés aux travaux forcés à perpétuité. Depuis tout un temps on leur accorde la rosette. Tout change!!!!

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    • Hadrien dit :

      Vous m’avez sans doute mal lu ou jouez sur les mots, pour faire ce commentaire sybillin:
      « Sur le fond 100% d’accord avec vous, tous ceux qui créent de la monnaie sont des faussaires, anciennement ils étaient condamnés aux travaux forcés à perpétuité »…?
      Ce que l’on condamnait (et condamne toujours) dans ce cas, c’est le détournement à usage personnel d’un droit étroitement réglementé et délégué à l’État, au nom de la collectivité.
      Il est tout aussi répréhensible de porter indûment l’uniforme, ce qui ne fait pas de l’État un faussaire lorsqu’il accroît le nombre des militaires…suivant les besoins (surtout en temps de guerre)!

      J’aurais dû moi-même préciser un peu plus ma pensée (mais on se laisse alors happer par d’inévitables développements) :
      En bref, l’État, c’est comme tout, c’est la meilleure et la pire des choses, suivant l’usage qu’on en fait:
      S’il est aujourd’hui aux mains de politicards à la solde des lobbies, ou intoxiqués par eux, ce qui revient au même, l’État est néanmoins le seul moyen de définir un « intérêt général » et l’on s’en aperçoit vite lorsqu’on fait l’analyse critique de l’économie néo-classique que j’avais déjà évoquée ici-même:

      Ce qui est tragique dans cette économie politique qui a été transmise à nos « élites », c’est qu’elle prône implicitement le retour à la jungle primitive, d’où sa marche de concert avec la « compétitivité », la mondialisation libérale, et autres lubies.
      Au plan théorique, elle modelise la société comme un jeu multicritère (chacun maximisant son « utilité ») dont on prouve (à grand peine, et dans le cas statique) un certain équilibre, ce qui n’a rien que de trivial:
      Les scientifiques observant la lutte pour la vie chez les insectes ou les poissons ont étudié ça depuis longtemps, et de façon dynamique plus approfondie (cycles limites de Volterra, etc.)…

      Mais le propre d’une société humaine qui réfléchit doit être de maximiser une utilité globale (somme des utilités individuelles), ce qu’avaient déjà prôné les utilitaristes anglais (Bentham, Mill, et même Smith!) et qui n’est jamais le cas des jeux conflictuels !
      Seule la délégation de cette tâche à une instance collective peut permettre d’y parvenir. Les nations en sont un exemple, et l’on pourrait croire qu’il ne reste plus qu’à franchir le stade ultime d’une « société des nations », selon l’expression forgée par Wilson.

      Malheureusement, cette tâche de « globalisation » progressive en vue d’un intérêt commun n’a même pas atteint avec succès le stade de la nation, empêtrée depuis des siècles dans le problème conflictuel des classes sociales. Et vouloir sauter ce stade est l’erreur des « internationalistes » de gauche et de droite: ça ne peut profiter qu’aux oligarchies, déjà organisées pour cela (ex: la mondialisation libérale).
      L’État républicain fut un progrés sur l’État monarchique, mais a lui-même gardé cette tare, sauf à admettre l’État collectiviste dictatorial, ce qui consiste à combattre le mal par un mal de même nature !
      Cherchez donc l’erreur…

      Dans un article de Debray, exhumé ces jours-ci chez Berruyer (http://www.les-crises.fr/etes-vous-democrate-ou-republicain-regis-debray/), l’auteur évoque à sa façon (assez confuse, car sans définitions) un parallèle entre Démocratie et République, susceptibles de se compléter.
      Je suis personnellement de ceux qui pensent, comme Étienne Chouard, qu’on a oublié en route que la démocratie originelle fut directe (tirage au sort dans la démocratie athénienne et autres cités grecques). En renouvelant ainsi le pouvoir à la source, on échappe aux biais de la représentation élective et à ceux de la corruption (du moins, celle a priori). La république romaine fut à cet égard une régression.
      L’alliance de la démocratie antique et de la république moderne (celle abolissant l’esclavage et donnant la pleine citoyenneté aux femmes) pourrait donc être une voie possible.

      Et qu’on ne nous dise pas que ce qui était possible avec 50 000 citoyens ne le serait pas avec mille fois plus aujourd’hui. La preuve: le nombre de nos députés (les 500 de la boulée athénienne) et celui des membres du gouvernement (les vingt archontes et stratèges) s’en inspirent encore approximativement, malgré le changement d’échelle.
      Enfin et surtout, comment prétendre qu’avec une population dotée de l’instruction publique obligatoire, de l’assistance parlementaire aux élus prévue par la république, d’internet et bien d’autres moyens, on ne pourrait pas renouveler ce qu’un peuple de soldats et de paysans (souvent les mêmes) a pu réussir !
      D’autant que l’exercice de ce pouvoir n’a rien à faire d’une prétendue « compétence », contrairement à une image complaisamment répandue. Les représentants sont là pour représenter fidèlement les « voeux » de la nation et contrôler qu’ils sont repectés. Les exécuter est l’affaire d’une administration plus perenne… et pléthorique !
      Avec une assemblée nationale tirée au sort, plus besoin de sondages pour savoir à combien est descendu le score de l’Arch(ic)onte Flamby. Il y a longtemps qu’elle l’aurait elle-même viré et nous aurait évité la double peine du stra(tège)pontin Valls !
      (Moi aussi, j’ai le droit de jouer sur les mots…)

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  2. Hadrien dit :

    @ Bebecadum (suite)

    À l’évocation tant galvaudée de la sortie de l’euro, un blogueur avait interpellé AJ Holbecq sur ce site comme j’avais naguère été tenté de le faire:
    – Au jour J, que se passera-t-il pour les nationaux ?
    L’auteur avait immédiatement répondu:
    – Rien !
    Les économistes ayant étudié sérieusement la sortie de l’euro ont en effet tous remarqué qu’en matière monétaire l’État a (fort heureusement) tous les droits, pour peu qu’il ait pris la précaution de contracter (ses emprunts notamment) en droit national. C’est le cas de la France qui a 90% de ses emprunts contractés en droit français.
    Les comptes en euros seront alors convertis dans une nouvelle unité faisant cours, au taux décidé par l’État. Peu importe cette unité et le taux correspondant à l’instant t, puisqu’il s’agit d’un simple changement de nom qui ne modifie en rien l’économie instantanément.

    En revanche, cela modifie ses perspectives à terme (emploi, croissance et inflation), ce qui est le but recherché :

    MONÉTISATION

    L’État ayant récupéré sa souveraineté monétaire, son Trésor peut à nouveau librement emprunter à la Banque nationale suivant les modalités qui l’agréent, comme on le faisait à l’époque gaulliste et durant toutes les Trente Glorieuses:
    Le plus simple est évidemment un taux nul (monétisation), puisque la vente de ce service par l’État à lui-même, qui revient dans les caisses, n’a aucune raison d’être facturée pour le simple plaisir d’alourdir la paperasse !
    Notons bien que cette « avance » de la Banque de France (c’était le terme consacré autrefois) est évidemment remboursable, et effectivement remboursée: de même qu’un privé rembourse l’emprunt à sa banque commerciale et équilibre ses comptes (on dit « destruction monétaire ») par son travail, de même les comptes de l’État sont équilibrés par les réalisations concrètes exécutées. Tous les grands travaux gaulliens furent financés comme cela et ont enrichi la nation (Nucléaire et aerospatial, Universités et recherche, logements sociaux, etc.)

    Il n’y a aucune inflation si l’augmentation de masse monétaire mise en circulation correspond strictement à la valeur ajoutée par l’activité qu’elle a engendrée !

    Evidemment, il y a toujours des « pertes en ligne » et les marchés anticiperont ce retour au (euro-)franc à un taux d’inflation correspondant, comme ils le faisaient durant les Trente Glorieuses… c’est leur métier !
    En d’autres termes, si l’euro est converti en euro-francs et, par ailleurs, reste en Allemagne en euros actuels ou devient l’euro-mark avec la même politique conservatrice, le change des deux monnaies divergera dans le temps comme il le faisait autrefois, c’est à dire sans encombre pour la France: n’a-t-on pas connu avec l’inflation des trente Glorieuses une croissance égale à celle des allemands, sans leurs inconvénients (faible patrimoine populaire à l’arrivée, et plus fortes inégalités sociales).
    C’est au contraire en gardant l’euro(-mark) que l’on est inéluctablement conduits:
    – soit à adopter l’ordo-libéralisme allemand qui sacrifie le citoyen à l’entreprise (Deutschland über alles!)
    – soit à voir notre industrialisation (dont le taux a déjà diminué de moitié depuis 1980) condamnée à disparaître complétement.

    QUID DE LA DETTE ?

    Dernier point (le seul qui préoccupe les marchés financiers):
    Quid de la dette publique existante (qui n’aurait jamais dû exister puisqu’elle correspondait, avant la crise, à peu près au cumul des intérêts dépensés sur les marchés depuis la fin des trente glorieuses: cf AJ Holbecq précité).
    Cette dette, convertie à l’instant t de sortie de l’euro, leur sera remboursée à terme (2, 5, 10 ans, etc.) dans une monnaie qu’ils anticiperont eux-mêmes à la baisse dans leurs transactions…
    D’où leur dilemne cornélien entre la peste et le choléra !
    C’est cela que redoutent tant les marchés, c’est à dire les rentiers et les banquiers, et qu’ils s’efforcent de répercuter à leur manière dans l’opinion via les médias.

    Vous me paraissez avoir mordu cet hameçon à pleines dents !

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    • bebecadum dit :

      Vous me dites:
      – Au jour J, que se passera-t-il pour les nationaux ?
      L’auteur avait immédiatement répondu:
      – Rien !

      Mais alors quelle intérêt à changer?
      Et vu que nous avons les intérêts sous la main, on peut craindre qu’ils augmentent de 200 points base.
      Qui a fait une affaire dans l’affaire?

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      • Hadrien dit :

        Quand on veut jouer aux farceurs, il faut d’autant plus respecter la logique:

        Il est bien écrit:
        – Au jour J, que se passera-t-il pour les nationaux ?
        L’auteur avait immédiatement répondu:
        – Rien !

        … Et la suite, que vous occultez:
         » En revanche, cela modifie ses perspectives à terme (emploi, croissance et inflation), ce qui est le but recherché :
        …, MONÉTISATION, QUID DE LA DETTE?  »

        Quand aux intérêts dont vous parlez:
        – sur les contrats à terme déjà passés en taux non révisables, ils ne concernent plus l’État !
        – sur les contrats indéxés, ils suivent tout simplement une inflation… qui ne coûte rien à l’État souverain dans sa monnaie!

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  3. Hadrien dit :

    @ Bebecadum (suite)

    Je ne peux que vous renvoyer à ce que je répondais tantôt sur le site mélenchonien d’Alexis Corbière (au risque d’y avoir été suspecté par certains… d’être un FN déguisé!) face à la même interrogation inquiète:
    – En ces temps où Mélenchon déçoit certains en ne soutenant pas la sortie de l’euro, l’économiste Jennar fait quelques observations judicieuses : « On ne joue pas avec le sort des peuples comme on joue à la roulette….Un passage d’une monnaie unique à une monnaie commune fait apparaître que dans les deux cas, le coût social est très élevé. Il l’est encore plus dans l’hypothèse d’un retour à une monnaie nationale totalement indépendante. »

     » Ce message me touche car il se réfère à Raoult Marc Jennar dont l’excellentissime ouvrage « Europe, la trahison des élites » (Fayard, 2004) est toujours un des meilleurs écrits sur le sujet.
    Aussi est-ce avec une certaine déception que j’ai constaté son attitude vis à vis de l’euro, qui doit beaucoup à l’internationalisme inconditionnel de certains trotskystes (Besancenot: « Je suis tombé dedans, déjà tout petit » [sic])
    Renvoyer aux calandes grecques d’un « grand soir » avec le peuple allemand toute velléité d’en finir « ici et maintenant » avec cette Europe qui nous ment, fait penser au vieux refrain « radio-paris ment, radio-paris est allemand… »
    Car Die Linke n’a pas fait mieux en Allemagne que le FdG aux dernières élections, ce qui laisse à penser qu’il n’a pas été plus heureux dans sa capacité à ouvrir les yeux à la classe médiane allemande.
    L’alibi allemand est en effet, comme par hasard, le sempiternel refrain qu’on nous serine, et à d’autres fins, sur tous les médias et dans tous les débats.
    Mais peu de gens se sont attelés à en dénoncer ses mensonges avérés:

    OÙ LE CHÔMAGE (RÉEL) ÉLEVÉ EST-IL LE PLUS DISSIMULÉ ?
    … EN ALLEMAGNE !

    Voir, par exemple, la traduction partielle d’une étude critique, en date de 2011, que l’on peut trouver sur un site international, pourtant anglo-saxon:
    (http://www.wsws.org/en/articles/201…)

    OÙ LE PATRIMOINE MÉDIAN EST-IL LE PLUS BAS EN Z.EURO ?
    … EN ALLEMAGNE !

    Voir, en valeur absolue (euros), le rapport original de l’étude récente de la BCE tant commentée par les médias avec une gêne évidente, concernant le patrimoine net des ménages en zone euro (L’Allemagne 17ème sur 17!)
    http://www.ecb.europa.eu/pub/pdf/other/ecbsp2en.pdf?0696a13c1992dcabc79eebed533574f2

    LA RÉALITÉ SUR L’ALLEMAGNE ET LA FRANCE :

    La France a appliqué après 1949 une politique inflationniste keynésienne alors que l’Allemagne a appliqué le dogme de l’école autrichienne. On voit le résultat sur la richesse patrimoniale après tant d’années.
    Les statistiques internationales (cf Piketty: Le capital au XXIe siècle) confirment que, partant après la guerre d’un capital national détérioré équivalent à 250-300% chacun en termes de revenu national annuel, la France est remonté à 600%, contre 400% seulement pour l’Allemagne !

    Durant toute l’après guerre, on n’a cessé en effet en France et ailleurs, à propos du mark, de confondre monnaie forte et fort pouvoir d’achat, ce qui n’a rien à voir: le mark ne se dévaluait pas, mais les (bas) salaires ne s’évaluaient pas non plus !
    C’est ce dont on constate aujourd’hui le résultat dans le revenu disponible des ménages, et surtout le faible patrimoine médian accumulé en Allemagne…
    Il devrait en être d’autant moins ainsi en Allemagne qu’une démographie qui diminue partage ses acquis entre moins d’enfants !

    On est également resté sur la légende bismarckienne que les Allemands avaient le même système social que nous, avec les mêmes avantages sociaux, ce qui est loin d’être le cas:
    Ainsi, on ne nous dirait pas aujourd’hui que les allemands veulent un euro fort pour leurs retraités si ceux-ci étaient sous le régime de répartition français, qui est insensible aux évolutions de la monnaie, ce qui n’est pas le cas de la capitalisation !

    En réalité:
    – face au mark, nos dévaluations des Trente Glorieuses firent merveille puisqu’elles maintinrent notre croissance au même niveau que celle de l’Allemagne en pleine reconstruction: 5,6% en moyenne en France!
    On sait, d’autre part, comment la classe moyenne allemande a souffert du mark fort: très peu de propriétaires aujourd’hui (44% au total, malgré les 92% de l’ancienne Allemagne de l’Est), et le plus faible patrimoine médian de l’actuelle zone euro! (Rapport BCE 2012 ecb.europa.eu)

    C’est dire combien la création monétaire est aussi une forme de redistribution…
    – En revanche, l’abandon de la monétisation en faveur de l’emprunt sur les marchés a fait passer la dette de la France de quasi-inexistante à la fin des trente Glorieuses au niveau que l’on sait, avoisinant 2000 milliards, les trois quarts représentant la dépense en intérêts versés aux riches…
    C’est dire aussi combien l’emprunt aux marchés est aussi une prime aux nantis : une boucle déflationiste exactement contraire à la logique keynésienne !
    Encore une légende qui tombe, celle de la « social-démocratie de marché », à l’allemande.

    Mais nulle part dans les médias on n’entend dire les choses de cette façon.
    Il nous est recommandé au contraire d’imiter la frugalité de l’Allemagne, qui est à sens unique (la classe des centi-millionnaires est trois fois plus nombreuse qu’en France, et devant les États-Unis en proportion de la population, ).
    Il est vrai que les commentateurs concernés n’aspirent, pour la plupart, qu’à une chose: profiter eux-mêmes de cette logique. D’où l’engouement pour l’euro des « élites »: enfin une monnaie dont le conservatisme austro-allemand protège la valeur internationale pour les plus favorisés.
    Il n’est pas jusqu’à la Grèce où les élites, y compris à gauche, sont réticentes à une sortie de l’euro.
    Car, s’il a plongé la classe des salariés dans la plus grande précarité, les classes plus nanties en ont profité qui ont maintenant leurs possessions évaluées en euros : sans parler des traditionnels armateurs ou de l’église, tous ceux qui ont pu investir en euros avant la remontée des taux, ou qui continuent d’en vivre avec le tourisme étranger, échappent au sort commun, leur condition ayant une trajectoire divergente !
    Il n’est qu’à se rendre dans les nombreuses stations balnéaires grecques, fussent-elles les plus éloignées dans le Péloponnèse ou la Crête, pour constater que les nombreuses constructions neuves ont été pré-acquises sur plan… essentiellement par des grecs, en vue de plus-value et/ou de rapport locatif aux étrangers.

    Comme on le voit, la monnaie unique ne fait pas qu’entretenir la divergence des économies.
    Elle entretient également la divergence des classes sociales dans chaque pays…

    L’EURO, PIÈGE À ZOZOS…

    L’avènement de l’euro, en supprimant la dernière variable d’ajustement qu’est le taux de change, a précipité le mouvement qui s’accélère depuis les années 2000.
    Et la réponse qu’a trouvée l’Allemagne par la déflation salariale n’est pas faite pour rassurer. Loin d’être protégés par l’euro, on en subit au contraire la double peine: ouverture inconditionnelle à la concurrence, mais avec le taux de change défavorable du dogme austro-allemand des banquiers et rentiers !
    Dans la préparation de l’euro, vu comme euro-mark, on avait largement sur-évalué ce qu’était le réel pouvoir d’achat intérieur allemand.
    En conséquence, la conversion en euro(-mark)s hors zone mark fut sur-évaluée d’autant, ce que la monnaie unique a traduit immédiatement en enchérissement des biens et patrimoines hors zone mark.
    Concernant les biens fabriqués, c’est très mauvais pour la compétitivité et donc pour l’emploi.
    Mais concernant les patrimoines, c’est très bon pour ceux qui en ont… C’est en partie la raison de surprenants « nouveaux riches » chez certains propriétaires méditerranéens.
    Et c’est d’autant meilleur qu’ils sont élevés… C’est l’explication de l’entêtement de certaines classes possédantes (armateurs grecs, riches comerçants, artistes et intelligentzia internationale, etc.) à ne pas vouloir quitter l’euro: contrairement à ce qui est dit dans les médias complaisamment , ce n’est pas parce que la dette s’enchérirait, ce qui est faux (cf Jacques Sapir sur http://russeurope.hypotheses.org/16…), mais bien parce que ceux-là verraient leurs biens fortement dévalués à l’international !

    Encore un miroir aux allouettes tendu aux zozos par l’oligarchie…

    RÉPONSE EN CONCLUSION

    Je n’insinue nullement que Raoult Marc Jennar serait assez naîf pour ne pas le comprendre, mais sa fréquentation des internationalistes trotskystes n’a pas dû arranger les choses.
    Pour eux, tout ce qui internationalise ou s’en rapproche est béni.
    D’où, également, la prestation décevante du FdG aux dernières élections, face au discours simple, mais ô combien efficace… et compréhensible, de ceux du FN (M. Le Pen, et Philippot) !
    Retour à la case départ…
    Aux dernières nouvelles, on me prend pour un DLR… que je ne suis pas non plus !

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    • Hadrien dit :

      Avec un tempérament farceur (et un plus de temps à perdre) vis à vis de ceux qu’agaçait visiblement mon intrusion, j’aurais pu profiter de l’aubaine pour faire comme De Gaulle qui répondit, lors d’une de ses dernières conférence de presse célèbre, à ceux qui s’enquéraient de ses intentions:
      « Si je voulais en faire grogner certains… » [et tourner d’autres en bourriques], je dirais que ça peut durer encore dix ans, quinze ans…! »

      J’ai préfèré verser dans un genre plus utile, en leur recommandant le petit livre qui vient de paraître aux éditions spécialisées Yves Michel (les mêmes que celles des livres de AJ Holbecq cité plus haut):

      – L’addiction aux certitudes, par Daniel Favre
      Les addicts frileux de l’euro, ceux qui s’interrogent sur les inquiétudes de Jennar quant aux certitudes de l’apocalypse qu’on entretient à leur intention, y trouveront les réponses aptes à remonter le moral de Raoul(-Marc Jennar) :

      – Un exemple en économie: la représentation de la monnaie et ses conséquences
      Pour répondre aux objecteurs d' »économistes », précisons que l’auteur, tout comme Jennar, n’en fait pas partie: Favre est titulaire de deux doctorats (en Neurosciences et en Sciences de l’éducation).
      Sans doute est-ce la raison pour laquelle, après avoir démystifié comme il se doit dans un chapitre « Des lois pour favoriser le rentier, de [1973] à aujourd’hui », il lâche en conclusion du livre:

      – La [dernière] raison d’espérer: l’arme absolue !
       » Ce moyen, cette arme, non point fatale mais absolue, existe. C’est l’humour…
      Voici donc ce que je propose, en laissant à d’autres le soin d’inventer les blagues pertinentes:
      Eclater de rire dès qu’une personne bien sérieuse… annoncera que les caisses sont vides , que nous vivons au-dessus de nos moyens, que le montant des retraites doit baisser, qu’il faut rembourser la dette [aux banquiers et rentiers], que la durée du travail des uns doit augmenter pour réduire le chômage des autres…
      Selon mes calculs, le monde devrait changer quand un certain nombre d’entre nous ne verra plus dans les personnes sérieuses en question que des clowns, des bouffons… ou des pince-sans-rire ! « 

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    • Hadrien dit :

      J’ y aurais personnellement ajouté la catégorie la plus à l’oeuvre:

      … ou les plus malins (au sens etymologique), ceux défendant leurs intérêts en connaissance de cause !

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  4. Saint-Maurice dit :

    @ Hadrien

    « L’état ayant récupéré sa souveraineté monétaire, son Trésor peut à nouveau librement emprunter à la Banque nationale suivant les modalités qui l’agréent, comme on le faisait à l’époque gaulliste et durant toutes les Trente Glorieuses: »

    Cela vous le sortez d’où??????
    C’était des sommes insignifiantes, le reste d’argent nécessaire, la création monétaire se faisait quand même par le maintien de l’or en réserve correspondant à cette nouvelle création, ou encore par dévaluation mais ce n’était jamais (ou presque et alors pour des sommes insignifiantes (le circuit du trésor)) de la planche à billet comme vous semblez le dire…? même à l »époque..

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    • Hadrien dit :

      « Vous le sortez d’où », dites-vous ? Mais de l’histoire, mon cher !
      Révisez vos classiques:
      Contrairement à la légende, De Gaulle entendit bien Jacques Rueff, mais n’en fit qu’à sa tête ou, plus exactement, à la tête des nécessités du temps:
      https://postjorion.wordpress.com/category/hadrien/
      (Les nécessaires capitulations de la stabilité monétaire)

      Vous confondez tout:
      – « la création monétaire se faisait… par dévaluation » !
      C’est le contraire: « la dévaluation se fait par création monétaire »…
      Il n’aurait pu y avoir de dévaluation face au mark s’il n’y avait eu de création monétaire correspondante. Et l’indexation sur l’or, ou tout autre chose de stable), c’est le contraire de la création monétaire (cf introduction de mon « billet invité » pré-cité)
      C’est comme ça qu’aujourd’hui, contrairement à l’image répandue par les médias, le patrimoine du français médian est très supérieur (plus du double par ménage médian) à celui de l’Allemand, qui est majoritairement locataire, après 70 ans de prétendue « prospérité allemande » !
      Cf mes commentaires précédents:

      289 – Wolf soutient le SMART

      De même que la création monétaire n’a elle-même rien à voir avec l’expression « planche à billets », réservée au Zimbabwe ou à la république de Weimar !
      La « création » n’est que temporaire, en attendant sa « destruction » par remboursement en réalisations induites, comme dans tout prêt, qui n’est qu’une avance remboursable par le travail de l’emprunteur!
      L’inflation, en l’occurrence, n’est que la résultante des inévitables « pertes en lignes » (faillites, projets échoués, etc.)

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      • Saint-Maurice dit :

        Bonjour Hadrien
        Je n’avais pas vu vos remarques
        J’ai relu les nécessaires capitulations… je ne vois rien qui puisse faire croire que « L’état ayant récupéré sa souveraineté monétaire, son Trésor peut à nouveau librement emprunter à la Banque nationale suivant les modalités qui l’agréent, comme on le faisait à l’époque gaulliste et durant toutes les Trente Glorieuses »
        Je le re tente, ce n’était (l’argent emprunté à la BC par l’état selon les modalités qui l’agréent) que des sommes modiques, c’est bien expliqué sur le blog de Chouard sur le circuit du trésor

        C’est vrai que je me suis mal exprimé, s’ils voulaient faire de la création monétaire (pas la vieille planche je suis d’accord ou pas plus de 10% de la création monétaire par cette bonne planche), c’était fait en échange de maintien d’or en réserve sinon ils (De Gaulle comme les autres) procédaient à une dévaluation (qui est certes différent physiquement de la création monétaire et finalement plus De Gaulle que les autres car le malin arrivait plus que les autres à négocier ces dévaluations qui devaient être acceptées par les partenaires principaux du système financier international.

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  5. bebecadum dit :

    Vous me dites:
    En revanche, cela modifie ses perspectives à terme (emploi, croissance et inflation), ce qui est le but recherché

    C’est bien la le hic, ce ne sont QUE des perspectives et TERME, c’est à dire dans un avenir +/- lointain (et pour moi plus lointain que proche).

    Vous me dites:
    – sur les contrats à terme déjà passés……
    -sur les contrats indexés…

    Vous oubliez (ou occultez) l’essentiel, les contrats à t+1, ceux que se négocieront le lundi matin à l’ouverture de la bourse de Paris et Londres. Tokyo aura déjà montré la voie…….à la hausse.

    Je vous dis.

    Vous étiez partis d’un problème de capacité à répondre à une sollicitation rapides. Notez le résultat.
    -Dans un avenir lointain une augmentation (probable) de l’emploi.
    -Dans l’immédiat une augmentation (quasi ) certaine des taux d’emprunt.

    Encore et toujours, qui a fait une affaire dans l’affaire?

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    • Hadrien dit :

      Vos affirmations sont erronées:

      – avec un changement drastique de politique monétaire : emploi, croissance et inflation peuvent changer dans l’année (cf suite ci-dessous, ma réponse à un billet de Michel Santi sur son blog )

      – À t+1, les marchès obligataires (finance) peuvent faire ce qu’ils veulent… ils seront payés dans une monnaie dont la dévaluation suivra: ils joueront en fait contre eux-mêmes !
      Quant aux marchés boursiers (économie), c’est le contraire:
      Dès l’annonce évoquée (sortie de l’euro, par ex), ce sont les actions allemandes qui chuteront, et les actions du Sud qui grimperont, par anticipation du changement de compétitivité !

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      • Saint-Maurice dit :

        « Dès l’annonce évoquée (sortie de l’euro, par ex), ce sont les actions allemandes qui chuteront, et les actions du Sud qui grimperont, par anticipation du changement de compétitivité ! »

        Lucy in the sky with diamonds….

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  6. brunoarf dit :

    L’OCDE vient de publier ses prévisions : 11 pays sont en faillite.

    Le Japon, la Grèce, l’Italie, le Portugal, l’Irlande, la France, Chypre, l’Espagne, la Belgique, les Etats-Unis, le Royaume-Uni vont se déclarer en défaut de paiement.

    La question est :

    « QUAND ces 11 pays vont-ils se déclarer en défaut de paiement ? »

    Prévisions de l’OCDE :

    A la fin de l’année 2014, la dette publique du Japon atteindra 229,6 % du PIB.

    La dette publique de la Grèce atteindra 188,7 % du PIB.

    La dette publique de l’Italie atteindra 147,2 % du PIB.

    La dette publique du Portugal atteindra 141,3 % du PIB.

    La dette publique de l’Irlande atteindra 133,1 % du PIB.

    La dette publique de la France atteindra 115,1 % du PIB.

    La dette publique de l’Espagne atteindra 108,5 % du PIB.

    La dette publique de la Belgique atteindra 106,8 % du PIB.

    La dette publique des Etats-Unis atteindra 106,2 % du PIB.

    La dette publique du Royaume-Uni atteindra 101,7 % du PIB.

    Mais l’OCDE ne parle pas de Chypre :

    Au 31 décembre 2013, la dette publique de Chypre était de 18,442 milliards d’euros, soit 111,7 % du PIB.

    (La dette publique de l’Argentine est de 45 % du PIB.)

    http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2014/06/19/la-grosse-dette-qui-monte-qui-monte%E2%80%A6-vers-un-%C2%AB-defaut-%C2%BB-partiel/

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  7. Saint-Maurice dit :

    Tiens, dans la liste de BA, 2 pays sont des intrus (c’est à dire que pour eux le problème n’est pas l’euro…et donc pas besoin forcément pour les autres de s’en défaire…)
    Pouvez vous les trouver?

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    • Hadrien dit :

      Encore une erreur (de raisonnement, cette fois):

      Au jeu « cherchez l’intrus », l’Argentine et le Japon encadrent le classement pour des raisons différentes mais qui vont dans le sens voulu par l’auteur:

      Seule l’Argentine a cassé la logique de sa dette par le « défaut », et sa dette est faible.

      Le Japon a la plus forte dette publique (strictement intérieure, i.e. auprès des nationaux, et non sur les marchés internationaux), mais cela ne signifie pas que la cause n’est pas de même nature que pour l’euro (i.e. concurrence de la Chine voisine, à monnaie sous-évaluée par rapport au yen).
      Shinzo Abe a pu commencer à se « débarrasser » du problème par une politique monétaire souveraine en yens, alors que les pays de la zone euro ne le peuvent tant qu’ils ne se « débarrassent » pas de l’euro !

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      • Saint-Maurice dit :

        je pensais plutôt aux usa et GB…
        Arrête ton délire avec Shinzo, politique souveraine en yens… ?????

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  8. brunoarf dit :

    Mercredi 25 juin 2014 :

    L’EIIL et al-Qaida fusionnent dans la principale localité à la frontière syro-irakienne (ONG).

    Les deux frères ennemis, l’État islamique d’Irak et du Levant (EIIL) et le Front al-Nosra, la branche syrienne d’al-Qaida, ont décidé de fusionner à Bou Kamal, la principale localité frontalière entre la Syrie et l’Irak, a indiqué aujourd’hui une ONG.

    L’acte d’allégeance du Front al-Nosra à l’EIIL permet à ce dernier d’être désormais des deux côtés de la frontière puisqu’il contrôle déjà la localité frontalière d’Al-Qaïm en Irak, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/06/25/97001-20140625FILWWW00094-l-eiil-et-al-qaida-fusionnent-dans-la-principale-localite-a-la-frontiere-syro-irakienne-ong.php

    L’EIIL et al-Qaida commencent à fusionner ? 

    Ouh la la …

    Faire le plein.

    Je vais aller faire le plein de ma bagnole, vite, très vite.

    Je sens que le prix du pétrole va bientôt exploser.

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  9. brunoarf dit :

    Record historique battu.

    Chômage en mai 2014 : catégories A, B, C, D, E :

    France métropolitaine :

    5 695 700 inscrits à Pôle Emploi.

    France entière (y compris l’outre-mer) :

    6 024 100 inscrits à Pôle Emploi.

    C’est un record historique.

    C’est la première fois qu’il y a 6 millions d’inscrits à Pôle Emploi.

    Variation sur un mois : + 0,5 %.

    Variation sur un an : + 5,1 %.

    Cliquer pour accéder à PI-Mensuelle-CNMTPE.pdf

    Vous vous rappelez toutes les belles promesses au moment du référendum sur le traité de Maastricht ?

    – « Si le traité de Maastricht était en application, finalement la Communauté européenne connaîtrait une croissance économique plus forte, donc un emploi amélioré. » (Valéry Giscard d’Estaing, 30 juillet 1992, RTL)

    – « L’Europe est la réponse d’avenir à la question du chômage. En s’appuyant sur un marché de 340 millions de consommateurs, le plus grand du monde ; sur une monnaie unique, la plus forte du monde ; sur un système de sécurité sociale, le plus protecteur du monde, les entreprises pourront se développer et créer des emplois. » (Michel Sapin, 2 août 1992, Le Journal du Dimanche)

    – « Maastricht constitue les trois clefs de l’avenir : la monnaie unique, ce sera moins de chômeurs et plus de prospérité ; la politique étrangère commune, ce sera moins d’impuissance et plus de sécurité ; et la citoyenneté, ce sera moins de bureaucratie et plus de démocratie. » (Michel Rocard, 27 août 1992, Ouest-France)

    – « Les droits sociaux resteront les mêmes – on conservera la Sécurité sociale –, l’Europe va tirer le progrès vers le haut. » (Pierre Bérégovoy, 30 août 1992, Antenne 2)

    – « Pour la France, l’Union Economique et Monétaire, c’est la voie royale pour lutter contre le chômage. » (Michel Sapin, 11 septembre 1992, France Inter)

    – « C’est principalement peut-être sur l’Europe sociale qu’on entend un certain nombre de contrevérités. Et ceux qui ont le plus à gagner de l’Europe sociale, notamment les ouvriers et les employés, sont peut-être les plus inquiets sur ces contrevérités. Comment peut-on dire que l’Europe sera moins sociale demain qu’aujourd’hui ? Alors que ce sera plus d’emplois, plus de protection sociale et moins d’exclusion. » (Martine Aubry, 12 septembre 1992, discours à Béthune)

    – « Si aujourd’hui la banque centrale européenne existait, il est clair que les taux d’intérêt seraient moins élevés en Europe et donc que le chômage y serait moins grave. » (Jean Boissonnat, 15 septembre 1992, La Croix)

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  10. Hadrien dit :

    En réponse-suite aux objections de St Maurice plus haut, figure ci-après la partie de mon commentaire sur le blog de Michel Santi:
    http://www.gestionsuisse.com/pourtant-il-tourne/#comment-37754
    « Comment expliquer à cette Allemagne qui exerce depuis plus de dix ans une intense pression sur la BCE visant à réduire encore et toujours sa tolérance à l’inflation, que le propre d’une union monétaire est d’abord d’avoir un objectif d’inflation qui soit commun à tous les pays membres ? »,
    phrase qui appelle un prolongement évident (sans doute un billet ultérieur de Santi):

    Comme les allemands n’ont jamais été les champions de l’ouverture d’esprit sur cette question qui touche au dogme austro-allemand de la monnaie depuis Carl Menger (XIXe), il faudrait sans doute un choc d’ampleur, sinon de nature, comparable à ce qui les avait fait y renoncer pour la première fois en connaissance de cause en 1933… (Les deux autres circonstances étant leurs années d’après-guerres… perdues: hyperinflation 1920-1924, inflation 1945-1948).
    Daniel Favre le rappelle dans un petit livre qui vient de paraître sous un titre évocateur (« L’addiction aux certitudes » Ed. Yves Michel) et dont une bonne partie est consacrée à « la représentation de la monnaie » en économie:

    En mars 1933, dix ans après l’hyperinflation de la république de Weimar pour cause de considérables dettes de guerre, puis la dépression inverse avec la crise de 1929, « il y a en Allemagne plus de six millions de chômeurs… Début 1934, pourtant, il n’en reste plus que trois millions et demi ».
    » En moins d’un an, deux millions et demi d’individus ont été employés à réaliser des objectifs civils. En effet, l’économie de guerre comprenant la construction d’armement, ne démarre qu’en 1934.
    Hjamar Schacht, appelé dès mars 1933 à la Présidence de la Reichsbank par Hitler [et appelé dix ans avant pour des raisons inverses] détenait-il des secrets économiques ? »

    « En 1932, Ernst Wagemann, revenant des États-Unis et auteur de « La réforme de la monnaie et du crédit », avait fait cette analyse de la situation économique de l’Allemagne: ce que nous vivons actuellement est le contraire de l’hyperinflation du début des années 1920 où il y avait trop de monnaie en circulation par rapport à la production. Maintenant, nous sommes en déflation, il manque de la monnaie par rapport à la production, il faut donc en émettre.
    Inspiré par Wagemann, Schacht eut donc l’idée de faire émettre des reconnaissances de dettes à brève échéance, sous forme de traites tirées sur la Metall-Forschungs A.G. garanties par l’État, et la Banque centrale s’engageait à les escompter… Ces traites pemirent de mobiliser, pour un programme de grands travaux et de création d’emplois, des capitaux qui sans cela seraient restés inutilisés.
    L’État avait ainsi procédé à une émission ex nihilo de monnaie permanente.

    Écarté, à sa demande, par Hitler en 1937, Schacht avait démontré que l’on pouvait mettre la création monétaire au service d’un projet social civil d’abord.
    Cette sortie de la pensée unique a fait mentir les hommes politiques de l’époque qui affirmaient en 1938 que, sans or et sans pétrole, Hitler était inoffensif.
    En 1937, celui-ci n’avait plus besoin de Schacht, car il avait compris que le déficit budgétaire était une création monétaire commme une autre; il ne s’en est pas privé pour développer la puissance militaire nazie, et il fallut ensuite l’alliance de presque tous les pays de la Terre pour venir à bout de l’extraordinaire machine de guerre dont Hitler avait doté l’Allemagne! »

    Sans en attendre les mêmes effets, on peut se demander s’il ne faudrait pas que l’Allemagne, encore une fois, « touche le fond » à nouveau au plan économique pour qu’elle renonce au dogme de l’École autrichienne qu’ont entretenu jusqu’à aujourd’hui, après Menger, ses élèves en chaîne Von Mises et Von Hayek…?
    À défaut d’un Docteur Schacht, la « sortie de la pensée unique » ne pourrait-elle pas être, cette fois, une salutaire « sortie de l’euro » de la part de tous les pays de la zone, même sans elle et/ou ses satellites. Hors de ce marché captif en euro-marks, l’Allemagne s’apercevrait alors d’elle-même de l’impossibilité de continuer dans la même voie, sauf à sacrifier encore plus son peuple à la double peine qu’elle impose actuellement à tous: outre l’ouverture à la concurrence des bas salaires de pays émergents, la pénalisation insensée d’une monnaie maintenue « forte » !
    On a déjà vu ici les conséquences sociales d’une Allemagne à deux vitesses, que ses dirigeants dissimulent à tous: des actionnaires d’autant plus riches que les travailleurs de la classe médiane sont pauvres (patrimoine médian dernier de toute la zone euro, loin derrière celui des pays du Sud, y compris la Grèce!)

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  11. Sébastien dit :

    Il y a un élément que je ne comprends pas dans la proposition du 100% monnaie, c’est le niveau annoncé de création monétaire: 4.5% par an. Pourquoi ce chiffre? Pourquoi pas 3 ou 6%? Une fois une masse monétaire instaurée, 0% de création monétaire est-ce innenvisageable et incompatible avec une croissance de la production? En effet, s’il y a croissance de la production pour une même quantité de monnaie, pourquoi la seule conséquence ne serait pas l’augmention de la valeur de l’argent?
    3ème question: la masse monétaire déterminée de façon centralisée par la banque centrale, n’est-ce pas un peu bureaucratique et finalement pas assez souple pour les besoins de l’économie de marché? La création monétaire par le crédit a l’avantage de correspondre aux demandes réels des acteurs économiques, cette souplesse est gage d’efficacité. Ce qui est scandaleux, c’est la captation d’intérêts par les banques alors qu’elles n’ont créé aucune richesse et leur résistance à prêter aux entreprises. Pourquoi ne pas garder le système de création destruction de monnaie par le crédit comme c’est le cas aujourd’hui, mais avec une différence de taille qui serait que seule la banque centrale à le pouvoir de prêter, les intérêts étant reversés à l’état? Cela n’interdit pas à la banque centrale de créer la monnaie, utilisable par l’état, si le besoin s’en fait sentir, quand la confiance des investisseurs et autres agents économiques n’est pas au rendez vous.
    Je vous remercie pour la réponse et vous excuserez la possible naïveté de mes questions, je ne suis pas un économiste.
    Sébastien

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    • bebecadum dit :

      Vous dites…..je ne suis pas un économiste.
      Vous me rassurez, je ne suis pas tout seul.
      Votre « naïveté » est salutaire. Contrairement à ce qu’on pourrait croire votre question initiale est FONDAMENTALE, mais est est aussi tabou. Aucun « expert » ne vous répondra.
      Je vous donne ma vision des chose. En fait les 4,5% de croissance annuelle sont, grosso modo, la partie perdue du fonctionnement de la machine économique.
      Les 4,5% sont la mesure de l’inefficience du système. Mais ça c’est tabou.

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  12. Sébastien dit :

    Merci pour votre réponse. Vous semblez dire que les 4.5% de création monétaire annuelle seraient fait pour compenser une perte de monnaie correspondante. Il y a-il des études qui évaluent cette « fuite », et qu’elle est sa nature? J’ai le sentiment surtout que c’est la nostalgie de l’argent facile, la « planche à billets » pour financer les dépenses de l’état plutôt que l’impôt. Sans entrer dans les débats entre inflation de monnaie et augmentions des prix, quelle est cette obsession de vouloir une création monétaire constante, surtout avec la théorie du 100% monnaie. La valeur de l’argent reposant en fait sur la richesse produite, quelle est l’intérêt de créer plus d’argent, qui en soit n’a aucune valeur? Si la production double quand la quantité de monnaie reste stable, nécessairement c’est la valeur de l’argent qui doublera. Je perçois l’aspect un peu schématique de mon raisonnement, cependant je ne suis pas certain qu’il soit fondamentalement faux.
    La souplesse de la création destruction monétaire par le crédit me paraît, intuitivement, bonne, il y demande d’argent quand il y a demande de création de richesse, et remboursement – destruction de l’argent prêté quand la richesse a été créé. Les trois problèmes de ce système sont:
    – la captation indue des intérêts par la banque commerciale
    – la versatilité parfois irrationnelle de la demande de crédit.
    – l’insécurité des dépôts bancaires majorés par la spéculation des banques
    On pourrait il me semble répondre à ces trois problèmes par:
    – le monopole de la banque centrale dans l’octroi des crédits, les banques commerciales ne jouant plus que le rôle d’intermédiaire. Les intérêts perçus par la banque centrale seraient reversés à l’état devenant ainsi une sorte d’impôt sur le capital et diminuant d’autant les autres prélèvements.
    – si la demande de crédit paraît trop forte il est facile de la freiner par l’augmentation des taux ou autre méthode. Si par contre les acteurs sont par trop pessimistes et entretiennent une récession, la banque centrale peut s’autoriser comme c’est prévu dans la théorie du 100% monnaie de créer de l’argent via une ligne de crédit octroyée à l’état pour éviter une baisse trop forte et rapide de la quantité de monnaie.
    – les banques commerciales n’étant plus liées au système de création destruction de monnaie par le crédit devront garantir a 100% les dépôts. Les banques de dépôt et les banques d’affaires étant évidemment séparées.
    Pourquoi je ne vois jamais ce type de proposition? Est-ce absurde? Si oui pourquoi? Merci pour vos réponses susceptibles de m’éclairer.
    Sébastien

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    • A-J Holbecq dit :

      Quelques éléments de réponse.

      – s’il n’y a pas séparation stricte entre banques de dépôts de monnaie (CSM) et banques de prêts (ce n’est plus de la monnaie au sens strict) le système bancaire peut continuer à « faire crédit » sans qu’il soit possible de l’en empêcher.
      J’avoue que la proposition suisse (monnaie pleine) me séduit par sa simplicité… les DAV passeraient simplement « hors bilan » et ainsi seraient considérés comme de la monnaie centrale.

      – c’est Allais qui avait proposé 4,5% de croissance annuelle de la masse monétaire en considérant 2,5% d’inflation et 2% de croissance. En fait ce qui me semble important c’est la capacité qu’a l’économie « d’absorber » la croissance de la masse monétaire (dont le montant serai décidé chaque année lors du vote du budget), en visant sur quelques années un retour au plein emploi (4 ou 5% de chômage); encore faut-il que les demandeurs d’emplois soient capables de s’adapter à la demande de l’industrie et des services.
      Donc dans le cas d’un passage au 100% monnaie ( ou à la « monnaie pleine ») c’est sans doute progressivement qu’il faudra y aller, mais pour ma part je pense que 100 milliards aujourd’hui (en considérant que 50 seraient réservés au paiement des intérêts de la dette) ne seraient pas excessifs, si le solde de 50 milliards est bien utilisé en R&D et en investissements.

      – dans le 100% monnaie c’est en principe toute la création monétaire nouvelle qui est octroyée à l’Etat. Statistiquement environ 50% se retrouvera, après un certain nombre de cycles, dans l’épargne, s’ajoutant à celle existante, les taux d’intérêts demandés par les épargnants aux emprunteurs représentant l’équilibre du marché. Mais l’institut d’émission aura toujours la possibilité, si les taux sur certaines durées se tendent trop, d’offrir aux banques de prêts des « liquidités » (des prêts) qui augmenteraient leurs capacités d’intermédiation sur ces durées.

      cdt

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  13. Sébastien dit :

    Merci pour les réponses qui répondent partiellement à mes interrogations.
    Cordialement

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