281 – Dépenses publiques comparées

dépenses publiques en %PIB

Extrait de l’excellent article de l’observatoire des inégalités

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Le blog d'André-Jacques Holbecq
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30 commentaires pour 281 – Dépenses publiques comparées

  1. brunoarf dit :

    Il y a trop de prélèvements obligatoires en France.

    Et d’ailleurs, la preuve : les pays qui ont le moins de prélèvements obligatoires, ce sont les pays où l’on vit le mieux, et où les gens sont les plus libres :

    1- Médaille d’or : Soudan. Les prélèvements obligatoires sont de 10,8 % du PIB.

    2- Médaille d’argent : Guatemala. 12,4 % du PIB.

    3- Médaille de bronze : Madagascar. 12,9 % du PIB.

    4- Sierra Leone : 13 % du PIB.

    5- Pakistan : 13,2 % du PIB.

    6- Sri Lanka : 13,5 % du PIB.

    7- République islamique d’Iran : 13,6 % du PIB.

    8- Bangladesh : 13,8 % du PIB.

    9- Costa Rica : 14,1 % du PIB.

    10- Ethiopie : 15,2 % du PIB.

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  2. brunoarf dit :

    En Europe, il y a des nouvelles dépenses qui vont apparaître.

    Ces nouvelles dépenses vont venir s’ajouter aux dépenses déjà existantes : nous allons vivre l’explosion des dépenses publiques.

    En Europe, aucun Etat ne respectera la soi-disant “règle d’or”.

    Croire à l’équilibre budgétaire des Etats européens, c’est croire au petit papa Noël.

    Lundi 25 novembre 2013 :

    La transition énergétique coûtera des centaines de milliards d’euros en Europe.

    La transition énergétique nécessitera des centaines de milliards d’euros d’investissements pour l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Espagne au cours des prochaines décennies, selon une étude publiée lundi par la grande-école HEC Paris et le cabinet de conseil Kurt Salmon.

    Le constat est implacable : ce sont des centaines de milliards d’euros que nos pays vont devoir financer au cours des deux prochains décennies pour atteindre leurs objectifs en matière de réduction de gaz à effet de serre, souligne l’étude.

    Les trois pays passés sous revue représentaient à eux seuls 40% de la consommation pétrolière de l’Union européenne en 2012. Ils ont chacun emprunté des trajectoires différentes pour réduire la dépendance de leur économie aux énergies fossiles émettrices de CO2.

    La facture devrait être la plus élevée pour l’Allemagne, qui a engagé sa sortie du nucléaire et recherche un nouveau modèle de croissance économique en favorisant les énergies renouvelables.

    Jusqu’à 400 milliards d’euros seront nécessaires d’ici à 2030 pour financer la transition, sans que l’impact sur l’emploi puisse être quantifié avec précision, estiment les auteurs de l’étude.

    Cela correspond à un tiers de l’effort engagé pour la réunification de l’Allemagne et de l’Ouest et de l’Allemagne de l’Est (1300 milliards d’euros), soulignent-ils, évoquant notamment comme pistes de financement une augmentation des prix de gros de l’électricité et de la tonne de CO2.

    La facture pourrait même atteindre 580 milliards d’euros en 2050.

    http://www.romandie.com/news/n/_La_transition_energetique_coutera_des_centaines_de_milliards_d_euros_en_Europe_21251120131208.asp

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  3. brunoarf dit :

    Constructions Mécaniques de Normandie (CMN) :

    Pour honorer la commande du Mozambique, soit 24 navires de pêche et 6 patrouilleurs militaires, les CMN viennent en effet de faire appel, dans le cadre de contrats de sous-traitance ou d’intérim, à de la main-d’oeuvre étrangère, roumaine et lituanienne.

    http://www.lesechos.fr/economie-politique/regions/b_normandie/0203149970216-a-cherbourg-le-made-in-france-a-l-accent-roumain-632648.php

    Salaire minimum brut :

    France : 1430 euros par mois.

    Lituanie : 290 euros par mois.

    Roumanie : 179 euros par mois.

    L’Union européenne, c’est le dumping social.

    L’Union européenne, c’est la course au salaire le plus bas.

    L’Union européenne, c’est tirer les salaires vers le bas, toujours plus vers le bas.

    L’Union européenne, c’est un suicide collectif.

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    • bebecadum dit :

      Mon cher Bruno.
      Je ne sais pas si vous savez, mais il y a des sciences dites exactes,( principalement la physique, les math…) S’il y a des sciences exactes, il devrait y en en avoir d’autres inexactes, douteuses, imprécises. Et bien non, par le miracle de la linguistique et de la mauvaise foi elles deviennes « sciences humaines ». L’économie en est l’exemple type.
      Cela étant posé, je reviens à l’Europe, l’€ ,l’austérité, la règle d’or…. et j’en passe. Vous aussi vous voudriez vos en passer (surtout de l’€). C’est votre droit. Mais alors calculez-moi les prix d’1L d’essence, dite moi le % que vous payerez les futurs emprunts, qui achètera le beaujolais primeur et à quel prix?

      En résumé vous faites un raccourci abominable, vous analysez un problème et vous y apportez une solution. Vous oubliez (mais vous n’êtes pas le seul) un détail, LA SOLUTION APPORTÉE A CHANGE LES DONNÉES INITIALES DU PROBLÈME POSÉ.

      Et donc votre solution ne pourra être que douteuse.

      Le doute, une des seules certitudes (c’est de la philo. mais ça vaut son pesant d’€) .

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      • brunoarf dit :

        On n’en est plus là, bebecadum.

        On n’en est plus là.

        La construction européenne est en train de provoquer un cataclysme économique, financier, social, et, à la fin, politique.

        On en est au stade où nous ne pourrons choisir que deux comportements :

        – on reste dans le Titanic « ZONE EURO » jusqu’à la fin, et on continue à répéter : « Tout va bien se passer. Tout va bien se passer. Tout va bien se passer. Tout va bien se passer. »

        – ou alors on évacue le Titanic « ZONE EURO » le plus vite possible.

        Dans les deux cas, il y aura des morts.

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        • bebecadum dit :

          Vous aurez beau quitter le Titanic vous serez toujours eu milieu de l’océan, et en général il est trop tard pour apprendre à nager quand on est en train de se noyer.
          Apprenons à nager tant que la mer est calme, du moins pas trop chahutée.
          Mais surtout assurons nous qu’il y a assez de chaloupes à bord et si n’est pas le cas construisons les.

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        • brunoarf dit :

          Une construction supranationale, c’est l’Autriche-Hongrie, c’est la Tchécoslovaquie, c’est la Yougoslavie, c’est l’URSS, c’est l’Union Européenne, c’est le Titanic.

          A chaque fois, ce genre de construction supranationale dure 60 ans ou 70 ans ou 80 ans, puis elle se disloque, elle fait naufrage, elle coule.

          Et puis après, on se rend compte que le canot de sauvetage « Autriche », lui, ne coule pas, et il survit au naufrage.

          on se rend compte que le canot de sauvetage « Hongrie », lui, ne coule pas, et il survit au naufrage.

          on se rend compte que le canot de sauvetage « Tchéquie », lui, ne coule pas, et il survit au naufrage.

          on se rend compte que le canot de sauvetage « Slovaquie », lui, ne coule pas, et il survit au naufrage.

          on se rend compte que le canot de sauvetage « Serbie », lui, ne coule pas, et il survit au naufrage.

          on se rend compte que le canot de sauvetage « Croatie », lui, ne coule pas, et il survit au naufrage.

          on se rend compte que le canot de sauvetage « Russie », lui, ne coule pas, et il survit au naufrage.

          on se rend compte que le canot de sauvetage « France », lui, ne coule pas, et il survit au naufrage.

          Etc, etc.

          Conclusion :

          Les constructions supranationales font naufrage, et elles coulent. Les nations survivent.

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        • winphobe dit :

          Bien dit Bebecadum,
          Et je dirais même plus, il faut avoir appris à nager à contre courant afin de ne pas aller dans le sens que l’on rabâche sans cesse .
          Au cours d’ouverture de demain je vends temporairement tout mon or « papier » (ETF) pour me positionner sur le groupe suisse Syngenta (agroalimentaire) considérant les défis colossaux dû à la surpopulation future !

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  4. bebecadum dit :

    Bruno, t’a fait une bourde, effectivement le « France » n’a pas coulé.
    Mais il a très très très mal fini,il a fini à la mitraille. « un corps mort pour les cormorans » comme le chantait Sardou. Il ne s’appelait d’ailleurs plus « France » mais « Bue Lady » tout un programme. De plus, le grand Charles doit faire des bond dans sa tombe, son « France » relégué au rang de canot de sauvetage, c’est un « casus belli ». Je sais, le jeu de mots est facile, tu en est largement l’inspirateur.

    Quant au fond du problème, la question initiale, le prix d’1L d’essence en France métropolitaine, une et indivisible, la question reste posée.

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  5. bebecadum dit :

    Monsieur de Winphobe.

    Rien ne vaut l’ait frais et vivifiant des montagnes suisses pour trouver la juste voie spéculative. Attention toutefois, l’oncle Sam (celui qui vous parle gentiment un gros bâton à la main) s’inquiète.
    Et quand l’oncle Sam s’inquiète il devient agressif. Comme Rosine, la petite copine de Figaro, il devient vipère et même serpent à sonnettes. Il ne se contente pas de faire jouer mille chasse- trappes mais emploies de préférences les canons de marine.
    Et les obus de canons de marine font des vilains trous par où que ça passe. 🙂

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  6. brunoarf dit :

    « Quant au fond du problème, la question initiale, le prix d’1L d’essence en France métropolitaine, une et indivisible, la question reste posée. »

    Ce sera comme partout ailleurs : il n’y aura plus d’essence dans 60 ans, ni en France, ni en Arabie Saoudite, ni aux Etats-Unis, nulle part.

    Donc nous connaissons tous la réponse à la question du prix du litre d’essence dans les décennies qui viennent.

    Nous connaissons tous la réponse.

    La vidéo dure 33 minutes, mais vous pouvez aller à la conclusion, à la 29ème minute :

    Jean-Marc Jancovici déclare :

    Ce sera un monde violent et chaotique. Violent et chaotique. Quand le GIEC qui va publier son cinquième rapport d’évaluation dans trois jours va vous dire : « On risque quelques degrés de plus », en gros, moi, je vous le traduis avec le langage de tous les jours : « On risque la guerre, mais pas contre les gens du Bangladesh, non, non : avec nos voisins, entre nous-mêmes, parce que la compétition pour les ressources deviendra trop forte pour que la démocratie y résiste. »

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  7. Hadrien dit :

    La guerre, on l’a déjà !

    BARROSO A FAIT SON « COMING OUT », D’AUTRES LEUR « COME BACK » :

    Quelle mouche a donc piqué José Manuel, s’interroge le banquier G. Ugeux, pour qu’il ose ainsi questionner: « Ces surplus sont-ils mauvais pour l’économie européenne? »
    C’est que Barroso a eu beau faire l’âne pour avoir du son pendant dix ans, le voila qui s’apprête maintenant à passer la main sans demander son reste, comme il l’a déclaré ces jours-ci sur toutes les antennes…
    Après ces dix années de bons et loyaux services rendus à la pensée unique des lobbies qui régissent Bruxelles, il semble éprouver quelqu’appréhension quant à l’accueil dans son pays et ailleurs, pour l’état dans lequel il laisse l’Union et plus particulièrement la zone euro !
    C’est qu’on a des pudeurs devant l’histoire…
    Il était donc temps, maintenant que sa décision est prise, d’employer ce qui lui reste de mandat à faire en sorte de laisser un message correctif de tout ce qu’il a fait. Rappelez-vous, dira-t-il à ses compatriotes, je le leur avais bien dit… en partant !
    Comme quoi il y avait sans doute plus de duplicité que de naïveté dans sa participation complice à ce cinéma de l’austérité-compétitivité voulu par les classes dirigeantes… et seriné pendant tant d’années.

    Barroso s’est sans doute mis à relire Jacques Nikonoff:
    L’augmentation des exportations, disait ce dernier, est toujours interprétée par les économistes néolibéraux comme la preuve de la « compétitivité » d’une économie. Mais cette « compétitivité » commerciale est-elle un bon indice ? Ces excédents sont plutôt l’indice de l’austérité à l’intérieur et des déficits commerciaux pour l’extérieur…
    Ainsi, en 1995, les Allemands avaient en moyenne un PIB par tête de 23 600 euros alors que celui des français n’était que de 20 200 euros, soit 17% de moins que celui des allemands.
    Mais en 2009, le PIB par habitant en France fut de 29 990 euros, et celui des Allemands 29 100 euros bien que l’Allemagne soit alors devenue le premier exportateur mondial.
    Pourtant, en 2009, l’Allemagne réalise 73% de son excédent commercial dans dix pays européens de la zone euro, provoquant chez ces derniers d’énormes déficits de leur balance de transactions courantes.
    Aujourd’hui, après avoir ainsi maintenu l’Europe en croissance nulle, voire négative, les allemands sont toujours aussi excédentaires… mais sont eux-même très proches du 0% de croissance, malgré leurs efforts pour aller pomper ailleurs la consommation d’autrui !

    C’est malheureusement conforme à l’analyse lucide de Guillaume Duval dans son livre « Made in Germany », il y a près d’un an:
    « L’Allemagne qui se porte mieux après le départ de Schröder, c’est un peu comme « ça fait tellement de bien quand ça s’arrête! » : L’austérité de fer qu’il avait imposée s’étant quelque peu relachée avec Angela Merkel, l’économie allemande a pu reprendre son souffle.
    Du côté de l’emploi, on a assisté à une multiplication des petits boulots – les minijobs, disent les allemands – de quelques heures par semaine pour moins de 400 euros par mois. Ils ne donnent lieu qu’au versement de cotisations sociales très réduites et aucun droit à pension de retraite et autres prestations. Mais ces personnes… sortent des statistiques du chômage !
    Pour autant, la rémunération réelle (inflation déduite) du salarié moyen allemand n’avait toujours pas retrouvé en 2012 son niveau de 2000: il s’en faut encore de 1,5% selon les chiffres de la commission européenne (tandis que celle des français s’est accrue de 11,8% et celle de la zone euro de 4,4% en moyenne).
    Bref, même si l’économie allemande s’est incontestablement mieux portée sous Angela Merkel, elle n’a pour l’essentiel que compensé les effets massivement négatifs de la période Schröder, tant en termes d’emploi que de revenus. »
    Sur le chômage:
    » Le déséquilibre démographique y a plutôt trouvé un avantage pour l’économie germanique… Au delà du développement massif des petits boulots outre-Rhin, c’est aussi un effet de la divergence de trajectoire démographique: entre 2000 et 2012, la population allemande entre 15 et 64 ans a diminué de 1,7 millions de personnes! (alors qu’elle s’est accrue de 2,8 millions en France). De quoi relativiser sérieusement les mérites de Gerhard Schröder et d’Angela Merkel !
    Ce recul démographique explique pour l’essentiel l’absence totale de bulle immobilière chez nos voisins. »
    Sur les comptes sociaux:
    À terme, ce vieillissement constitue incontestablement une des menaces les plus importantes pour l’économie et la société allemandes. Une menace nettement aggravée par les dispositions prises par Gerhard Schröder, mais aussi par Angela Maerkel en 2007, pour limiter les cotisations retraites afin d’abaisser le « coût » du travail. Elles préparent une paupérisation massive des futurs retraités, ce dont les allemands commencent seulement à prendre réellement conscience avec un certain effroi. »
    http://www.presseurop.eu/fr/content/news-brief/981331-l-enorme-dette-cachee-de-l-allemagne

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  8. Hadrien dit :

    LA COMMISSION A-T-ELLE PERDU LE NORD ? interroge le banquier Ugeux [http://finance.blog.lemonde.fr/2013/11/13/leurope-investigue-lallemagne-la-commission-a-t-elle-perdu-le-nord/#comments]
    NON, SIRE, ELLE A RETROUVÉ LA CHARTE DE LA HAVANE !

    Là encore, l’auteur précité ci-dessus (Jacques Nikonoff) confirmait quelques évidences dans son livre et sur son blog:
    Les politiques de mondialisation ont été inventées dans un but: réorganiser le travail à l’échelle mondiale pour assurer un bon niveau de profit aux détenteurs du capital. Les délocalisations sont une application du libre-échange, notamment avec les pays à bas salaires et absence de règlementation environnementale et sociale. Les gouvernements successifs ont encouragé les délocalisations, car ils en attendaient une spécialisation française dans les productions à haute valeur ajoutée où se trouverait l’avantage comparatif national. [On a vu ce qu’il fallait penser de ce schéma ricardien aujourd’hui faux, car né à l’époque d’une économie de pénurie… contrainte par l’offre].

    Or, des pays comme la Chine, l’Inde, le Brésil, la Russie font déjà des produits à forte valeur ajoutée, provoquant la perte à terme, pour les pays occidentaux de toute possibilité d’avantage comparatif… dans une économie d’abondance.
    Et la mondialisation repose sur la recherche de l’accumulation du profit privé partout où c’est possible à l’échelle planétaire, sur l’exploitation et sur la mise en concurrence universelle des travailleurs.
    La mondialisation a ceci de redoutable qu’elle dissuade les nations de faire des réformes « progressistes », autrement dit des réformes sociales en faveur de la population pour améliorer son niveau de vie.
    Beaucoup de citoyens ont fini par intégrer l’idée qu’ils doivent toujours être plus performants, au détriment de la qualité de leur vie, pour rendre les entreprises plus compétitives dans le cadre de la concurrence internationale. Ils sont prêts à des sacrifices (comme baisses de salaires, dégradation de l’environnement) pour garder leur emploi et conserver une partie de leur protection sociale, convaincus qu’il n’y a rien d’autre à faire.
    Dans le système néolibéral, on fait croire qu’il y a compétition entre commerce international et sauvegarde des économies nationales.
    [G. Ugeux: L’Europe cherche-t-elle à pénaliser le succès?]

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  9. Hadrien dit :

    Pénaliser le succès, quel succès? Il faut lire…
    L’ANALYSE de la très officielle revue (de la documentation Française)
    « PROBLÈMES ÉCONOMIQUES » (Nov. 2013) ?

    « S’il est vrai que le ménage allemand médian est pauvre en comparaison de son homologue d’Europe du Sud…
    (http://www.huffingtonpost.fr/2013/04/10/patrimoine-des-europeens-allemagne-france-luxembourg-bce_n_3050676.html),
    on ne saurait trop souligner que la richesse y est très inégalement répartie, mais la presse parle peu de ce déséquilibre [et G. Ugeux, pas du tout!].

    La richesse moyenne des ménages est en Allemagne presque quatre fois plus élevée que la richesse médiane. Dans la plupart des autres États, le rapport est compris entre 1,5 et 2. Ainsi, en Allemagne plus qu’ailleurs, la richesse des ménages se concentre-t-elle chez les plus aisés d’entre eux.
    Selon nos résultats, le ménage médian des 20% supérieurs de l’échelle des revenus en Allemagne est 74 fois plus riche que le ménage médian des 20% inférieurs. À cette aune, l’Allemagne est le pays de la zone euro où la richesse est répartie de la façon la plus inégale. »

    « En Allemagne, tout comme Autriche, Pays-bas et Finlande, outre la part des infrastructures et celle que possèdent les banques publiques, le patrimoine est en grande partie détenu par les entreprises. Le Mittelstand allemand, qui représente souvent des entreprises familiales, et qui imbrique ainsi patrimoine privé et celui de l’entreprise, en est l’exemple type. »

    « Il semble donc qu’il y ait en Allemagne un problème de répartition des richesses:
    – d’une part, la richesse allemande est très concentrée en haut de l’échelle des revenus des ménages,
    – d’autre part, une grande partis de cette richesse allemande n’est pas détenue par les ménages, mais par les entreprises et l’État.
    Pour le dire autrement, l’opposition en Allemagne aux transferts de richesse en direction du Sud au prétexte que le pays serait plus pauvre que les États qu’il est supposé aider, n’est pas justifiée. »

    Il n’y a donc que G. Ugeux pour croire que « L’Allemagne est la locomotive de l’Europe par sa taille et par sa performance…entraine l’économie européenne » et « sans la santé de l’Allemagne, nous serions dans le pétrin absolu ».
    Nous y sommes déjà à cause du modèle teutonique dans lequel on nous a entraînés: « Tout pour les entreprises exportatrices, rien pour la consommation intérieure »… Un modèle, somme toute, semblable à celui de la Chine !
    Sauf que l’Allemagne y rajoute son tropisme de monnaie forte, propre à l’école monétaire austro-allemande… En somme, la double peine !
    On ne s’étonnera pas de la solution allemande:
    Restrictions salariales dans les services à l’intérieur, sous-traitance industrielle aux PECOS hors zone euro pour ré-exporter à l’extérieur… dont la zone euro qui en fait les frais !

    Mais sans doute est-ce là pour G. Ugeux « le message d’une région du monde dont la jalousie maladive tient lieu d’admiration pour ceux qui réussissent »…

    « Ces pays ont misé sur l’offre »… nous dit-on.
    C’est évidemment le modèle que proposent tous les exploiteurs: un maximum de plus-value recyclée dans l’entreprise, et le moins possible pour le travailleur qui ne touche jamais les dividendes de sa plus value en consommation. Elle est « offerte » en priorité à l’étranger, c’est ça la « compétitivité »… Regardez, bel étranger, comme mes menus sont « compétitifs », mais ne venez surtout pas voir mes cuisines !
    C’est exactement le modèle chinois. Or, si ce modèle peut à la rigueur se concevoir pour un pays « émergent », dont une grande partie de la population n’est pas encore sortie de la pauvreté, il n’a aucun sens pour les pays déjà développés.
    C’est pourtant ce qu’a appliqué l’Allemagne, avec sa déflation salariale en zone euro, mais en plongeant dans la pauvreté l’allemand médian, un fait qu’elle ne peut plus cacher:
    http://www.france24.com/fr/20121129-allemagne-pauvrete-disparite-inegalite-censure-rapport-annuel-gouvernement-cdu-fdp-merkel

    Tout cela démontre l’attitude d’une certaine propagande médiatique visant à nous faire copier la singularité allemande à l’export, pour le plus grand bien du capitalisme financier, en occultant la précarité généralisée et l’inégalité accentuée, supérieures à celles des autres pays européens.
    En d’autres termes, l’Allemagne, ancien berceau du modèle rhénan, est d’autant plus victime de la globalisation financière que son peuple a mis d’empressement à s’y soumettre !

    Comme le rappelait Oncle Bernard (Maris) dans ses chroniques, l’Allemagne devait déjà une bonne part de ses excédents à sa consommation restreinte.
    « Mais les allemands… ont réussi à s’appauvrir encore avec Schroeder, qui décida de casser les salaires et de baisser les impôts des firmes pour rendre l’industrie encore plus compétitive. Résultat: l’Allemagne équilibre son budget, devient super-exportatrice… en ne consommant pas, son niveau de vie médian s’étant effondré ! »
    C’était donc ça, l’Europe qui protège ? Une course de lévriers où les banquiers et rentiers applaudissent, en tribune, l’arrivée du plus efflanqué !
    Une situation que la Commission européenne commence à peine à « investiguer »…

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    • bebecadum dit :

      Cher Adrien
      « Uno alla volta, uno alla volta, per carità!  » ce qui veut dire, une chose à la fois svp ( oui je sais….., mais Rossini c’est mon chou chou). Ou alors faite un petit résumé, en début ou à la fin. car en matière de statistiques , vous le savez bien, une chatte n’y retrouverait pas ses petits. Si j’ai bien retenu, la moyenne= somme des n/n, la médiane=somme des n/2 et encore, il y en a de toutes les couleurs.
      Quant à la richesse, je ne peux m’empêcher de penser au différend entre le banquier et l’enfant dans Mary Poppins.
      Le banquier voulait les 2 shillings pour les mettre dans son coffre, l’enfant voulait les garder pour acheter des graines pour les pigeons. Vaste débat toujours d’actualité.

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      • winphobe dit :

        Cher bebecadum

        Je crois qu’il y a une légère confusion concernant la médiane statistique.
        Il faut considérer un tableau, par exemple:
        1000, 2000, 4500, 10 000 et 1 000 000. (des niveau de vie très inégaux).
        Le niveau de vie médian est de 4500 car c’est la valeur au milieu du tableau.
        Le niveau de vie moyen est de (1000 +2000+4500+10000+1000000)/5=203500 !

        Dans certains cas e niveau de vie médian est plus parlant que le niveau de vie moyen car dans le cas du niveau moyen celui ci est le plus souvent influencé par des composants ayant une valeur très élevéel

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        • bebecadum dit :

          Je vous remercie d’avoir corrigé mon erreur.
          Je ne vous remercie pas pour avoir grillé mon Nobel de math, j’y comptait tant.
          Apparemment vous en connaissez un bout sur la question, auriez-vous été élève d’un mateux connu?
          Au sujet de mon Nobel, je sent que je vais me lancer dans l’étude ethnographique des caravaniers bédouins émigres au Groenland. Il y certainement la une place à prendre.

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        • winphobe dit :

          Vous savez le « nobel  » on le donne à n’importe qui ou n’importe quel machin maintenant !
          Je ne serais pas surpris que notre popol finisse par l’obtenir, moyennant quelques artifices de son cru .

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  10. Hadrien dit :

    Pourtant, un projet de système de commerce international se donnant pour perspective le développement de tous les pays et non la conquête de nouveaux marchés a existé avec la Charte de La Havane de 1948…

    L’ÉQUILIBRE DE LA BALANCE DES PAIEMENTS: POINT CENTRAL DE LA CHARTE DE LA HAVANE,
    UN NOUVEL ORDRE COMMERCIAL MONDIAL ENCORE À CONSTRUIRE

    La Charte de La Havane fut signée en 1948 par 53 pays.
    La Conférence de La Havane a tenté de traiter une question essentielle : l’articulation entre le commerce et l’emploi. C’est pourquoi elle s’intitulait « Conférence internationale sur le commerce et l’emploi ». A l’époque, tout le monde croyait au plein emploi. Aujourd’hui, cet objectif a non seulement été abandonné, mais le chômage est devenu la « variable d’ajustement » de l’économie.
    La Charte prévoyait la création d’une Organisation internationale du commerce (OIC), totalement intégrée à l’ONU. Le Sénat américain, qui venait de changer de majorité, a cependant refusé de ratifier le texte. La raison d’opportunité tient à l’immense stock de marchandises détenu par les Etats-Unis au lendemain de la guerre… Il fallait donc que les Etats-Unis puissent exporter sans limite. C’est le GATT qui s’est imposé et qui a donné naissance plus tard, en 1995, à la tristement célèbre Organisation mondiale du commerce (OMC).
    On ne trouvera jamais, d’ailleurs, dans la littérature de l’OMC, l’objectif du plein emploi comme raison du commerce international.
    La Charte de La Havane propose une approche qui se situe aux antipodes des conceptions actuelles du commerce international. Pour elle ce commerce ne peut avoir qu’un seul objet : le développement de chaque pays considéré individuellement, dans un cadre de relations internationales fondées sur la coopération et non sur la concurrence.
    La Charte de La Havane ne sépare pas le commerce international et emploi.

    L’ARTICLE 1 de la Charte de La Havane, qui en fixe l’objet, est particulièrement clair : « Atteindre les objectifs fixés par la Charte des Nations Unies, particulièrement le relèvement des niveaux de vie, le plein emploi et les conditions de progrès et de développement. »
    On croit rêver !

    L’ARTICLE 2 précise que « les Etats membres reconnaissent qu’il n’est pas uniquement de leur intérêt national de prévenir le chômage et le sous-emploi […] mais que la prévention du chômage et du sous-emploi est également une condition nécessaire pour […] le développement des échanges internationaux, et, par conséquent, pour assurer le bien-être de tous les autres pays. »
    Ainsi « les Etats membres reconnaissent que, si la prévention du chômage et du sous-emploi dépend, au premier chef, de mesures intérieures, prises individuellement par chaque pays, ces mesures devraient être complétées par une action concertée, entreprise sous les auspices du Conseil économique et social des Nations Unies et avec la collaboration des organisations intergouvernementales qualifiées… »
    A quand une réunion sur le plein emploi organisée par l’OMC ?

    Ce qu’il y a de radicalement nouveau dans la Charte de La Havane par rapport à la situation actuelle, c’est la recherche de l’équilibre de la balance des paiements comme principe général:

    L’ARTICLE 3 énonce que « les Etats membres chercheront à éviter les mesures qui auraient pour effet de mettre en difficulté la balance des paiements d’autres pays. » Autrement dit, la « priorité aux exportations », qui est le mot d’ordre général de tous les pays, et de la France depuis l’alignement de 1982-1983 sur les politiques néolibérales, ne saurait être une politique acceptable pour l’OIC.

    C’est pourquoi l’ARTICLE 4 de la Charte de La Havane parle du « rétablissement de l’équilibre interne de la balance des paiements » comme d’un objectif fondamental de l’OIC.

    L’ARTICLE 6 envisage ainsi des « mesures de protection en faveur des Etats membres exposés à une pression inflationniste ou déflationniste extérieure. » Même chose pour l’article 21 qui détaille les « restrictions destinées à protéger la balance des paiements ». Par « restrictions » il faut entendre la méthode des contingents, les licences ou les permis d’importation sans fixation de contingents. Tout Etat membre de l’OIC pourra, par exemple, en vue de sauvegarder sa position financière extérieure et sa balance des paiements, « restreindre le volume ou la valeur des marchandises dont il autorise l’importation ».

    Des normes de travail équitables:
    L’ARTICLE 7 de la Charte prévoit que « les Etats membres reconnaissent que les mesures relatives à l’emploi doivent pleinement tenir compte des droits qui sont reconnus aux travailleurs par des déclarations, des conventions et des accords intergouvernementaux. Ils reconnaissent que tous les pays ont un intérêt commun à la réalisation et au maintien de normes équitables de travail en rapport avec la productivité de la main-d’oeuvre et, de ce fait, aux conditions de rémunération et de travail meilleures que cette productivité rend possibles. Les Etats membres reconnaissent que l’existence de conditions de travail non équitables, particulièrement dans les secteurs de la production travaillant pour l’exportation, crée des difficultés aux échanges internationaux. En conséquence, chaque Etat membre prendra toutes les mesures appropriées et pratiquement réalisables en vue de faire disparaître ces conditions sur son territoire. »
    Cet article prévoit aussi que « les Etats membres qui font également partie de l’Organisation internationale du travail collaboreront avec cette Organisation, afin de mettre cet engagement à exécution » et que l’Organisation internationale du commerce « consultera l’Organisation internationale du travail et collaborera avec elle. »
    Nous sommes à des années-lumière des conceptions et pratiques de l’OMC !

    Le contrôle des mouvements de capitaux:
    L’ARTICLE 12 a un côté irréel quand on le compare à la réalité actuelle de la globalisation financière. Selon cet article, en effet, un Etat membre de l’OIC a le droit :
    – de prendre toutes mesures appropriées de sauvegarde nécessaires pour assurer que les investissements étrangers « ne serviront pas de base à une ingérence dans ses affaires intérieures ou sa politique nationale » ;
    – de déterminer s’il « autorisera, à l’avenir, les investissements étrangers, et dans quelle mesure et à quelles conditions il les autorisera » ;
    – de prescrire et d’appliquer « des conditions équitables en ce qui concerne la propriété des investissements existants et à venir ». Avec la Charte de La Havane, chaque Etat peut donc contrôler, en toute légalité, certains des mouvements de capitaux ! Qu’il s’agisse d’investissements de portefeuille ou d’investissements directs étrangers, la Charte de La Havane donne les outils juridiques pour s’opposer aux offres publiques d’achats (OPA), fusions et acquisitions transfrontalières ou à la pénétration du capital des entreprises cotées par les fonds de placement américains.

    Les aides de l’Etat sont autorisées:
    L’ARTICLE 13 de la Charte précise que « les Etats membres reconnaissent que, pour faciliter l’établissement, le développement ou la reconstruction de certaines branches d’activité industrielle ou agricole, il peut être nécessaire de faire appel à une aide spéciale de l’Etat et que, dans certaines circonstances, l’octroi de cette aide sous la forme de mesures de protection est justifié. »
    Là encore nous croyons rêver tellement le formatage des esprits, après plus de vingt ans de néolibéralisme, a fait douter de cette évidence.

    L’ARTICLE 14 explique que « tout Etat membre pourra maintenir une mesure de protection non discriminatoire affectant les importations qu’il aura prise en vue de la création, du développement ou de la reconstruction de telle ou telle branche d’activité industrielle ou agricole ».

    Des accords préférentiels sont possibles:
    L’ARTICLE 15 énonce en effet que « les Etats membres reconnaissent que des circonstances spéciales, notamment le besoin de développement économique ou de reconstruction, peuvent justifier la conclusion de nouveaux accords préférentiels entre deux ou plusieurs pays, en considération des programmes de développement économique ou de reconstruction d’un ou de plusieurs d’entre eux. »

    Autorisation de subventions:
    L’ARTICLE 18 de la Charte explique: « les dispositions du présent article n’interdiront pas l’attribution aux seuls producteurs nationaux de subventions, y compris les subventions provenant du produit des taxes ou impositions intérieures […] et les subventions dans la forme d’achat de produits nationaux par les pouvoirs publics ou pour leur compte. Les Etats membres reconnaissent que le contrôle des prix intérieurs par fixation de maxima […] peut avoir des effets préjudiciables pour les intérêts des Etats membres qui fournissent des produits importés. En conséquence, les Etats membres qui appliquent de telles mesures prendront en considération les intérêts des Etats membres exportateurs en vue d’éviter ces effets préjudiciables, dans toute la mesure où il sera possible de le faire. »

    L’ARTICLE 25 apporte des précisions : si un Etat membre accorde ou maintient une subvention quelconque, y compris toute forme de protection des revenus ou de soutien des prix, qui a directement ou indirectement pour effet soit de maintenir ou d’accroître ses exportations d’un produit, soit de réduire les importations d’un produit sur son territoire ou d’empêcher une augmentation des importations d’un produit, « cet Etat membre fera connaître par écrit à l’OIC la portée et la nature de cette subvention, les effets qu’il en attend sur le volume du ou des produits affectés qu’il importe ou exporte ainsi que les circonstances qui rendent la subvention nécessaire ».

    Le dumping, fiscal ou social:
    L’ARTICLE 26 de la Charte interdit formellement ce genre de pratique : « aucun Etat membre n’accordera directement ou indirectement de subvention à l’exportation d’un produit quelconque, n’établira ni ne maintiendra d’autre système, lorsque cette subvention ou ce système aurait pour résultat la vente de ce produit à l’exportation à un prix inférieur au prix comparable demandé pour le produit similaire aux acheteurs du marché intérieur ».
    Au moins c’est clair !

    Des mesures spéciales pour la production culturelle:
    L’ARTICLE 19 traite des « réglementations quantitatives intérieures » sur les films cinématographiques. Afin de permettre une production nationale, il organise un système de « contingents à l’écran » où un temps de projection est réservé aux productions nationales. En voici un extrait : « toute réglementation de cette sorte prendra la forme de contingents à l’écran qui seront gérés conformément aux conditions et prescriptions suivantes : les contingents à l’écran pourront comporter l’obligation de projeter, pour une période déterminée d’au moins un an, des films d’origine nationale pendant une fraction minimum du temps total de projection effectivement utilisé pour la présentation commerciale des films de toute origine ; ces contingents seront fixés d’après le temps annuel de projection de chaque salle ou d’après son équivalent. »

    Possibilités de « restrictions quantitatives » dans le but d’équilibrer la balance des paiements d’un pays qui en aurait besoin:
    L’ARTICLE 20 reprend cette idée, mais pour d’autres raisons que la recherche de l’équilibre de la balance des paiements. Après avoir indiqué qu’il fallait les éliminer, il les définit ainsi : « prohibitions ou restrictions à l’importation d’un produit du territoire d’un autre Etat membre, à l’exportation ou à la vente pour l’exportation d’un produit destiné au territoire d’un autre Etat membre, autres que des droits de douane, des taxes ou autres redevances, que l’application en soit faite au moyen de contingents, de licences d’importation ou d’exportation ou de tout autre procédé ».

    L’ARTICLE 27 de la Charte de La Havane fait des « produits de base » une catégorie particulière. Il considère qu’un « système destiné à stabiliser soit le prix intérieur d’un produit de base soit la recette brute des producteurs nationaux d’un produit de ce genre, indépendamment des mouvements des prix à l’exportation, qui a parfois pour résultat la vente de ce produit à l’exportation à un prix inférieur au prix comparable demandé pour un produit similaire aux acheteurs du marché intérieur, ne sera pas considéré comme une forme de subvention à l’exportation ».

    L’ARTICLE 28 stipule que « tout Etat membre qui accorde, sous une forme quelconque, une subvention ayant directement ou indirectement pour effet de maintenir ou d’accroître ses exportations d’un produit de base, n’administrera pas cette subvention de façon à conserver ou à se procurer une part du commerce mondial de ce produit supérieure à la part équitable qui lui revient. »
    Incroyable ! La « conquête » de parts de marché est réprouvée par la Charte de La Havane !

    Finalement, l’actualité de la Charte de La Havane reste intacte. Sortie de l’oubli, son contenu peut alimenter les débats – ou plutôt les lancer – sur ce qui reste probablement le plus étrange tabou qui frappe les économistes comme les responsables politiques.
    Lisez vite la Charte de La Havane ! (Jacques Nikonoff, le 26 octobre 2006)

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  11. brunoarf dit :

    Mercredi 4 décembre 2013 :

    Gaz de schiste : la fête est finie.

    Excellent article du Monde concernant la fin de la fête des gaz de schiste… Vous savez, ce miracle de l’énergie gratuite, super polluante et qui permet aux USA une reprise économique fantastique…. Dire que nous autres, pauvres Français, ne voulons même pas profiter de cette manne extraordinaire…

    Bref, finalement, les prix s’effondrent face à l’afflux de production… et dans le même temps, les puits de gaz de schiste s’épuisent à une très grande vitesse.

    Le paradoxe est donc le suivant : un puits produit énormément au départ, puis rapidement plus rien. Résultat : l’offre est excédentaire à court terme et les prix s’effondrent. A moyen terme il n’y a plus de production, et à long terme les gaz de schiste n’existent tout simplement plus, un puits vivant environ 5 ans au grand maximum…

    Et entre-temps les sociétés qui forent ces puits… sont en faillite car les prix de vente sont en dessous du prix d’extraction…

    Bref, en un mot, le mirage des gaz de schiste est un mirage, et à l’arrivée ce sera une catastrophe écologique, économique, et financière.

    Charles SANNAT

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/11/28/gaz-de-schiste-la-fete-est-finie_3521598_3244.html

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  12. brunoarf dit :

    Etats-Unis :

    La banque centrale des Etats-Unis achète chaque mois 85 milliards de dollars d’obligations :

    – 45 milliards de dollars d’obligations de l’Etat US

    – 40 milliards de dollars de titres adossés à des crédits hypothécaires immobiliers.

    En 2006, le total des actifs de la Fed était d’environ 800 milliards de dollars.

    En 2013, le total des actifs de la Fed est d’environ 3750 milliards de dollars !

    Japon :

    La banque centrale du Japon (BoJ) achète chaque mois 7000 milliards de yens d’obligations de l’Etat japonais.

    « La BoJ alimente un spectaculaire programme d’assouplissement quantitatif. Chaque mois, elle achète sur le marché pour 7.000 milliards de yens d’obligations d’Etat nippones. »

    Europe :

    La banque centrale européenne a agi directement, et aussi indirectement.

    – Directement : la BCE a racheté 241 milliards d’euros d’obligations des Etats européens périphériques.

    – Indirectement : la BCE a prêté aux banques privées européennes 1019 milliards d’euros. Durée du prêt : 3 ans. Taux d’intérêt : 1 %.

    Avec cet argent, les banques privées européennes n’ont pas prêté au secteur privé, mais en revanche elles ont acheté des centaines de milliards d’euros d’obligations d’Etat.
    Les banques privées espagnoles ont acheté des centaines de milliards d’obligations de l’Etat espagnol.
    Les banques privées italiennes ont acheté des centaines de milliards d’obligations de l’Etat italien.
    Etc.

    « Les banques bénéficiaires de cette manne l’ont toutefois utilisée principalement pour acheter des obligations d’Etat, a expliqué M. Draghi, et les fonds n’ont pas nécessairement alimenté l’économie. »

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/12/05/comme-prevu-la-bce-laisse-ses-taux-inchanges_3526260_3234.html

    Conclusion :

    La banque centrale des Etats-Unis, la banque centrale du Japon, la banque centrale européenne sont devenues folles.

    Elles ont créé des gigantesques bulles obligataires.

    Quand ces gigantesques bulles obligataires éclateront, tous ces pays connaîtront un effondrement économique et financier.

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  13. brunoarf dit :

    La banque centrale du Japon (BoJ) achète chaque mois 7000 milliards de yens d’obligations de l’Etat japonais.

    « La BoJ alimente un spectaculaire programme d’assouplissement quantitatif. Chaque mois, elle achète sur le marché pour 7.000 milliards de yens d’obligations d’Etat nippones. »

    Résultat : échec total.

    Evolution du PIB au Japon :

    Premier trimestre 2013 : + 1,1 %.
    Deuxième trimestre 2013 : + 0,9 %.
    Troisième trimestre 2013 : + 0,3 %.

    Ce coup de frein de l’économie nippone soulève de nouvelles questions quant à l’efficacité des « Abenomics », cette politique de relance massive, inaugurée par M. Abe fin 2012, qui vise à sortir l’archipel du marasme déflationniste où il s’enfonce depuis dix ans.

    «Il s’agit d’une politique très ambitieuse, mais ses effets commencent à flancher », commente Philippe Waecther, chef économiste chez Natixis AM.

    Ces « Abenomics » comportent trois « flèches». La première flèche consiste en une politique monétaire très expansionniste, visant à relancer l’inflation et à soutenir les exportations en favorisant la baisse du yen.

    La seconde repose sur des plans de relance budgétaire, et la troisième sur des réformes structurelles censées regonfler la croissance potentielle du pays.

    Selon les experts, les « Abenomics » se révèlent décevantes pour trois raisons. D’abord, malgré les incitations du gouvernement, les salaires stagnent. Résultat : la consommation des ménages stagne.

    De plus, le gouvernement n’a pas encore commencé à s’attaquer à la réduction de sa dette publique, qui frôle désormais les 230 % du PIB.

    Enfin, les réformes structurelles promises, notamment celles censées augmenter la participation des femmes au marché du travail, sont encore très floues.

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/12/09/au-japon-la-croissance-faiblit_3527640_3234.html

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  14. brunoarf dit :

    Les banques italiennes ont dans leurs livres 147 milliards d’euros d’actifs pourris : record historique battu.

    Les banques italiennes prêtent de moins en moins d’argent au secteur privé.

    Les prêts au secteur privé italien sont en baisse de 3,7 %.

    Les prêts aux entreprises sont en baisse de 4,9 % sur un an.

    Mais en revanche, les banques italiennes achètent de plus en plus d’obligations de l’Etat italien : 399,5 milliards d’euros en tout.

    Lundi 9 décembre 2013 :

    Italie : forte baisse des prêts aux entreprises en octobre.

    http://bourse.lesechos.fr/infos-conseils-boursiers/actus-des-marches/infos-marches/italie-forte-baisse-des-prets-aux-entreprises-en-octobre-935346.php

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  15. brunoarf dit :

    Chômage en octobre 2013 :

    Grèce : 27,3 %

    Espagne : 26,7 %

    Croatie : 17,6 %

    Chypre : 17 %

    Portugal : 15,7 %

    Slovaquie : 13,9 %

    Bulgarie : 13,2 %

    Irlande : 12,6 %

    Italie : 12,5 %

    http://epp.eurostat.ec.europa.eu/tgm/table.do?tab=table&language=fr&pcode=teilm020&tableSelection=1&plugin=1

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  16. brunoarf dit :

    Production industrielle en zone euro :

    Août 2013  : + 0,9 %.
    Septembre 2013 : baisse de 0,2 %.
    Octobre 2013 : baisse de 1,1 %.

    Jeudi 12 décembre 2013 :

    Zone euro : la production industrielle chute de 1,1% en octobre.

    http://www.romandie.com/news/n/Zone_euro_la_production_industrielle_chute_de_11_en_octobre_dev72121220131131.asp

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  17. Hadrien dit :

    UN COURRIER DE NOTRE CÉLÈBRE MATHÉMATICIEN JP AUBIN :

    Bonjour,

    Pour information, voici une lettre que je viens d’adresser à Pierre Moscovici.

    Je doute qu’il la lise, mais c’est un prétexte pour diffuser ces idées de bouche à oreille, ou, plutôt, de clavier à écran. C’est cela qui compte, il vaut mieux convaincre les citoyens avant ceux qui les gouvernent de clavier à écran.

    Sentez-vous libre de diffuser cette lettre prétexte à réveiller la réflexion des uns et des autres.

    Bien amicalement

    oO0Oo

    Monsieur le Ministre,

    Sachant que le débat sur la Taxe sur les Transactions Financières sur le « trading » à haute fréquence est à l’ordre du jour au niveau européen, je me permets de vous adresser mes réflexions sur l’instauration d’une « taxe sur la valeur pour l’actionnaire » portant sur les investissements.

    L’enrichissement moyen sur une période d’investissement donnée est le profit divisé par sa durée, autrement dit, sa vitesse moyenne. Tout investissement économique doit prendre en compte une multitude de contraintes et, pour cela, déterminer une période d’investissement adéquate, du siècle des cathédrales à la milliseconde du trading à haute fréquence d’actifs financiers. N’étant soumis qu’à très peu de contraintes économiques, autres qu’à l’accès aux serveurs des courtiers et aux frais de courtage, leur intérêt économique pour la société cède la place aux intérêts financiers des spéculateurs. Leur appétence pour le court-terme les incite à minimiser la durée de leur investissement. Si on juge nocive une durée insuffisante d’un investissement, il faut donc l’augmenter si elle est trop courte pour que l’investissement porte à maturité ses fruits économiques.

    Il devient dès lors inéluctable de concevoir une Taxe sur la Valeur pour l’Actionnaire, fonction inverse de la durée des investissements et proportionnelle au profit, pour adapter la durée d’un investissement et son coût à son objectif économique.

    La Taxe sur la Valeur Ajoutée sur les transactions, comme celle qu’a suggérée en 1972 James Tobin, est conçue pour freiner leur volatilité et pour procurer à un État les moyens financiers d’exercer ses fonctions régaliennes garantissant la sécurité de ses citoyens sous toutes ses formes, de la sécurité militaire à la sécurité sociale. Cette TVA porte sur les conséquences de la volatilité des transactions, et non sur ses causes, des durées trop brèves pour financer des investissements productifs. Elle devrait être supérieure à celles qui portent sur les transactions des biens.

    Les mêmes causes produisant les mêmes effets, la déréglementation financière entreprise à marche forcée, le transfert de la création monétaire des banques centrales aux banques privées, etc., ont reproduit 1929 en 2008. Au lieu de prendre des leçons de Lincoln, Roosevelt, voire de Schacht, l’article 123 du traité de Lisbonne a privé l’Europe de son droit régalien de battre monnaie en interdisant à la Banque Centrale Européenne de la créer, sauf à la prêter aux banques privées qui la prêtent à leur tour aux États avec intérêts composés. Ceux-ci obligent alors leurs citoyens à rembourser indûment avec leurs impôts les dettes croissant exponentiellement alors que la croissance économique, lorsqu’elle existe, a une croissance plus ou moins linéaire. L’écart est tel que depuis la loi n°73-7 du 3 janvier 1973, dite de Giscard d’Estaing, lorsque la Banque de France a commencé à être privée du droit de créer la monnaie, les intérêts de la dette ont augmenté exponentiellement. Le budget devint de plus en plus déséquilibré, interdisant la possibilité de rembourser les intérêts sauf à restructurer la dette. Plus on retarde cette structuration, plus on appauvrit le pays, plus élevé le risque d’une restructuration violente, sur les plans politique, économique et social, va s’aggraver. On en perçoit les prémisses. C’est en tardant à prendre de telles décisions que les révolutions et les guerres éclatent.

    Pourquoi l’État ne peut-Il émettre ses emprunts auprès des citoyens plutôt qu’aux institutions financières privées, pourquoi ne pas véritablement cloisonner les différentes activités des banques dans des institutions différentes pour éviter le risque systémique ? Malgré l’accroissement des coûts, les armateurs se sont résolus à remplacer les pétroliers à coque simple par des pétroliers à coque double : en cas d’avarie ou de naufrage, le pétrole se déverse dans cet espace et non dans la mer. Ce que les armateurs ont su faire, ce que les banquiers refusent de faire, les États n’auraient-ils pas le pouvoir de séparer les activités financières selon leurs fonctions pour protéger leurs citoyens du naufrage quand soufflent les tempêtes boursières ?

    Citoyen de base, ma voix ne porte pas loin, et cette lettre est jetée dans un océan de discours. Elle ne vous parviendra certainement pas, mais je me devais de la jeter, dans l’espoir que vous sachiez que nous étions suffisamment nombreux pour croire, même sans illusions, aux promesses du candidat à la Présidence de notre République, qui, elles, allaient dans le bon sens. Appliquées, elles auraient pu sortir notre pays dans la crise et expérimenter des solutions utiles à l’Europe. Est-il trop tard ?

    Je vous prie d’accepter, Monsieur le Ministre, l’expression de mes sentiments respectueux.

    Jean-Pierre Aubin
    http://vimades.com/aubin/
    Just appeared: (2013) « Time and Money. How Long and How Much Money is Needed to Regulate a Viable Economy », Lecture Notes in Economics and Mathematical Systems, 670, Springer ((http://vimades.com/AUBIN/TimeAndMoney-Presentation.pdf, http://www.springer.com/economics/economic+theory/book/978-3-319-00004-6)

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    • lemant dit :

      Mr Aubin, Ce n’est pas n’est pas très important mais vous pourrez lire sur le site de Chouard (ou en lisant benjamin Lemoine) que la loi de 73 n’a finalement pas changer grand chose, et quel e problème semble se situer surtout à propos de la supression du « circuit du trésor »

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  18. brunoarf dit :

    Vendredi 13 décembre 2013 :

    Espagne : nouveau record de la dette publique, à 93,4% du PIB.

    La dette publique de l’Espagne a atteint un nouveau record au troisième trimestre, à 93,4% du Produit intérieur brut, s’approchant de l’objectif révisé par le gouvernement pour l’année (94,21%), selon les chiffres publiés vendredi par la Banque d’Espagne.

    La dette de la quatrième économie de la zone euro a augmenté de 14,3 points de pourcentage par rapport à la même période de 2012.

    La dette, qui ne cesse de gonfler depuis le début de la crise en 2008, dépassera les 100% du PIB en 2015, à 101,13%.

    En montant brut, l’endettement de l’Espagne atteignait 954,863 milliards d’euros au troisième trimestre, un record absolu depuis l’année 2000, contre 818,003 milliards un an plus tôt.

    2007 : dette publique de 382,307 milliards d’euros, soit 36,3 % du PIB
    2008 : 40,2 % du PIB
    2009 : 54 % du PIB
    2010 : 61,7 % du PIB
    2011 : 70,5 % du PIB
    2012 : 86 % du PIB
    Troisième trimestre 2013 : dette publique de 954,863 milliards d’euros, soit 93,4 % du PIB

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  19. brunoarf dit :

    Décidément, l’Allemagne est en train de construire une Europe allemande.

    Lisez cet article :

    Europe : austérité, acte III en vue !

    Berlin va proposer des « contrats de compétitivité et de croissance ». Une façon de modeler encore l’Europe à l’image de l’Allemagne.

    http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20131217trib000801475/europe-austerite-acte-iii-en-vue-.html

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  20. brunoarf dit :

    Lisez cet article hilarant :

    Avant de se retrouver à 28, les ministres de la seule zone euro s’étaient réunis mardi soir pour se mettre d’accord concernant le « filet de sécurité » public, ou « backstop » à mettre en place pour que le système puisse fonctionner en attendant que le fonds atteigne sa pleine capacité, qui devrait être de 55 milliards d’euros en 2026.

    http://www.romandie.com/news/n/Accord_majeur_des_Europeens_sur_l_union_bancaire91191220130244.asp

    J’éclate de rire !

    Si tout va bien, le fonds européen atteindra 55 milliards d’euros en 2026 !

    Le total du bilan de BPCE est de 1145,7 milliards d’euros.

    Le total du bilan de la Société Générale est de 1254,1 milliards d’euros.

    Le total du bilan du Crédit Agricole est de 1770,9 milliards d’euros.

    Le total du bilan de BNP est de 1855,6 milliards d’euros.

    Et je ne vous parle pas des banques espagnoles.

    Et je ne vous parle pas des banques italiennes.

    Etc.

    Ce nouveau fonds, c’est encore un fonds complètement pipeau, qui sera comme les fonds précédents : il sera incapable de résoudre les problèmes bancaires européens.

    Les fonds européens, c’est nul, c’est inefficace, mais ça permet aux européistes de continuer à nous jouer du pipeau.

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