255 – Jorion ou de l’imposture (2)

Complément à  » 252 – Jorion ou de l’imposture « 

Quelques  extraits pour vous donner à tous l’envie de lire en entier cet excellent article de Onubre Einz…

L’agonie du capitalisme » de Paul Jorion : une réfutation statistique

Ce post fait suite à http://criseusa.blog.lemonde.fr/2012/06/24/jorion-ou-de-limposture/. Le texte a été revu le 1/09/2012.

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Un nouveau post sur Jorion, pourquoi faire ? La cause est entendue par ceux qui ont des oreilles, de la logique et du bon sens : Jorion est un imposteur !!! Mais alors pourquoi le démontrer à nouveau.

Nos raisons sont multiples. Nous avons été sensibles aux courriers qui nous ont reproché de ne pas avoir démontré rigoureusement l’inanité des idées de Jorion en utilisant des données chiffrées. Dont acte, nous réfutons, statistiques à l’appui, les thèses défendues par Jorion dans son livre de 2011 : « L’agonie du Capitalisme ». L’exemple américain dont Jorion se veut « l’analyste expert » sera la pierre de touche de la validation des explications jorionesques de la crise.

Nous avons aussi été troublé par un certain nombre d’interventions soulignant que Jorion soutient des idées proches des nôtres. C’est strictement impossible ; les idées de Jorion sont parfaitement inexactes. Il ne peut donc pas y avoir de parenté entre ces idées et les thèses que nous soutenons. Il y a bien parfois des similitudes, elles résultent du fait que Jorion utilise des faits constatés. Hélas, Jorion inscrit ces faits dans des schémas économiques  fantaisistes, incomplets, peuplés de notions confuses. C’est pour cette raison que les similitudes sont de pure forme et que les idées de Jorion ont peu de choses à voir avec les nôtres.

Les critiques que nous formulons contre Jorion partent de la lecture précise de ce qu’il écrit. C’est ce que l’on appelle une critique immanente supposant de faire des références nombreuses au texte, les statistiques viennent ensuite afin de valider les assertions théoriques.

Nous avons essayé de coller au plus près à un texte que nous citons plus d’une cinquantaine de fois. Ce texte nous nous sommes efforcés de lui être fidèle, la chose n’est guère aisée car l’incohérence et la confusion sont le lot commun d’un auteur peu fait pour la théorie et l’usage rigoureux des concepts.

Si nous réussissons à convaincre des lecteurs que Jorion n’explique pas la crise que traverse le capitalisme, et pire encore, qu’il en donne une compréhension totalement  impertinente,  ce papier aura atteint son objectif.  Il est sain, salubre et utile de sauver les lecteurs désireux de comprendre des élucubrations de Jorion.

Les rieurs pourront se divertir  au spectacle des contre-vérités  accablantes du Jorionisme qui figurent pour les plus importantes d’entre elles dans le corps du texte et pour les autres dans les notes. Et si des lecteurs continuent à trouver quelques vérités dans les écrits de Jorion, je ne peux qu’attirer leur attention sur un procédé constant du personnage : utiliser les idées reçues et les inscrire dans un cadre intellectuel  présomptueux  est le procédé favori de Jorion pour se faire entendre d’un large public qu’il trompe sans vergogne. La confusion est son meilleur bouclier, en éludant, le principe de contradiction Jorion peut utiliser les notions les plus communes et parler au lecteur.

[…]

On notera au passage que ce transfert  que l’industrie financière réalise  suppose a) une conservation des quantités d’argent extraites du revenu  par les entrepreneurs (revenu des entrepreneurs) et les capitalistes détenteurs de capitaux porteurs d’intérêt,  b) son transfert vers les consommateurs et les entreprises, c) la non consommation de l’intégralité de leur  revenu par les entrepreneurs et les capitalistes.

La somme transférée par l’industrie financière est donc égale au revenu ou surplus distribué par les entreprises et les capitaux  moins la part non consommée par les capitalistes et les entrepreneurs. Dans ce schéma,  il ne semble pas exister de salarié épargnant ce qui est assez surprenant pour un auteur qui se réclame de Keynes (CA p. 247-253), de même, il n’existe pas d’Etat emprunteur, autre pièce maîtresse des idées de Keynes dès les années vingt.

[…]

L’argent n’a jamais manqué aux entreprises pour réaliser une double accumulation de capital. La deuxième thèse de Jorion « le manque de ressources là ou elles sont nécessaires génère le versement d’intérêt créant une dynamique de concentration de la richesse » (CA p.51-52) est donc parfaitement fausse.

Au contraire l’argent est surabondant en raison d’une création monétaire massive. C’est le refus de la théorie de la création monétaire  par Jorion qui l’oblige à nier cette abondance au nom de la conservation des quantités d’argent transférées par le système financier d’un endroit à l’autre. Dans cette conception, il ne peut pas venir à l’esprit de Jorion que les entreprises accumulent des masses considérables d’actifs financiers, l’idée même que les entreprises aient des patrimoines financiers lui est étrangère tant son modèle de fonctionnement de l’économie s’éloigne de l’économie américaine réelle.   Est-il besoin de la dire, la négligence constante des statistiques par Jorion trouve ici son explication : les thèses de Jorion sont statistiquement insoutenables.

[…]

Nous terminons notre examen par le rapport de Jorion à Marx et les sources de ces étranges idées sur la monnaie.

Comme d’habitude, Jorion a truqué les cartes qu’il utilise. Après avoir repris sans le dire une phrase du manifeste du communiste, Jorion écrit «  que sa propre démarche  s’oppose à celle de Marx mais au sein de la tradition à laquelle il appartient »  (CA p. 231). Cette tradition est celle de l’économie classique faisant de la valeur-travail ,  la base de la valeur. Il est dans ce cadre possible de penser la valeur que sous la forme d’un surplus et l’intérêt – dividende inclus – comme le partage d’un surplus. Mais le crédit en tant que création monétaire n’y a pas sa place.

[…]

En fait, la théorie de l’organisation du capitalisme  et de la valeur travail  sont reprises à Marx pour que Jorion puisse bricoler des théories bancales, incomplètes, incohérentes et produire des explications de « l’agonie du capitalisme » empiriquement fausses. Nous avons fait justice à la valeur de ces thèses qui sont inséparables d’une théorie de la valeur-travail  excluant la création monétaire que Jorion n’assume pas. Faire un livre Marxiste ne serait pas vendeur…

Il n’est pas jusqu’aux positions les plus solidement défendues par Marx qui ne soient déformées.

[…]

Ce n’est pas un mystère si tout est faux chez Jorion. La cohérence théorique suppose de veiller à la solidité de la théorie et à sa compatibilité avec  l’expérience.

Pour le simple investissement des entreprises, Jorion a oublié les amortissements de capital et considérée l’investissement comme une avance  faite pas les capitalistes sans trop nous dire ce qu’il entendait pas avance. Sans doute, faut-il voir dans la récurrence de ce terme un vague souvenir que Jorion doit conserver du livre de Smith, « La richesse des nations »

Pour les crédits aux ménages, il a cette fois ci oublié les investissements immobiliers et réduit l’endettement aux crédits à la consommation, il a donc été égaré par des propres constructions fumeuses.

Jorion fait une utilisation fausse de la notion de patrimoine dont il ignore la diversité et la complexité et il fait un terrible sort à l’épargne qu’il confond avec le patrimoine.

Les schémas universels de crise de crise de Jorion ont un double inconvénient : incomplet, il laisse en dehors d’eux des données empiriques qui les démentent. Mal construits, théoriquement absurdes et conceptuellement flous, ils ne peuvent que contredire le réel et être contredit par lui.

La méthode empirico-imaginaire  de Jorion l’exposait dès le départ à un délire que notre lecture précise de son ouvrage  confirme. En sus de leurs âneries, les théories de Jorion sont parfaitement loufoques.

Jorion prétendait donc nous fournir un schéma universel permettant d’analyser la crise du capitalisme. Force est de reconnaître que ses schémas ne valent rien. Afin de  nous concentrer sur des erreurs statistiquement exploitables, nous n’avons pas insisté ailleurs sur de nombreux contresens fait par Jorion. Corriger Jorion dans le détail s’apparente à une tâche sans fin.

Nous terminons cette confrontation des idées de Jorion avec le Capitalisme.  L’agonie du capitalisme est une vue de l’esprit, il se porte bien en Asie orientale et fort mal sur la zone Atlantique. L’universalisme des idées de Jorion ne résiste pas au bon sens.

Jorion n’a rien à nous dire, rien à nous apprendre. Il peut en revanche infiniment tromper le public.

Jorion doit donc être censuré impitoyablement. L’imposture a en effet tout d’une grosse escroquerie morale et intellectuelle.

Onubre Einz

A propos postjorion

Le blog d'André-Jacques Holbecq
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30 commentaires pour 255 – Jorion ou de l’imposture (2)

  1. Bruno Lemaire dit :

    Excellent commentaire. Je ne sais pas s’il sera suffisant pour dénoncer l’imposture effective de Jorion, mais on peut toujours espérer. En économie et en politique, (et encore plus en économie politique) il y a tant d’imposteurs …

    B.L.

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  2. Onubre dit :

    Petit détail, j’ai poste sur la page de Wikipedia traitant de Jorion, un petit texte signalant cet article. Le texte était le suivant : Onubre Einz a critiqué sur son blog les thèses de Jorion. Deux intervenants mal identifiés ont supprimé ce lien plusieurs fois de suite. La censure des zélateurs de Jorion va jusqu’à s’exercer sur des sites où habituellement elle ne se produit pas sous une forme aussi sectaire. Il faut dire que la page Wiki a été rédigée de toute évidence par un Jorion qui dit avoir enseigné à Cambridge sans être capable de citer le nom du collège et le département où il travaillait. Ce type est donc un imposteur du début à la fin. Rien ne tient, ni les thèses qu’il défend, ni son parcours qui est trafiqué.

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    • A-J Holbecq dit :

      Il faut essayer de mettre en place une section « contreverse » (controverse?), mais les zélateurs de Jorion soutiendront qu’il faut des références de la presse écrite ou universitaire et non des articles de blog: bon, de toute façon, nous nous savons qu’il est un imposteur, c’est le principal … 😉

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    • Nicks dit :

      Il ne doit pas être difficile de savoir si Jorion a oui ou non enseigné à Cambridge. Avez vous cherché ?

      J’avoue que j’ai de plus en plus de doutes sur le personnage. Peut-être pas sur la sincérité de sa démarche, mais sur sa méthode. Je ne suis pas un technicien donc je n’ai pas d’avis tranché sur la création monétaire. Je sais juste que le simple fait de l’évoquer vaut censure et que promouvoir un contrôle de la monnaie par les citoyens n’amène jamais de réponse. Je viens de me faire exclure du blog pour avoir signalé une apparente contradiction entre le fait de donner un cours à Bruxelles sur la finance citoyenne alors que ces leçons seront sponsorisées par Allianz notamment et d’autres sociétés d’assurance. S’en ai suivi une discussion houleuse et ultra-censuré par Julien Alexandre et qui a finit par mon exclusion (il faut dire que je ne suis pas très croyant, que mon style est pour le moins tranchant, clinique et très politique, ce qui vu l’indigence du blog dans ce domaine, équivaut à du terrorisme)

      Finalement, si je ne questionnais pas négativement la démarche de Jorion au début, mais simplement sa méthode, cet épisode n’a fait qu’augmenter mes doutes, principalement sur la gestion du projet, un peu managériale et marketing pour être vraiment hors de soupçon, ce qui est dommage car le travail d’information sur la crise, les billets de François Leclerc notamment, sont très intéressants.

      Il me reste à me pencher réellement sur l’aspect technique pour me faire une idée définitive. Je vois qu’il y a tout de même beaucoup de sceptiques y compris chez un ami proche, assez au fait, et plutôt objectif, puisqu’il a apprécié une partie de l’oeuvre de Jorion, mais pas précisément sur la création monétaire (l’argent mode d’emploi)

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      • vigneron dit :

        Ah mon pauvre Nicks, on y est ! Chez Jorion, lorsque tu insistes trop à t’opposer au sens du vent, (cad sucer le Paulo) ça casse et ça éjecte. Julien Alexandre est un habitué de l’exercice, ce mec c’est la danseuse du boss, le pitre bull de la porte.

        Ils sont chez eux comme y disent, sauf que, sauf que, c’est en consultation publique et lorsque l’on draine plusieurs dizaines de milliers de lecteurs on peut se demander si ça fait bien sérieux de réagir ainsi. En effet, comment ensuite porter un discours critique sur la presse ou les véhicules de la pensée dominante ?

        Puis manipuler les messages ou les censurer rend bien compte de la réalité objective de cette clique d’arrivistes. Sous leurs grands airs, ils transpirent la veulerie et leur besoin de reconnaissance, et pour cela il faut que chaque brin d’herbe, chaque caillou soit bien rangé. Pas une tête ne doit dépasser, pas une couleur ne doit dépareiller.

        Depuis le début, la stratégie c’est de se faire une place au soleil, par tous les moyens, au service des puissants en faisant semblant de les esquinter. Les sponsors de la chair de la VUB à ce titre sont éloquents. Après tout ce n’est pas si grave, mais quand on vient faire la leçon aux petits, ça devient franchement risible.

        Signé vigneron, l’unique, le vrai.

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        • vigneron dit :

          Alors l’enfoiré ? T’es toujours tricard chez Jorion et toujours vigneron chez postjorion je vois. Wunderbar. T’as vu qu’tu peux m’dire merci mon impost de posts de chez les posts Jorion ? J’t’ai trouvé un p’tit copain tout frais émoulu de chez les jorionneux. Amuse toi bien avec ton nouvel ami, l’est pas compliqué le Nicks. J’ai juste eu à lui montrer le chemin de la sortie et l’adresse de ton rade, ici, pour qu’il s’exécute aussi sec. Sacré bon p’tit soldat.
          @ Mon Proc de Nicks. Bien ça d’écouter papa. Un bon point pour toi. Recrute quelques potes à Hollbecq, Pinsolle et Dupont-Gnangnan et t’auras droit(e) à une image. T’es dans l’dur mon p’tit Nicks. Tu vas t’sentir comme chez toi. At the « right » place. Achète toi kamême un GPS politique avec mise à jour efficace hein ? Tu tomberas pas toujours sur des bonnes pattes comme moi pour te remettre sur le « droit » chemin et dans un enclos de luzerne à Jacobinouze ad hoc. Gaffe à la météorisation kamême, n’abuse pas des bonnes choses quoi, surtout qu’t’avais déjà une nette tendance à l’enflure.
          Allez bonne bourre « enflure et enfoiré », z’êtes mignons tous les deux, si si really, le couple de l’année sans mentir, croix d’bois croix d’fer… et puis tellement bien entourés désormais…. « Déésoormaiiiiiiis on les verra toujours ennsemmble… Déésoormaiiiiis… »
          PS : mon Nickou, évite d’inviter quiconque pour le 30/09, à c’qui paraît que Gnangnan est encore officiellement personna non grata. Fais dans le furtif autant qu’il t’est possible pour le moment, si c’est pas trop te demander, attends le top du comité central quoi. Allez sur ce et comme on dit, bonne Gollogaullocompatibilité hein ?

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        • Nicks dit :

          @Vigneron (option finance)

          Nul souvenir de votre conseil. Ce n’est que la censure assez étrange quand il s’agit des insuffisances béantes de la démarche de Jorion, d’ailleurs relevée par lui-même dans son dernier billet, qui m’a poussé, après l’exclusion, à me renseigner sur l’opposition officielle. En outre, je vois que votre boulot de gardien vous pousse à faire quelques rondes. La milice jorionienne se mettrait-elle en place ? La police interne n’est plus suffisante ?

          Ne vous inquiétez pas pour mon positionnement politique qui est bien plus franc et surtout affiché que le vôtre. Je n’ai pas votre habileté pour jouer les sous-marins…

          Je vais désormais me renseigner réellement sur le produit Jorion et voir ce qu’il y a réellement à en dire. Assez peu sans doute, puisque lui-même ne croit même plus à sa possibilité d’infléchir les élites. Aurait-il surestimé ses pouvoirs et les mises en gardes de certains ?

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        • vigneron dit :

          C’est pas mal imité je dois dire, vigneron qui fait du vigneron, j’ai cru que c’était moi ! D’toute façon, je vais finir par occuper tout le net à moi tout seul. Mais après avoir rendu ce brave Nick fou, fouuuu de vous, il m’est venu une nouvelle idée ! Je me rends bien compte que plus personne ne croît à ma jolie image de paysan de la vigne débutant, en fait un vieil héritage du côté de mon père, pas rentable du tout à cause de la piquette qu’on y produit. Ancien Trader indépendant un peu comme le paulo, ce qui m’éclate le plus aujourd’hui c’est d’aligner du benêt sur internet. Et le site de Jorion pour ça, c’est le CAC40, le Dow jones, et le Nikkei réunis. En un mot, le casino où tu sors du nigaud à chaque tour de roulette ! Une merveille, que dis-je, une mine d’ornithorynques, un nid à couillons ! Ce n’est plus de la chasse, mais un jeu de massacre. Vu que j’ai la vu qui baisse, ça me convient.

          vigneron l’autre facette du paulo.

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      • catherine dit :

        Vous dites Nicks, j’aime bien votre parenthèse »il faut dire que je ne suis pas très croyant, que mon style est pour le moins tranchant, clinique et très politique, ce qui vu l’indigence du blog dans ce domaine, équivaut à du terrorisme » ça me fait bien rire, merci! Mais je pense que le cas jorion va au-delà du problème de la méthodologie, c’est un problème de fond qui l’occupe le bonhomme, il n’est pas en paix avec lui-même, alors il coupe, il coupe tout ce qui dépasse et n’a même pas le cran de le faire lui-même, il a besoin d’un valet pour cela. ça fait valet de valet au bout du compte, système de système, pouah!

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        • olivarusl dit :

          Je vais plus loin, il passe à la TV parce qu’il est agréé par Attali et compagnie, les gauches qui l’introduisent. Il est donc silencieux sur la responsabilité de l’oligarchie bien ciblée qui le sponsorise.
          Dire la vérité sur la création monétaire irresponsable c’est mettre en évidence les responsabilités bancaires au plus haut niveau. Et cela il en a peur. Il traitera donc d’extrêmistes tous ceux qui diront la vérité sur la prise de pouvoir des banques sur l’émission monétaire.

          Sujet trop dangereux pour lui. Il n’a pas la moelle.

          Il est confus parce que terrorisé par certaines vérités dérangeantes.

          Cordialement

          Olivarus

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      • postjorion dit :

        @Nicks
        Pour l’aspect technique de la création monétaire bancaire privée et les erreurs de Jorion dans « l’argent mode d’emploi », vous retrouverez de nombreux d’articles à partir d’ici : https://postjorion.wordpress.com/ordre-chronologique/
        Bonne lecture

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        • Nicks dit :

          Merci, je vais m’y atteler.

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        • toutouadi dit :

          N’étant pas économiste mes prises de positions sont à relativiser mais il me semble que le système bancaire a potentiellement beaucoup d’atouts.

          Plaidoyer pour le crédit bancaire et le système de réserve fractionnaire :

          Amplifié par le système de réserve fractionnaire, le système de crédit bancaire par le biais des intérêts extirpe l’argent de l’économie réelle pour alimenter le système financier et le patrimoine des plus nantis.

          Non inflationniste dans une économie en croissance, la création de richesse compensant l’accroissement de la masse monétaire, le crédit bancaire devient potentiellement inflationniste en cas de croissance insuffisante.
          Notre perception d’une monnaie peu inflationniste depuis plusieurs décennies, bien que la croissance soit en berne, pourrait être due à la conjoncture de deux phénomènes qui telles les deux mâchoires d’un étau enserreraient et broieraient les peuples au seul bénéfice de la propriété privée.

          1) Extirpation de la monnaie du circuit de l’économie réelle dans le circuit stérilisant de la finance, par le biais des intérêts du crédit bancaire.
          2) Mécanismes déflationnistes initiés par la compétition productiviste et son cortège de privatisations, de dumping social et salarial, par le biais de l’épargne actionnariale et des rapports de forces induits.

          Cependant à la décharge de ce système il lui faut reconnaître quelques sérieux atouts tels que sa capacité réelle à répondre aux besoins en investissements ou son aptitude dynamique à adapter la masse monétaire à l’économie.

          Mais surtout, ce que peu de gens ont vu, c’est l’efficience de la mutualisation des dépôts permettant ainsi de bâtir et de garantir un crédit au bénéfice d’une tierce partie !!!

          Les déposants à l’origine de ce fabuleux processus de mutualisation sont pourtant exclus de la manne des intérêts !!!

          Cette capacité mutualiste des dépôts tendrait à démontrer que l’on peut dissocier l’investissement de l’épargne privée et tel que le préconise Frédéric Lordon, la fermeture des bourses devient tout à fait possible dans le cadre d’un système bancaire public et ceci sans handicaper, d’aucune manière, la capacité d’investissement du système.

          En reprenant l’initiative du financement de l’économie, le système public pourrait alors se confronter aux bulles patrimoniales qui devront alors faire face à des systèmes fiscaux totalement désinhibés.

          Bien sûr l’épargne privée, devenant obsolète, devra être compensée afin de répondre aux désirs légitimes des gens à se préserver face aux aléas de la vie, et les couvertures sociales tel que la santé, l’éducation, le chômage, les retraites et les minimums de revenus décents, deviendront impératifs.
          Dégagé des contraintes de la rente du financement privé, le coût pour la collectivité d’une telle redistribution, contrairement à ce que prétendent les défenseurs du libéralisme, est soit nul dans le pire des cas, soit plus sûrement à solde positif.
          Le secteur entrepreneurial privé peut voir ce brassage de richesse sociale comme de nouvelles opportunités et un investissement par la demande. Le coût d’un système social public bénéficie d’un rendement bien supérieur à celui d’un système privé tout en répondant bien mieux à la réalité des besoins.

          Je suis profondément persuadé que l’argent a cette étrange particularité de toujours vouloir remonter et s’agglomérer, telles les bulles d’air dans l’eau, et qu’une bonne mécanique économique doit reposer sur des processus de capture de la richesse au niveau le plus haut afin de la réinjecter au niveau le plus bas. Plus l’irrigation de la base sera efficiente plus l’ensemble du tissu économique sera dynamisé.

          « l’investissement social est un investissement économique formidable !!! Et c’est vrai, je n’ai aucune hésitation à le dire, les trente glorieuses n’auraient pas été possibles si nous n’avions pas fait cette législation sociale. Historiquement, la chose est démontrée… » Maurice Kriegel-Valrimont, ancien membre du Conseil National de la Résistance.

          Options de redistributions des intérêts du crédit bancaire :

          1) Contribution au budget de l’état.
          2) Subside à la banque centrale dans le cadre de politique monétaire générale.
          3) Rétribution des comptes au prorata des dépôts.
          4) Rétribution des comptes identiques pour tous.

          A titre personnel je serais plutôt un ardent défenseur de la 4eme proposition, en effet cette solution serait un efficace soutien à la demande et pourrait devenir l’embryon d’un revenu universel d’existence et dans tous les cas un levier de lissage des patrimoines mais surtout un puissant vecteur de développement transnational dans le cadre d’une zone monétaire. De plus la diversité des mécanismes de redistribution serait une garantie face aux états dont les structures tant fiscales, qu’administratives peuvent être momentanément déficientes.

          Cependant, il ne faut pas voir dans ce système un mécanisme auto-régulé de redistribution, une économie moderne devra intégrer la nécessité d’une croissance à taux variable et négative à terme, de ce fait la redistribution par le biais de l’investissement sera insuffisante et devra être compensée par de réelles mécanismes tant sociaux que politiques.
          Croire en un mécanisme miracle qui s’autorégule par la demande serait faire preuve de la même illusion que les libéraux qui, observant la croissance liée à la reconstruction des 30 glorieuses et le relatif équilibrage des rapports de force sociaux entre les classes rentières, entrepreneuriales et salariales, ont cru en l’autorégulation par l’offre et en la pérennité du capitalisme.

          La contre révolution industrio-consumériste devra faire appel à d’énormes capitaux publics afin de répondre à ces nouveaux enjeux.
          Ces capitaux disponibles grâce à la mutualisation de nos patrimoines devront rebâtir toutes les structures sociales malmenées depuis le début des années 80.
          Le remodelage du tissu industriel, face aux énormes contraintes environnementales, sociales et de gestion parcimonieuse des ressources, devra faire appel à l’imaginaire, la créativité et le désir d’enrichissement du secteur entrepreneurial. Il sera pour cela soutenu autant par l’offre avec le crédit public que par la demande avec les intérêts du crédit public et la redistribution sociale.
          Le contrôle du niveau de leurs richesses et surtout de la non-retransmission de celles-ci se ferait par une fiscalisation adéquate.

          Taux d’intérêts sectoriels et marchés :

          Le marché pourrait être réorienté grâce à des taux d’intérêts discriminants, allant de taux prohibitifs à des taux négatifs, selon l’urgence et la pertinence des secteurs à remodeler tel que le recyclage et la récupération, les énergies renouvelables, l’agriculture intensive et raisonnée etc..
          Bien sûr une chambre législative dévolue aux règles économiques en collaboration avec diverses associations devront élaborer des cahiers des charges très précis afin de contrôler les processus de production tel que des obligations qualitatives intégrant des normes de longévité, de standardisation et d’interchangeabilité des pièces détachées, des obligations de maintenance et de recyclage, de pertinence dans l’innovation, d’impact CO2, d’impact social, d’impact sur les ressources non renouvelables, d’impact sur la biodiversité, d’impact sur les générations futures etc…
          Bien sûr toutes ces contraintes auront une conséquence directe sur le niveau des prix, mais cette politique de production qualitative est à mettre en parallèle avec les politiques de soutien à la demande.

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        • olivarus dit :

          « l’investissement social est un investissement économique formidable !!! »

          Méfiez-vous des problèmes sordides de rentabilité, productivité des acteurs, sanction des défaillances. toutes choses qui sont en contrepoint de votre action en tant que ménage ou individu, entreprise et qui sont en grande partie déresponsabilisée dans le collectivisme. le marché sélectionne durement ce qui est rentable ou pas et cela peut être tempéré mais pas ignoré.

          Le gâchis est en grande partie le fait d’éloigner la création de richesse difficile et pénible pour l’espèce, de sa dépense par l’homme bureaucratisé qui ne sait pas la peine des producteurs de richesse.

          Celui qui s’occupe de la création de richesse est responsable et modère les dépenses improductives. L’autre est parasitaire non pas par méchanceté mais par distance avec la production.de biens et services.

          Soyez dur pour être juste. Simple impression de lecture, il faudrait décortiquer chaque point pour en peser les avantages et inconvénients.

          Cordialement

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        • toutouadi dit :

          @olivarus

          C’est pour ça que je prône un soutien à l’entrepreneuriat privé avec un système monétaire et bancaire public qui assure un double investissement, celui de l’offre d’une part et celui de la demande de l’autre.

          Ce double investissement ce faisant sur le dos de la propriété privée,
          Bien sûr la contrepartie de cette manne est une réglementation sociale, environnementale et qualitatif.

          Définition de la propriété privée : Patrimoine rentier, essentiellement financier, qui s’accroît du simple fait de son existence sous prétexte de financement de l’économie privée ou publique.

          Entre la propriété prive et celui qui bénéficie d’un système de solidarité, qui est le plus parasite?

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        • toutouadi dit :

          @olivarus

          C’est pour ça que je prône un soutien à l’entrepreneuriat privé avec un système monétaire et bancaire public qui assure un double investissement, celui de l’offre d’une part et celui de la demande de l’autre.

          Ce double investissement ce faisant sur le dos de la propriété privée.
          Bien sûr la contrepartie de cette manne est une réglementation sociale, environnementale et qualitatif.

          Définition de la propriété privée : Patrimoine rentier, essentiellement financier, qui s’accroît du simple fait de son existence sous prétexte de financement de l’économie privée ou publique.

          Entre la propriété privée et le bénéficiaire d’un système social de redistribution, qui est le parasite ?

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        • olivarus dit :

          cher toutouadi,

          J’ai un peu de mal à vous suivre, alors je décortique un peu votre texte par respect pour vous plutôt que de répondre de façon lapidaire et expéditive. Pour ne pas avancer masqué je vous dirai que je suis proche des idées de Maurice Allais.

          « C’est pour ça que je prône un soutien à l’entrepreneuriat privé avec un système monétaire et bancaire public qui assure un double investissement, celui de l’offre d’une part et celui de la demande de l’autre. »

          un système bancaire ce sont des banques commerciales privées ou publiques qui ont une banque centrale qui les contrôle, banque centrale qui doit être entre les mains de l’Etat (pour échapper au pouvoir discrétionnaire de banques occultes comme la FED).

          Il n’est pas souhaitable que l’Etat socialise toutes les banques commerciales sauf défaillances. il faut éviter le libéralisme qui privatise le bien commun et le socialisme qui dépossède l’épargnant de sa propriété bancaire s’il est actionnaire, pour clarifier le discours. deux erreurs qui se complètent..

          « Ce double investissement ce faisant sur le dos de la propriété privée.
          Bien sûr la contrepartie de cette manne est une réglementation sociale, environnementale et qualitatif. »

          Je ne comprends pas la première phrase.

          « Définition de la propriété privée : Patrimoine rentier, essentiellement financier, qui s’accroît du simple fait de son existence sous prétexte de financement de l’économie privée ou publique. »

          Lecture un peu trop polémique de la situation. Comme actionnaire d’une société industrielle, en ce moment j’ai de l’argent bloqué en compte courant pour éviter de plomber la trésorerie et je risque des pertes si la conjoncture continue à mollir.

          Pensez toujours pertes et profits si vous voulez vous dégager de la démagogie marxiste et socialiste. Evitez l’écueil libéral et socialiste;

          « Entre la propriété privée et le bénéficiaire d’un système social de redistribution, qui est le parasite ? »

          Le banquier propriétaire privé qui accepte l’aléa moral et assume les pertes est honnête, sinon il parasite.

          Le bénéficiaire qui jouit d’une protection sociale est honnête et s’il en abuse malhonnête. Il ne faut pas opposer les personnes mais les comportements.

          Le refus du risque est parasitaire.(exemple des banques qui envoient leurs pertes à la BCE et se refinance quasi gratuitement).

          Mon économiste préféré pour l’instant, Maurice Allais.

          Cordialement

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        • toutouadi dit :

          @olivarus

          Et oui !!! Deux modèles de pensée : Régulation d’un coté et changement de paradigme de l’autre.

          Tu défends (Je crois) un mode de financement souverain (mutualiste?) qui ne fait pas appelle à l’épargne privée et je suis bien d’accord sur ce point et une régulation du financement du secteur privé par l’épargne privée.

          Moi, je défends un financement mutualiste pour le secteur public et privée.

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    • Nicks dit :

      @Onubre

      Il semble que Jorion ait bien enseigné comme vacataire à Cambridge à la fin des années 70 au département d’Anthropologie où il a travaillé à Edmund Leach et fait quelques photocopies pour Ian Langham.

      Je vous l’ai dit sur votre blog mais je ne crois pas que la critique doit s’orienter sur le personnage mais sur ses idées. D’ailleurs plus que l’économie, c’est son appétence pour les sciences cognitives et la psychanalyse qui est à noter. J’ai assez rapidement noté ses tentatives d’orientation des débats et la tonalité de certains billets allant dans ce sens. C’est aussi ce qui fonde sa méthode à mon sens. Pour avoir un peu expérimenté des enseignements PNL, absurdes et ultra-managérialisant, je suis totalement rétif à cette « discipline ». Je pense qu’outre ses éventuelles erreurs techniques en économie, c’est cette approche cognitive de sa démarche qui doit être critiquée et qui peut en effet prêter à certaines dérives aussi bien qu’à sa totale inefficacité politique…

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      • Onubre dit :

        Si c’est au departement of social anthrpology, j’en doute
        Il est possible de faire une recherche sur l’ensemble des sites de L’université de cambridge

        http://www.socanth.cam.ac.uk/

        Resutlat : nada

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        • sirnicks@free.fr dit :

          Il est cité par Ian Langham et Edmund Leach. J’avais déjà cherché sur le site de l’Université, sans succès, mais je doute que les vacataires aient droit au hall of fame de toutes façons. Je ne crois pas que ce soit le plus important.

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  3. olivarusl dit :

    Entièrement d’accord;

    Je suis économiste de formation, la création monétaire par les banques commerciales est niée par Jorion et affirmée par tous les économistes du monde entier.

    Cela fait un peu léger pour un autodidacte.

    Olivarus

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    • Visiteur dit :

      Vous voulez dire que vous êtes économiste par déformation. 🙂 Moi aussi j’ai étudié ces choses-là pendant quatre ans à l’université. L’économie universitaire n’est pas une science, mais  » la formulation de la nécessité telle qu’il est efficace aujourd’hui, pour le maintien des privilèges, de la répandre dans l’opinion », « une mise en abime d’une superposition de silences et de mystifications sémantiques. Ainsi, quand John Kenneth Galbraith, qui a connu en tant qu’économiste tous les honneurs, rédige à plus de nonante ans son testament intellectuel, il le nomme Les Mensonges de l’économie… ( condrozbelge.com ) Et il ne peut pas titrer son livre autrement, bien sûr ! (10 euros, une heure de lecture.)
      Quand la crise est venue en 2008, il n’y avait rien sur la question dans la boîte à outils des économistes !
      Il y a peut-être cinq pour-cent des économistes qui ont une liberté de pensée en-dehors de la doxa dédiée aux intérêts des banquiers et des marchands. Paul Jorion n’est pas le premier, ni le seul, à montrer les apories de cette fausse science, j’en ai lu des dizaines avant lui, depuis les années 1970.

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    • philippev dit :

      J’ai l’impression que cette histoire de création monétaire par les banque et Jorion est aussi une question de terminologie.
      Jorion dit que votre argent déposé en banque n’est plus de l’argent de banque centrale mais est transformé en une reconnaissance de dettes (les Chypriotes ne contrediront pas).
      Dans cette terminologie et logique la banque ne crée pas d’argent mais traite des reconnaissances de dettes, grâce à la réserve fractionnaire l’augmentation du volume de reconnaissances de dettes peut effectivement à de la création monétaire mais pour Jorion ce n’est pas de l’argent (de banque centrale) donc pas une création monétaire.
      Ce n’est que lorsque les banques traversent des problèmes important que l’on se rend compte de la différence entre la reconnaissance de dette bancaire et l’argent, et la banque centrale est mise à contribution pour échanger les reconnaissance de banques contre de l’argent, c’est à mon sens là qu’il y a création monétaire.

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      • Buno Lemaire dit :

        Je suis toujours surpris que l’on essaye de défendre l’indéfendable, en parlant de problèmes de sémantique ou d terminologie. Certes on peut appeler « mensonge une « déconnexion avec la réalité », ou un « viol collectif » une « tournante », mais cela change rien aux faits.
        90 à 95% des échanges monétaires ne mettent pas en jeu la « monnaie centrale », donc 90 à 95% de la « monnaie circulante » est créée par les banques de second rang, n’en déplaisent à Jorion l’escroc ou à ses zélateurs.

        Bruno Lemaire, club Idées Nation.

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  4. vigneron dit :

    Je ne suis pas vigneron

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  5. vigneron dit :

    Si ce n’est toi, c’est donc moi.

    Bon ça y est on y est, c’est là que les Athéniens s’atteignirent que les Perses se percèrent, que les Satrapes s’attrapèrent, et que les Mèdes s’emmerdèrent !

    Le blog à Paulo coule.

    Depuis que Papy paulo a trouvé sa place parmi les siens, tant enviés, sur les bancs de la VUB. Tous les gogos et les nigauds du site sont dans le formol maintenant, vitrifié pour l’éternité dans la posture du laquais de service, passe moi le beurre hé patate. Ah ces vieux couillonneurs du web, quel talent !

    Et le nain de jardin, le compagnon, le sosie de Bob Hue, l’incroyable char Leclerc, qui se retrouve avec la citrouille en guise de cadeau pour la sueur et le sang versés. Quelle belle couillonnade mais amis.

    Au plaisir

    vigneron de Pauillac. Gironde.

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  6. Cep dit :

    @vigneron

    « Vu que j’ai la vu qui baisse, ça me convient »

    S’il n’y avait que la vue !

    Non content de baffer à tour de bras sur le blog de Paul Jorion, nous vous retrouvons ici où il me semble que vous n’avez pas vraiment votre place. Ou vous aimez souffrir !

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  7. rick dit :

    vigneron :

    gogos + nigos = formolisés, vitrifiés !
    le charnain = citrouillé !

    excellent commentaire, bravo ! 😉

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  8. jimbo dit :

    Jorion, c’est une sorte de Freud. Aura-t-il le même succès ?

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