243 – abc du déficit budgétaire – 1/3

Par Bill Mitchell

Traduction et autorisation « Aliena », avec nos remerciements

Paru sur sur le blog aliena economic hub

21 Fevrier 2009

Bill Mitchell est Professeur de recherche en économie et Directeur du Centre du Plein Emploi et Équité (CofFEE), a l’Université de Newcastle, NSW Australia. 

Les quelques précisions en bleu entre crochet sont de « postjorion »

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Un grand nombre de personne m’envoient des emails me demandant d’expliquer pourquoi nous ne devons pas être inquiets au sujet des déficits budgétaire et pourquoi ils n’ont pas à être financés par la dette (même si le gouvernement augmente sa dette a partir du moment où il est en déficit).
Donc, dans les prochaines semaines, je vais écrire quelques articles pour expliquer ces choses délicates. Tout d’abord, je vais expliquer comment les déficits se produisent et comment ils ont un impact sur l’économie.

En particulier, nous devons nous détromper de l’idée que lorsque les gouvernements font du déficit budgétaire, ils doivent automatiquement emprunter, ce qui soi-disant met la pression sur les marchés financiers (qui disposent de fonds limités disponibles pour les prêts) et engendre prétendument la hausse des taux d’intérêt qui compresse les dépenses d’investissement privés productives.

Cette chaîne d’argument est absurde et facilement rejetée. Il s’agit donc de l’abc du déficit budgétaire. La prochaine fois je détaillerai la raison pour laquelle la banque centrale émet des obligations (dette publique).
Vous pouvez utiliser le diagramme ci-dessous pour suivre la piste de l’argumentation. Je vous suggère de cliquer dessus pour l’afficher dans une nouvelle fenêtre et l’imprimer pour l’avoir à côté de vous pendant que vous lisez la discussion.

Si vous êtes intéressé par une discussion plus détaillée et académique de ces questions, je vous suggère de lire mon dernier livre « Le plein emploi abandonné: sables mouvants et échecs politiques » (avec Joan Muysken) qui a été publié par Edward Elgar en 2008.

 

Des déficits ou excédents budgétaires se produisent dans une économie monétaire moderne. 

Une économie monétaire moderne et presque toutes les grandes économies mondiales, ont quatre caractéristiques essentielles:

* Un taux de change flottant, ce qui libère la politique monétaire de la nécessité de défendre les réserves de change;

* Les économies monétaires modernes utilisent la monnaie comme unité de compte pour payement des biens et services. Une notion importante est que la monnaie est une monnaie fiduciaire (fiat) [nous utilisons généralement le terme de « monnaie fiduciaire » en la limitant aux espèces (monnaie manuelle) ; il est évidemment question ici de « monnaie centrale » ou « monnaie de base » scripturale] , c’est a dire, qu’elle est convertible uniquement en elle-même et n’est pas légalement convertible en or, par exemple, comme elle l’était sous l’étalon-or.

* Le gouvernement souverain a le droit légal exclusif d’émettre cette monnaie fiduciaire qui est également exigée pour le paiement des impôts ; en ce sens le gouvernement a un monopole sur la provision de sa propre monnaie fiduciaire.

* La viabilité de la monnaie fiduciaire (fiat) est assurée par le fait qu’elle est la seule unité acceptable pour le paiement des impôts et autres exigences financières du gouvernement.

[le paiement des impôts semble être effectué en monnaie scripturale bancaire (vous faites un chèque de banque ou un prélèvement au bénéfice du « Trésor Public »). Mais c’est oublier que le Trésor Public qui est également la banque de l’Etat, va imposer aux banques une compensation en monnaie centrale ]

Le diagramme montre les relations structurelles essentielles entre les secteurs du gouvernement et non-gouvernemental (secteur privé).
Tout d’abord, en dépit de l’affirmation que les banques centrales sont largement indépendante du gouvernement, il n’y a pas de signification réelle à la séparation du trésor et des opérations de la banque centrale [en particulier en France où la Banque Centrale est une propriété à 100% de l’Etat].
Le secteur du gouvernement consolidé détermine l’étendue de la position des actifs financiers nets (libellés dans l’unité de compte) dans l’économie.
Par exemple, alors que les opérations du trésor peuvent offrir des excédents (destruction d’actifs financiers nets), cela pourrait être contré par un déficit (disons de quantité équivalente) résultant des opérations de la banque centrale.
Cette combinaison particulière laisserait une position financière neutre nette. Tandis que le susdit est vrai, la plupart des opérations de la banque centrale ne font que déplacer des actifs financiers du secteur non-gouvernemental, entre réserves et obligations, ainsi la banque centrale n’est pas impliquée dans le changement des actifs financiers nets (parmi les exceptions il faut noter l’achat et la vente de devises étrangères par la banque centrale et le payement de ses propres dépenses de fonctionnement).
Alors que ces transactions au sein du gouvernement se produisent, elles ne sont pas importantes pour la compréhension de la relation verticale entre le secteur consolidé du gouvernement (Trésor Publique et banque centrale) et le secteur non gouvernemental.
Nous examinerons cette affirmation de plus près dans un futur article.

Deuxièmement, étendre le modèle au secteur étranger ne fait pas de différence fondamentale dans l’analyse et à ce titre, les secteurs privés nationaux et étrangers peuvent être consolidés dans le secteur non-gouvernemental, sans perte de sagacité analytique. Les opérations de change sont de nature largement distributionnelle.


Sur l’aspect comptable entre les secteurs, le déficit budgétaire du gouvernement ajoute des actifs financiers nets (s’ajoutant à l’épargne non gouvernementale) à la disposition du secteur privé, et un excédent budgétaire a l’effet inverse. Le dernier point nécessite de plus amples explications car il est essentiel à la compréhension des bases macroéconomique de la monnaie moderne [chartalisme].


Bien que généralement occulté dans les manuels économiques standards, au cœur de la comptabilité du revenu national existe une identité – le déficit (excédent) public est égal à l’excédent (déficit) non-gouvernemental.
Étant donné que la demande effective est toujours égale au revenu national réel, ex post (a posteriori), ce qui signifie que toutes les pertes provenant du flux du revenu national sont compensées par des injections équivalentes, cette identité comptable des flux sectoriels est toujours vraie

(G-T) = (S-I) – NX

où la partie de gauche (G-T) représente le solde public comme étant la différence entre les dépenses publiques G et la taxation [recettes] du gouvernement T.
La partie de droite ((S-I) – NX) indique le solde non gouvernemental, qui est la somme des soldes privées et extérieurs, où S est l’épargne, I est l’investissement et NX sont les exportations nettes.
Avec un secteur privé consolidé comprenant le secteur extérieur, le total de l’épargne privée doit être égale à l’investissement privé plus le déficit budgétaire du gouvernement.
Dans l’ensemble, il ne peut y avoir une épargne nette d’actifs financiers par le secteur non-gouvernemental sans la dépense cumulative du déficit budgétaire faite par le gouvernement.
Dans une économie fermée, NX = 0 et les déficits publics se traduisent dollar-pour-dollar en excédents nationaux privés (épargne).

Dans une économie ouverte, si l’on décompose le secteur non-gouvernemental entre les secteurs privés et extérieurs, alors l’épargne privée totale est égale à l’investissement privé, le déficit budgétaire du gouvernement et les exportations nettes, les exportations nettes représentant l’épargne d’actifs financiers nets des non-résidents.


Il reste vrai, cependant, que l’émetteur en monopole de la monnaie – le gouvernement – est la seule entité qui peut fournir au secteur non gouvernemental les actifs financiers nets (épargne nette) et de ce fait accommoder simultanément le désir net d’épargne (actifs financiers) et par conséquent éliminer le chômage. Il le fait par une dépense (déficit) nette (G> T).


En outre, et contrairement à la rhétorique dominante, mais ironiquement et nécessairement cohérente avec la comptabilité du revenu national, la recherche systématique d’excédents budgétaires du gouvernement (G < T) se manifeste dollar-pour-dollar par la baisse de l’épargne non gouvernementale.
Si l’objectif était de renforcer l’épargne du secteur privé national lorsque les exportations nettes sont en déficit, alors les taxes totales devraient être inférieures aux dépenses totales du gouvernement.
Autrement dit, un déficit budgétaire (G > T) serait nécessaire.

Donc, comment les déficits apparaissent? Comment le gouvernement Fédéral dépense?


Le gouvernement Fédéral a des comptes de trésorerie d’exploitation – pour assurer qu’il peut dépenser (G) sur une base quotidienne et recevoir les recettes fiscales journalières (T).
La Reserve Bank of Australia (RBA) (banque centrale) « offre un mécanisme au gouvernement australien qui est utilisé pour gérer un groupe de comptes bancaires, connu sous le nom de groupe des comptes publics officiels (Official Public Account (OPA) Group), le solde total de ce qui représente la position de trésorerie quotidienne du gouvernement. « (voir détails ici).


Lorsque le gouvernement Fédéral dépense, il débite ces comptes et crédite differents comptes bancaires au sein du système bancaire commercial.
Des dépôts apparaissent donc dans un certain nombre de banques commerciales qui sont le reflet de la dépense du gouvernement.
Le gouvernement peut émettre un chèque et l’envoyer à une personne du secteur privé, apres quoi cette personne déposera ce chèque à sa banque. Cela a le même effet que si ces transactions avaient été faites par voie électronique.

Toutes les dépenses fédérales se passe comme cela. Vous remarquerez que:

* Les gouvernements ne dépensent pas en « imprimant la monnaie ». Ils dépensent en créant des dépôts dans le système bancaire privé. De toute évidence, une quantité de monnaie en circulation est « imprimée », mais c’est un processus distinct de la dépense quotidienne et des flux d’imposition;

* Il n’a pas été mentionné d’où viennent les crédits et débits! La réponse courte est que les dépenses ne viennent de nulle part, mais nous devrons attendre un autre article pour pleinement comprendre cela.
Il est suffisant de dire que le gouvernement Fédéral, en tant qu’émetteur en monopole de sa propre monnaie n’est pas limité par ses revenus. Cela signifie qu’il n’a pas à « financer » ses dépenses, a la différence d’un ménage, qui est un utilisateur de la monnaie fiduciaire, et

* Toute émission correspondante de dette publique (obligations) n’a rien à voir avec le « financement » des dépenses du gouvernement – encore une fois cela sera expliqué dans un autre article.

Toutes les banques commerciales ont des comptes avec la RBA (banque centrale Australienne) qui permet que les réserves soient gérées et autorise également au système de compensation de bien fonctionner.
Ces comptes de règlement d’échange ou réserves [Exchange Settlement Accounts or Reserves] doivent toujours avoir un solde positif à la fin de chaque jour, bien que pendant le jour une banque en particulier peut-être en surplus ou en déficit, selon les tendances des entrées et sorties de trésorerie.
Il n’y a aucune raison de supposer que ces flux vont exactement se compenser pour toute banque donnée en particulier à un moment donné en particulier.


En plus d’établir le taux de prêt (taux d’escompte) la RBA fixe également le taux de soutien (taux de rémunération des dépôts pour la BCE) qui est payé sur les réserves des banques commerciales. De nombreux pays (comme l’Australie, le Canada et les zones telles que l’Union Monétaire Européenne) maintiennent un rendement par défaut sur les comptes de réserve en surplus (par exemple, la RBA paie un rendement par défaut égale à 25 points de base inférieur au taux au jour le jour sur le surplus des comptes de règlement d’échange).
D’autres pays ne proposent pas de paiement d’intérêts sur les réserves bancaires ce qui signifie que l’excédent de liquidités persistant pousse le taux d’intérêt à court terme à zéro (comme au Japon jusqu’à la mi-2006) à moins que le gouvernement ne vende des obligations (ou augmente les impôts).
Le taux de soutien devient le taux d’intérêt plancher pour l’économie. Nous allons enquêter sur cela dans un autre article.

Ainsi, les dépenses Fédérales faites par le Trésor, par exemple, n’équivalent a rien de plus que le Trésor débitant un de ses comptes de caisse (par exemple 100 millions de dollars) ce qui signifie que ses réserves détenues a la RBA baisse de ce montant et que le bénéficiaire dépose ce chèque de 100 millions de dollars à sa banque privée et que les réserves de cette banque augmentent de ce montant a la RBA.


La taxation fonctionne exactement en sens inverse. Des comptes bancaires privés sont débités (et les réserves privées baissent) et les comptes publics sont crédités et leurs réserves augmentent. Tout cela est accompli par des écritures comptables uniquement. Les revenus de la taxation ne vont nulle part! Ils ne sont entreposés nulle part et ils ne «financent» certainement pas les dépenses. Le secteur non gouvernemental ne peut pas payer ses impôts tant que le gouvernement n’a pas dépensé! C’est une bonne pratique de penser aux taxes comme un drainage des liquidités du secteur non gouvernemental, reflétant la volonté du gouvernement de réduire la capacité de dépense de ce secteur.


Un exemple simple permet de renforcer ces points. Supposons que l’économie est faite de deux personnes, l’une étant un gouvernement et l’autre étant considérée comme le secteur privé (non-gouvernemental).
Si le gouvernement a un budget en équilibre (il dépense 100 dollars et taxe 100 dollars) alors l’accumulation privée de la monnaie fiat (épargne) est égale à zéro sur cette période et le budget privé est également en équilibre.

Supposons que le gouvernement dépense 120 et les taxes restent à 100, alors l’épargne privée est de 20 dollars, qui peuvent ensuite s’accumuler comme actifs financiers. Les 20 dollars correspondants qui n’ont pas été taxés ont été émis par le gouvernement pour couvrir ses dépenses supplémentaires.
Le gouvernement peut décider d’émettre un bon productif d’intérêts pour encourager l’épargne, mais opérationnellement, il n’a pas à le faire pour financer son déficit. Le déficit public de 20, c’est exactement l’épargne privée de 20.


Maintenant, si le gouvernement continue dans cette veine, l’épargne privée accumulée sera égale au cumul des déficits budgétaires.
Toutefois, si le gouvernement décidait de faire un budget en excédent (par exemple dépenser 80 et taxer 100), le secteur privé devra au gouvernement un paiement de taxe nette de 20 dollars, et aura besoin de revendre quelque chose au gouvernement pour obtenir les fonds nécessaires.
Le résultat est que le gouvernement généralement rachète des obligations précédemment émise et vendue. Les besoins de financement net du secteur non-gouvernemental déclenchent automatiquement la réponse correcte du gouvernement via les signaux sur les taux d’intérêt.


Quoi qu’il en soit, l’épargne privée accumulée est réduite dollar-pour-dollar, quand le gouvernement fait un budget en excédent. Cet excédent a deux effets négatifs pour le secteur privé:
* le stock des actifs financiers (monnaie ou obligations) détenues par le secteur privé, qui représente sa richesse, baisse et
* Le revenu privé disponible s’aligne également avec la taxation nette. Certains peuvent rétorquer que les achats d’obligations par le gouvernement fournit du liquide aux détenteurs privés de richesse.

C’est vrai, mais cette liquidation de richesse est entraînée par la pénurie de liquidités dans le secteur privé découlant de demande d’impôt dépassant le revenu. Le liquide tiré de la vente d’obligations paie la demande de taxe nette du gouvernement.


Dans l’exemple ci-dessus, et en reconnaissant que la monnaie plus les réserves (la base monétaire), plus les titres en circulation du gouvernement, constituent les actifs financiers nets du secteur non-gouvernemental, le fait que le secteur non-gouvernemental dépend du gouvernement pour l’obtention des fonds nécessaire, a la fois sa volonté d’épargne nette et le paiement des taxes, devient une question de comptabilité.

La prochaine fois, je suivrai l’impact qu’un déficit budgétaire a sur les réserves bancaires et dissiperai les mythes sur les taux d’emprunt et taux intérêts (le déficit budgétaire fait (soi-disant) grimper les taux d’intérêt).

(à suivre)

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Si vous ne pouvez plus attendre, vous pouvez lire la seconde et la troisième partie de cet article de Bill Mitchell sur le site d’Aliéna

A propos postjorion

Le blog d'André-Jacques Holbecq
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37 commentaires pour 243 – abc du déficit budgétaire – 1/3

  1. yam dit :

    j’ai rien compris ! ça sert à quoi de pondre un article qui ne sera compris que par 1% de la population ? jouer le beau ? ceux qui ne comprennent pas ne s’émerveilleront devant telle science et ceux qui comprennent demanderont plus pour être fasciné ! à revoir ou à jeter !

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    • aliena dit :

      Ce n’est pas forcement difficile a comprendre, c’est surtout contre-intuitif et a 180 degré de ce que l’on vous apprend en économie et qui est relayée par la presse économique (et ma traduction n’est pas forcement tres bonne).
      Je peux essayer d’éclaircir certain points que vous ne saisissez pas?

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    • aliena dit :

      Ce n’est pas forcement difficile a comprendre, c’est surtout contre-intuitif et a 180 degré de ce que l’on vous apprend en économie et ce qui est relayée par la presse économique (et ma traduction n’est pas forcement très bonne).
      Je peux essayer d’éclaircir certain points que vous ne saisissez pas?

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  2. A-J Holbecq dit :

    J’essayerai de résumer , en développant un peu, mais pas aujourd’hui (ni même avant quelques semaines)
    Simplement les chartalistes considèrent que la seule monnaie solide est la monnaie d’Etat (« fiat ») puisque c’est la seule avec laquelle on peut payer les impôts, et que les déficits budgétaires doivent être couverts par des émissions monétaires et non par des emprunts auprès d’épargnants.

    C’est à mon sens proche du 100% monnaie si on considère que les banques (schéma) « acceptent les dépôts et fournissent le crédit bancaire » si les crédits ne peuvent dépasser les dépôts.

    Mais je pense quand même que ca vaut le coup de relire tranquillement cet articles: les choses vont s’éclairer.

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  3. A-J Holbecq dit :

    Vous pouvez aussi lire « les bases » sur http://frappermonnaie.wordpress.com/category/general/les-bases/
    (en commençant par le « 1 »)

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  4. aliena dit :

    Je ne sais pas si le terme « fiduciaire » est vraiment adapté en fait.
    « Fiat » veut dire « par décret » et cela montre bien la capacité qui a le monopole de la création monétaire de l’État et qui dépense en faisant des décrets, c’est la dépense budgétaire. Il n’y a pas d’emprunt, ou de financement par la banque centrale ou par la taxation. L’État dépense par décret, il crédite les comptes directement.

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    • aliena dit :

      *et cela montre bien la capacité de monopole de création monétaire de l’État

      désolée, je ne suis pas très clair des fois..

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    • aliena dit :

      Je ne sais pas si le terme « fiduciaire » est vraiment adapté en fait.
      « Fiat » veut dire « par décret » et cela montre bien la capacité de monopole de création monétaire de l’État qui dépense par décrets, c’est la dépense budgétaire. Il n’y a pas d’emprunt, ou de financement par la banque centrale ou par la taxation. L’État dépense par décret, il crédite les comptes bancaires directement.

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      • aliena dit :

        desolee pour les commentaires dans le desordre, j’ai quelques problemes avec wordpress, certain commentaires ne sont pas publies, alors je les reposte (le probleme a l’air d’etre resolue puisque les commentaires apparaissent maintenant).

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  5. tchoo dit :

    J’attendrai avec impatience vos éclaircissements, parce que moi non plus j’ai pas compris grand chose.
    C’est un peu abscons, et j’ai beaucoup de mal avec les concepts abstraits (question de caractères semble-t-il)
    merci d’avance pour votre aide

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  6. aliena dit :

    Cet article devrait aider a comprendre je pense, c’est un historique de la monnaie.

    Etalon-or et taux de change fixes — des mythes toujours présent
    http://alienaeconomics.blogspot.com/2010/08/etalon-or-et-taux-de-change-fixes-des.html

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  7. Je suis très heureux de constater que ce blog s’intéresse de plus près au néochartalisme. Je tiens effectivement un blog néochartaliste où la série Les Bases est l’équivalent de l’abc de Mitchell traduit par Aliena, ou du Modern Money Primer de Wray (toutes mes condoléances pour la mort de sa femme). Je crois mon introduction plus simple parce qu’elle est étalée sur 10 plus petits articles et parce qu’elle est directement rédigée en français.

    Pour dire les choses le plus accessiblement et le plus brièvement possible, la monnaie souveraine (de l’État, les pièces et billets) stabilise les fluctuations économiques, alors que la monnaie bancaire (crédit) les amplifie, c’est-à-dire que plus les prix montent et plus seul l’État est capable de calmer le jeu, plus les prix chutent et plus seul l’État là aussi peut calmer le jeu.

    Or, les libéraux qui nous gouvernent veulent que la monnaie de l’État ne soit qu’un crédit bancaire de plus. C’est économiquement impossible parce que le marché est trop instable pour ça, et nous nous retrouvons avec ces crises financières qui, depuis l’avènement néolibéral des années 1970, deviennent de plus en plus fréquentes, globales, et intenses…

    Les néochartalistes sont ceux qui réhabilitent la monnaie de l’État en exposant les erreurs et mensonges libéraux quant au fonctionnement réel de la monnaie (par exemple l’objectif du déficit zéro est une utopie pour libéral), ainsi que diverses propositions pour améliorer encore le fonctionnement économique. Sinon, la France sera une Grèce de plus.

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  8. aliena dit :

    Bon je reposte mon commentaire qui a été mangé par wordpress:

    Je ne sais pas si le terme « fiduciaire » est vraiment adapté en fait.
    « Fiat » veut dire « par décret » et cela montre bien la capacité de monopole de création monétaire de l’État qui dépense par décrets, c’est la dépense budgétaire. Il n’y a pas d’emprunt, ou de financement par la banque centrale ou par la taxation. L’État dépense par décret, il crédite les comptes bancaires directement.

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    • postjorion dit :

      L’émission de monnaie « fiat » ne peut se faire que par le compte du Trésor Public lequel est alimenté (outre les recettes fiscales) que par la Banque de France. C’est donc bien une monnaie « scripturale fiduciaire »
      Il est possible que dans l’idée chartaliste (qui m’intéresse beaucoup) il y ait une autre technique comptable.. mais dans notre cas où la Banque de France appartient à 100 % à l’Etat, la technique n’est pas importante; la comptabilité du bilan de la Banque de France devrait, me semble t-il, voir la monnaie émise équilibrée par un actif de même durée… ou alors il faut changer les règles comptables.
      Mais je ne voudrais pas que la note que j’ai mise en bleu entre crochet, assimilant la monnaie fiat à la monnaie fiduciaire déforme les propositions chartalistes; a mon avis on parle dans les deux cas d’une « monnaie centrale »

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      • aliena dit :

        MMT pense que le Trésor et la Banque Centrale devraient être fusionnes et veut éliminer l’émission d’obligation par le Trésor.

        The consolidated government – treasury and central bank
        http://bilbo.economicoutlook.net/blog/?p=11218

        J’ai trouvé quelques définitions, mais je ne suis toujours pas sure (voire fiducie), mais c’est probablement correct:

        Fiduciaire: se dit d’une valeur fondée sur la confiance accordée à qui les émet.

        Monnaie fiduciaire: Monnaie dont la valeur repose sur une convention.

        Fiducie: Contrat par lequel un créancier acquiert un bien de son débiteur, en garantie d’une créance, et s’engage à s’en dessaisir au profit du vendeur apparent, lorsque celui-ci aura rempli les obligations qu’il a envers lui [note: une obligation du gouvernement, et cela inclue un billet de banque, est un actif net, sans passif]

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        • Le terme exact correspondant à la monnaie pleinement conforme au néochartalisme est monnaie souveraine. La monnaie fiduciaire repose sur la confiance mutuelle plutôt que sur le système de taxation.

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      • aliena dit :

        Oui, je pense que fiduciare est equivalent a fiat, je ne pense pas que cela deforme les propos chartalistes.

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        • aliena dit :

          La traduction anglaise de fiduciaire est fiat et papier monnaie mais en effet, il manque l’élément coercitif de la taxation. La monnaie ne repose pas sur la confiance mais sur le fait que si vous ne réglez pas vos impôts dans cette monnaie, vous allez en prison.

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        • A-J Holbecq dit :

          Tout à fait d’accord, mais seuls ceux ayant une certaine habitude du système bancaire actuel peuvent comprendre que lorsque vous payez vos impôts avec un chèque BNP au bénéfice du Trésor Public , en définitive le Trésor Public se fait payer avec de la monnaie centrale.

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  9. Opps' dit :

    vous écrivez
    « [le paiement des impôts semble être effectué en monnaie scripturale bancaire (vous faites un chèque de banque ou un prélèvement au bénéfice du « Trésor Public »). Mais c’est oublier que le Trésor Public qui est également la banque de l’Etat, va imposer aux banques une compensation en monnaie centrale ] »

    C’est curieux car à ma connaissance , le Trésor Public est une « Banque » qui n’a pas de pouvoir de création monétaire . Je le voyais plutôt comme une sorte de porte-monnaie gérant les entrées sorties de l’Etat. Je ne vois pas donc pas bien quelle est cette compensation spécifique en monnaie BC qui serait imposée aux Banques en général dans leur rapport avec le Trésor.

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    • Le Trésor Public, comptablement, n’est qu’un compte client (le seul non-financier) à la banque centrale. Lorsque des paiements sont effectués depuis les banques vers le Trésor, de la monnaie souveraine pouvant servir à solder les crédits sort du circuit bancaire. À l’inverse, lorsque le Trésor paie quelque chose, de la monnaie souveraine pouvant solder les comptes est injecté dans le système bancaire.

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    • A-J Holbecq dit :

      @Opp’s
      Jean-Baptiste B. appelle « monnaie souveraine » ce que nous avons l’habitude d’appeler sur ce blog « monnaie centrale » ou « monnaie de base ». Il est vrai que le Trésor Public n’est guère plus qu’un compte en banque centrale… exactement au même niveau que les banques commerciales, lesquelles ne peuvent de toute façon pas (non plus) créer de monnaie centrale (être en découvert à la Banque Centrale)

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      • En précis puis en simple. En précis : Il y a une différence fondamentale entre les banques, la banque centrale et le Trésor d’un État monétairement souverain (émetteur discrétionnaire de cette monnaie) :

        Une banque doit d’abord trouver de cette authentique monnaie avant de pouvoir la débourser, que ce soit un dépôt, un emprunt ou des recettes.

        La banque centrale peut faire du crédit de monnaie souveraine qui se confond avec la première, c’est-à-dire qu’elle peut créer ex nihilo de la monnaie banque centrale qui est gagée sur des bons du Trésor (quand tout se passe bien). Ainsi, les banques peuvent se solder leurs comptes avec un surcroit inopiné de quasi-monnaie souveraine, et la banque centrale se rattrape en récupérant les sommes par les bons du Trésor qu’elle détient.

        Le Trésor (en fait la banque centrale qui tient son compte) crédite simplement les comptes de ceux qu’il paie, et débite les comptes de ceux dont il perçoit de sa monnaie. Mais en plus, pour qu’il ait le droit de faire ça, il s’oblige inutilement à émettre un crédit pour toute monnaie supplémentaire, crédit qui est octroyé par une banque et est versé sur le compte du Trésor, dont la contrepartie est un bon du Trésor détenu par la banque, et la banque centrale, pour s’assurer que la banque ait de quoi solder sa transaction avec le Trésor, vend des bons du Trésor et octroie ainsi de sa monnaie centrale à la banque qui solde son compte avec le trésor et se retrouve donc avec le bon, et si elle essaie de revendre ce bon pour retrouver de la monnaie, alors la banque centrale le lui rachète à volonté. (voir ici pour un bout de recherche empirique sur ces questions http://frappermonnaie.wordpress.com/2011/12/14/10-le-grand-camouflage/ )

        En simple : l’État détient par le pouvoir de la loi la possibilité de choisir dans quelle monnaie taxer, de créer par là-même une monnaie ex nihilo dont il est le seul émetteur souverain, et il en crée autant qu’il veut, il n’est jamais « à court d’argent ». Toutefois, comme ce pouvoir choque certains, et pour d’autres raisons, il se cache derrière des montages financiers complexes qui laisse croire que la monnaie dont il détient le monopole « vient de nulle part ».

        On n’a pas fini de répéter que l’État « n’a plus d’argent » et d’en trouver à chaque fois quand même 😉 …

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        • Opps' dit :

          Le problème n’est pas celui-là, mais dépend de 2 choses : 1) d’où vient l’argent ? et … 2) A quoi servira-t-il ?

          Sinon l’argent on peut en inventer autant qu’on veut.

          Mais si tu dis ça sans faire comprendre correctement les risques et dysfonctionnements que cela peut entrainer … autant ne rien dire . D’abord « Ne pas nuire » comme disait l’autre.

          Ensuite si tu confies le pouvoir de création monétaire directement à l’Exécutif sur la base d’une théorie (et non pas d’un pragmatisme strictement circonstanciel) , tu prends des risques énormes et contrevient au principe basique que la démocratie c’est -à priori- la séparation des pouvoirs.

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        • @ Opps’

          Le contrôle de l’inflation se fait surtout par les stabilisateurs automatiques, et un peu par la politique de la banque centrale. Pour le reste, le contrôle de la monnaie dépend du contrôle de la communauté sur les institutions qui l’incarnent, sur le bon fonctionnement démocratique en gros. Le néochartalisme est moins une théorie à appliquer qu’un pragmatisme parfaitement circonstancié : elle fut lancée par Warren Mosler, un financier qui avait voulu comprendre comment fonctionne le système monétaire dans lequel il opère, et qui a découvert que la monnaie était néochartaliste sans qu’on le sache, et pire encore, en lui appliquant des remèdes contre-productifs complètement hors de propos par ignorance. Il l’appelait sa « théorie » soft currency economics. Depuis ça a fait du chemin.

          Satisfait ?

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  10. c dit :

    Désolé mon message n’est pas directement lié au sujet traité,
    mais: j’ai posté la meme questions sur divers forums liés à l’économie et je n’ai eu aucune réponse. Si donc
    un spécialiste des questions monétaires peut donner des pistes
    pour réponse à cette question:

    Il me semble qu’une solution de choix pour faire face aux crises des dettes en zone Euro serait entre autre de redonner des prérogatives aux banques centrales (à part la monétisation d’un bon stock de dettes).
    Si on fixait une masse monétaire annuelle maximum par pays
    et qu’on leur laissait dans ce cadre la possibilité à un pays de monétiser ou non sa dette, alors les Allemands ne se sentiraient pas trahis, et les Espagnols utiliseraient leur ‘budget monétaire’, comme bon leur semble.

    La question que je me pose est donc: est il possible dans le cadre
    de la théorie d’une zone monétaire (ici l’Euro), envisageable de laisser des plages d’émission de volume de monnaie pour chaque pays (voisin du prorata de la masse monétaire totale, proportionnel au pib du pays?), ainsi que de taux d’intérets de leur banque centrale? On sait que la crise immobilière espagnole en 2008 est due à un afflux de liquidité du à des taux d’interets trop bas. De meme aujourd’hui l’inflation est assez importante en Belgique par rapport à l’Allemagne et dans la logique de la Bce il faudrait relever le taux Belge mais pas celui de l’Allemagne.
    Merci de vos réponses.
    Cordialement

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    • aliena dit :

      Irlande contre US: un seul des deux a une crise de la dette (publique)
      http://alienaeconomics.blogspot.com/2011/06/irlande-contre-les-us-un-seul-des-deux.html

      Warren Mosler propose une solution dans ce sens:

      « Le problème fondamental est que les nations membres n’ont pas de mécanisme de financement solide dans le système existant. Pour régler le problème, la BCE doit créer des euros que les gouvernements membres, en tant qu’Utilisateurs de la monnaie, ne peuvent pas faire.
      Elle fera cela simplement en créditant des comptes bancaires, comme le fait la Federal Reserve quand elle transfert de la monnaie aux États a court d’argent a la suite d’une catastrophe nationale.
      Les fonds pourraient aller directement sur les comptes des gouvernements membres, ou ils pourraient être diriger au Parlement Européen, qui pourra le distribuer en suivant une base par tête, a tous les dix-sept membres de l’Euro zone.
      Parce que ce sont des paiements de transfert –et non des prêts– la BCE ne cherchera pas a se faire rembourser.
      Un calcul rapide suggère qu’une distribution annuelle aux alentours de 10 pour cent du PIB de l’Euro land sera suffisant pour éliminer tous les problèmes de risques de financement, réduire les couts d’emprunt, permettre le repaiement de la dette publique et restaurer la croissance. »

      Mais l’Allemagne s’oppose a toute creation monetaire. Dans leur esprit (etroit) la monnaie doit venir de l’exterieur, des pays ou ils exportent ou de la planete Mars?

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    • C’est déjà le cas, le problème, c’est que le montant alloué par pays étant fixe et imposé aux États, il est théoriquement possible de mettre cet État en défaut : en ne li allouant qu’une somme trop restreinte, ou au moins de rendre sa situation suffisamment tendue pour que ses taux montent facilement. À mon avis ça n’arrivera pas parce que ce serait politiquement trop coûteux, mais les autres pays membres et les banquiers négocient outrageusement leurs concours.

      Enfin, pour les différents taux d’intérêt, l’eurosystème est mal foutu en agrégeant des sociétés trop disparates. C’est un hôpital avec un traitement unique pour tous les malades. Les néochartalistes sont contre l’euro sous sa forme actuelle au moins, et l’ont toujours dit.

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    • A-J Holbecq dit :

      Bonjour
      J’essaye de donner mon point de vue à la suite d’Aliena (d’accord avec l’idée de monnaie non remboursable sans intérêts) et de Jean-Baptiste B. (d’accord sur sa critique de l’eurosystème) ont donc déjà partiellement répondu.

      Il me semble qu’un problème qui se poserait tient au fait que la BCE émettrait de la monnaie de base, qui, diffusant auprès des banques, permettra à celles ci d’offrir plus ou moins de crédit: il n’y aurait donc pas plus de contrôle des masses monétaires « nationales » qu’actuellement. Dans le système actuel il n’y a aucune technique possible pour différencier par zone la croissance de la masse monétaire (si ce n’est faire varier le pouvoir d’achat par les revenus): on ne peut par exemple avoir des taux différents en Belgique et en Allemagne, puisque les banques allemandes peuvent prêter aux entreprises et ménages belges, au taux allemand.
      De plus, la monnaie utilisée par un pays pour rembourser sa dette (dans cette hypothèse) va se retrouver en plus dans des pays détenteurs de cette dette.

      Je pense qu’en fait aucune solution n’est jouable sauf 3:
      – transformer l’euro unique en euro commun + monnaies nationales non convertibles. Chacun fait ce qu’il veut et comme il veut sur ses taux d’intérêts et la quantité de monnaie: La valeur relative des monnaies est « politiquement » déterminée en fonction par exemple des balances commerciales afin qu’elles soient au plus proche de l’équilibre.
      – faire de la zone euro une véritable fédération avec une direction unique (mais quelle garantie que le « gouvernement » de cette zone ne choisisse pas de favoriser telle ou telle région)… de plus de gros transferts seraient nécessaires des régions riches vers les régions pauvres: ca me semble politiquement difficile.
      – une émission BCE (sans terme de remboursement et sans intérêts) au bénéfice d’une structure « bruxelloise » gérant (et finançant) un vaste plan de transition écologique et énergétique (ou autre) dans toute la zone, ceci d’une manière équilibrée. Un fédéralisme monétaire qui se rajouterait à l’autonomie budgétaire de chaque pays.

      Je n’ai sans doute pas fait le tour de toutes les possibilités… l’euro et les dettes publiques nous ont mis dans une situation dont il est difficile de se sortir.

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      • Autre possibilité, pas optimale, mais qui est viable contrairement à la situation actuelle :

        On transforme les bons du Trésor en monnaie souveraine grâce à cette proposition, et on fait jouer à fond les stabilisateurs automatiques, c’est-à-dire ni relance à outrance façon keynésianisme sans Keynes d’après-guerre, ni plan d’austérité stupides façon entre-deux-guerres/aujourd’hui. Comme la banque centrale ne sera pas au diapason, les fluctuations du niveaux des prix ne seront pas aussi efficacement amortis, mais ça pérenniserait la façon dont l’euro fonctionne jusqu’à aujourd’hui (des déficits bien au-delà des critères de Maastricht et un train-train économique très médiocre mais pas désastreux).

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        • A-J Holbecq dit :

          Oui, tout à fait pertinent… mais impose une sortie de l’euro que j’approuve personnellement…
          Je pense qu’au final aucun pays ne remboursera la dette publique: tant pis pour les derniers détenteurs.

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  11. A-J Holbecq dit :

    Un point de vue tout comptes fait pas trop loin du notre : http://www.chomage-et-monnaie.org/2012/05/pourquoi-un-deficit-0-est-impraticable/

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  12. c dit :

    Merci de votre réponse.
    je comprends qu’une Banque Allemande peut très bien prêter à une banque par exemple Espagnole. Il me semble d’ailleurs que c’est beaucoup ce type de prets qui a été effectué pour construire la bulle immobilière Espagnole. Il me semblait cependant que les marchés de crédit d’un pays étaient essentiellement organisés à l’initiative sa propre banque centrale natioanle.
    Mais je maintiens mon idée, aidé en cela par l’article ( Couppey-Soubeyran, Cepii, l’economie modiale 2012): « les banques centrales au défi de l’après crise ». il est indiqué que seules les banques centrales sont à même de faire éclater une bulle spéculative (né d’un excès de crédit) en augmentant les taux.
    Si ce principe est vrai alors il faut rétablir la possibilité pour une banque centrale la possibilité de générer un delta de taux sur son marché national de crédit, et établir l’interdiction aux banques d’un pays de la zone euro de re-financer la banque d’un état ayant un delta de taux..
    Ceci dans l’optique d’avoir un contrôle sur les bulles spéculatives?

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    • A-J Holbecq dit :

      Ca me semble très difficile sans changer les règles du jeu européen (libre circulation totale)

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