229 – Sortir légalement de l’euro et de l’UE

Billet invité sur le blog de Jorion le 23 mars 2010

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Sortir de l’Europe? Pistes de réflexion et de solutions juridiques
par Cédric Mas

Un Etat membre peut-il sortir unilatéralement de l’Union Européenne ? Peut-il remettre en cause l’adoption de l’Euro ?

Ces questions prennent une place de plus en plus importante dans l’actualité du fait de la crise financière et économique qui frappe le monde, et plus particulièrement l’Europe. Et par une curieuse coïncidence, c’est dans les dernières phases de l’intégration européenne qu’a été pour la première fois mis en place un mécanisme juridique de retrait du Traité de l’Union Européenne (TUE), à savoir le dispositif de l’article 50, que nous appellerons « exit clause ».

En effet, avant l’adoption du Traité de Lisbonne (mais la clause était déjà présente dans le projet de traité constitutionnel refusé), les traités instaurant et organisant l’Union Européenne ne comportait pas de possibilité, ni de procédure permettant à un Etat membre de se retirer unilatéralement. Je vous propose d’aborder ici cette procédure, avant d’essayer d’étudier d’autres mécanismes qui permettraient à un Etat membre de revenir sur ses engagements au sein de l’Union Européenne.

1)« L’exit clause »

Il s’agit de la procédure prévue par l’article 50 du TUE (ancien article 49A). Dans cet article, il est précisé que tout Etat membre peut, à tout moment, et conformément à ses règles constitutionnelles, décider unilatéralement de se retirer. Une fois cette décision notifiée au Conseil Européen, une procédure lourde est mise en place, qui prévoit l’engagement de négociations (article 188N) impliquant le Conseil Européen, la commission et le Parlement, et même la Cour de Justice des communautés européennes (CJCE) si elle est saisie par un autre Etat membre.

A la suite de ces négociations, soit un accord est conclu organisant les modalités du retrait, soit ce retrait est effectif deux ans après la notification de la décision de retrait. Ce texte n’est juridiquement pas satisfaisant à plus d’un titre. Notamment on relèvera qu’il ne vise que le retrait intégral et définitif de l’Union Européenne, et ne concerne donc pas le retrait de l’Eurozone. De même, il ne saurait régler la question du retrait d’une province ou d’une région d’un Etat membre (c’est déjà arrivé pourtant avec le Groenland en 1984). Mais surtout, sous couvert d’instaurer un droit garantissant la souveraineté des Etats membres au sein de l’Union, les rédacteurs ont de fait habilement permis d’instaurer un mécanisme lourd et long, et dont la simple existence permet d’écarter la mise en œuvre des mécanismes de retrait des traités internationaux prévus dans le droit international public classique, et particulièrement dans la Convention de Vienne, qui prévoyait un droit plus simple à exercer et surtout soumis à un délai d’un an.

Concrètement, l’Etat qui souhaiterait exercer son droit de retrait devrait d’abord prendre sa décision conformément à ses règles constitutionnelles internes (pour la France, ceci supposerait donc une révision de la Constitution, soit la procédure de décision politique la plus lourde qui soit !). Cette condition n’a rien d’anodin, puisqu’elle suppose que les règles du jeu démocratique puissent se dérouler normalement (donc hors de toute situation exceptionnelle, de troubles politiques ou sociaux rendant impossible l’organisation d’élections par exemple). L’enjeu du facteur temps est important, car il convient de relever que les effets néfastes d’une décision de retrait du TUE sur les économies et les sociétés concernées se feraient rapidement sentir, aggravant les risques spéculatifs notamment. C’est ainsi que le pays souhaitant quitter ou suspendre ses engagements européens dans un contexte difficile se retrouverait confronté à une dégradation de sa situation, sans pouvoir y faire face, puisqu’il serait encore lié par l’obligations contraignante de respecter les règles communautaires. Or, entre l’annonce de la décision et sa notification au Conseil, il va s’écouler un délai non négligeable, auquel il va falloir ajouter le délai de deux ans prévu dans « l’exit clause ». En outre, il est possible que la décision prise par un Etat membre de se retirer engendre un effet d’entraînement et que d’autres prennent la même décision.

Le fonctionnement normal des Institutions pourrait rapidement s’en trouver affecté, remettant en cause la possibilité même de suivre la procédure prévue à l’article 50, et augmentant le risque de conflits d’intérêts entre les Etats membres. Bref, vous aurez compris que la mise en œuvre de « l’exit clause » dans un contexte de dégradation économique et sociale importante est très difficile, puisque les mécanismes juridiques ont été conçus de telle manière que l’Etat qui aurait le malheur d’annoncer son retrait se retrouverait livré aux pires conséquences d’une décision pas encore applicable, sans avoir les moyens d’y remédier. Serions-nous donc enfermés dans une « prison européenne », dans un engagement irrévocable et perpétuel ? Malgré la position d’une certaine doctrine, manifestement influencée par le courant libéral dominant, il n’en est rien.

2) Les autres options pour sortir de l’Union

Bien qu’ils soient très instructifs sur l’ampleur de l’aveuglement idéologique qui prédomine parmi les juristes qui conseillent les institutions européennes et gouvernementales, je vous épargnerais les débats sur le fait de savoir si le droit international public (et la Convention de Vienne) ont vocation à s’appliquer à l’intérieur de l’Union européenne. Relevons seulement que la CJCE elle-même fait application des principes de la Convention de Vienne. Et c’est tant mieux, car cette Convention codifie les pratiques normales régissant les relations internationales et se révèle particulièrement respectueuse du principe de souveraineté des Etats (principe intangible et absolu si l’on s’en tient aux travaux préparatoires de la Charte de l’ONU).

Nous avons vu que la possibilité normale de retrait d’un traité, prévue dans cette convention (article 56) n’est pas applicable puisqu’il existe une « exit clause » dans le TUE. Perdu alors ? Non car dans sa grande sagesse, ou plutôt conscient que le droit international devait s’adapter aux réalités diplomatiques, la Convention de Vienne a instauré d’autres possibilités de se retirer, de dénoncer ou de suspendre l’application d’un traité. On comprend mieux pourquoi tant de juristes veulent la voir écartée en ce qui concerne les relations intra-communautaires.

Sous réserves du cas de certains traités (par exemple les traités délimitant des frontières…), le droit international public a clairement affirmé que le principe « pacta sunt servanda » (« les conventions doivent être respectées »), n’avait ni pour objet, ni pour effet de limiter la souveraineté des Etats, surtout lorsque le Traité en question instaurait une Organisation Internationale, ce qui est le cas pour l’Union Européenne. Il en sera de même, le droit étant réaliste, pour tout traité constituant une atteinte, même limitée, à la souveraineté des Etats. De fait, aucune Etat ne peut définitivement se séparer d’une partie de ses compétences régaliennes!

C’est ainsi que la convention de Vienne a prévu de multiples autres fondements permettant à un Etat ayant signé un Traité, de s’en libérer unilatéralement, de manière temporaire (suspension) ou définitive (dénonciation). Il s’agit notamment des situations de violation du Traité (article 60), d’exécution impossible (article 61), de changement fondamental de circonstances (article 62), ou de rupture des relations diplomatiques (article 63). Et parmi ces hypothèses, l’œil aguerri des lecteurs de ce blog aura immédiatement relevé la survenance d’un changement fondamental de circonstances (que nous appellerons de son petit nom de CFC – non rien à voir avec un poulet grillé, même si l’existence de CFC veut parfois dire que cela sent le brûlé).

Qu’est-ce qu’un CFC me direz-vous ?

C’est en fait la reprise d’un vieux principe de droit international public, « rebus sic standibus » (« les choses demeurent en l’état »), qui signifie qu’un traité est signé dans un cadre donné, et que si ce cadre change fondamentalement pour une des parties, elle ne saurait être contrainte à continuer à l’appliquer. La notion de CFC est donc une notion intimement liée à la question de la Souveraineté d’un Etat, qui n’est donc pas si obsolète et dépassée que cela. Il s’agit de permettre à un Etat de se libérer d’un traité, lorsque son existence, ou ses intérêts vitaux sont en cause. Il existe donc un « droit de conservation » de l’Etat qui prime sur tout engagement international. Un peu comme l’état de nécessité pour les personnes physiques.

Le CFC lui-même doit consister en une circonstance imprévisible lors de la conclusion du traité, qui ne touche pas un élément essentiel au consentement des parties au traité, et qui transforme radicalement la portée des obligations à exécuter en application du traité. En pratique, cette notion a été fréquemment utilisée. Citons par exemple la dénonciation en 1966 par la France de certains accords militaires sur l’OTAN, la suspension par la France en 1928 de l’accord conclu avec les USA le 29/04/1926 sur les dettes de guerre, la note soviétique du 27/11/1958 sur la caducité des accords interalliés sur le statut de Berlin, la remise en cause par l’Algérie en 1964 des accords d’Evian, la suspension en 2007 par la Russie du Traité FCE et des accords associés, dit Traité de Paris du 19/11/1990… Je vous épargne bien entendu l’annexion en 1908 de la Bosnie Herzegovine par l’Autriche-Hongrie (qui nous a valu 6 ans après quelques millions de morts), ou la dénonciation en 1919 des accords sino-japonais du 24/05/1915 sur la Province de Chantoung : nous sommes entre gens de bonne compagnie, civilisés et respectueux des lois et de la parole donnée…

Certes, la notion de CFC est assez mal vue par les juridictions internationales, lorsque son recours a donné lieu à un contentieux¹. Ce rejet systématique n’a connu qu’une exception, notable et particulièrement intéressante puisqu’elle concerne la Cour de Justice des Communautés Européennes². La notion de CFC est suffisamment large pour que rien ne puisse l’exclure dans un contexte de crise économique, sociale et financière majeure. Rien n’interdit donc à un pays confronté à une situation économique et sociale exceptionnellement dégradée, d’invoquer un CFC pour se retirer du TUE, ou à tout le moins de l’Union monétaire européenne (c’est-à-dire de l’Euro).

L’avantage est que cette décision n’est alors soumise qu’à une procédure légère (c’est la Convention de Vienne – art. 65 – et non Bruxelles, rappelez-vous), et surtout à un délai plus court : 3 mois, sauf urgence où ce délai peut encore être raccourci. D’ailleurs, la dénonciation partielle est tout aussi juridiquement envisageable, n’en déplaise à certains, puisque là encore prévue à l’article 44.3 de la Convention de Vienne. Mais je vous propose d’étudier la remise en cause de l’Euro, sans remise en cause de l’adhésion à l’Union européenne dans une seconde partie.

La question est simple : un Etat a-t-il le droit de renoncer unilatéralement à l’Euro ?

Si l’on en croit les juristes et experts européens, aucune sortie de l’Euro n’est possible. Il faut dire que « l’exit clause » créée par le Traité de Lisbonne (TUE) ne vise que la sortie de l’Union européenne. Ils en tirent argument pour considérer qu’une dénonciation partielle du TUE est juridiquement impossible.Or, au contraire, l’absence de mention d’une telle dénonciation partielle dans le TUE, permet de revenir au droit international public classique, et particulièrement à la Convention de Vienne.

Pour fonder leur refus d’une telle remise en cause partielle (essentiellement dirigée contre l’Euro), ils invoquent également les dispositions des différents traités européens. Pourtant, ces textes précisent seulement qu’à une date et selon des procédures spécifiques, il sera arrêté une « fixation irrévocable des taux de change », entre la monnaie unique (à l’époque l’écu) et les monnaies nationales. Il faut une sacré dose d’imagination pour transformer la fixation irrévocable de la valeur de la monnaie unique (c’est important, nous y reviendrons), en adoption irrévocable de cette monnaie unique par les pays concernés.

Conscients de la faiblesse de cet argument, ils appuient enfin leur thèse sur le fait que les dispositions du TUE rendent à terme obligatoire l’adhésion à l’Euro, l’adoption de cette monnaie étant indissociable de la volonté d’adhérer à l’Union européenne, et ce pour tous les Etats membres, c’est-à-dire y compris le Royaume-Uni… Or, relevons que la réalité des dérogations négociées par certains Etats membres est une évidente démonstration du contraire, mais surtout l’Euro (et plus généralement les engagements liés à l’Union monétaire) paraît aisément divisible des autres engagements du TUE.

Il est donc juridiquement possible qu’un Etat membre du TUE se retire de l’Eurozone SANS dénoncer la totalité du TUE.

Le fondement juridique est l’article 44.3 de la Convention de Vienne, qui précise qu’un traité peut être remis en cause partiellement (par dénonciation, suspension ou retrait) :
– si les parties l’ont convenu (ce n’est pas le cas dans le TUE) ;
– si un Etat signataire peut invoquer une des causes de remise en cause unilatérale (voir précédent billet), à l’égard d’une partie seulement d’un traité qui doit obéir à trois conditions cumulatives.

Ces trois conditions sont importantes et sont les suivantes :
– ne pas altérer la fonctionnalité du traité,
– ne pas porter sur des dispositions essentielles sans le consentement des autres parties
– ne pas aboutir à une situation injuste du fait de l’exécution du reste du traité non-dénoncé.

A ce stade, les lecteurs auront compris qu’il est difficile de contester que certains éléments du TUE, comme l’adhésion à l’Euro, sont parfaitement « divisibles ». De même, il est impossible de soutenir que l’adhésion d’un Etat membre à l’Euro a constitué un élément déterminant pour l’adoption par un autre Etat membre de cette monnaie unique.

Alors que faire : suspendre ou dénoncer l’Euro ?

La question de la suspension peut sembler intéressante en ce qu’elle offrirait un argument politique de poids : nous ne faisons que reprendre temporairement notre souveraineté monétaire. On tente de rassurer les populations et les marchés, voire nos partenaires…

Pourtant, l’idée d’une simple suspension de l’application de la partie du TUE relative à l’Union monétaire se révèle en pratique une fausse bonne idée. En effet, la remise en cause partielle et temporaire d’un traité, décidée unilatéralement par un Etat, est un procédé classique en droit international pour certains types de traités internationaux, et constituent ce que d’éminents auteurs ont appelé un « succédané vertueux à la dénonciation ». Un délai bref entre la décision et son entrée en vigueur paraît plausible, du fait de son caractère temporaire. C’est un avantage certain permettant d’espérer prendre de court les spéculateurs!

Toutefois, cette suspension doit être mise en œuvre de telle manière qu’elle permette une ré-application utile et rapide de l’Euro ou de toute autre disposition séparable du Traité. On pourrait imaginer un Etat membre entraîné dans un conflit militaire avec un Etat tiers, qui suspendrait alors une partie de ses engagements au titre du TUE (déréglementation économique et sociale, libre circulation des biens et des personnes, engagements budgétaires et financiers liés à l’Eurozone etc…), le temps de « régler » son différend solitairement. Au vu de la solidarité actuelle montrée par les Etats européens entre eux, cette hypothèse n’a rien d’invraisemblable… Cette suspension immédiate pourrait aussi résulter de la décision unilatérale d’un Etat d’émettre à nouveau une monnaie, qui aurait cours légal en même temps que l’Euro sur son territoire, et dans laquelle seraient instantanément converties la dette publique et les transactions privées.

En outre, la question de la fin de la suspension (c’est-à-dire du retour dans l’Eurozone) va poser un problème, puisqu’en théorie, l’Etat membre ne sera pas soumis à la procédure d’adoption de l’Euro prévue par les textes, et surtout, le taux de change de l’Euro ayant été irrévocablement défini (si si, rappelez-vous), il risque de se révéler obsolète vis-à-vis de la nouvelle monnaie et des évolutions économiques respectives de la zone Euro et du pays… En pratique, si une sortie temporaire de l’Euro peut être unilatérale, un retour devra être négocié, ce qui revient à rapprocher la suspension de la dénonciation partielle…

Il semble donc préférable d’opter pour une dénonciation partielle, qui a l’avantage de la clarté, dès lors que l’Etat est en mesure de pouvoir invoquer un Changement Fondamental de Circonstances (cf. billet précédent). Restent à organiser la restitution par la BCE des avoirs de l’Etat membre, et la question matérielle de l’émission de la monnaie (quelle monnaie, quel cours…). Eu égard à la pression spéculative importante qui risque de se déclencher contre l’Etat « sortant » et contre l’Eurozone, la gestion du « timing » est essentielle pour le succès d’une telle décision…

Terminons ce propos en relevant qu’une décision unilatérale de réinstaurer une monnaie nationale et une Banque centrale indépendante de la BCE, aurait des conséquences politiques, économiques et sociales extraordinaires et difficilement prévisibles. Certains commencent à les envisager mais le plus important reste à inventer, dans ces matières qui échappent totalement au domaine juridique.

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Le blog d'André-Jacques Holbecq
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34 commentaires pour 229 – Sortir légalement de l’euro et de l’UE

  1. Je pense effectivement que la sortie de l’euro n’est pas une queston juridique: le règle est consommatrice de temps et il doit être opposé à la spéculation la même vitesse de la lumière qu’elle utilise. Le droit doit donc être d’un seul côté (de celui qui décide) et fonctionner par surprise, dans l’instantané. Seule La France dispose de l’arme atomique faisant disparaitre l’euro si on le souhaite: l’utilisation de l’article 16 de la Constitution. Aucun pays de l’eurozone n’est aussi armé sur le plan juridique.

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  2. catherine dit :

    L’article 16 comme un neutrinos, encore plus vite que la lumière si l’on veut, pourquoi pas, mais le veut-on vrai-ment, c’est ça la question?

    Et derrière cette question, c’est la peur qui parle et qui prend toute la place de l’espace vacant qui se remplit d’elle jusqu’à saturation et qui est grosse du monde qu’elle met au monde, normal ma foi.

    La peur est le germe du fruit que nous goûtons amèrement tous les jours.

    Comment ne plus avoir peur et reconquérir la confiance?

    Moi, je ne peux parler que de ce que je connais et dans ma pratique sophro, quand les gens viennent car ils manquent de confiance en eux, qu’est-ce que je leur dis?

    Je leur pose une question ou plutôt je retourne la leur et je leur demande, dites-moi, qu’est-ce que vous faites quand vous n’avez pas confiance en quelqu’un?

    Et les gens de me répondre parfois, je m’en éloigne ou alors j’essaie de le rencontrer et de voir ce qu’il a dans les tripes pour savoir si oui ou non, je peux lui faire confiance.

    Alors, je leur dis, ce que vous faites pour un étranger, le faites-vous pour vous-même? Vous rencontrez-vous dans votre espace intérieur? Car comment se faire con-fiance, avoir foi en soi si on ne se rencontre pas dans l’intimité d’une pause où l’on tend tous nos sens pour entendre, voir, sentir, toucher, goûter de quel bois nous chauffons.

    Et si dans un premier temps, nous acceptons d’ouvrir les fenêtres de nos sens sans juger des messages qu’ils nous envoient pour ne pas claquer la fenêtre trop vite alors il se peut qu’il se passe des choses, car passé la barrière des tensions, des douleurs, il y a une source de calme, d’apaisement, de force et de puissance de vie qui ne demande qu’à se développer et développer tous ces arômes. Et quand on commence à sentir que cette rencontre nous amène à trouver en nous cette source que nous avions oubliée, alors là, la confiance revient petit à petit au fur et à mesure des rencontres et du coup la peur s’amenuise et la confiance prend sa place tout doucement mais très sûrement.

    Peut-être en est-il de même pour un pays, peut-être faut-il qu’il se rencontre, qu’il observe toutes ses saveurs, toutes ses richesses qui sont contenues en lui, en son sein pour recouvrer de sa belle puissance de vie qui forte d’une reconquête qui se reconquiert à bas bruit, se reconstruit peu à peu, se rétablit comme un malade qui sort tout doucement d’une longue maladie. Peut-être alors aura-t-il alors, et alors seulement, en ayant ce nouveau regard en lui, le désir et l’élan salvateur qui lui donneront la force et l’ardeur d’actualiser toutes ses potentialités qui étaient ensommeillées du fait de ce manque de confiance dont il commencera à sentir frémir tous les émois.

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  3. Anaxarete dit :

    je savais pas qu’on pouvais utilisé les regles d’une convention que l’on a pas ratifié? (convention de vienne sur le droit des traités, non ratifié par la france)

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    • A-J Holbecq dit :

      Oui, elle s’applique à tous les États dans la mesure où elle a été signée par plus de 35 États

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      • Anaxarete dit :

        il existe une règle qui dis que si 35 états signent une convention on peu l’utilisé sans l’avoir signé nous même? je peut avoir une source? j’aime tout verifier ^^

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  4. BA dit :

    Anne-Laure Delatte, professeur d’économie à Rouen Business School, estime que la Grèce n’a plus vraiment le choix : elle doit se préparer au retour de sa monnaie nationale.

    Challenges : La Grèce peut-elle rester dans la zone euro ?

    Anne-Laure Delatte : Les Grecs ne vont pas avoir le choix. Pour le moment, la situation est absurde. Soit la Grèce reste sous perfusion de l’Europe et le chômage continue d’augmenter, soit l’Union européenne la contraint à faire défaut dès le 20 mars prochain en refusant le versement des 130 milliards, du coup les investisseurs ne lui prêteront plus et c’est donc la sortie forcée de l’euro. Les mesures actuelles sont très coûteuses socialement : réduire le SMIC de 22 % à 500 euros ne pourra pas être supporté longtemps. Si la réduction de 22 % du SMIC grec était appliquée à la France, notre SMIC passerait de 1.100 euros net à 880 euros. C’est intenable. Depuis 2009, le ralentissement de l’économie grecque atteint – 12 %, et on s’attend à une récession de – 6 % en 2013. Aujourd’hui en Grèce, un jeune sur deux est au chômage. Le peuple ne peut pas supporter l’austérité pendant dix ans.

    Une sortie de l’euro peut-elle être salutaire pour la Grèce ?

    Conserver coûte que coûte l’euro entraînera nécessairement une augmentation du chômage. Or, il existe une solution moins coûteuse sur le plan social, celle de la dévaluation. Mais pour dévaluer il faut avoir sa propre monnaie, ce qui achèverait d’exclure la Grèce des marchés financiers d’une part et qui risquerait aussi de faire sombrer le pays dans l’hyperinflation. Pourtant, même le Fonds monétaire international a montré que l’austérité ne porte ses fruits que lorsqu’elle est accompagnée d’une dévaluation. C’est ce qui s’est passé en Finlande en 1992.

    Le retour de la drachme n’appauvrirait-il pas les Grecs ?

    A l’automne dernier, la banque japonaise Nomura a tenté d’évaluer ce que vaudrait la drachme aujourd’hui. Ce serait 60 % de ce qu’elle valait au moment de l’entrée dans la zone euro. Ce qui compte, si la Grèce récupère son ancienne monnaie, c’est d’éviter l’hyperinflation et cela dépendra du gouvernement. Une solution pourrait consister à opérer une « drachmisation » de l’économie c’est-à-dire à convertir l’ensemble des actifs en drachmes. Ensuite, il faut empêcher une sortie massive de l’argent du pays. Or, beaucoup de Grecs ont déjà anticipé la sortie de l’euro. Depuis l’automne, ce ne sont pas moins de 40 milliards d’euros de capitaux qui sont sortis du pays pour être placés ailleurs, soit 17 % du PIB. Ces retraits ont bien entendu été effectués pour mettre à l’abri cet argent de tout risque de dévaluation.

    http://www.challenges.fr/monde/20120216.CHA3338/beaucoup-de-grecs-ont-deja-anticipe-la-sortie-de-l-euro.html?google_editors_picks=true

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  5. acojorion dit :

    Quel désordre dans les têtes des juristes! Le pragmatisme et le rapport à la réalité sont 2 choses ignorées par la profession et pendant que tout ce petit monde ergote logique et engagements à la pelle que personne ne peut retenir et appliquer sans faute, mais légalise la fainéantise générale via l’inaction, le temps passe et la pauvreté s’installe.

    Quand les français n’auront plus à manger à cause de l’UE et de l’Euro, ils mangeront les juristes et les parlementaires de Bruxelles: on a assez de fous comme ça.

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  6. Magali dit :

    Bonjour,

    J’ai publié une réponse à votre article sur mon blog « ContreLaCour »:
    http://contrelacour.over-blog.fr/article-sortir-legalement-de-l-euro-et-de-l-ue-reponse-a-cedric-mas-99553597.html

    Je ne crois pas, de mon coté, que la Convention nous offre les outils nécessaires à une remise en cause des traités européens.

    Cordialement
    Magali

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    • A-J Holbecq dit :

      Merci Magali, je l’ai lu. Fort intéressant et vos arguments ont l’air solides.
      Néanmoins, en ce qui concerne la sortie de l’euro seul, que se passerait-il si, par exemple, la Banque de France décidait de monétiser (en violation de l’article 104 / 123)…?
      La France perdrait sans doute devant une juridiction compétente (laquelle est compétente?) mais les autres pays n’auraient pas d’autre solution que d’exclure la France de l’euro, car aucune juridiction n’a de pouvoir coercitif envers un pays, sauf la guerre ou l’isolement (aucun ne serait facile avec la France).

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      • Magali dit :

        La France serait condamnée par les institutions européennes pour violation des Traités (voir l’exemple de la Hongrie).

        Mais vous soulevez là une question intéressante: la Convention de Vienne ouvre en effet la possibilité de suspendre ou mettre fin à certaines dispositions d’un traité en cas de violation d’un Etat partie.

        Je pense qu’une telle décision (la monétisation « nationale ») mettrait en cause l’existence même de la monnaie unique et conduierait donc l’ensemble des Etats partie à se retirer de l’euro (conformément à l’article 60.2.c) de la Convention de Vienne).

        Mais cette désobéissance de la France au Traité ne relèverait pas, loin s’en fait, d’une sortie légale de l’euro…. 🙂

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  7. gerlub dit :

    Sans aller jusqu’à violer délibérement le traité, que propose J. SAPIR, on peut tout simplement créer une situation difficilement supportable pour certains états membres.
    Par ex. emprunter à la BCE via la Banque Postale qui reprêterait à l’état à peu près au même taux , ce qui n’est pas plus interdit par le traité que ce que fait la BCE en rachetant les titres « pourris » sur le second marché ! mais qui contourne l’esprit du traité.
    Quant à sortir légalement de l’UE et de l’€, je ne suis pas un constitutionnaliste, mais je ne vois pas ce qui pourrait bien nous en empêcher, même si je ne pense pas que ce soit là notre intérêt.
    De toute façon le problème n’est-il pas plutôt de savoir quelle Europe nous voulons ? Europe fédérale, fédération d’états nations, espace de libre échange…….?

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  8. BA dit :

    Des centaines de personnes commençaient à se rassembler dimanche 19 février dans le centre d’Athènes à l’appel des syndicats, contre les mesures d’austérité prises par la Grèce pour sécuriser un deuxième plan d’aide de la zone euro destiné à lui empêcher de faire faillite dans un mois.

    Mesure phare du programme adopté, un abaissement de 22 % du salaire minimum.

    Devant le parlement, les banderoles critiquaient ces mesures adoptées par le gouvernement de coalition. « Le consensus national est une combine, la pauvreté et la faim n’ont pas de nationalité » indiquait une banderole sous-titrée en anglais : « all of us we are Greeks, Merkel and Sarkozy are freaks ».

    En bas de la place, une banderole de la gauche radicale, qui organise une deuxième manifestation plus tard dans l’après-midi, appelle à la « grève sine dié et au soulèvement » tandis qu’une autre invite les députés à « quitter le pays ».

    http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20120219.OBS1765/la-rue-grecque-manifeste-contre-les-exigences-inacceptables.html

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  9. BA dit :

    L’accord grec permettra de gagner du temps, mais pas de sauver la Grèce.

    Hier (21 février), de nombreux experts et décideurs politiques se sont accordés sur le fait que le second renflouement de la Grèce ne permettrait que de faire gagner du temps à Athènes. Certains misent même déjà sur une sortie discrète de la zone euro pour ce pays surendetté et frappé par la récession.

    Le plus grand mérite du plan de sauvetage approuvé mardi 21 février est de garantir que le reste de la zone euro sera protégé des retombées de la crise de la dette grecque, ont affirmé les experts et personnalités politiques. « C’est un résultat important qui permet d’éviter les risques immédiats de contagion », a déclaré le premier ministre italien, Mario Monti.

    Cet accord complexe conclu lors de négociations ardues qui ont duré toute la nuit permet de gagner du temps pour stabiliser la zone euro et renforcer ses pare-feu financiers, mais personne ne sait si la Grèce sera capable de se remettre sur pied et d’éviter le défaut de paiement sur le long terme.

    Le ministre suédois des finances, Anders Borg, s’est montré particulièrement direct dans ses déclarations. « Bien sûr que les Grecs demeurent coincés dans leur tragédie ; c’est un nouvel acte dans une pièce dramatique qui va encore durer longtemps. Je ne pense pas que nous devrions considérer qu’ils ont réglé certains de leurs problèmes, mais je pense par contre que nous sommes parvenus à faire du problème de la Grèce un problème uniquement grec. La Grèce n’est plus une menace à la relance de l’Europe, c’est un pas en avant. »

    Vers une sortie discrète de la zone euro.

    L’accord implique qu’Athènes s’engage à continuer à appliquer des mesures d’austérité. Les fonctionnaires européens affirment en effet qu’une nouvelle vague de réduction des salaires et de privatisations devrait permettre de remettre l’économie sur le chemin de la croissance dès 2014. Mais personne ne semble trouver cet objectif réaliste. Dans un rapport confidentiel, la troïka (le FMI, l’UE et la BCE) reconnaît que les perspectives budgétaires de la Grèce se sont détériorées à un tel point que son ratio dette/PIB pourrait toujours être de 160 % en 2020.

    Jennifer McKeown, économiste senior spécialisée sur l’Europe chez Capital Economics, a déclaré : « Les mesures d’austérité que la Grèce devra mettre en oeuvre et le contrôle renforcé de la troïka sur fond de protestations de la population rendront les choses plus difficiles et entraîneront le pays vers une récession encore plus profonde. Il existe un risque que la Grèce sorte de la zone euro cette année. »

    Eurointelligence, un site économique de commentaires et d’analyses géré par Wolfgang Münchau, un membre de l’équipe fondatrice du Financial Times, a expliqué que cet accord avait « ouvert la voie à une sortie discrète de la Grèce ».

    http://www.euractiv.fr/accord-grec-permettra-gagner-temps-sauver-grece-article

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  10. BA dit :

    La zone euro a besoin d’un divorce, selon Roubini Global Economics.

    Comme dans un mariage qui ne fonctionne plus, les Etats membres de la zone euro devraient accepter leur sort, se séparer et divorcer, selon Roubini Global Economics.

    Écrivant dans le Financial Times, le président Nouriel Roubini et le directeur général Arnab Das déclarent que, si les deux opérations de refinancement à long terme (LTRO) – par lesquelles la BCE a offert aux banques européennes des prêts à bon marché pour éviter un resserrement du crédit – ont supprimé les craintes à court terme, les problèmes de fond de la zone euro restent en suspens.

    Dans son commentaire à l’article d’Arnab Das, Roubini – surnommé Docteur Doom pour ses prévisions économiques pessimistes – affirme que les problèmes demeurent pour la Grèce et pour d’autres pays de la zone euro dont le Portugal et l’Irlande.

    Ces trois pays pourraient avoir besoin de restructuration de dette supplémentaire, ont-ils dit, ajoutant que la zone euro ne dispose pas des éléments essentiels nécessaires pour une union monétaire réussie.

    Les deux économistes déclarent que « le divorce peut être difficile à faire, mais c’est mieux que de s’en tenir à un mauvais mariage ».

    Pour faire face aux défauts de conception fondamentaux de la zone euro, ils proposent un « contrat de divorce », en vertu duquel certains pays – le Portugal, l’Irlande, l’Italie, la Grèce et l’Espagne – quitteront la zone euro et un groupe restreint de pays restera dans la zone euro.

    Les cinq pays sortants devraient rééquilibrer leurs économies en se détournant de la croissance basée sur la dette pour passer à des économies basées sur l’exportation et sur la croissance tirée par les revenus, tandis que les pays restant dans la zone euro devrait rééquilibrer leurs économies vers la demande intérieure, disent les deux économistes.

    Ils suggèrent un réalignement monétaire pour atteindre cet objectif, mais ils avouent qu’il y aurait des perturbations.

    Néanmoins, une stratégie de sortie à l’amiable serait dans l’intérêt de tout le monde, ajoutent Arnab Das et Roubini.

    Les deux économistes suggèrent la création d’un cadre transitoire monétaire qui pourrait renverser le mécanisme de taux de change qui a conduit à l’euro. De nouveaux couloirs de change seraient élargis, pendant les étapes durant lesquelles l’inflation et les primes de risque du taux de change reviendraient progressivement à la normale.

    Ils font valoir que l’insuffisance des réserves de change, les pertes de change, et des défauts de paiement désordonnés seraient atténués par la BCE, qui acheterait les nouvelles monnaies des cinq pays qui sortiraient de la zone euro.

    Alors que le démantèlement de la zone euro dans sa forme actuelle a été évoquée dans le passé, il est difficile de savoir comment une sortie de la zone euro par plusieurs pays pourrait fonctionner.

    Roubini et Arnab Das suggèrent que tous les contrats existants seront libellés dans les nouvelles monnaies, alors que les contrats pris en vertu de la loi étrangère resteraient libellés en euros.

    Ils reconnaissent que l’avis juridique indépendant devrait être cherché pour clarifier les détails les plus fins.

    Ils suggèrent que les déséquilibres dans les systèmes de paiement seront traités par la négociation et seront compensés par la BCE et les banques centrales nationales.

    Le duo écrit que les banques et les marchés financiers sont le plus grave risque pour leur stratégie de sortie proposée, mais que la «domestication» de la dette extérieure avant la sortie de la zone euro permettrait de réduire les pertes de crédit et le risque de change.

    Le contre-argument à ceux qui proposent une sortie de la zone euro des économies les plus faibles a été que la fuite des capitaux aurait lieu sur une telle échelle que les banques européennes pourraient faire face à un effondrement.

    Roubini et Arnab Das répondent que dans certains cas, la nationalisation des banques serait nécessaire, avec des limites imposées sur les retraits d’argent et avec des contrôles de capitaux temporaires.

    Au lieu de subir une misère provoquée par un mauvais mariage, un divorce négocié permettrait d’obtenir une séparation à l’amiable, et la zone euro devrait employer une telle stratégie de sortie ordonnée « le plus rapidement possible, parce que retarder l’échéance est de plus en plus coûteux » concluent-ils.

    http://finance.yahoo.com/news/euro-zone-needs-divorce-roubini-172926044.html

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  11. BA dit :

    Mercredi 4 avril 2012 :

    Chahutée sur les marchés, l’Espagne ne parvient pas à rassurer.

    Regain de tension sur les marchés, explosion de la dette, chômage record : les mauvaises nouvelles ne laissent aucun répit au gouvernement espagnol au moment où il entreprend un effort de rigueur inédit, en espérant convaincre que le pays pourra se passer d’une aide extérieure.

    Après des semaines de détente sur les marchés alimentée par la manne de liquidités de la Banque Centrale Européenne (BCE), l’Espagne a dû concéder mercredi des taux en nette hausse lors de la première émission obligataire lancée après la présentation du budget 2012.

    « L’Espagne revient au coeur de la tourmente », affirme Soledad Pellon, analyste de la maison de courtage IG Markets, pour qui l’émission est « un échec absolu ».

    Perçue comme un test, l’émission d’obligations à 3, 4, et 8 ans a certes été accueillie par une demande robuste, quoique en baisse, mais les taux ont flambé, l’échéance à 4 ans notamment accusant une hausse d’un point par rapport à la précédente, le 1er mars.

    Le Trésor a préféré s’en tenir à son objectif, qui allait jusqu’à 3,5 milliards d’euros.

    « Il y a eu une bonne demande et nous avons en plus tapé dans la fourchette et au prix du marché », souligne une responsable du ministère de l’Economie, préférant l’anonymat, qui qualifie l’émission de « relativement bonne ».

    Prudent, le Trésor espagnol a profité des taux en forte baisse du premier trimestre pour prendre de l’avance sur son financement : il a déjà couvert 47% de son programme obligataire pour 2012, qui table sur 86 milliards d’euros bruts d’émissions à moyen et long terme.

    Mais pour de nombreux analystes, le regain de tension laisse craindre une nouvelle étape agitée en zone euro.

    « L’émission obligataire espagnole indique qu’il y a encore des risques en Europe, d’autant plus que nous nous dirigeons vers les élections en Grèce et en France », explique Michael Sneyd, analyste chez PNP Paribas.

    http://www.boursorama.com/actualites/chahutee-sur-les-marches-l-espagne-ne-parvient-pas-a-rassurer-5a5d4471f1aa7d179b488eaea70ca69b

    Comment les Bourses européennes ont-elles réagi aux mauvaises nouvelles venues d’Espagne ?

    Suisse : baisse de – 1,47 %
    Pays-Bas : baisse de – 2,53 %
    France : baisse de – 2,74 %
    Norvège : baisse de – 1,27 %
    Pologne : baisse de – 1,81%
    Allemagne : baisse de – 2,84 %
    Italie : baisse de – 2,42 %
    Belgique : baisse de – 3,10 %
    Espagne : baisse de – 2,09 %
    Royaume Uni : baisse de – 2,30 %

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  12. BA dit :

    Pour la période 2014-2020, le budget de l’Union Européenne restera au niveau ridicule de 1 % du PIB de l’Union Européenne.

    Les neuf Etats européens les plus riches ont refusé d’augmenter le budget de l’Union Européenne pour la période 2014-2020.

    Le fédéralisme en Europe, c’est bon pour les bisounours qui croient encore au petit papa Noël.

    Lisez cet article :

    Le président-candidat Nicolas Sarkozy a annoncé jeudi à Paris en présentant son projet que la France demanderait le gel de sa contribution au budget de l’Union européenne s’il était réélu, une économie annuelle selon lui de 600 millions d’euros.

    « Je vous annonce que la France demandera à ce que sa contribution au budget européen soit gelée, ce qui représentera une économie de 600 millions d’euros par an », a déclaré Nicolas Sarkozy lors de sa conférence de presse.

    La contribution annuelle de la France au budget de l’UE s’élève actuellement à près de 19 milliards d’euros, soit la deuxième contribution après l’Allemagne.

    La France, avec huit autres pays européens, avait entamé en 2011 un bras de fer avec Bruxelles, pour éviter que les contributions nationales n’augmentent pour la période 2014-2020, face au contexte de rigueur généralisée.

    Une précédente lettre réclamant, fin 2010, un gel du budget de l’UE, avait réuni Nicolas Sarkozy, l’Allemande Angela Merkel, le Britannique David Cameron et les Premiers ministres Mark Rutte (Pays-Bas) et Mario Kiviniemi (Finlande).

    « La dépense publique européenne ne peut s’exonérer des efforts considérables des Etats membres visant à maîtriser leurs dépenses publiques », écrivaient les cinq dirigeants européens dans leur courrier.

    Le budget actuel de l’UE représente environ 1% du Produit intérieur brut européen, soit 143 milliards d’euros environ par an et quelque 1.000 milliards d’euros sur sept ans.

    http://www.boursorama.com/actualites/sarkozy-la-france-demandera-le-gel-de-sa-contribution-au-budget-de-l-ue-efc70ef6a61426a5ace4653f8461f41c

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  13. BA dit :

    Vendredi 6 avril 2012 :

    Les banques italiennes ont emprunté 270 milliards d’euros à la BCE. Record historique battu.

    Les banques espagnoles ont emprunté 152 milliards d’euros à la BCE. Record historique battu.

    L’Italie et l’Espagne sont en train de faire naufrage.

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  14. BA dit :

    Mercredi 21 décembre 2011 : la Banque centrale européenne (BCE) prête 489,191 milliards à 523 banques de la zone euro lors d’une opération inédite de prêt à trois ans.

    Mercredi 29 février 2012 : la BCE prête 529,53 milliards d’euros à 800 banques de la zone euro lors de sa deuxième opération exceptionnelle de prêts à 3 ans.

    Au total, la BCE a prêté 1018 milliards d’euros aux banques de la zone euro.

    Ces deux prêts ont permis de repousser le naufrage de l’Italie et de l’Espagne de quelques semaines.

    Mais maintenant, l’effet de ces deux prêts est dissipé : les taux de l’Italie et de l’Espagne repartent à la hausse depuis le mois de mars.

    Taux des obligations italiennes à 10 ans :
    19 mars : 4,84 %.
    20 mars : 4,90 %.
    21 mars : 5,00 %.
    26 mars : 5,03 %.
    27 mars : 5,12 %.
    30 mars : 5,12 %.
    3 avril : 5,16 %.
    4 avril : 5,37 %.
    5 avril : 5,45 %.

    Taux des obligations espagnoles à 10 ans :
    5 mars : 4,97 %.
    9 mars : 5,00 %.
    12 mars : 5,06 %.
    13 mars : 5,13 %.
    14 mars : 5,17 %.
    15 mars : 5,18 %.
    16 mars : 5,20 %.
    20 mars : 5,23 %.
    28 mars : 5,33 %.
    30 mars : 5,35 %.
    3 avril : 5,45 %.
    4 avril : 5,69 %.
    5 avril : 5,75 %.

    La BCE va encore devoir intervenir en urgence.

    La BCE va encore devoir prêter 1018 milliards d’euros aux banques de la zone euro.

    Dépêche-toi, Mario Draghi ! Il y a urgence !

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  15. BA dit :

    14 avril 1912 : le Titanic percute un iceberg.

    Cent ans plus tard, presque jour pour jour, mardi 10 avril 2012 : le Titanic « ZONE EURO » percute plusieurs icebergs.

    Taux des obligations italiennes à 10 ans :
    19 mars : 4,84 %.
    20 mars : 4,90 %.
    21 mars : 5,00 %.
    26 mars : 5,03 %.
    27 mars : 5,12 %.
    30 mars : 5,12 %.
    3 avril : 5,16 %.
    4 avril : 5,37 %.
    5 avril : 5,45 %.
    10 avril : 5,68 %.

    Taux des obligations espagnoles à 10 ans :
    5 mars : 4,97 %.
    9 mars : 5,00 %.
    12 mars : 5,06 %.
    13 mars : 5,13 %.
    14 mars : 5,17 %.
    15 mars : 5,18 %.
    16 mars : 5,20 %.
    20 mars : 5,23 %.
    28 mars : 5,33 %.
    30 mars : 5,35 %.
    3 avril : 5,45 %.
    4 avril : 5,69 %.
    5 avril : 5,75 %.
    10 avril : 5,98 %.

    Le Titanic « ZONE EURO » prend l’eau de toutes parts.

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  16. BA dit :

    Mercredi 11 avril 2012 :

    Les défaillances de PME s’envolent au premier trimestre.

    La conjoncture se précise pour 2012 et elle n’est pas reluisante. Même sans récession au sein de l’Hexagone, les petites et moyennes entreprises (PME) de plus de 50 employés traversent cette période avec la plus grande des difficultés. Les défaillances d’entreprises enregistrées en France au premier trimestre sont en légère hausse par rapport à la même période de 2011, et restent pour la quatrième année consécutive au-dessus du seuil de 16.000, a indiqué la société Altares dans un communiqué, relayé par Les Echos de ce mercredi.

    Le nombre de défaillances s’élève à 16.206 jugements de redressement ou liquidation judiciaire directe, 3.500 de plus qu’avant la crise début 2008.

    « Les PME de 50 salariés et plus sont, comme au quatrième trimestre 2011, très exposées » (+27 % sur an, par rapport au 1er trimestre 2011), note la société de services aux entreprises. A noter toutefois que neuf PME défaillantes sur dix sont des micro-entreprises (moins de dix salariés). De quoi s’imaginer le nombre de PME toutes tailles confondues défaillantes en France.

    Pourquoi les PME perdent maintenant ?

    Le carnet de commandes est stable mais les trésoreries sont vides. Parmi les PME qui se retrouvent en difficultés, celles dont les problèmes avaient commencé bien avant, la sortie de crise étant souvent révélatrice des faiblesses structurelles, constate le responsable des études. Les mesures de plan de relance et autres aides durant la crise leur avaient permis de garder la tête hors de l’eau.

    En témoigne le fait qu’un tiers des PME défaillantes n’avaient plus publié leur bilan depuis 2010. Et près de la moitié d’entre elles ne disposaient plus de fonds propres (de cash) – pour notamment payer les fournisseurs –, constate ce même responsable. Et les problèmes d’accès au financement par les banques n’arrangent rien au rien à la situation.

    Parmi les victimes les plus médiatiques, Petroplus de Petit-Couronne, placé en redressement judiciaire, ou encore Caddie.

    Mais les réelles victimes restent les salariés. On compterait 65.200 salariés concernés par ces défaillances, soit une hausse de 16 % sur un an. Une bonne raison pour les candidats à l’élection présidentielle de se pencher sur le sort des PME.

    Les transports routiers de marchandises face à l’envolée des prix de l’essence connaissent 10% de défaillances en plus cette année.

    http://www.20minutes.fr/economie/914737-defaillances-pme-envolent-1er-trimestre

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  17. BA dit :

    Jeudi 12 avril 2012 :

    Les taux d’emprunt de Rome bondissent lors d’une émission test.

    L’Italie a fait face jeudi à une forte hausse de ses taux d’emprunt à trois ans lors d’une émission de dette très suivie par les investisseurs, après le bond de ses taux à court terme mercredi, signe du regain de tensions en zone euro.

    Rome, qui comptait lever entre 3 et 5 milliards d’euros, a presque atteint son objectif maximum en émettant près de 4,9 milliards d’euros grâce à une demande totale de 8,5 milliards d’euros, a annoncé la Banque d’Italie.

    Dans le cadre de sa principale émission, le Trésor a levé 2,88 milliards d’euros de bons à trois ans (échéance mars 2015), contre un objectif maximum de 3 milliards, à un taux de 3,89%, en forte hausse par rapport au taux de 2,76% enregistré le 14 mars.

    Mercredi, Rome, qui avait profité depuis le début de l’année de conditions d’emprunt favorables, avait déjà vu ses taux d’intérêt bondir lors d’une émission de dette à court terme.

    L’Italie, qui ploie sous une dette colossale représentant environ 120% de son PIB, a émis jusqu’à présent 168 milliards d’euros d’obligations, selon Intesa Sanpaolo, soit un peu plus du tiers de son programme total annuel de près de 450 milliards.

    (Dépêche AFP)

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  18. BA dit :

    14 avril 1912 :

    Le Titanic vire, mais heurte l’iceberg par tribord et le choc fait sauter les rivets, ouvrant ainsi une voie d’eau dans la coque sous la ligne de flottaison. Les portes étanches sont alors immédiatement fermées par Murdoch afin d’éviter une voie d’eau plus importante. Mais l’eau commence à envahir les cinq premiers compartiments du bateau. Or, le Titanic ne peut flotter qu’avec au maximum quatre de ses compartiments remplis d’eau.

    Source : article « Titanic » dans Wikipedia.

    Cent ans plus tard, presque jour pour jour : le Titanic « ZONE EURO » a cinq compartiments remplis d’eau.

    L’eau est entrée dans le compartiment grec, ensuite l’eau est entrée dans le compartiment irlandais, ensuite l’eau est entrée dans le compartiment portugais.

    Maintenant, l’eau entre dans le compartiment espagnol et dans le compartiment italien.

    L’Espagne et l’Italie entraînent maintenant tous les autres Etats européens vers le fond de la mer.

    Comment les Bourses réagissent-elles au naufrage de l’Espagne et de l’Italie ?

    Italie : – 3.43%
    Espagne : – 3.58%
    Suisse : – 0.87%
    Pays-Bas : – 1.53%
    France : – 2.47%
    Norvège : – 1.01%
    Russie : – 0.46%
    Pologne : – 1.26%
    Allemagne : – 2.36%
    Belgique : – 1.53%
    Royaume Uni : – 1.03%

    Le Titanic « ZONE EURO » prend l’eau de toutes parts.

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  19. BA dit :

    Samedi 14 avril 2012 :

    Sur son blog, Paul Jorion écrit :

    L’ÉCLATEMENT DE LA ZONE EURO : L’INSTANTANÉ.

    Ce que vous voyez sur ce graphique produit par l’agence de presse Bloomberg, c’est l’éclatement de la zone euro. Sous la ligne horizontale, on voit les sommes qui quittent de mois en mois différents pays tandis qu’au-dessus de la ligne horizontale, on retrouve les mêmes sommes ventilées par pays où ces sommes aboutissent.

    Les gagnants : 1. Allemagne, 2. Pays-Bas, 3. Luxembourg.

    Les perdants (les plus tristes en premier) : 1. Italie, 2. Espagne, 3. Irlande, 4. Grèce, 5. Portugal, 6. Belgique.

    Le graphique a été produit par la rédaction de Bloomberg à partir des données fournies par les banques centrales des différents pays de la zone euro. Un pays dont l’argent sort, en signale les montants. De même pour un pays qui le reçoit, la réglementation intérieure de la zone euro obligeant le pays receveur de prêter le même montant au pays donneur.

    Si des sommes quittent un pays, c’est bien sûr que leurs habitants (riches) craignent de se retrouver du jour au lendemain en possession de lires, pesetas, punts ou Irish pounds, drachmes, escudos, francs belges, dévalués.

    Pour donner un ordre de grandeur, en mars, par exemple, 65 milliards d’euros ont quitté l’Espagne.

    N.B. : La Suisse n’étant pas dans la zone euro, les mouvements de capitaux vers la Suisse n’apparaissent pas sur le graphique.

    http://www.pauljorion.com/blog/?p=35925

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  20. BA dit :

    Dimanche 15 avril 2012 :

    Paul Krugman fait le bilan de la crise en zone euro :

    Europe’s Economic Suicide.

    So it’s hard to avoid a sense of despair. Rather than admit that they’ve been wrong, European leaders seem determined to drive their economy — and their society — off a cliff. And the whole world will pay the price.

    Le suicide économique de l’Europe.

    Il est donc difficile d’éviter un sentiment de désespoir. Plutôt que d’admettre qu’ils ont eu tort, les dirigeants européens semblent déterminés à conduire leur économie – et leur société – au bas de la falaise. Et le monde entier en paiera le prix.

    Il a raison, Paul Krugman.

    Les dirigeants européens sont des lemmings qui galopent vers la falaise.

    Et les peuples européens sont un grand troupeau de lemmings qui galope derrière eux.

    Galopons, galopons.

    Galopons vers la falaise.

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  21. BA dit :

    Deux économistes étatsuniens parlent de l’Europe. D’abord Paul Krugman le 15 avril 2012. Ensuite Joseph Stiglitz le 16 avril 2012.

    Paul Krugman fait le bilan de la crise en zone euro :

    Europe’s Economic Suicide.

    So it’s hard to avoid a sense of despair. Rather than admit that they’ve been wrong, European leaders seem determined to drive their economy — and their society — off a cliff. And the whole world will pay the price.

    Le suicide économique de l’Europe.

    Il est donc difficile d’éviter un sentiment de désespoir. Plutôt que d’admettre qu’ils ont eu tort, les dirigeants européens semblent déterminés à conduire leur économie – et leur société – au bas de la falaise. Et le monde entier en paiera le prix.

    Lundi 16 avril 2012 :

    Pour Joseph Stiglitz, l’Europe va droit dans le mur.

    «La seule bonne chose de l’année 2011, c’est qu’elle a été meilleure que ne le sera 2012», estime le prix Nobel d’économie. Si l’Europe poursuit ses programmes de restriction, «les années à venir seront vraiment dures».

    La situation en Europe préoccupe Joseph Stiglitz. «Les chances de résoudre le problème par de nouvelles économies sont proches de zéro», relève-t-il dans une interview donnée au Tages-Anzeiger. L’Europe est même «menacée à court terme d’une deuxième récession».

    La plupart des gouvernements européens épargnent, ce qui accentue le ralentissement économique, constate le chercheur et économiste américain. Et contrairement aux promesses faites, «on ne voit toujours pas poindre la lumière au bout du tunnel».

    «Il n’y a au monde pas un seul exemple qui montre qu’il est possible d’assainir un Etat malade en réduisant les salaires, les rentes et les prestations sociales», poursuit l’ancien prix Nobel. La croissance ralentit, les recettes fiscales baissent et la question de l’endettement n’est pas résolue, ajoute-t-il en substance.

    http://www.tdg.ch/economie/joseph-stiglitz-europe-droit-mur/story/26209042

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  22. BA dit :

    Mardi 17 avril 2012 :

    L’Espagne a emprunté mardi 3,178 milliards d’euros en bons du Trésor à 12 et 18 mois, à des taux en très forte hausse, alors qu’elle prévoit d’emprunter en tout 5,5 milliards cette semaine sur les marchés, inquiets sur ses perspectives économiques et sa capacité à juguler son déficit public.

    Malgré ces inquiétudes, le Trésor, qui souhaitait lever de 2 à 3 milliards d’euros, se situe malgré tout légèrement au-dessus de l’objectif visé, a indiqué la Banque d’Espagne.

    La demande des investisseurs est restée très forte, dépassant 10 milliards d’euros.

    Mais l’Espagne a dû concéder des taux en très forte hausse sur les deux échéances : à 2,623% pour les bons du Trésor à 12 mois, contre 1,418% lors d’une opération similaire le 20 mars, et à 3,110% pour les bons du Trésor à 18 mois, contre 1,711% précédemment.

    http://www.boursorama.com/actualites/l-espagne-emprunte-3-178-milliards-d-euros-a-12-18-mois-taux-en-tres-forte-hausse-ddd184dbccd4373339ba6af2d0995dc0

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  23. BA dit :

    Mardi 17 avril 2012 :

    Lagarde propose une entité paneuropéenne de recapitalisation des banques.

    La directrice générale du Fonds monétaire international Christine Lagarde a proposé mardi de créer une entité supranationale européenne capable de recapitaliser les banques en difficulté. La Française n’a pas davantage creusé cette idée, n’expliquant pas comment cette entité serait financée, ni à quelle occasion elle interviendrait.

    http://www.romandie.com/news/n/_Lagarde_propose_une_entite_paneuropeenne_de_recapitalisation_des_banques19170420122107.asp

    Pour sauver le Portugal, l’Irlande, l’Italie, la Grèce et l’Espagne de leur surendettement, les neuneus ont eu plein d’idées, toutes plus géniales les unes que les autres.

    1- La BCE a surchargé son bilan d’obligations d’Etat pourries. C’était une idée géniale.

    2- Le FMI a prêté des milliards au Portugal, à l’Irlande, à la Grèce. Le FMI a rajouté des montagnes de dettes par-dessus les montagnes de dettes qui écrasaient déjà les Etats surendettés. C’était une idée géniale.

    3- La BCE a prêté 1018 milliards d’euros aux banques européennes. Avec cet argent, les banques européennes ont surchargé leur bilan d’obligations d’Etat pourries. C’était une idée géniale.

    4- Les neuneus ont créé un nouveau truc, le FESF, qui n’a pas d’argent. Le FESF a emprunté des milliards d’euros sur les marchés internationaux. Ensuite, le FESF a prêté cet argent aux Etats européens surendettés. Le FESF a rajouté des montagnes de dettes par-dessus les montagnes de dettes qui écrasaient déjà les Etats surendettés. C’était une idée géniale.

    5- Les neuneus ont encore une fois créé un nouveau truc, le MES, qui n’a pas d’argent. Les Etats de la zone euro, qui sont tous endettés ou surendettés, se portent garants de ce nouveau truc pour qu’il prête de l’argent aux Etats européens surendettés. C’était une idée géniale.

    6- Aujourd’hui, le FMI a besoin de 600 milliards de dollars pour sauver les Etats européens surendettés. Alors le FMI va emprunter de l’argent. Les Etats-Unis, premier actionnaire du FMI, ont prévenu qu’ils n’apporteraient pas un seul dollar. Finalement, le Japon va prêter 60 milliards de dollars au FMI. Pour sauver les cinq Etats européens surendettés, c’est le pays le plus surendetté du monde, le Japon, qui va prêter 60 milliards de dollars au FMI. C’est une idée géniale.

    7- La reine des neuneus vient d’avoir une idée géniale mardi 17 avril. La reine des neuneus veut créer encore une fois un nouveau truc, l’EPRB, qui n’a pas d’argent. L’EPRB signifie « Entité Paneuropéenne de Recapitalisation des Banques ». La reine des neuneus n’a pas davantage creusé cette idée, n’expliquant pas comment cette entité serait financée, ni à quelle occasion elle interviendrait.

    Je sens que ça va encore être une idée géniale.

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  24. BA dit :

    Mercredi 18 avril 2012 :

    Petit manuel de survie en cas d’éclatement de la zone euro.

    Les épargnants européens commencent sérieusement à anticiper l’éclatement de la zone euro. Enfin, plus précisément ceux qui auraient beaucoup à perdre : les Grecs, les Portugais, les Espagnols et les Italiens.

    On sait depuis longtemps que les Grecs diminuent progressivement leurs avoirs en Grèce pour les transférer dans d’autres pays. Ce que nous apprend ce graphique de Bloomberg, c’est que l’Italie, l’Espagne, l’Irlande, le Portugal font face à des fuites de capitaux d’un montant croissant, en forte accélération depuis l’été 2011, qui a marqué un palier supplémentaire dans la crise de la zone euro.

    Et cet argent afflue vers les pays considérés comme sûrs : l’Allemagne, les Pays-Bas et le Luxembourg. Ainsi que la Suisse bien sûr, mais qui ne figure pas dans ce graphique qui ne prend en compte que la zone euro.

    Les politiciens peuvent dire ce qu’ils veulent, les épargnants commencent à fuir les pays à risque pour se mettre à l’abri.

    Certaines banques s’adaptent à ce mouvement et l’accompagnent. Par exemple, la Deutsche Bank au Portugal a abandonné son statut de filiale à part entière pour devenir une simple représentation commerciale, sous-entendu : « Mettez votre argent chez nous et il sera transféré en Allemagne, ainsi en cas d’éclatement de la zone euro, vous vous retrouverez avec des Deutsche Marks plutôt qu’avec des escudos qui ne vaudront pas grand chose ! »

    Et la France ? Pas de mouvement de fond pour l’instant, même si les banques privées suisses constatent de nombreuses arrivées. On ne note pas de défiance, mais il faut garder à l’esprit qu’un éclatement de la zone euro s’accompagnerait de faillites bancaires, ou au minimum de comptes épargnes bloqués le temps de « stabiliser la situation », comme on l’a vu lors de la crise argentine.

    Ceci dit, ouvrir un compte à l’étranger ne concerne que les personnes disposant d’un capital déjà significatif. Que faire quand ce n’est pas le cas ? Investir dans des actifs réels (immobilier, or) qui garderont toujours une valeur intrinsèque.

    Pour le reste ? L’argent en banque serait automatiquement transformé dans la nouvelle monnaie (en « nouveau franc »…), mais pour les billets, il y a une chose à savoir. Prenez un billet : le numéro de série est précédé d’une lettre, il y a de forte chance que ce soit un U. Normal, c’est un billet géré par la Banque de France. Chaque banque centrale gère ses billets et une lettre permet d’en identifier la nationalité. En cas d’éclatement de la zone euro, ces billets seraient convertis dans les différentes monnaies nationales… Les « U » en nouveau franc donc.

    Si vous avez un billet « Y », refourguez-le, il est grec ! Par contre, collectionnez les « X », ce sont de futurs Deutsche Marks.

    Philippe Herlin, chercheur en finance, chargé de cours au CNAM.

    http://www.atlantico.fr/decryptage/petit-manuel-survie-eclatement-zone-euro-epargne-philippe-herlin-333019.html

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  25. BA dit :

    Mercredi 18 avril 2012 :

    Espagne : le secteur bancaire a besoin de 350 milliards d’euros pour être assaini et pour ne pas s’effondrer.

    El sector financiero necesita 350.000 millones de euros para sanearse y no colapsar.

    http://www.elconfidencial.com/vivienda/2012/04/17/el-sector-financiero-necesita-350000-millones-de-euros-para-sanearse-y-no-colapsar-96327/

    En ce moment, sous nos yeux :

    Effondrement de la Bourse de Madrid.

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  26. yohann dit :

    J’ai une question sur ce sujet. Est ce que le compromis du Luxembourg nous permettrai de sortir de l’euro?

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  27. Ping : Sortir légalement de l'UE et de l'euro - ContreLaCour

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  29. Ping : Sortir légalement de l’Union Européenne et de l’euro – Miscellanées

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