227 – Gael Giraud

Transcription word de cette intervention (merci aux 5 personnes qui se sont partagées ce travail; elles se reconnaitront)

A signaler : parution d’une nouvelle version du livre « 20 propositions pour réformer le capitalisme », qui sort le 1er février aux éditions Flammarion. Ce livre, rédigé par des experts de la finance et de la gestion responsable des entreprises, est  coordonné par Gaël Giraud et Cécile Renouard. Il fournit de nombreuses mesures assez précises pour avancer vers la régulation de notre économie.

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Le blog d'André-Jacques Holbecq
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30 commentaires pour 227 – Gael Giraud

  1. Renaud dit :

    À ce jour, cette intervention de Gaël Giraud en est l’une (enfin!) qui colle le plus exactement avec la réalité de l’humanité aux prises avec elle-même. Cela a d’autant plus de poids qu’il a la formation bancaire idoine pour faire l’inventaire circonstancié de ce qui arrive actuellement. Car qu’est-ce que la rente si ce n’est pas la chose la plus purement humaine. La rente est le stigmate d’une l’attitude décisivement humaine, bardée de ses sécurités et qui entraîne indirectement mais absolument et ponctuellement les pires effets contre autrui.
    Ainsi que le montrait il y a peut-être 15 ans environ, un titre d’un document qui aurait été issu de la CIA: Silents weappons for quiet war, Armes silencieuses pour guerre sans bruit. C’était bien là l’anticipation des ravages causés par les dettes inextinguibles en « Europe » infligés aux peuples au cerveau manipulé et lavé.
    Les situations de guerres historiques forcaient les gens à d’autres attitudes. Parfois des populations, ou groupes se soudaient pour résister aux invasions, s’entraider sous les bombardements, etc. Les pénuries avaient des causes très claires. Il y avait parfois un peu d’argent dans les poches, mais rien sur les étagères des magasins, surtout dans les grandes villes.
    À présent, l’extrémité de la situation d’asphyxie implacable, par exemple la Grèce, en arrive à anéantir tous les sens de la vie, tout Le sens de la Vie. C’est la paix qui règne, et avec elle le désespoir. Le cas de jeunes grecs s’infligeant le virus du sida pour toucher les -seules- allocations possibles dans leur situation n’a pas de précédent, devant le néant on choisit un autre néant. La paix dis-je, pas de coups, pas de bombes, aucune porte de sortie ni d’issue, rien, plus rien.
    C’est la paix en col blancs des bureaux des banques, spectacle le plus banal qu’il soit pour un vécu qui n’est plus un.
    Keynes ricannait en disant qu’il fallai euthanasier les rentiers pour avoir un système financier vivable ou acceptable. Et bien il est démenti dans les faits, c’est tout l’opposé. Les banquiers euthanasient les peuples…
    Sans commentaires

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    • catherine dit :

      Comment taire les commentaires Renaud????

      Arriverons-nous à perdre les clés qui n’ouvrent aucune porte et à nous rendre disponibles pour en chercher d’autres?

      That is THE question!

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  2. BA dit :

    Lundi 23 janvier 2012 :

    Les ministres des Finances de la zone euro ont rejeté lundi l’offre faite ce week-end par le secteur privé sur sa participation au deuxième plan d’aide à la Grèce, ont indiqué plusieurs sources au sein de la zone euro.

    Dimanche 22 janvier, le représentant des créanciers privés de la Grèce avait déclaré que ces derniers avaient atteint les limites des pertes qu’ils étaient prêts à concéder dans le cadre d’un échange de dette « volontaire », ajoutant que la balle était désormais dans le camp des bailleurs de fonds internationaux d’Athènes.

    « Les ministres ont renvoyé l’offre sur la table des négociations », a déclaré l’une des sources, avant de préciser qu’ils avaient spécifiquement demandé aux négociateurs de s’entendre sur un taux d’intérêt inférieur à 4 % pour les nouvelles obligations grecques.

    La Grèce négocie depuis des mois avec ses créanciers les modalités de l’effacement d’une partie de sa dette, condition essentielle à la mise en place d’un deuxième plan d’aide de 130 milliards de la part de ses partenaires de la zone euro.

    Du fait de longues formalités d’application, le pays a besoin d’un accord sur ce plan de participation du secteur privé (PSI) dans les tout prochains jours, sous peine de faire défaut dès la fin du mois de mars.

    http://fr.reuters.com/article/businessNews/idFRPAE80M0FV20120123

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  3. BA dit :

    Mardi 24 janvier 2012 :

    Standard & Poor’s va probablement abaisser la note souveraine de Grèce en catégorie « défaut sélectif » lorsqu’Athènes finalisera la restructuration de sa dette, a annoncé mardi John Chambers, président du comité des notations souveraines de S&P.

    Il a toutefois précisé qu’un défaut grec ne détruirait pas nécessairement la crédibilité de l’Union européenne.

    « Il n’est pas dit qu’un défaut grec ait un effet domino dans la zone euro », a déclaré John Chambers lors d’une rencontre organisée par Bloomberg Link.

    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2012/01/24/97002-20120124FILWWW00492-grece-menaces-sur-la-note-par-sp.php

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  4. Opps' dit :

    Deux petites chose dans le grand débat jésuistique de Giraud … et des autres

    – La grande crise , même si elle elle découle bien des USA est à présent spécifiquement européenne . Le reste du monde connaîtra la croissance , même modeste, en 2012.
    Evidemment cela contredit la vision ethnocentrisme de certains.

    – La Grèce … oui , mais qui l’étouffe et l’oblige à ce saigner … ? l’Europe elle- même … pour la simple raison que si elle ne paie pas (et elle ne paiera pas) c’est vous qui lisez qui paierez … et pas les bénéficiaires de la supposée concentration de richesse … parce que le reste du monde , du Brésil à la chine en passant pas l’Inde et la Russie ne suivra pas.

    – Et plus la catastrophe annoncée s’approche , plus nous (l’opinion) laisserons à la BCE et au système toute latitude pour sauver ce qui peut l’être , et cela se fera sur notre dos … car la catastrophe sera encore plus chère pour nous.

    Les bons sentiments ne résistent pas à la géo-politique et son sous-bassement démocratique.

    Au fait, merveilleux Hollande : il fera une politique « pire » (de votre point de vue) que Sarko, mais avec beaucoup plus d’élégance.
    Ces propositions sont merveilleusement , et invisiblement, bornées. Du grand art mitterrandien, le cynisme en moins.

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  5. BA dit :

    L’élite mondiale à Davos loin des tumultes d’un monde « épuisé ».

    Les dirigeants de l’élite politique, économique et financière de la planète se retrouvent mercredi à Davos (est) pour leur grand rendez-vous annuel, loin des tumultes d’un monde « épuisé » par la crise et des incertitudes entourant son avenir économique.

    La Grèce n’en finit pas de s’enfoncer dans la crise, les négociations qu’elle mène avec ses créanciers privés (banques, fonds d’investissement, etc) ne sont toujours pas bouclées, et même si les marchés accordent depuis le début de l’année un moment de répit aux Européens, la crise est encore loin d’être réglée.

    Une fois encore, tous les regards sont tournés vers l’Allemagne dont beaucoup attendent, en Europe et ailleurs, un geste pour rassurer durablement les marchés.

    « Le monde est dans un état de burn out (épuisement) total », avait déclaré fin décembre le fondateur et président du Forump, Klaus Schwab. « Nous avons échoué à retenir les leçons de la crise financière de 2009. Une transformation mondiale doit avoir lieu d’urgence et cela doit commencer en rétablissant une forme de responsabilité sociale », a-t-il renchéri il y a quelques jours.

    Les thèmes retenus pour cette édition 2012 du Forum en disent long sur l’inquiétude de ses organisateurs : « Le capitalisme du XXème siècle est-il en train de flouer la société du XXIème siècle ? », « Risques globaux en 2012 : les graines de la désillusion », ou encore « Réparer le capitalisme ».

    http://www.boursorama.com/actualites/l-elite-mondiale-a-davos-loin-des-tumultes-d-un-monde-epuise-ed64fe2306bc7c20ada691562acd850f

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  6. chris06 dit :

    Alors après M.Hureaux d’affirmer que la FED finance directement le trésor US sans passer par les banques on a maintenant M. Giraud d’affirmer que « partout dans le monde » (sauf en zone euro) les banques centrales financent directement les états sans passer par les banques.

    Et bien je leur lance un défi, qu’ils aillent sur le site de la FED où toutes leurs opérations de financement sont répertoriées et m’en montre une seule où il s’agit d’un financement direct du trésor US sans passer par les banques (ie « les primary dealers »).

    Juste une seule, ça ne devrait pas être trop difficile à trouver, si c’est vrai?

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    • Hadrien dit :

      Je ne vois pas l’intérêt de cette diatribe, vu que le passage par le marché secondaire des banques commerciales est un gaspillage supplémentaire de ressources, pire que le financement primaire du bon vieux temps.
      Pourquoi donc faire passer par des banques privées une opération entre deux institutions publiques traditionnellement souveraines ?
      Pour avoir fréquenté un responsable de salle des marchés, j’ai appris comment les fonds d’un emprunt d’Etat, adressés en trois jours par voie informatique, rendent le coût du service infime par rapport aux sommes en cause. Une opération juteuse lorsque les intérêts réels se comptaient en milliards…

      Cela explique au passage que certaines banques aient pu consentir récemment des intérêts légèrement négatifs à l’Allemagne, en protection d’un éventuel éclatement de l’euro en eurosud et euronord, la perspective de gain étant bien supérieure au coût du service.

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      • chris06 dit :

        Que cela soit la banque centrale européenne, américaine, japonaise, britannique, suédoise, suisse, australienne, canadienne … etc elles passent TOUTES EXCLUSIVEMENT par le marché secondaire pour racheter des obligations souveraines de leurs états respectifs.

        Ce que vous appelez « le financement primaire du bon vieux temps » existait dans un système monétaire international (taux de changes fixés par les gouvernements, étalon de change or) qui n’avait strictement rien à voir avec le système actuel (taux de changes flottants suivant les forces du marché, démonétisation de l’or).

        Maintenant, si vous vous demandez si on pourrait revenir au « financement primaire du bon vieux temps » tout en gardant le système actuel, je vous répond que c’est impossible.

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    • A-J Holbecq dit :

      Que les adjudications passent toutes par les primary dealers ne démontre pas que la FED ne finance pas le Trésor US (quel est son numéro de compte ? 😉 ), directement ou presque.
      Mais vous avez raison, je vais poser la question à Gaël Giraud en lui demandant s’il n’a pas été un peu trop affirmatif dans cette phrase.

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      • chris06 dit :

        Qu’entendez vous par cette phrase :

        la banque centrale prête directement au trésor

        Pour moi, « directement » veut dire « directement », c’est à dire « sans intermédiaire », autrement dit « la banque centrale prête une somme d’argent au trésor et s’accorde avec lui des modalités de remboursement » (ce qu’on appelait autrefois une avance au trésor).
        Non?

        Maintenant, dites moi où vous avez vu que la FED procède de la sorte alors qu’elle passe TOUJOURS par le marché secondaire pour ses achats d’obligations souveraines (exactement comme la BCE, puisqu’il n’y a pas de différence entre les POMO de la FED et les opérations de SMP de la BCE).

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        • A-J Holbecq dit :

          Admettons (c’est juste une hypothèse) que la FED prête 100 à une banque secondaire qui achète immédiatement des titres et que la FED R-achète immédiatement à cette banque secondaire, au même prix …
          Ce n’est bien sur pas prêter directement mais ca s’en rapproche, non?

          Ceci dit j’avoue mon incapacité à apporter une réponse argumentée… néanmoins http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=59400

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        • chris06 dit :

          Bien sûr, et d’ailleurs la FED ne se gène pas pour le faire… mais la BCE fait exactement de même. Et elles le font depuis qu’elles existent, ces rachats sont un des instruments essentiels de la politique monétaire de toute banque centrale.

          Ce qui les différencient ce sont les montants engagés:
          l’une se dit que truffer son bilan de plus de 20% du pib de titres publics n’est pas bien dangereux alors que l’autre pense qu’il y a un risque si elle dépasse quelques %.

          Mais cette différence ne provient pas, contrairement à ce qu’on lit un peu partout, du fait que les traités européens interdisent à la BCE de faire la même chose que la FED (ce qui est totalement faux), mais du fait qu »elles n’ont pas toutes deux la même perception des risques.

          Il faut dire aussi que les obligations des PIIGS n’ont pas la même signature que celle des bons du trésor US!

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    • catherine dit :

      De connaître de quelle nature est la balle qui nous rentre dans le coeur, la belle affaire!

      Il sera bien temps de s’en préoccuper plus tard quand la balle sera retirée. Pour l’instant il faut l’enlever avant qu’on ne crève tous.

      Si la BCE prête à taux quasi-nul aux banques privées et les banques privées qui a la suite de ça, de la prérogative royale qui leur a été consentie en vertu de quoi, on n’en sait rien, bref, que du seul fait que ce cadeau souverain leur ait été fait ,sur le dos des souverainetés nationales il va sans dire; les prêtent ensuite à taux de 7,5 ou 15% Y’a comme un os qui empêche sérieusement la vie de couler comme dirait l’autre, non?

      et il n’y a pas à circuler de ce bouchon, mais au contraire s’employer à l’enlever le dit-bouchon, car ça nous intéresse furieusement cette histoire-là, ça doit être notre préoccupation essentielle, primordiale car vitale, non, c’est une question de survie?????

      J’appelle ardemment les commentaires, y’a peut-être des choses que j’ai pas comprises ou pas vues mais je suis pleine de bonnes intentions et suis prête à m’ouvrir sur le regard des autres et à essayer de comprendre autre chose que ce qui me semble être une évidence, je ne suis pas une spécialiste , j’ai juste un esprit généraliste je le confesse.

      D’ailleurs à ce propos, j’ai l’intention d’envoyer ce petit film à tous les hommes politiques de l’hexagone de tous bords, tous les représentants de toutes confréries, partis et je ne sais quoi, de toutes les régions et de leur demander leurs avis avisés puisqu’ils nous représentent et moi, j’aime savoir ce qu’il y a dans les représentations. Comment puis-je faire pour récupérer toutes les adresses????? Si quelqu’un sait qu’il me le dise, j’essaierai d’en faire bon usage!

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  7. Hadrien dit :

    Voici un extrait de l’entretien qui aurait du paraitre dans l’édition du Monde papier de ce jour.
    Cela donne une idée du dialogue avec un banquier « social-démocrate » déclaré soutien de Hollande, concernant les problèmes fondamentaux de la monnaie et de sa Banque centrale (pas un mot), ainsi que du surendettement de l’Etat depuis la loi Pompidou-Giscard de 1973 (« Ce n’est pas de la faute des banques… »)
    Conclusion: C’est aux Etats et leurs contribuables que revient de faire l’effort. Nous, on se contentera de limiter la réforme… »à l’intérieur même de la banque ».
    __________________

    Peyrelevade : « Faire de la finance un adversaire ne saurait constituer un programme en soi »

    LEMONDE.FR | 25.01.12 | 12h04 • Mis à jour le 25.01.12 | 12h09

    Jean Peyrelevade, président de la banque d’affaires Leonardo France, est l’un des rares banquiers à soutenir le principe d’une séparation des activités de dépôts et de marchés des banques, tel que le propose François Hollande, candidat socialiste à l’élection présidentielle.

    LE MONDE: Il y a une dimension « punition » dans la proposition de M. Hollande. La cautionnez-vous ?

    « Non. C’est absurde. Cela procède d’une vision schématique et racoleuse. L’effondrement de la finance mondiale trouve sa source outre-Atlantique, en 2008, dans les mauvais comportements des banques américaines et le déficit de régulation. En outre, la matière première de la finance, c’est la dette : en émettre, en souscrire, la placer.
    Quand il y a un excès de dette, alors cela donne une finance hypertrophiée. Il est de la responsabilité non pas des banques mais des emprunteurs, et notamment des Etats, de réduire l’endettement. Ce n’est pas la faute des banques si la Grèce s’est surendettée et si la France affiche depuis trente ans un déficit permanent de ses finances publiques.
    Il faut avoir à l’esprit que la banque de marchés est utile à l’économie lorsque elle est exercée pour le compte des clients. Elle sert par exemple à placer les émissions obligataires des entreprises. La frontière entre la bonne et la mauvaise finance passe à l’intérieur même de la banque de marchés. »

    LE MONDE: Y-a-t-il, selon vous, d’autres mesures à prendre pour « maîtriser » la finance ?

    « Nous n’aurons pas progressé si nous ne réduisons pas le surendettement de nos économies. Faire de la finance un adversaire ne saurait constituer un programme en soi. Il est impérieux de nous désendetter. La finance, et son poids dans l’économie mondiale, se réduiront en proportion. Et on pourra alors la réorganiser. »

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  8. BA dit :

    Nous pouvons maintenant tirer un bilan de la crise économique et financière pour la zone euro : les années 2009-2010-2011 ont montré au monde entier un secret bien gardé.

    Ce secret, le voici :

    La zone euro a la particularité de prendre appui sur une soi-disant “solidarité européenne” … qui n’existe pas.

    La situation de la zone euro et de ses 17 Etats n’est donc pas comparable avec la situation de la France et de ses 22 régions.

    En France, la solidarité nationale, ça existe.

    La situation de la zone euro et de ses 17 Etats n’est pas non plus comparable avec la situation de l’Allemagne et de ses 16 lander.

    En Allemagne, la solidarité nationale, ça existe.

    Mais en revanche, dans la zone euro, la solidarité supranationale, ça n’existe pas.

    Il n’y a pas de solidarité entre les Etats du nord de l’Europe et les Etats périphériques.

    Par exemple, il n’y a pas eu de DON d’argent en 2009 pour sauver la Grèce, ni en 2010, ni en 2011.

    Il n’y a pas eu de DON pour sauver la Grèce.

    Il y a eu des PRETS, qui sont venus s’ajouter aux PRETS qui écrasaient la Grèce.

    Il y a eu des PRETS, qui sont venus s’ajouter aux PRETS, qui sont venus s’ajouter aux PRETS, qui sont venus s’ajouter aux PRETS, qui accentuent la destruction de la Grèce.

    Ce que les années 2009-2010-2011 ont montré au monde entier, c’est justement l’absence de DONS des Etats du nord de l’Europe aux Etats européens périphériques.

    Ce que les années 2009-2010-2011 ont montré au monde entier, c’est l’absence de solidarité en zone euro.

    Les Etats européens riches ne veulent pas payer pour sauver de la faillite les Etats européens pauvres.

    L’idée européenne est morte.

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  9. Hadrien dit :

    « L’ADVERSAIRE FINANCE »: FINIES, LES INCANTATIONS DU BOURGET,
    LE PROJET HOLLANDE ACCOUCHE D’UNE SOURIS…DE PEYRELEVADE !

    Hier, je reprenais un extrait de l’entretien destiné à paraitre dans l’édition du Monde papier:
    Peyrelevade : « Faire de la finance un adversaire ne saurait constituer un programme en soi »
    LEMONDE.FR | 25.01.12 | 12h04 • Mis à jour le 25.01.12 | 12h09
    Je commentais:
    Cela donne une idée du dialogue avec un banquier « social-démocrate » déclaré soutien de Hollande, concernant les problèmes fondamentaux de la finance…
    __________________

    LE MONDE: Il y a une dimension « punition »… La cautionnez-vous ?

    « Non. C’est absurde. Cela procède d’une vision schématique et racoleuse…
    Ce n’est pas la faute des banques si la Grèce s’est surendettée et si la France affiche depuis trente ans un déficit permanent de ses finances publiques.
    La frontière entre la bonne et la mauvaise finance passe à l’intérieur même de la banque de marchés. »

    LE MONDE: Y-a-t-il, selon vous, d’autres mesures à prendre pour « maîtriser » la finance ?

    « Faire de la finance un adversaire ne saurait constituer un programme en soi. Il est impérieux de nous désendetter. La finance, et son poids dans l’économie mondiale, se réduiront en proportion. »
    _________________________

    Je concluais: C’est aux Etats et à leurs contribuables que revient de faire l’effort. On doit se contenter de limiter la réforme financière… « à l’intérieur même de la banque ».

    Ça n’a pas raté: Hollande a suivi le banquier !
    Au journal télévisé de midi, iTV et BFM TV commentaient:
    « il n’y aura même pas de séparation entre les banques de dépôt et d’affaires », « la séparation de ces activités devrait avoir lieu au sein même des banques »…!
    Chez Mélenchon l’appréciation générale était « filet d’eau chaude », et chez Marine Le Pen « tir de pistolet à bouchon ».

    Pourtant, sur le blog de Moscovici, on avait averti, sentencieux:
    25 janvier 2012 à 21:33
    Quel rapport avec Hollande, hormis qu’il le soutient et est d’accord avec une proposition?
    Si moi, qui soutient Hollande et suis d’accord avec ses propositions, je dis quelque chose, c’est imputable à Hollande? Belle preuve de votre malhonnêteté intellectuelle.

    Je me contenterai de répondre: belle preuve de naîveté !
    Et belle preuve également d’ignorance politique: ce sont en effet des hommes comme Peyrelevade (près Mauroy) et Lamy (près Delors) qui ont déjà fait échouer le projet socialiste, en 1982/83. Se fondant sur les marchés financiers qui jouaient contre le franc, ils persuadèrent Mitterrand du nécessaire « tournant de la rigueur ». Pensez donc: la dette, nationalisations comprises, était passée de 21% à…25% ! Elle est aujourd’hui de 86%…
    Ce cher “tournant de la rigueur”, qui a poussé dans le fossé les “fantaisies mitterrandiennes”, est un fait d’armes évoqué avec gourmandise dans l’ouvrage de l’auteur Peyrelade en 2008 “Sarkozy: l’erreur historique”, qu’il eût mieux fait d’intituler “Plus anti-social que moi, tu meurs!”, et qui a été maintes fois cité :

    “Pascal Lamy à Rivoli…, moi-même à Matignon servions de relais entre nos patrons politiques respectifs (Jacques Delors ministre des Finances, Pierre Mauroy Premier ministre)” (p.158-159)
    “C’est ainsi que fut pris le virage de politique économique de Juin 1982, puis mars 1983, vers ce que Lionel Jospin, alors premier secrétaire du parti socialiste, crut bon d’appeler la parenthèse de la rigueur, commettant ainsi une erreur de forme et de fond…” (p.151)
    “Il y eut dans notre action, pour une part significative, comme une sorte de relicat de correction Barriste… »(p.155-156)
    “De 1982 à 1984, le taux de croissance de l’économie française fut divisé par deux (de 2,4 à 1,2%)… Simultanément, en 1983 et 1984, le pouvoir d’achat des ménages subit une légère diminution (-0,1 puis -1,1%), ce qui était conforme à la politique suivie.” (p.156-157)

    On se souvient en effet de Barre, le saint homme de Cap Ferrat traducteur de Hayek, que J. Peyrelevade n’évoque jamais sans émotion: doté d’un tour de ceinture respectable, il ne cessait de geindre en demandant aux travailleurs de réduire le leur.
    Il y a deux personnes que JP vénère entre toutes: Raymond Barre, pour avoir dit « il faut que les Français maigrissent », et Jacques Delors, pour y avoir réussi avec l’Europe !
    Ce qui n’empêche pas notre banquier d’en redemander: « France, état critique », tel est le titre de son dernier livre. Comme on le comprend !
    Aujourd’hui, on peut compter sur les conseils de JP pour continuer dans le bon sens, toujours le même: la croissance étant déja nulle, elle devra passer à négative…à la grande satisfaction des financiers.

    C’est avec de tout autres armes qu’un pistolet à bouchon qu’il faudra combattre la finance !
    Même Sarkozy s’y est laissé prendre, car il n’aura échappé à personne que l’abandon du triple A par Standard & Poor’s est advenue au surlendemain du lancement de son ballon d’essai électoral sur la « taxe Tobin »…
    On ne plaisante pas avec ces choses-là, chez les financiers !

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  10. A-J Holbecq dit :

    Juste pour info, Chronique Agora ce matin

    Oui, c’est vrai, cher lecteur, le président de la Réserve fédérale, Ben Bernanke, refait marcher la planche à billets. C’est très mauvais. Mais cette fois-ci, une fois les billets imprimés, il les expédie en Europe. C’est fou mais c’est comme ça. Le graphique ci-dessous le prouve. On y voit la quantité de swaps monétaires sur le bilan de la Fed.

    – De quoi s’agit-il donc ?
    Techniquement, les swaps sont des échanges d’une devise contre une autre.

    Fonctionnellement, c’est un emprunt.

    En règle générale, l’une des deux parties paie un intérêt à l’autre partie du swap — cela dépend des différentiels entre les taux d’intérêt en cours entre les deux devises. Au cours de la crise 2008-2009, la Fed a fourni près de 60 milliards de dollars sous cette forme de crédit à diverses institutions financières. Finalement, parce que les conditions de crédit se sont améliorées, les emprunteurs ont débouclé ces swaps, ce qui les a fait disparaître complètement du bilan de la Fed… jusqu’à l’année dernière.

    La Fed est en train d’accélérer à nouveau son activité de swap. Comme nous l’avons souvent remarqué, le fait qu’une banque centrale ne puisse pas fournir d’assistance directe, manifeste, à une banque d’investissement ou à un Etat insolvable n’est pas un problème en soi, puisqu’une banque centrale peut toujours fournir une assistance indirecte, déguisée.

    La preuve ? Le « sauvetage déguisé » récemment annoncé des institutions financières européennes. La Banque centrale européenne (BCE) ne peut pas directement renflouer les gouvernements insolvables de Grèce, d’Italie, d’Espagne, du Portugal, etc… De même, la Réserve fédérale ne peut pas directement sauver les banques insolvables européennes.

    On en vient donc aux renflouements indirects… Voici comment ils fonctionnent :

    La Fed ouvre de nouvelles lignes de crédit illimitées à la BCE sous ce qu’on appelle des accords de swap. A son tour, la BCE fournit des capitaux pour trois fois rien aux banques européennes en difficulté. Puis, les banques — comprenant une contrepartie tacite — utilisent ce financement très bon marché pour acheter les bons à fort rendement de la Grèce, de l’Italie, de l’Espagne, etc.

    Si l’on suit donc le parcours de l’argent, la Fed prête de l’argent à la Grèce… et en passant les banques européennes insolvables gagnent de l’argent qu’elles ne méritent pas, tandis que les contribuables perdent de l’argent qu’ils ne méritent pas de perdre…

    Il y a quelques semaines seulement, le montant des swaps en dollar — c’est-à-dire les prêts — avec la BCE n’étaient que de 2,4 milliards de dollars. « Toutefois, la semaine du 14 décembre, le montant a grimpé à 54 milliards de dollars », révèle le Wall Street Journal….
    Jusqu’à présent, le renflouage indirect de l’Europe par la Fed est relativement faible, de seulement 62 milliards de dollars. Mais nous nous attendons à voir ce chiffre augmenter… fortement.

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    • Hadrien dit :

      Hollande, lui n’a pas tous ces soucis:
      Se contentant hier, avec Juppé, du petit jeu à somme nulle qui consiste à déplacer les mêmes pièces que l’UMP sur l’échiquier de l’euro-libéralisme et de la mondialisation galopante, il semble avoir fait sienne la devise:
      « Il n’est point de problème que l’absence de solution ne finisse par résoudre » !

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    • Hadrien dit :

      Si l’on comprend bien, dans son entêtement à ne pas déroger aux statuts de la BCE, la zone euro a eu recours à un subterfuge qui lui coûte cher: elle obtient au prix fort des euros en empruntant à la Fed des dollars sortant de sa planche à billets, qui ne lui coûtent rien…
      En d’autres termes, on sous-traite en douce la monétisation que l’on s’est interdite, en laissant à autrui tout le bénéfice habituellement attendu d’une telle opération !

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  11. Renaud dit :

    Ceci expliquerait-il la « tournée » européenne de Timothy Geitner les 8 et 9 décembre 2011? Est-ce que ce qui est expliqué ci-dessus par Agora ne serait pas la raison de la présence (qui, sauf erreur, n’a pas été explicitée) de Tim Geitner en Europe à ce moment précis? Autrement, qu’avait donc à faire le ministre des finances étatsuniens auprès de ses homologues européens, sinon que chacun prenne ses marques avec ces « nouvelles modalités ».
    C’est alors que Franck Biancheri de LEAP-Europe 2020 se tromperait plutôt lourdement en prévoyant « le triomphe » http://de l’euro contre le dollar-us, et selon lui, le « renforcement » de l’ « Europe »…
    Tous avis bienvenus.

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  12. BA dit :

    Vendredi 27 janvier 2012 :

    Les taux des obligations du Portugal battent leurs records historiques.

    Portugal : taux des obligations à 2 ans : 17,177 %.
    Portugal : taux des obligations à 3 ans : 21,111 %.
    Portugal : taux des obligations à 5 ans : 19,822 %.
    Portugal : taux des obligations à 10 ans : 15,220 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR:IND

    L’agence de notation Fitch abaisse la note de la dette souveraine de cinq pays de la zone euro, dont l’Italie et l’Espagne.

    L’Italie est ainsi rétrogradée de « A+ » à « A- » avec une perspective « négative ».

    L’Espagne passe de « AA- » à « A », avec une perspective « négative ».

    La Belgique est abaissée de « AA+ » à « AA », perspective « négative ».

    Chypre passe à « BBB » à « BBB-« , la perspective étant aussi « négative ».

    La Slovénie est rétrogradée de « AA- » à « A », avec une perspective « négative ».

    L’Irlande est confirmée à « BBB+ » avec une perspective « négative ».

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  13. BA dit :

    Samedi 28 janvier 2012 :

    Crise de la dette : Berne a envisagé le pire.

    Le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann estime que la zone euro survivra à l’actuelle crise de la dette. Sinon on courrait à une «catastrophe», a déclaré samedi le ministre de l’économie au Forum économique de Davos (WEF). La Suisse a envisagé tous les scénarios.

    Le Conseil fédéral semble préparé à une désintégration de la zone euro. Le gouvernement a officiellement exigé que tous les scénarios soient envisagés, a relevé le Bernois devant quelques journalistes.

    M. Schneider-Ammann s’est entretenu lors de son séjour dans la station grisonne avec plusieurs ministres d’autres pays. L’incertitude est de mise, a-t-il observé à l’issue des échanges. Selon lui, une certaine psychologie est importante : «Nous ne devons pas parler de la situation de manière plus morose qu’elle ne l’est».

    http://www.tdg.ch/economie/Crise-de-la-dette-Berne-a-envisage-le-pire-/story/13527900

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  14. BA dit :

    Lundi 30 janvier 2012 :

    Pendant que tout le monde regarde la Grèce, le Portugal agonise.

    Les investisseurs internationaux n’ont plus aucune confiance dans la capacité du Portugal à rembourser sa dette.

    Les taux des obligations du Portugal atteignent des niveaux insoutenables.

    Portugal : taux des obligations à 2 ans : 21,092 %.

    Portugal : taux des obligations à 3 ans : 24,559 %.

    Portugal : taux des obligations à 5 ans : 23,002 %.

    Portugal : taux des obligations à 10 ans : 17,393 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR:IND

    D’après le patronat portugais, il va falloir trouver une deuxième aide d’urgence pour sauver le Portugal … et pour sauver les banques privées : il va falloir trouver 30 milliards d’euros supplémentaires.

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  15. Renaud dit :

    Le titre pourrait être: triomphe de l’usure

    Voici, normalement, un écho documenté de la « situation portugaise »

    Traduit en français de La Vanguardia, quotidien catalan (du 25 novembre 2011)

    Portugal
    — Lisbonne (EFE) .-le Portugal devra payer quelques 34,4 milliards d’euros d’intérêts sur les 78 milliards d’aide (dette) signée en mai 2011 avec l’Union Européenne et le Fonds monétaire international .
    Telle est la réponse aux parlementaires faite par le Ministère portugais de Finances à la demande du Parti communiste Portugais (PCP), lequel demandait pour la première fois quel sera le prix total des concours financiers pour le pays, comme a confirmé Efe auprès des deux institutions sus citées.
    Les 34,4 milliards d’euros d’intérêts, calculés sur la base des taux d’intérêt convenus en mai – et que la Commission Européenne a proposé de réduire en septembre passé -, équivalent à 45% de la quantité convenue par l’Union Européenne et le FMI.
    De la sorte, le Portugal devra rendre 112,4 milliards d’euros pour l’aide financière reçue, accordée en échange d’un programme dur d’ajustements et de réformes que l’Exécutif a déjà commencé à appliquer.
    Le Gouvernement portugais, de tendance conservatrice, a précisé que ces intérêts on été calculés sur le montant maximum de la dette et rappelle que 12 milliards d’euros sont réservés pour couvrir les besoins des banques portugaises, l’on ne sait pas encore s’ils devront être utilisés.
    Sur ces 78 milliards convenus aux autorités portugaises pour la période 2011-2014, le FMI apporte 1/3, soit 26 milliards d’euros a un taux d’intérêts moyen de 5% (quoiqu’il s’agit d’intérêts variables) et un délai de 7 ans et 3 mois selon l’information du ministère des Finances.
    L’Union Européenne fournit les 56 milliards d’euros (ndlr sans doute compris les intérêts, sinon ce serait 52 milliards) à échéance de 12 ans et à un taux de 4%. Entre mai de cette année et janvier 2012 le Portugal aura reçu plus de 38 milliards d’euros du rachat, soit à peu près la moitié du total.
    Les techniciens de l’Union Européenne et du FMI approuvèrent la semaine passée le déblocage de la troisième tranche de l’aide financière au Portugal (de 8 milliards d’euros), après avoir évalué de façon détaillée ses comptes publics et le degré d’application des mesures convenues en mai 2011.
    Les leaders de la mission envoyée au Portugal pour cette évaluation se déclarèrent « très satisfaits » de l’exécution de ce programme d’assistance que reçoit le Portugal, et écartèrent, pour le moment, des mesures additionnelles d’ajustement. —

    http://www.lavanguardia.com/economia/20111125/54238562610/portugal-pagara-34-400-millones-en-intereses-por-los-78-000-millones-del-rescate.html

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  16. catherine dit :

    C’est tout simplement lumineux ce qu’il dit ce Monsieur et ça porte d’autant plus qu’il le dit en terme mesuré, pondéré, ça donne du poids, de la force à ce souffle qui devrait souffler et renverser les esprits frileux qui craignent encore je ne sais quoi.

    Tout est dit, toutes les justifications des injustices criantes que nous vivons sont exprimées et argumentées très précisément.

    Alors à qui ou à quoi le problème profite-t-il?

    Et qui pourrait pâtir de la disparition du problème?

    Quand nous aurons répondu à cette question, la solution sera visible

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  17. BA dit :

    Lundi 30 janvier 2012 :

    Coup de frein à la croissance des crédits aux entreprises.

    Selon les dernières statistiques de la Banque de France, la croissance des crédits aux entreprises a été divisée par deux en un mois, entre novembre et décembre dernier, à 1,6 %. Une décrue liée à la chute des crédits de trésorerie.

    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0201867842720-coup-de-frein-a-la-croissance-des-credits-aux-entreprises-281563.php

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  18. catherine dit :

    Sur un blog voisin, voici ce qui est dit et qui mérite lourde et spécifique réflexion je trouve:

     » l’ennemi n’est pas un sujet qui nous fait face mais un rapport qui nous tient »

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  19. BA dit :

    Voici comment fonctionne le circuit fermé, en haut :
    – Les banques privées européennes empruntent 489 milliards d’euros à la BCE à 1 %.
    – Ensuite, avec cet argent, les banques privées européennes prêtent aux Etats européens périphériques. Elles leur demandent de payer des taux d’intérêt très élevés.
    – Enfin, la BCE rachète aux banques privées les obligations des Etats européens périphériques.

    En haut, ce circuit est un circuit fermé. L’argent tourne dans ce circuit fermé.

    L’argent ne descend pas financer l’économie réelle, en bas.

    Coup de frein à la croissance des crédits aux entreprises.

    Selon les dernières statistiques de la Banque de France, la croissance des crédits aux entreprises a été divisée par deux en un mois, entre novembre et décembre dernier, à 1,6 %. Une décrue liée à la chute des crédits de trésorerie.

    (Source : Les Echos, lundi 30 janvier 2012)

    Les banques prévoient un net durcissement du crédit.

    Un quart des banques de la zone euro prévoient de durcir leurs conditions de crédit aux entreprises au cours des prochains mois, accentuant une tendance déjà nettement perceptible fin 2011, montre l’enquête trimestrielle publiée mercredi par la Banque centrale européenne.

    Menée entre le 19 décembre et le 9 janvier, cette enquête auprès de 124 établissements ne prend sans doute pas pleinement en compte l’impact de l’injection massive de liquidités réalisée par la BCE à l’occasion de son premier appel d’offres à trois ans le 21 décembre. Mais elle est de nature à nourrir les inquiétudes sur les risques d’assèchement du crédit avec la prolongation de la crise de la dette dans la zone euro.

    « Les banques participantes ont expliqué l’intensification du resserrement des règles de crédit par la conjonction défavorable de la détérioration des perspectives économiques et de la crise de la dette souveraine de la zone euro, qui a continué de saper la situation financière du secteur bancaire », explique la BCE.

    Elle ajoute que 35% des banques ont durci leurs conditions de crédit aux entreprises au quatrième trimestre. Cette proportion n’était que de 16% dans l’enquête sur le troisième trimestre 2011.

    Une banque sur cinq (21%) prévoit une baisse de la demande de prêts des entreprises sur les trois premiers mois de cette année, contre 5% seulement au troisième trimestre. La demande de prêts immobiliers est attendue en baisse par 44% des établissements.

    Vendredi, le président de la BCE, Mario Draghi, avait déclaré que les 489 milliards de liquidités apportés aux banques lors du refinancement à trois ans de fin décembre avaient permis d’éviter un « credit crunch » majeur, mais il avait ajouté que le crédit restait fortement affaibli dans certaines parties de la zone euro.

    http://www.20minutes.fr/ledirect/871376/banques-prevoient-net-durcissement-credit-bce

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  20. CEstUnAnge dit :

    A signaler: la récente réédition des 20 propositions pour réformer le capitalisme pr Gaël Giraud et Cécile Renouard. La proposistion 19 traite de la BCE et de l’euro.

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