226 – Hureaux : conséquences de la loi de 73

Pour le critiquer éventuellement, voici un des derniers articles concernant la loi de 1973 paru sur Marianne

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Pompidou et Giscard ont-ils instrumentalisé l’enrichissement des banques ?

Roland Hureaux – Chroniqueur associé | Marianne  Lundi 9 Janvier 2012

La loi Pompidou-Giscard de 1973 est-elle est une « loi Rothschild » ? A-t-elle été mise en place pour favoriser les banques au détriment de l’Etat ? Roland Hureaux retourne aux sources de la loi. Analyse et mise en contexte pour mieux comprendre son influence sur le présent.

Même si la loi n°73-7 du 3 janvier 1973, interdisant à l’Etat d’emprunter  à taux zéro à la Banque de France, a sa part de responsabilité dans l’explosion récente des déficits publics, il est sans doute exagéré d’y voir l’effet d’un obscur complot bancaire tendant à permettre aux banques de s’enrichir sur le dos de l’Etat, à fortiori de parler de « loi Rothschild ».

Je ne suis pas dans tous les secrets de ceux qui ont concocté ce texte mais je me souviens de ce qu’en disait André de Lattre, alors gouverneur de la Banque de France, dans son cours de politique économique à Sciences Po, le plus suivi de tous car il permettait de se tenir au courant des dernières tendances de l’actualité.

Rappelons-nous d’abord que cette loi, comme beaucoup de mauvaises lois, par exemple la loi organique sur les lois des finances, dite LOLF, du 1er août 2001, ne fut pas contestée par l’opposition. S’il n’y eut pas de débat, c’est que son contenu passait pour évident tant il était dans l’air du temps.

Il n’était pas non plus prévu qu’elle profitât aux banques puisqu’elle devait accompagner la fin des déficits publics et donc des emprunts d’Etat de quelque nature qu’ils soient. La mode était déjà à la « règle d’or » : la reconstruction étant terminée, le retour à la vertu s’imposait. Et de fait, au cours des années 70, le déficit public demeura modéré. S’il réapparut peu de temps après, en 1974, ce ne fut pas à cause de la loi, mais du premier choc pétrolier. En outre les grandes banques de dépôt étaient nationalisées ; si on y ajoute le secteur coopératif (Crédit agricole, banques populaires etc.), le secteur bancaire privé ne pesait pas alors autant qu’aujourd’hui. Dans les années 80, la dette publique enfla mais alors, c’est tout le secteur bancaire qui était nationalisé. Il n’était donc pas question d’exploiter l’Etat.

C’est seulement à partir des années 90 que le problème se posa réellement car elles virent à la fois la privatisation de tout le système bancaire et l’expansion des déficits publics.

Pourquoi la décision de 1973 a-t-elle paru évidente aux gouvernants d’alors ? Pour des raisons idéologiques. Il se répétait depuis des années dans les cours d’économie de la rue Saint-Guillaume que le système français de contrôle du crédit, fondé sur le réescompte des effets de commerce à la Banque de France, l’Etat fixant le taux d’escompte, était archaïque. Le modèle révéré par tous était l’ « open market » pratiqué aux Etats-Unis : dans ce système, la régulation monétaire se faisait par achat et vente d’effets publics aux banques. Le grand manuel d’économie de Paul Samuelson, traduit de l’anglais, n’en connaissait pas d’autre. La Federal reserve bank  (« Fed »)  en vendait des bons du Trésor si le gouvernement voulait réduire la masse monétaire, en achetait s’il voulait la gonfler. Les années qui avaient précédé la réforme de 1973 avaient vu la progressive « modernisation » du système français, passant du taux d’escompte au taux de réserves obligatoires ( et s’il y avait surchauffe,  à l’encadrement du crédit) ; la transposition complète du système américain effectuée en 1973 ne fut que l’aboutissement d’une évolution.

Le paradoxe est qu’aujourd’hui la situation est inversée : la Banque fédérale américaine prête directement au Trésor alors que cette pratique est interdite dans le traité de Maastricht, même si, en violation du traité, on s’est mis à le faire pour sauver l’euro.

Mais le vieux fantasme selon lequel ce qui se fait en Amérique est a priori plus moderne, qui inspire tant de nos réformes,  jouait déjà à plein.

L’autre argument était que, pour assurer le respect de l’équilibre budgétaire, il fallait ôter à l’Etat la facilité que constituaient les avances à taux zéro de la Banque de France. S’il ne pouvait plus faire marcher la planche à billets, l’Etat deviendrait raisonnable. On sait aujourd’hui ce que vaut cet argument : le verrouillage de la planche à billets n’a pas, au cours des vingt dernières années, empêché les déficits d’exploser en France comme partout en Europe. La loi de 1973 instaurait donc une fausse sécurité.

Un dernier argument, moins explicite mais plus pernicieux sur le plan idéologique : l’Etat ne devait plus être un acteur privilégié du jeu économique  mais un emprunteur comme les autres : il fallait que, comme tout le monde,  s’il avait besoin d’argent, il aille voir un banquier.  Le prestige de l’Etat gaulliste était encore là, on n’en était pas encore aux dérèglements actuels, marqués par une volonté systématique d’abaisser l’Etat, mais cette tendance néanmoins s’esquissait. L’Etat régalien, disait-on, devait perdre peu à peu ses privilèges d’un autre âge,  y compris le droit  immémorial de battre monnaie dont il avait tant abusé.

Que les conséquences de cette loi, en particulier l’accumulation des considérables déficits actuels, aient été catastrophiques, que le système bancaire ait, dans la dernière période, tiré un avantage exorbitant de cette situation, sans doute, qu’il faille abroger cette loi, certainement, mais n’imaginons pas, derrière, un sombre complot . Comme très souvent, les mauvaises décisions apparaissent, sur le moment, tellement évidentes qu’elles ne sont même pas matière à débat.

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57 commentaires pour 226 – Hureaux : conséquences de la loi de 73

  1. michelb dit :

    Cet article est fort méritant d’expliquer d’une manière objective la situation actuelle.
    Il est logique aussi qu’il s’attache à écarter le complot des banquiers. Tous les complots ne sont que fantasmes dans nos sociétés si bien codifiées.

    Non, les banquiers n’ont pas vu leurs intérêts dans ces lois, le lobbying n’était pas de mise, les dirigeants n’étaient pas freudalement inconscients, comme d’habitude ils ne s’intéressent pas de déterminer les dommages collatéraux, on verra plus tard, c’est l’euphorie comme il est dit ici.

    L’évidence ne paie pas à ceux qui paient.

    Belle journée et merci de ce bel article

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  2. Bon article, mais je crois que la loi de 1973 s’inscrit dans un contexte que j’analyse dans ce dernier papier sur mon blog:

    http://www.lacrisedesannees2010.com/article-c-est-quoi-une-banque-centrale-independante-96939932.html

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  3. Jean Jégu dit :

    Roland Hureaux – qui est allé à bonne école et n’ a probablement eu que de bonnes fréquentations – explique à ses lecteurs que la loi « Pompidou-Giscard » de janvier 73 ne résulte pas d’un complot et que, à l’époque, tout le monde croyait que c’était une bonne décision. Je ne suis pas loin de le croire : pas de complot et aucune hésitation de la part des élus.

    Pas de complot mais aucune impulsion ni des milieux d’affaires, ni des idéologues libéraux ? On peut en douter. Le texte de Roland Hureaux lui-même ne le laisse-t-il pas un peu deviner le contraire.

    Qui donc voulait ainsi mettre fin aux déficits de l’Etat et pourquoi vouloir le faire en lui interdisant d’emprunter à taux zéro ? Est-ce bien cohérent ? Certains, déjà, n’auraient-ils pas eu un peu d’argent à prêter et « prêter à l’Etat » au lieu de laisser à celui-ci une entrée directe à la Banque de France, que voilà une bonne idée qui était à portée des enseignants de la rue Saint-Guillaume sans doute, en tout cas à portée des banquiers expérimentés qui existaient bien avant l’an 2000 ! Qui donc avait intérêt à combattre l’inflation ?

    Bien sûr les banques de dépôts étaient nationalisées, mais les banques d’affaires ? La banque Rothschild par exemple ?

    On nous dit qu’au début des années 70 le déficit était modéré et que ce n’est que peu de temps après qu’il réapparut, en 1974. Peu de temps après ou juste dans le premier budget établi après la loi de 73 ? Bien sûr, mais ce fut à cause du premier choc pétrolier, ajoute-t-on. Mais alors qu’en fut-il du second choc, en 1979 ? J’ai souvenir d’avoir vu des courbes ( du chômage par exemple ) décollant en 73-74 mais parfaitement insensibles à ce second choc pétrolier.( Pierre Aunac , » Pour une économie au service de l’homme », L’Harmattan. 2000.). Le premier choc pétrolier serait-il une bénédiction pour cacher les effets de la loi dont nous traitons ?

    Mais Roland Hureaux le dit lui-même, ce sont essentiellement des raisons idéologiques diffusées dans les cours d’économie de la rue Saint-Guillaume qui ont conduit à la loi de 73. Ces idéologues à la mode n’avaient sans doute pas remarqués que la FED était un établissement privé et que son activité pour le compte de l’état, alors comme aujourd’hui, assurait un profit direct à ses actionnaires tandis que la BdF, alors comme aujourd’hui, n’assure un profit qu’à la puissance publique. Il en est également ainsi pour la BCE dont le profit, si elle prêtait directement aux états, ne reviendrait qu’aux états et non pas à des actionnaires privés qu’elle n’a pas. C’est pourquoi, ce n’est pas demain que la chose sera acceptée ; juste une possibilité qui sera saisie en dernier recours en cas de sauve qui peut ! Jean-Claude Werrebrouck renvoie à son texte qui analyse mieux que je ne saurais le faire l’invention de l’indépendance des banques centrales.

    Et voilà où nous en sommes dans nos médias, y compris de gauche : analyser les motivations d’une loi vieille de quarante ans, dont personne ne conteste qu’elle s’inscrit dans une dérive lente et inexorable, au lieu de prendre à bras le corps la question monétaire qui, de toute évidence, n’est pas réglée.. Elle nécessiterait pourtant de l’être pour que le politique retrouve ses marges de manoeuvres, ou plus exactement s’émancipe enfin de la finance.

    Car je vous le demande : qu’est-ce que la monnaie ? Les cours d’économie répondent généralement par l’énumération de ses fonctions, mais là n’est pas la question. Si, comme je le pense, la monnaie est une création sociale de nature juridique elle engage. Mais elle engage qui envers qui ? Ne serait-il pas urgent de répondre à cette question..

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    • michelb dit :

      Merci Jean,
      Comme je suis pas érudit d’économie, je sais juste sa définition théorique « partage équitable des ressources », je suis obligé de réfléchir.
      Donc je me dis qu’il ne faut plus parler d’économie, qu’elle est belle et bien morte cette économie des comptables et bon père de famille.
      Nous sommes à l’ère de l’économie quantique où chaque fait comptable n’est plus particule (argent), ni onde (échange, énergie) mais une « chose » (comme ne savent pas le définir les physiciens du quantique) dont des sciences occultes ont réussit à imposer un modèle quantique aux équations triturées par les bourses financières et dont globalement on peut extraire du chaos de temps en temps des effets stables.
      Exemples d’effets stables, les riches s’enrichissent, les pauvres entrent en guerre.

      Autre exemple, le FED ne serait-elle pas finalement le précurseur des agences de notation.
      J’ai appris leur existence cette année et je me disais mais « qu’est-ce que c’est que ce gouvernement mondial du nouvel ordre mondial plus puissant que tous les états réunis ? »

      Quelle démocratie a créé ces gouvernements quantiques ?

      Merci d’avoir précisé ma pensée, je n’aurais pas su le faire techniquement.

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      • catherine dit :

        De l’économie quantique, avec ses quantas discontinus qu’on ne sauraient voir sur tous les plans du réel. C’est qu’il y a différents de niveaux de réalité, avec concepts et lois différents selon les niveaux de réalité justement. C’est tout à fait ça Michel, mais il y a le tiers inclus qui fait s’épouser furtivement en un point tous ces différents niveaux de réalité. Quel pourrait-il être ce tiers inclus qui ferait se rejoindre les inconciliables? Quand nous aurons trouvé la réponse, le monde sera autre je crois, non?

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        • michelb dit :

          Bonsoir Catherine,
          Très heureux de te lire, tu es un quantum d’énergie pure, une petite fille qui joue à saute mouton, tu es là et plus là. J’espère que tout va.

          Nous sommes en total chaos au point que seule la théorie quantique peut probabiliser des réponses à la « finance quantique ». On ne peut dire « économie quantique » puisque l’économie est pleine de dettes donc employons « finance quantique ».

          La finance s’accommode bien des dettes car par exemple les travailleurs sont en dette envers les actionnaires ce type de dette s’appelle « dividendes ».

          De « grands » chercheurs s’approchent de cette thèse (finance quantique) qui m’est venue aujourd’hui et en voilà un qui dit que « le moral des ménages » qui est bien une donnée financière fonctionne avec le soleil :

          <>
          http://www.lespacearcenciel.com/interview-du-dr-dieter-broers-biophysicien-a-propos-de-2012.html

          Le soleil aurait-il un impact plus considérable que la bourse ?

          Serait-ce lui ton « tiers inclus » ?

          Si l’on se relie au texte de Roland Hureaux, il nous parle d’une évidence sans incidence à l’époque et Jean Jégu qui précise que sans parler de complot les banquiers d’avant 73, de pendant 73, étaient des gens initiés et Pompidou, Giscard des libéraux.

          Peut-on imaginer des cas d’or de la finance ne pas voir à priori l’intérêt de tels business plan tandis qu’ils en sont spécialistes ?

          Et que ceux-ci ne seraient compris qu’à posteriori parce que leurs effets sont évidents aujourd’hui ?

          L’évidence initiale serait une particule quantique insignifiante à laquelle on ne prête pas attention parce qu’on ne sait pas vraiment ce que c’est, ne l’ayant pas étudiée à fond la caisse.

          Mais l’évidence finale s’impose telle un magma de particules quantiques dont on voit les effets évidents et l’on cherche à les comprendre aujourd’hui, non pas à cause de l’imposition des mains, mais celle du bigbang.

          Un autre particule quantique de la finance a été lancée par Michel Rocard qui procède de la même évidence, c’est le lancement de la CSG. Pas de complot, comme toujours, le but était de se préparer à la fiscalité européenne qui ne verra jamais le jour évidemment mais cela est moins évident.

          Belle particule quantique que celle-ci encore plus opaque que toutes autres car on ne sait si elle est sociale, fiscale, les deux, si elle est une charge, un revenu, déductible, pas déductible, un flou a souhait pour faire passer des vessies pour des lanternes.

          Ainsi le texte de Hureaux montre la privatisation dans l’évidence des fonds publics, comme les cotisations des mutuelles et la CSG montrent que la sécurité sociale disparaît donc la santé publique. Une différence tout de même c’est que les syndicats avaient nié l’évidence mais les banquiers l’ont cachée très certainement.

          « Le tiers inclus » est donc bien le partage équitable des richesses pour que personne n’ait de dettes et c’est ce que préconise l’économie moribonde théorique.

          Bises michel

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        • catherine dit :

          Oui, Michel, je crois fort que le tiers inclus c’est CE dont je parle si souvent et sur lequel nous ne cessons de trébucher, de nous casser la figure et pas que la figure d’ailleurs, c’est l’équité, le point d’équilibre entre le je personnel et le nous de la communauté.

          Le déséquilibre comme celui que nous vivons aujourd’hui peut et doit nous servir à cela. Sur les décombres de ce déséquilibre nous avons à construire peu à peu l’équilibre toujours hypothétique et toujours fragile mais qu’il faut pourtant avoir toujours en tête, comme un étalon qui sert à mesurer ce que nous faisons et ne faisons pas, c’est notre boussole elle jndique notre Nord.

          Derrière l’épreuve que nous vivons aujourd’hui il y a une possibilité de transformer les énergies délétères en énergies vivifiantes pour tous, si peu que nous le voulions assez et mettons assez de coeur à l’ouvrage pour le réaliser.

          D’ailleurs il y a un très beau mot en hébreu, le mot vie, qui s’écrit avec deux lettres, la lettre heith qui s’associe à l’idée de barrière, d’épreuve, et derrière elle le yod, le germe de la vie.

          Cela veut dire que derrière l’épreuve, si peu qu’on la traverse et qu’on se laisse informer de ce qu’elle a à nous dire, nous avons le germe de la vie qui ne demande qu’à pousser.

          Une bien belle façon de voir l’épreuve, de la retourner à notre avantage, bref de transformer les métaux( l’épreuye) en or(la vie)

          bisous à toi

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    • sentier198 dit :

      @ Jean Jégu

      « ..pourquoi vouloir le faire en lui interdisant d’emprunter à taux zéro ?.. »
      cette phrase illustre bien la tragédie dans laquelle nous nous enfonçons , confondant depuis au moins 1973 le rôle d’un état et celui d’une banque (monnaie versus argent).
      l’état crée la monnaie nécessaire aux échanges économiques.
      pourquoi aurait-il besoin de l’emprunter?
      les charges de l’état (éducation , santé,transport,eau, énergie,administration) sont le minimum qu’il puisse assurer , selon des modalités qui devraient être plus transparentes , j’en convient (donc « contrôle » des dépenses , à la suédoise).
      pour ce faire , il récolte l’impôt , prélevant une certaine quantité de la monnaie émise,qu’il redistribue en salaires de fonctionnaires , entre autres.
      la croissance économique,démographique,qualitative (le progrès n quoi!) justifie une augmentation des dépenses.
      au nom de quoi , l’état devrait-il ré-emprunter la monnaie qu’il a déjà émise , qui semble avoir été confisquée par certaine forme d’épargne que je qualifierais de « spéculative ».
      le résultat est une inflation de sa dette (du fait d’une augmentation des taux) , entraînant une récession progressive,augmentant cette dette de façon exponentielle (là , il suffit d’un peu de mathématique) , aboutissant à un « impossible » noeud à dénouer ,donc, à une crise sociale brutale.

      si la logique actuelle n’est pas remise en question , il n’y a pas d’autre scénario possible qu’une déroute des finances étatiques , avec le cortège de misère , de conflits fermés ou ouvert associé.

      sauve qui peut !!!, sauf que d’avoir ainsi deterritorialisé les choses (la mondialisation sans précaution , confusion monnaie-argent , zones « franches « anomiques » pudiquement appelées « paradis fiscaux ») , a crée un espace sans loi (sauf celle dite « du marché » , archaïsme absolu, pouvoir absolu de l’initiation), permettant au moins à un certain nombre de maîtriser certains paramètres fondamentaux (on l’aperçoit en ce moment sur ces « manipulations » de notations des états , qui ne sont en fait qu’une façon de tenter de contrôler les taux d’emprunts d’états , qui semble rester la dernière source de profit dans une économie planétaire exsangue.

      pas de complot , c’est évident , ils sont trop bêtes pour ce faire , sciant la branche (voire le pactole) sur lesquels ils sont assis.

      non , de pitoyables convergences d’intérêts , de plus en plus court-termistes, donc s’apparentant aux jeux de casino..
      espérant certainement avoir tiré le gros lot.

      convenez tout de même de la réalité de l’augmentation des inégalités , et ce n’est pas fini ,vue les annonces de restrictions,taxes,suppressions d’emploi.

      profitant de ce que la loi ne s’exerce plus , car une loi implique à priori de définir son champ conceptuel avant de s’énoncer , et quand ce champ est devenu obsolète , elle ne peut plus le faire ,
      profitant donc de ce champ « libre » donné à certains d’utiliser la financiarisation comme outil politique , ce qu’illustre parfaitement cette loi qui « retourne » complètement l’idée de monnaie (création sociale , ok avec vous) , pour n’en souligner qu’un usage spéculatif (faire l’argent , du profit , avec de la monnaie , indispensable pourtant à faire tourner l’économie , non?).
      c’est marrant cet interdit du « complot » que l’on retrouve aussi chez Jorion.
      Qui parle de complot?
      toujours ceux qui veulent déplacer, voire invalider toute critique en la dévalorisant.

      Moi , je parle de ce que certains bénéficiaires d’un carnet d’adresse que je n’ai pas , abuse de ce fait , pour spolier du minimum vital, le vulgum pecus dont je fais partie.

      conflits d’intérêts,délits d’initiés,lobbying,corruption…

      pour que cela fonctionne , il faut une certaine organisation , le secret bancaire en est un bon exemple.
      que cache le bénéficiaire du « secret bancaire » ?

      peut-on dire que le banquier et son client complote ?
      pourtant , ils taisent une information qui si elle était partagée « dégonflerait » toute spéculation possible , donc source éventuelle (ils peuvent se tromper) de profit.

      il a fallu 40ans à nos sociétés pour prendre conscience de ce dérapage.
      que certains déjà , à l’extrême gauche , au moins , avaient ,à l’époque, dénoncé.
      .
      je redis ici ma honte de n’avoir pas défendu ce point de vue plus courageusement à ce moment là.

      mes petits enfants commencent à en supporter les conséquences.

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      • Bruno Lemaire dit :

        Bonjour Yves/Sentier:

        On ne pourrait être plus clair, quand vous écrivez:
        « l’état crée la monnaie nécessaire aux échanges économiques.
        pourquoi aurait-il besoin de l’emprunter?
        les charges de l’état (éducation , santé,transport,eau, énergie,administration) sont le minimum qu’il puisse assurer , selon des modalités qui devraient être plus transparentes , j’en convient (donc “contrôle” des dépenses , à la suédoise).
        pour ce faire , il récolte l’impôt , prélevant une certaine quantité de la monnaie émise,qu’il redistribue en salaires de fonctionnaires , entre autres.
        la croissance économique,démographique,qualitative (le progrès n quoi!) justifie une augmentation des dépenses.
        au nom de quoi , l’état devrait-il ré-emprunter la monnaie qu’il a déjà émise , qui semble avoir été confisquée par certaine forme d’épargne que je qualifierais de “spéculative”.

        C’est effectivement la question qu’il faut, et faudrait, se poser.

        Très cordialement

        B.L.

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        • michelb dit :

          Bonjour, Frédéric Bastiat a très bien décrit comment les lobbies détournent la loi de déclaration universelle des droits de l’Homme en impliquant des législateurs benêts qui finissent par rendre légale et généralisée la spoliation.

          On peut en conclure que la loi, en ne se souciant que des intérêts privés, est illégale, détruit le peuple donc la démocratie, la république donc la force de la loi, et rend esclave l’individu continument spolié de tous ses droits naturels aux profits de quelques chefs de consortiums. La loi est donc illégale, juste un artifice des privilégiés, au services des privilégiés.

          Vous ne voulez pas voir de complot. Bien sûr, c’est dans l’air du temps! De tous les temps!

          Mohamed Merah, un proche de la DCRI et de Squarcini, est décédé. L’Algérie demande une enquête en poussant le père disparu à déposer une plainte contre le RAID. Ainsi les services secrets algériens, pourront disposer de pièces pour se défendre contre Sarkozy qui, après la Libye, entend implanter ses intérêts en Algérie comme il l’a dit.

          No complot. Meilleurs à vous.

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  4. catherine dit :

    Oh j’ai fait une grosse faute, svp post-J, cachez cette faute que je ne saurais voir!!!!

    qu’on ne sauraient= qu’on ne saurait….merci!

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    • michelb dit :

      sst m’a parlé d’un texte de toi qui parle d’ânes, j’ai pas été prévenu ?? :-((

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      • catherine dit :

        j’ai la circonflexité de l’accent je suis un âne et donc j’ai de bonnes oreilles, sourire!

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        • michelb dit :

          âne ma soeur âne
          tu as donc tout vu venir ?
          j’ai lu tous tes tracas
          mais ça ne dure qu’un temps pense au beau temps qui va venir c’est plus encourageant
          il faut souvent donner du temps au temps pour que tout aille lieux
          bon courage ma soeur âne, meilleurs à toi, ta famille
          beaux bisous, passe un beau Dimanche

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    • Sentier198 dit :

      dommage de vouloir « planquer » ainsi sa « nature humaine » qui est de « fauter » , de « dysorthografier » , manière de créer un langage qui puisse décrire un tant soit peu un réel qui échappe.

      Meilleurs Voeux à vous Catherine et à Tous.

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      • catherine dit :

        Non, non Yves, loin de moi l’idée de planquer les fautes, les fautes je sais ce que c’est, ma vie en est jalonnée, y’a juste que lorsque je l’ai vue, j’essaie de la corriger!

        Recevez tous mes voeux bien sûr qui doivent très certainement converger vers les vôtres, proclamons-les haut et fort ces voeux, il parait que ça a des vertus de les proclamer. Les appeler, ce serait un peu comme une anticipation sur l’à-venir, une façon de les nommer et donc déjà de les faire exister en conscience, qui balbutie !

        Il faut le mettre au monde ce monde de l’équilibre, la gestation est longue et douloureuse, le travail se fait tout, tout doucement, mais elle est grosse de possibles actualisations cette grossesse qui grossit et en qui repose encore, tapie dans les travées souterraines de ses potentialités personnelles et communautaires, une possible poussée de convergence d’ intérêts autres, que ceux qui explosent et nous explosent aujourd’hui.

        Il faut d’abord y croire à notre puissance de vie et décidément plus que les vérités qui claudiquent, les croyances sont les choses les plus importantes qui soient car ce sont elles qui déterminent CE que nous sommes et Ce que nous faisons de Ce que nous sommes je crois.

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  5. michelb dit :

    Encore une loi issue de l’évidence

    Fouiller dans les poubelles d’une ville du Val-de-Marne coûtera 38 euros

    http://www.lepoint.fr/societe/fouiller-dans-les-poubelles-d-une-ville-du-val-de-marne-coutera-38-euros-12-10-2011-1383668_23.php

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  6. BA dit :

    Vendredi 13 janvier 2012 :

    Italie :

    Dans le cadre de la principale émission, le Trésor italien a placé 3 milliards d’euros de titres à échéance novembre 2014 dont les taux ont fortement diminué à 4,83% contre 5,62% lors de la dernière opération similaire le 29 décembre.
    Le Trésor a également émis environ 779 millions de titres à échéance juillet 2014, et 971 millions de titres à échéance 2018, à des taux qui se sont inscrits respectivement à 4,29% et 5,75%.
    La Banque d’Italie ne compare pas ces taux avec ceux d’autres opérations totalement similaires.
    Mais selon les analystes, le taux des titres à échéance juillet 2014 a diminué par rapport au taux de 4,93% enregistré lors d’une opération comparable le 28 octobre, tandis que le taux des titres à échéance 2018 a en revanche un peu progressé par rapport au taux de 5,62% enregistré lors d’une émission comparable le 13 octobre.

    http://www.romandie.com/news/n/CRISEL_Italie_reussit_a_lever_475_mrd_EUR_le_maximum_prevu130120121201.asp

    – La BCE prête des dizaines de milliards d’euros aux banques privées italiennes.
    – Avec cet argent, les banques privées italiennes achètent des obligations de l’Etat italien.
    – La BCE rachète les obligations de l’Etat italien aux banques privées italiennes.
    – Tout cet argent circule en circuit fermé. Tout cet argent ne redescend pas dans l’économie réelle.
    – En Italie, l’économie réelle continue de se détériorer.
    – Tout va très bien, madame la marquise.

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    • Mat dit :

      Je suis encore débutant dans la compréhension du système monétaire, aussi ai-je une question concernant ces bonds italiens. Merci de commenter/corriger.

      Récemment, la BCE a effectué une opération de refinancement massive des banques, les fameux 500 milliards à 1%. Cet argent, c’est de la monnaie centrale, n’est-ce pas ?
      Les banques italiennes (ou autres), ayant reçu une partie de se pactole, peuvent-elles acheter ces bonds avec cette monnaie centrale directement ?
      Il ne faut pas tout d’abord trouver un emprunteur qui permet de fabriquer de la monnaie secondaire avant de pouvoir acheter les bonds ?

      En vous remerciant tous

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  7. BA dit :

    L’agence de notation financière Standard & Poor’s a décidé de dégrader la France en lui retirant sa note d’excellence triple A, mais en revanche elle a maintenu les notations AAA de l’Allemagne, des Pays-Bas et du Luxembourg, a indiqué à l’AFP vendredi une source gouvernementale.

    « La France perd son triple A », a souligné cette source sous couvert de l’anonymat, ajoutant que d’autres pays allaient sans doute subir le même sort.

    L’Allemagne, le Luxembourg et les Pays-Bas jouissent d’un triple A. L’agence a informé ces gouvernements de sa décision, selon la source.

    http://www.boursorama.com/actualites/la-france-degradee-allemagne-pays-bas-et-luxembourg-epargnes-5fc03954cd7c385c5d7f651966d9e193

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    • michelb dit :

      Bonjour BA,
      Avant on jouait à la bourse, grand casino mondial avec tous les hasards et risques que ça comporte.

      Là on joue à l’école où les gouvernement français est même pas capable d’évaluer ses compétences.

      Il attend les bonnes notes, dans le doute. on ne sait donc plus gouverner un pays ?

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  8. BA dit :

    Vendredi 13 janvier 2012 :

    Grèce : taux des obligations à un an : 396,637 %.
    Grèce : taux des obligations à 2 ans : 163,237 %.
    Grèce : taux des obligations à 5 ans : 51,697 %.
    Grèce : taux des obligations à 10 ans : 34,364 %.

    Le ministre de l’Economie François Baroin a confirmé sur France 2 que la France avait perdu son triple A auprès de Standard & Poor’s, avec une note abaissée d’un cran, à AA+. « Ce n’est pas une bonne nouvelle, mais ce n’est pas une catastrophe », a-t-il estimé sur France 2.

    « Aujourd’hui, la France est une valeur sûre, elle peut rembourser sa dette, et les nouvelles concernant notre déficit sont meilleures que prévu », avait affirmé plus tôt Valérie Pécresse.

    Pour sa part, le conseiller spécial du président français Henri Guaino s’est évertué, à cent jours de la présidentielle, à défendre le chef de l’Etat, qui sera candidat selon toute vraisemblance, et à replacer l’abaissement de la note de la dette à long terme de la France dans le contexte de la crise de la zone euro.

    « Vous voyez bien que toute la zone euro est en crise, a-t-il fait valoir. Le mauvais coup qui pourrait être porté contre la France, c’est que la zone euro explose », a-t-il ajouté.

    http://www.romandie.com/news/n/_Perte_du_triple_A_Sarkozy_reunit_ses_principaux_ministres130120122001.asp

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  9. BA dit :

    En zone euro, quatre Etats sont notés AAA.

    Ces quatre Etats AAA sont des Etats du nord de l’Europe : l’Allemagne, les Pays-Bas, le Luxembourg, la Finlande.

    Dans les mois qui viennent, ces quatre Etats AAA accepteront-ils de payer davantage pour aider les autres Etats de la zone euro ?

    Dimanche 15 janvier 2012 :

    Un grand patron allemand évoque une sortie de l’Allemagne de l’euro.

    Le patron du géant allemand des gaz industriels Linde, Wolfgang Reitzle, a pris position pour une sortie de l’Allemagne de la zone euro au cas où l’on ne parviendrait « pas à discipliner les pays en crise », dans une interview au magazine Spiegel, à paraître lundi 16 janvier. « Si on ne parvient pas à discipliner les pays en crise, l’Allemagne doit se retirer », déclare M. Reitzle, ajoutant « ne pas croire personnellement qu’il faille sauver l’euro à tout prix ».

    Selon l’hebdomadaire, M. Reitzle est le premier patron d’une entreprise cotée à l’indice Dax des 30 valeurs vedettes de la Bourse de Francfort à prendre une telle position.

    « Ce scénario n’est à mes yeux pas souhaitable, mais il ne doit pas non plus être considéré comme tabou », a souligné le chef d’entreprise, qui considère qu’après le choc des premières années lié à sa sortie de l’euro, l’économie allemande pourrait retrouver toute sa compétitivité.

    http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Un-grand-patron-allemand-evoque-une-sortie-de-l-Allemagne-de-l-euro_6346-2032422-fils-tous_filDMA.Htm

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  10. BA dit :

    Lundi 16 janvier 2012 :

    FESF : Standard and Poor’s abaisse d’un cran la note à AA+, n’exclut pas de la relever.

    L’agence d’évaluation financière Standard and Poor’s a abaissé lundi d’un cran à AA+ la note du Fonds de soutien européen (FESF), mais n’exclut pas de la relever à AAA si des garanties supplémentaires devaient lui être accordées, selon un communiqué.

    Cette décision est la conséquence de l’abaissement de la note de la France et de l’Autriche, qui faisaient partie des Etats notés AAA et permettaient au Fonds, par leurs garanties, de bénéficier de la note optimale de SP.

    (©AFP / 16 janvier 2012 19h34)

    En zone euro, quatre Etats sont notés AAA.

    Ces quatre Etats AAA sont des Etats du nord de l’Europe : l’Allemagne, les Pays-Bas, le Luxembourg, la Finlande.

    Dans les mois qui viennent, ces quatre Etats AAA accepteront-ils d’apporter des garanties supplémentaires au FESF pour aider les autres Etats de la zone euro ?

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  11. BA dit :

    Lundi 16 janvier 2012 :

    Mario Draghi (BCE) : « Sans triple A, le FESF doit être renfloué. »

    Strasbourg (Parlement européen) – Le président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi a estimé lundi que le Fonds de secours européen FESF, privé de sa note AAA par Standard and Poor’s, devrait être renfloué pour garder sa force de frappe en l’état.

    Il faut des contributions supplémentaires des pays encore notés AAA pour que le FESF conserve la même capacité ou puisse prêter au même taux, même après une dégradation, a-t-il dit lors d’une audition devant le Parlement européen.

    (©AFP / 16 janvier 2012 20h33)

    En zone euro, quatre Etats sont notés AAA.

    Ces quatre Etats AAA sont des Etats du nord de l’Europe : l’Allemagne, les Pays-Bas, le Luxembourg, la Finlande.

    Dans les mois qui viennent, ces quatre Etats AAA accepteront-ils de payer des contributions supplémentaires au FESF pour aider les autres Etats de la zone euro ?

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  12. BA dit :

    Le risque caché : si la Grèce sort de l’euro, c’est l’Allemagne qui explose en premier !

    Le débat fait rage chez les économistes allemands. La Bundesbank, qui possède 465 milliards d’euros de créances sur l’Eurosystème, est de plus en plus exposée à l’éclatement de la zone euro.

    Lors de la création de l’euro, les pays ont gardé leur banque centrale, bien qu’ils entrassent dans une monnaie unique. La structure formée de toutes ces banques centrales et de la Banque centrale européenne (BCE) se nomme « l’Eurosystème ». Il s’agit d’une bizarrerie, normalement à une monnaie doit correspondre une seule banque centrale. Une étude d’Eric Dor de l’Iseg met en lumière les effets délétères de cette construction baroque.

    Au lieu d’avoir une banque centrale qui centralise les transactions de l’ensemble des banques européennes, chaque banque est en liaison avec la banque centrale de son pays. La liquidité est fournie par les différentes banques centrales, et les banques commerciales déposent leurs réserves non pas à la BCE, mais dans leur banque centrale.

    Ainsi, quand une entreprise grecque achète un produit allemand, une banque grecque transfère de l’argent à une banque allemande. Et la Bundesbank (la banque centrale allemande) se retrouve avec une créance d’autant sur la Banque centrale de Grèce. A cela se rajoute les fuites de capitaux : personne ne prête aux banques grecques qui doivent donc se tourner vers leur banque centrale, et en plus les déposants grecs vident leurs comptes pour les transférer à l’étranger.

    On comprend ainsi que les banques centrales des pays exportateurs accumulent des créances de plus en plus importantes sur celles des pays importateurs : les prêts de la Bundesbank au reste de l’Eurosystème atteignent le chiffre record de 465 milliards d’euros (en octobre 2011) ! En contrepartie, les dettes des banques centrales des pays de la périphérie de la zone euro se sont envolées, pour atteindre 118 milliards d’euros pour l’Irlande, 108 milliards d’euros pour l’Espagne, 101 milliards d’euros pour la Grèce, 89 milliards d’euros pour l’Italie ou 57 milliards d’euros pour le Portugal.

    Les risques pour l’Allemagne sont énormes. Au cas où la zone euro éclaterait, la Bundesbank subirait des pertes gigantesques sur ces créances, car les nouvelles monnaies (drachme, etc.) perdraient de la valeur par rapport à l’euro. Dans un tel scénario, la Bundesbank devrait être recapitalisée par l’État allemand, qui verrait sa propre dette publique s’envoler.

    Et même sans rupture de la zone euro, la Bundesbank s’expose à des pertes potentielles. En effet, la Banque centrale de Grèce fournit de plus en plus de liquidité aux banques grecques, on l’a vu, mais en échange de quoi ? En échange d’actifs (le « collatéral »), mais il faut gratter les fonds de tiroir et ceux-ci sont de moins en moins bonne qualité (des bons du Trésor grecs par exemple…). A un moment il faudra bien enregistrer des pertes sur ces actifs dévalués, et ils seront à la charge de l’Eurosystème tout entier (dont la Bundesbank est « actionnaire » à hauteur de 30%, soit autant de pertes).

    Cette information est stupéfiante. On aurait voulu mettre un mécanisme d’autodestruction au cœur même de l’euro qu’on ne s’y serait pas pris autrement.

    On comprend les cris d’horreur de nos gouvernants lorsqu’est évoqué une sortie de la Grèce de la zone euro : cela provoquerait une implosion du cœur de la zone euro, le pays le plus vertueux, l’Allemagne, étant le plus touché ! On voit aussi qu’une faillite bancaire en Grèce impacterait instantanément toute la zone euro.

    Il s’agit clairement d’un vice de construction de l’euro. Peut-on d’ailleurs encore parler de monnaie « unique » quand plusieurs banques centrales peuvent interagir et créer un risque systémique ?

    Philippe Herlin.

    http://www.atlantico.fr/decryptage/risque-sortie-grece-euro-explosion-bundesbank-dette-allemande-eurosysteme-philippe-herlin-269086.html

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    • Mat dit :

      Est-ce vraiment cette structure baroque qui a empêché la banque centrale grecque, portugaise… de rembourser ses dettes auprès de la banque centrale allemande ?
      Je ne pense pas que ce soit le mécanisme qui manque dans cette histoire mais plutôt un manque de monnaie centrale de la part des banques centrales grecque, portugaise… C’est tout simplement le signe que ces pays ont vécu au dessus de leur moyen et qu’on les a laisser faire en ne pensant qu’à la croissance économique générée à court terme.

      Maintenant faut passer à la caisse et rembourser ce qu’on a emprunté : Ô stupéfaction, ils ne le peuvent pas.

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  13. BA dit :

    Vendredi 20 janvier 2012 :

    Portugal : taux des obligations à 2 ans : 15,271 %.
    Portugal : taux des obligations à 5 ans : 18,350 %.
    Portugal : taux des obligations à 10 ans : 14,617 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR:IND

    Le Portugal traverse « un moment réellement critique. »

    Le Premier ministre portugais a admis vendredi que son pays, sous assistance financière, traversait « un moment réellement critique », espérant toutefois qu’il pourrait enregistrer en 2012 un excédent commercial alors qu’il mise sur les exportations pour relancer son économie.
    « Nous traversons un moment critique, qui entraîne un climat d’instabilité et d’insécurité sur l’avenir de l’Europe et par conséquent du Portugal », a dit Pedro Passos Coelho lors d’un débat au parlement.
    Le Premier ministre a évoqué en particulier des « nouvelles problématiques » venues « de Grèce ou d’une agence de notation ».
    L’agence américaine Standard and Poor’s a dégradé récemment la note de neuf pays européens, ramenant celle du Portugal au niveau des investissements spéculatifs, une décision jugée « infondée » par le gouvernement portugais.

    (Dépêche AFP)

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  14. BA dit :

    – Au début, les bisounours disaient : « Ne vous inquiétez pas. La Grèce pourra rembourser toute sa dette. »

    – Ensuite, les bisounours ont dit : « Ne vous inquiétez pas. La Grèce pourra rembourser PRESQUE toute sa dette. »

    – Ensuite, les bisounours ont dit : « Ne vous inquiétez pas. La Grèce pourra rembourser une grande partie de sa dette. Les banques et les assureurs européens ne subiront qu’une petite décote de seulement 21 %. »

    Les dirigeants de la zone euro se sont mis d’accord le 21 juillet sur un deuxième plan d’aide à la Grèce d’un montant total de 109 milliards d’euros. Le secteur privé, détenteur d’obligations souveraines grecques, sera mis à contribution à hauteur de 37 milliards d’euros. L’accord prévoit que les banques et assureurs européens subiront une décote de 21 % sur la dette grecque qu’ils détiennent.

    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/07/28/97002-20110728FILWWW00455-grece-les-banques-proposent-15mds-d.php

    – Ensuite, les bisounours ont dit : « Ne vous inquiétez pas. Les banques et les assureurs européens ne subiront qu’une décote de 40 %. »

    – Ensuite, les bisounours ont dit : « Ne vous inquiétez pas. Les banques et les assureurs européens ne subiront qu’une décote de 50 %. »

    – Aujourd’hui, les bisounours ne savent pas de combien sera la décote.

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  15. jerome flon dit :

    Je repose la question à AJH notamment, lorsque la BCE prête des millions comme dernièrement aux banques secondaires, c’est de l’argent BC dont il s’agit?

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    • A-J Holbecq dit :

      La réponse est oui. La BCE (ou les banques centrales nationales ) ne peuvent prêter que la monnaie qu’elles peuvent fabriquer, c’est à dire la monnaie de base ou monnaie centrale.

      Je précise: à part le Trésor Public qui est une exception, une banque secondaire ne peut pas transférer de la monnaie centrale vers des comptes de monnaie secondaire. La monnaie centrale dont elle dispose ne quitte pas son compte à la banque centrale, mais cette monnaie centrale lui permettra d’augmenter ses encours de crédit par l’effet du « multiplicateur de crédit » (ce que les banques ne font néanmoins pas en ce moment en replaçant – par sécurité – auprès de la BCE les presque 500 milliards que celle ci leur a fourni.)

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  16. jerome flon dit :

    Merci AJH, on va y arriver!!

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  17. jerome flon dit :

    AJH, je te remerciais hier soir, mais c’est moins clair dans mon esprit ce matin…(pourtant nuit calme…)
    1. La BCE ne peut prêter que la monnaie qu’elle peut fabriquer… c’est la loi ou tu veux dire que l’on ne peut prêter que ce que l’on a? Car la BCE a aussi de l’argent « secondaire », celle que lui donne les états, celle que lui replace les banques…
    2. La BCE prête donc 500 milliards de monnaie de base aux banques secondaires mais qui restent sur leur compte à la BC (aprés les banques 2° pourront, pourraient faire jouer l’effet multiplicateur), quelle est donc cette monnaie que les banques 2° ont finalement préféré replacer à la BC ? les milliards de monnaie de base? de la monnaie 2 ° (qui viendrait d’où?)?

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    • A-J Holbecq dit :

      RST a fait une partie de la réponse mais je précise.
      1 – la BCE « fabrique » la monnaie de base, en monétisant des titres éligibles (obligations souveraines en général) ou des « reconnaissances de dettes » des banques si nécessaire (cas actuel probable des 500 Md€ proposés au guichet aux banques).
      La BCE ne distribue pas de monnaie secondaire. Mais le cas du Trésor Public (si elle pouvait le fournir en monnaie centrale) est l’exception qui confirme la règle: le TP peut transformer (lors de ses dépenses comme le paiement des émoluments des fonctionnaires) en monnaie secondaire qui va circuler.

      2 – les banques ont reçu 500 Md€ et en fait ne savent pas quoi en faire (tous les crédits et les prêts aux Etats sont, pour elles, trop risqués pour le moment)… elles préfèrent les laisser en BCE quitte à perdre 0,5%/an et au moins elles sont certaine de disposer d’un « matelas » de monnaie centrale le jour où l’horizon s’éclaircit …

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  18. RST dit :

    @ jerome flon

    En attendant la réponse d’AJH, je confirme que les échanges entre la BCE et les banques commerciales se font uniquement en monnaie centrale. La BCE n’a pas d »argent secondaire ». La monnaie dite secondaire ne circule pas entre la BCE et les banques commerciales.

    La monnaie placée par les banques commerciales est bien de la monnaie banque centrale.

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  19. jerome flon dit :

    Chaque état européen verse une somme (je ne connais pas la fréquence), l’Allemagne en tête, suivi de la France, etc… à la BCE peut être juste pour le fonctionnement de celle ci alors ? est-ce en monnaie 2°?
    Mais la BCE si elle prête en monnaie centrale possède quand même de la monnaie 2°…? mais c’est peut être un détail ou minime en tout cas ok.
    Ok aussi pour dire que quand elle prête 500 milliards aux banques 2°, elle leur dit : les gars j’ai mis 500 M sur votre compte de monnaie centrale à notre BC, vous pouvez donc prêter (aux états, aux entreprises, aux ménages) et faire marcher le démultiplicateur vu qu’avec 8% en gros de monnaie centrale vous pouvez prêter 100% de monnaie 2°.
    Les banques commerciales disent non merci, on ne prête pas (c’est trop risqué en ce moment), on laisse les 500 M sur notre compte chez vous…et la déformation des média fait dire qu’elle replace cette monnaie à la BCE? C’est ça?

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    • A-J Holbecq dit :

      Pas tout à fait.
      Chaque Banque Centrale de chaque Etat – a versé une quote part du capital de la BCE qui au total n’est pas très élevé (10 Md€ je crois, mais à vérifier sur wikipédia) … 20% à peu près pour la BdF. Ensuite, comme toute entreprise, la BCE se débrouille pour couvrir ses frais de fonctionnement et faire des réserves.
      Cette quote part a bien sur été versée en monnaie centrale. La BCE n’a pas besoin de monnaie secondaire . Comme toute banque, elle « monétise » ses dépenses et lorsqu’elle paye ses employés par exemple c’est sur des comptes en monnaie secondaire dans différentes banques. La monnaie « centrale » devient secondaire (mais je n’ai pas une certitude absolue sur ce point).

      Pour les 2 derniers paragraphe c’est ça… sauf (détail) le multiplicateur possible n’est pas 12,5 mais plutôt 6 (il y a 15% de « fuites » pour les banques). Les 8% ce sont les règles de Bâle qui imposent que les crédits ne dépassent pas 8% des fonds propres de chaque banque (je simplifie).

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    • Mat dit :

      Deux questions dans le même genre de problématique monnaie centrale/monnaie secondaire :

      1) Quand la BCE intervient sur le marché secondaire pour acheter des obligations, elle paye donc en monnaie centrale ? Donc elle ne peut qu’acheter ces bonds à des acteurs qui possèdent un compte à la BCE, donc des banques, c’est ça ?

      2) Est-ce que les banques secondaires peuvent acheter des obligations d’états sur le marché primaire en utilisant de la monnaie centrale ? Vu que le Trésor Public est une exception qui peut accepter de la monnaie centrale et la transformer en monnaie secondaire lorsqu’il paye ses fonctionnaires… Sinon, il faut trouver un emprunteur qui crée la monnaie secondaire nécessaire à ces achats, c’est ça ?

      Merci

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      • Bruno Lemaire dit :

        Je pense qu’il y a encore des confusions entre monnaie centrale (qu’elle prenne la forme de billets ou de simples jeux d’écriture) et la monnaie secondaire, disons bancaire pour simplifier (cf aussi à ce sujet l’excellent billet de Olivier Berruyer du 13 mars 2012, dans son blog « les crises »).

        La monnaie centrale est utilisée pour compenser les différences (entrées sorties) de monnaie secondaire entre les banques, qui ont toutes un compte (en monnaie centrale) à la banque de France. Ces compensations peuvent aussi se faire sur le marché inter-bancaire (cette fois en utilisant les ressources propres des différents agents intervenant sur ce marché).

        Sur le fait que le Trésor Public est le seul à pouvoir « transformer » monnaie centrale et monnaie secondaire, il faudrait sans doute creuser la question.

        Il me semble clair, cependant, que la banque centrale est la seule à pouvoir créer de la monnaie centrale, et que les banques secondaires créent, elles, une monnaie bancaire spécifique, monnaie CA, monnaie BNP, … et qu’elles ont parfois à se refinancer auprès de la Banque Centrale, par variation de leurs comptes « monnaie centrale » situés virtuellement, ou « scripturalement » à la Banque centrale.

        B.L.

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  20. RST dit :

    @ Mat

    Je me suis posé les mêmes questions que vous et voici les réponses (pub) que je ai pu y apporter :

    http://ecodemystificateur.blog.free.fr/index.php?post/Cr%C3%A9ation-mon%C3%A9taire-obligations-Etat

    Ne pas s’arrêter au texte mais voir aussi les commentaires dont certains reprennent des infos publiées sur Postjorion

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    • Mat dit :

      Merci pour le lien, l’article et la discussion sont intéressants. Si j’ai bien compris, la réponse à mes questions :
      1) Oui, tout se passe en monnaie centrale, en tout cas en France (zone euro j’imagine ?).
      2) Oui, les banques créditent le compte du trésor à la banque centrale (en monnaie centrale) lorsqu’elles achètent une obligation d’état (marché primaire).

      Il est aussi question de la provenance de cette monnaie centrale. Bien entendu, elle provient en dernier lieu de la BCE, mais si j’ai bien compris, il y a (au moins) deux modalités de création de monnaie centrale :
      1) intervention sur le marché secondaire : la BCE rachète des obligations d’états aux banques, leur fournissant ainsi de la monnaie centrale.
      2) refinancement des banques auprès de la BCE : dans ce cas, les banques commerciales empruntent de la monnaie centrale auprès de la BCE en mettant en garantie/collatéral/pension des obligations d’état (d’ailleurs qui encaissent les intérêts de l’obligation dans ce cas?). Mais ce prêt est avec intérêts, au fameux taux directeur de la BCE.

      En temps normal, le cas 2 est plutôt la règle et le cas 1 l’exception. Mais l’exemple de Lucas (cf. le lien de RST, commentaire 16) qui montre un gonflement de la quantité de monnaie centrale fait allusion au cas 1, n’est-ce pas ? En effet, avec un montant initial de monnaie centrale, une banque peut acheter des obligations aux états puis les revendre à la BCE pour en racheter de nouvelles …etc indéfiniment.

      Mais quand on est dans le cas 2, emprunt avec intérêts. D’où vient la monnaie centrale nécessaire à payer les intérêts ? Vous allez me répondre des intérêts payés par les états qui sont supérieurs au taux directeur de la BCE. Je repose donc tout de suite la question au niveau des états, d’où vient la monnaie centrale nécessaire au paiement des intérêts des états ?

      Ça ressemble à une chaine de Ponzi, ce système, non ? les acteurs, en l’occurence les états, devant émettre des obligations pour créer la monnaie centrale dont ils ont besoin pour rembourser les intérêts… À moins qu’il ne me manque une partie du mécanisme, ce qui est surement le cas.

      Merci de m’éclairer.

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      • A-J Holbecq dit :

        Oui, tant que nous serons dans un système à réserve fractionnaires nous serons dans un schéma « à la Ponzi » du fait des intérêts; seul le passage au « 100% monnaie » permettrait de se sortir de ce piège.
        Ceci dit, il faut bien un système bancaire à un pays (ou un groupe de pays).

        Mon avis: une banque ne peut pas [tout en « avec un montant initial de monnaie centrale, une banque peut acheter des obligations aux états puis les revendre à la BCE pour en racheter de nouvelles …etc indéfiniment. ] augmenter la quantité de détention d’obligations par ce système, si ce n’est du montant du delta d’intérêts perçu… mais c’est compliqué à expliquer pour une banque et il vaut mieux parler de « l’ensemble des banques »: en fait la BCE prête aux banques une certaine quantité X de monnaie centrale, mais par exemple à durée d’un mois et à 1%. La banque achète des obligations d’Etat à 5% à 1 an et va donc être obligée tous les mois de renouveler son emprunt à la BCE , mais c’est vrai, elle va empocher la différence d’intérêts qui proviennent d’autres obligations nouvelles émises (ce qui est le cas le plus souvent) ou directement du Trésor Public , par transfert d’une partie des recettes (en appauvrissant une certaine catégorie par les impôts et en enrichissant ceux qui reçoivent les intérêts)

        N’oubliez pas que les banques française détiennent à peu près 15% de la dette française. Si un système tel que celui que vous subodorez existait, pourquoi ne seraient-elles pas propriétaires de 100% de cette dette? (loin de moi l’idée de défendre les banques 😉 )

        Mais courage, le système est difficile à comprendre et d’un seul coup, ça s’éclaire, bien que restent toujours posées un certain nombre de question de « fonctionnement pratique ».

        PS: il y a une 3 ième modalité de création monétaire par la Banque Centrale: c’est la transformation de devises étrangères en euros

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        • Mat dit :

          Merci pour ces remarques et encouragements. En effet, lorsque j’ai entrepris d’essayer de comprendre comment tout cela fonctionnait, je ne savais manifestement pas dans quoi je mettais le doigt…

          Mais tentons une réponse à votre énigme : <>

          Je suis interloqué. Ne venons nous pas de dire que ces achats/ventes d’obligations d’état se faisaient en monnaie centrale et que seuls des établissements ayant un compte à la BCE, donc des banques, pouvaient être parti prenante de ces transactions ?
          Cela veut dire que si 15% de la dette française est détenue par les banques françaises, les 85% restant le sont par des banques étrangères, non ?

          Pourquoi cet état de fait ? Allez je me jette à l’eau quitte à raconter des bêtises :

          1) Les banques ont besoin de conserver de la monnaie centrale pour respecter la contrainte de « garantie » des dépôts : 2% des dépôts en monnaie secondaire de la banque doivent être en monnaie centrale sur le compte des banques à la BCE. Mais la contrainte sur leur ratio de fond propre semble plus contraignante. Aussi en conservent elles peut-être un peu plus que ça pour avoir à leur actif de la monnaie centrale qui est plus liquide par définition qu’une obligation ? Mouai bizarre, c’est justement ce qu’essaie de faire Bâle III, cela veut dire qu’ils ne le font pas…
          2) Les banques utilisent la monnaie centrale pour acheter des dettes d’autres pays pour diversifier/répartir le risque.
          3) Si elles étaient propriétaires de 100% de la dette, ce serait un peu trop voyant et cela entrainerait une révolution !! 🙂
          4) … Euhhh, je ne sais pas ce qu’on peut faire d’autre avec de la monnaie centrale…. Je donne ma langue au chat 😉

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        • A-J Holbecq dit :

          Mat
          Ne partez pas sur une fausse piste en écrivant  » Cela veut dire que si 15% de la dette française est détenue par les banques françaises, les 85% restant le sont par des banques étrangères, non ? « 

          La dette française est détenue à 57% par des détenteurs non résidents (sans doute moitié moitié dans la zone euro et hors zone euro), 43% par des français. Pour les premiers nous n’avons pas d’information « garantie » de qui la détient (voir néanmoins https://postjorion.wordpress.com/2010/08/16/118-qui-detient-la-dette-de-qui-2/ , même si l’article a 18 mois, il ne doit pas y avoir beaucoup de changements). Pour le 43% restant, détenu par les français, nous savons que les banques détiennent 14%, les assurances vie et fonds de pension 22 %, les OPCVM 5%

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        • Mat dit :

          Hum… Il me manque encore des pièces du puzzle… Du coup j’ai peur que la discussion ne tourne en cours magistral et ce n’est le lieu… Je poste tout de même mes quelques questions de Candide, reflétant (je l’espère) les questions du péquin moyen s’intéressant à la question monétaire.

          Maintenant que j’ai compris que tout ce marché des obligations d’états se fait en monnaie centrale, j’ai du mal à comprendre comment les assurances, agents non bancaires si je ne m’abuse, peuvent être de la partie.
          Cela veut dire que ces institutions possèdent un compte à la BCE, non ?
          Comment est-il alimenté, puisqu’il faut vendre/mettre en pension des obligations d’états pour obtenir/emprunter de la monnaie centrale ?

          Hummm… A moins qu’ils ne s’alimentent en euros auprès de la BCE en euro centraux via la transformation de devises étrangères sur le marché des changes ?

          Une fois approvisionnées en monnaie centrale, je vois bien l’intérêt : la porte du marché des obligations d’état, du marché interbancaire et de tous les autres que je ne connais pas leur est ouverte. Exact ?

          Encore une fausse piste ?

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        • A-J Holbecq dit :

          @Mat
          Les agents non bancaires (assurances vie, fonds de pension, OPCVM, divers) donnent des ordres d’achat à leur banque qui achète dans ce cas les titres de dette pour le compte de tiers.
          Mais sauf erreur, seuls les SVT http://www.aft.gouv.fr/articles/liste-des-svt_96.html peuvent se porter directement acquéreurs de dette publique

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        • grosrené dit :

          Bonjour,

          Quand vous parlez d’un système « à la Ponzi », cela signifie, si je comprends bien :
          – à cause des intérêts, on doit toujours rembourser à la BC plus que la totalité de la monnaie centrale en circulation. La somme nécessaire pour ce remboursement est obtenue par des emprunts auprès de la BC.

          Remarques et questions :
          – Ce n’est pas nécessairement un système instable, puisque le nouvel emprunt peut être plus faible que le premier (il correspond seulement à la somme des intérêts). Par récurrence, le montant des nouveaux emprunts fini par tendre vers 0.
          – j’ai cru comprendre que la BC reversait les intérêts aux états dont elle dépend. Si c’est le cas, le remboursement peut être fait en totalité sans emprunt supplémentaire, non ?

          Pardon pour ces questions naïves. Comme d’autres ici, j’essaie de mieux comprendre le système financier, et les raisons de la crise financière. C’est pas gagné 🙂 …

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      • sonia dit :

        @ Grosrené :

        vous trouverez certaines explications ici :

        http://www.cadtm.org/Origines-et-perspectives-de-la

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  21. bernarddo dit :

    La loi de 73 était le premier étage de la fusée totalitaire

    Heureusement il y a un candidat à la présidentielle qui a des solutions.

    Pourquoi cette candidature ?

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  22. almeric dit :

    la seule monnaie sûre et transparente doit être adossée à une matiere premiere rare l’or en l’occurence pour générer la confiance des utilisateurs et juguler l’inflation comme cela se faisait avant le 15 aout 1971

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  23. Bruno Lemaire dit :

    Loi de 197″. Article très intéressant. Loi « idéologique », sûrement: complot « infâme », sans doute pas, de plus, ce n’était pas nécessaire. Les marchés finaciers se sont régalés, mais c’était dans l’air du temps.

    B.L.

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