198 – perseverare diabolicum

A-J Holbecq fait son mea culpa

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Dans l’article 191  , j’ai écrit

En clair la France (de même que les pays de la zone euro) est obligée d’emprunter sur les marchés financiers, en payant des intérêts, les besoins monétaires qu’elle ne peut couvrir par des recettes budgétaires. Pourtant, des pays tels les USA, la Grande Bretagne ou le Japon, n’hésitent pas à se servir de la possibilité de monétisation directe par leur Banque Centrale lorsque les besoins de leur économie le nécessitent

je me dois de remercier « Chris06 » des précisions qu’il a pu apporter et qui font donc l’objet de ce présent billet.

Le « litige » concernait le terme « monétisation directe ». Il faut dire que des économistes de la « recherche économique  » de Natixis écrivent eux-mêmes

La crise financière, mutant en crise des dettes souveraines a chamboulé les schémas de pensée, et les banques centrales ont toutes octroyé un crédit aux Etats (900 Mds USD de la Fed, 198 Mds GBP de la BOE, 74 Mds EUR de la BCE).

… alors je pense que j’ai quelques excuses mais il serait diabolique de persévérer dans cette erreur.

En effet, comme » Chris06″ le démontre:

1 – la FED ne dispose pas du droit de monétisation directe:

Pour la FED : voir cette Note en fin de l’article publié par une de ses branches
http://research.stlouisfed.org/publications/es/10/ES1014.pdf

The Fed is forbidden by law to purchase government securities directly from the government. The government first sells securities to the private sector and the Fed then purchases securities from the private sector, specifically, government securities dealers.

D’ailleurs il n’y a aucun « mystère » sur la manière dont la FED conduit ses OMO (Open Market Operations), c’est à dire l’achat et la vente d’obligations du trésor et d’autres titres des agences fédérales ou des GSE toutes sont effectuées via le marché secondaire auprès des primary dealers (les 18 banques qui sont autorisées à le faire par décret).
Absolument aucun titre émis par le gouvernement des Etats Unis ou toute autre institution publique américaine n’est acheté par la FED directement à l’émetteur ou autrement que par des OMO, c’est à dire via les primary dealers
http://www.newyorkfed.org/aboutthefed/fedpoint/fed32.html

« The Federal Reserve conducts open market operations with primary dealers—government securities dealers who have an established trading relationship with the Federal Reserve. »

http://www.newyorkfed.org/markets/pridealers_current.html

« Primary dealers serve as trading counterparties of the New York Fed in its implementation of monetary policy. This role includes the obligations to: (i) participate consistently in open market operations to carry out U.S. monetary policy pursuant to the direction of the Federal Open Market Committee (FOMC); and (ii) provide the New York Fed’s trading desk with market information and analysis helpful in the formulation and implementation of monetary policy. Primary dealers are also required to participate in all auctions of U.S. government debt and to make reasonable markets for the New York Fed when it transacts on behalf of its foreign official account-holders. »

Quand au texte de loi qui oblige la FED a conduire tous ces achats de dette publique des Etats Unis via le second marché, et non directement auprès du trésor, c’est tout simplement le Federal Reserve Act – section 14b

http://www.federalreserve.gov/aboutthefed/section14.htm

Purchase and Sale of Obligations of United States, States, Counties, etc., and of Foreign Governments
(b)
To buy and sell, at home or abroad, bonds and notes of the United States, bonds issued under the provisions of subsection (c) of section 4 of the Home Owners’ Loan Act of 1933, as amended, and having maturities from date of purchase of not exceeding six months, and bills, notes, revenue bonds, and warrants with a maturity from date of purchase of not exceeding six months, issued in anticipation of the collection of taxes or in anticipation of the receipt of assured revenues by any State, county, district, political subdivision, or municipality in the continental United States, including irrigation, drainage and reclamation districts, and obligations of, or fully guaranteed as to principal and interest by, a foreign government or agency thereof, such purchases to be made in accordance with rules and regulations prescribed by the Board of Governors of the Federal Reserve System. Notwithstanding any other provision of this chapter, any bonds, notes, or other obligations which are direct obligations of the United States or which are fully guaranteed by the United States as to the principal and interest may be bought and sold without regard to maturities but only in the open market.
To buy and sell in the open market, under the direction and regulations of the Federal Open Market Committee, any obligation which is a direct obligation of, or fully guaranteed as to principal and interest by, any agency of the United States.

2 -Il en est de même de la Banque d’Angleterre

« 1. Overdraft facilities or any other type of credit facility with the European Central Bank or with the central banks of the Member States (hereinafter referred to as ‘national central banks’) in favour of Union institutions, bodies, offices or agencies, central governments, regional, local or other public authorities, other bodies governed by public law, or public undertakings of Member States shall be prohibited, as shall the purchase directly from them by the European Central Bank or national central banks of debt instruments. »

Et sur le site de la BoE:

http://www.bankofengland.co.uk/monetarypolicy/qe/askqa.htm voyez la réponse à la question 6

« The key point is that the Bank is not being forced to create money in order to cover the gap between the government’s tax income and its spending commitments. If it were carried out to finance the budget deficit, it would be a violation of Article 123 of the Treaty on the Functioning of the European Union. Rather, the Bank is undertaking quantitative easing in order to meet the inflation target and will sell the government debt back to the private sector once the economy recovers, thus unwinding the original increase in the money supply.

Central banks routinely buy and sell government debt in the secondary market as part of their normal operations in the money markets and such operations are not deemed to amount to monetary financing under the Treaty on the Functioning of the European Union. The only thing that distinguishes quantitative easing from normal operations is their scale and the length of time for which the assets are likely to be held. »

J’ai ensuite argumenté que le Royaume Uni « disposait depuis Maastricht d’un  « opt out » ce qui permet justement à la Bank of England de financer directement. » . Comme l’a bien montré « Chris06 » cette dérogation est très limitée dans son montant

10. Par dérogation à l’article 123 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et à l’article 21.1 des statuts, le gouvernement du Royaume-Uni peut conserver la ligne de crédit « Ways and Means » dont il dispose auprès de la Banque d’Angleterre si et aussi longtemps que le Royaume-Uni n’adopte pas l’euro.

La ligne de crédit « ways and means », c’est une ligne de crédit dont le montant est fixé à un grand total de £370 millions. Sur une dette publique de près de £1000 milliards, ça fait 0,037% de la dette qui n’est pas concernée par l’article 123!

vous la trouverez au bilan de la Bank of England :

http://www.bankofengland.co.uk/statistics/bankstats/2011/jul/tabb1.1.1.xls
voir le tab « consolidated assets amount out » colonne B72A

Et  la conclusion de « Chris06 » est sans appel, je ne puis qu’y souscrire : « Ce que je veux dire c’est qu’on ne peut pas simplement relâcher l’interdiction faites aux banques centrales de financer directement leurs gouvernements respectifs : il faut aussi complètement abandonner ce système des changes flottants. L’un ne va pas sans l’autre.

La loi Pompidou-Giscard de 73 est la conséquence de l’adoption d’un système de changes flottants, c’est à dire où les taux de changes ne sont pas déterminés par les gouvernements mais par les marchés interbancaires privés : pour qu’un tel marché puisse fonctionner il faut bien que les états empruntent sur ces mêmes marchés.
Ce fut une erreur monumentale d’adopter ce système de changes flottants depuis 1971, il est grand temps d’en changer, avant que tout n’explose! »

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94 commentaires pour 198 – perseverare diabolicum

  1. Bruno Lemaire dit :

    Sur les changes dit « flottants », il faudrait peut être se pencher sur le fait de la faiblesse de la monnaie chinoise par rapport au dollar et à l’euro. Qui « manipule » les taux de change en situation de changes apparemment « flottants ». Si ces taux étaient réellement flottants, la monnaie chinoise serait bien plus forte.

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    • chris06 dit :

      La monnaie Chinoise ne fait pas partie du système des changes flottants.

      Vous trouverez ici la classification des régimes de changes de toutes les monnaies du monde:
      https://www.imf.org/external/np/mfd/er/2008/eng/0408.htm

      independently floating = change flottant

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      • Renaud dit :

        D’ailleurs, il est bien de notoriété publique que les Chinois (jusqu’à plus ample informé) ne veulent pas faire monter le Yuan, ce qui est logique vu que la Chine est devenue depuis ~30 ans la plus grande « usine » d’exportation du monde.

        Renaud

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    • chris06 dit :

      c’est la banque centrale chinoise (People’s Bank of China) qui fixe le cours du Yuan par rapport au dollar

      la situation de change n’est pas apparemment flottante, elle ne l’est pas du tout

      si vous regardez un graphe de l’évolution du cours du yuan par rapport au dollar vous verrez que ceci n’a rien de flottant, mais de déterminé.

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      • Bruno Lemaire dit :

        Cher chris, et chers autres, ma question était « socratique », mais, apparemment, la maieutique n’a pas pris.

        Je repose plus directement ma question.

        Comment fait la Chine pour maintenir un cours si bas pour sa monnaie, alors que ses excédents commerciaux sont si élevés (P. J’ai ma petite idée).

        B.L.

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        • Sam07 dit :

          Ben, elle procède en achetant autant de dollars qu’il le faut ?

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        • Bruno Lemaire dit :

          Cher Sam07

          Je vais donc mettre les points sur les i.
          Quel est l’intérêt pour les chinois de faire cela. Avoir des dollars qui risquent de ne pas valoir grand chose?

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        • Sam07 dit :

          Cher Bruno,

          certains disent qu’il y a deux phases dans le développement d’un grand pays capitaliste. La première consiste pour ce pays à se développer lui-même, c’est à dire à développer son propre système de production et ainsi à créer des richesses réelles pour ses habitants ainsi qu’à s’assurer de pouvoir en produire ensuite. A un certain stade, notamment pour des raisons d »économie d’échelle, l’intérêt de ses grandes entreprises est d’écouler sur les marchés étrangers.

          La seconde phase, impérialiste, consiste à exercer sa domination sur les autres pays par le biais de la pure finance. Du point de vue de l’économie du pays, elle marque en réalité un déclin. Du point de vue politique, elle traduit aussi, en premier lieu, une domination interne, celle d’une caste qui a accumulé la puissance financière et accroit ses rentes sans cesse. Après quoi, pour maintenir ses taux de profit, elle est amenée à « investir » à l’étranger et à embarquer ensuite les autorités de son pays dans ses affaires.

          Pour reprendre les termes d’Annie Lacroix-Riz, le basculement de la première à la seconde phase s’est produit, pour l’Angleterre dans les années 1870, et pour les États-Unis en 1960.

          A la faveur de l’impérialisme « américain », le dollar s’est maintenu et se maintient encore largement comme monnaie de réserve internationale. Mais, surtout si ce système perd de sa puissance, des dollars, ça sert seulement à acheter des produits étasuniens, donc à financer des productions aux États-Unis.

          L’intérêt de la Chine est de se développer, donc de produire et de développer son système de production, puis éventuellement de l’amener à dominer celui des autres pays. De ce point de vue, elle se fout bien de la valeur des dollars qu’elle accumule.

          Voilà, il me semble, une voie de réponse.

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        • Sam07 dit :

          Cher Bruno,

          certains disent qu’il y a deux phases dans le développement d’un grand pays capitaliste. La première consiste pour ce pays à se développer lui-même, c’est à dire à développer son propre système de production et ainsi à créer des richesses réelles pour ses habitants ainsi qu’à s’assurer de pouvoir en produire ensuite. A un certain stade, notamment pour des raisons d »économie d’échelle, l’intérêt de ses grandes entreprises est d’écouler sur les marchés étrangers.

          La seconde phase, impérialiste, consiste à exercer sa domination sur les autres pays par le biais de la pure finance. Du point de vue de l’économie du pays, elle marque en réalité un déclin. Du point de vue politique, elle traduit aussi, en premier lieu, une domination interne, celle d’une caste qui a accumulé la puissance financière et accroit ses rentes sans cesse. Après quoi, pour maintenir ses taux de profit, elle est amenée à « investir » à l’étranger et à embarquer ensuite les autorités de son pays dans ses affaires.

          Pour reprendre les termes d’Annie Lacroix-Riz, le basculement de la première à la seconde phase s’est produit, pour l’Angleterre dans les années 1870, et pour les États-Unis en 1960.

          A la faveur de l’impérialisme « américain », le dollar s’est maintenu et se maintient encore largement comme monnaie de réserve internationale. Mais, surtout si ce système perd de sa puissance, des dollars, ça sert seulement à acheter des produits étasuniens, donc à financer des productions aux États-Unis.

          L’intérêt de la Chine est de se développer, donc de produire et de développer son système de production, puis éventuellement de l’amener à dominer celui des autres pays. De ce point de vue, elle se fout bien de la valeur des dollars qu’elle accumule. Plus exactement, elle s’en fout complètement du point de vue de leur pouvoir d’achat à long voire à moyen terme. La seule chose qui compte est qu’à court et, si nécessaire, à moyen terme, la parité de la monnaie chinoise vis-à-vis des principales monnaies d’échange internationaux reste basse.

          Voilà, il me semble, une voie de réponse.

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        • Bruno Lemaire dit :

          cher Sam

          votre réponse me va, plus que bien.

          Puis-je suggérer, ou ajouter, qu’appliquer les pseudo recettes de la science économique (sans faire intervenir la politique et la force d’un état centralisé, qui a donné lieu à 5000 ans de civilisation, avec des hauts et des bas) à un pays comme la Chine est inexcusable, ou relève d’une candeur à nulle autre pareille.

          La Chine se moque bien, pour le moment, des thèses occidentales sur la parité du pouvoir d’achat ou sur le rééquilibrage monétaire ‘automatique’.

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        • C dit :

          @BL
          « Je vais donc mettre les points sur les i.
          Quel est l’intérêt pour les chinois de faire cela. Avoir des dollars qui risquent de ne pas valoir grand chose? »

          Du fait de ce taux de change fixe le yuan aussi ne vaudra bientôt plus rien..La planche à billet américaine a entraîné une inflation galopante en chine et les ménages chinois se précipitent sur l’or!

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  2. Anthony dit :

    D’accord mais pourquoi les Etats-Unis ont-ils mis un tel système?
    Ils ne l’ont pas fait en croyant bâtir un monde meilleur, d’autant que la décision a été très rapide et unilatérale!

    Ils n’avaient plus d’or?
    Le rôle internationale de leur devise leur imposait de pouvoir en émettre sans contrainte du fait de la nécessité d’avoir une balance des paiements continuellement déficitaire pour arroser le monde du moyen de paiement dont il a besoin?
    Ils ne produisaient plus suffisamment de richesses pour maintenir et accroître leur niveau de vie d’où l’obligation de capter la richesse des autres? L' »espace vital » de l’empire devenait un peu trop étroit?
    Ils avaient atteint leur pic pétrolier?
    Ils étaient au sommet de leur cycle économique, les gains de productivité devenaient insuffisants pour payer l’usure tout en continuant à croître?
    ……

    Problème monétaire ou problème d’économie réelle?
    Ou les deux?

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    • chris06 dit :

      La convertibilité du dollar en or leur imposait de garder en réserve un trente cinquième d’une once d’or pour chaque dollar que la FED émettait. Dès la fin des années 50 il devenait clair que les états unis ne respectaient pas cette règle, l’once d’or s’échangeait à Londres pour 40$. Le problème s’amplifia au cours des années 60 les européens râlaient (de Gaulle en tête) mais ce n’est qu’au début des années 70, après que les états unis se mirent à enregistrer leur premier déficit de la balance de paiements depuis plus d’un siècle et à augmenter encore plus significativement leur émission monétaire (principalement conséquence de la guerre du vietnam), que les européens, qui avaient déjà largement perdu confiance en la capacité des états unis à garder les réserves suffisantes en or par rapport à la quantité de dollar émise, décidèrent de crever l’abcès. Tout d’abord se furent les allemands qui décidèrent de quitter le système de Bretton Woods. Puis les français et les suisses demandèrent, pour la première fois depuis 1945, à recevoir une partie de l’or que les états unis étaient supposés garder en réserve à leur compte. C’est alors que Nixon décida le 15 Août 1971 (bientôt 40 ans!) de suspendre la convertibilité du dollar en or et de laisser flotter librement les cours des monnaies qui étaient jusqu’alors liées au dollar par des cours fixés suite à des négociations entre les différents pays signataires de Bretton Woods.

      Il faut dire aussi qu’a cette époque, les monétaristes, Milton Friedman en tête (qui était alors conseiller du président Nixon) arrivent à imposer leurs idées et leurs théories qui plaident en faveur de la libéralisation des changes et prédisent toutes sortes de miracles bénéfiques comme conséquences… qui ne se sont bien entendu, jamais réalisés, puisque cette « théroie » monétariste est, comme on a pu s’apercevoir depuis, complètement foireuse.

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      • Anthony dit :

        Merci!

        Bref, avec le $, les Etats-Unis nous font payer leur crise.
        On travaille pour payer une partie de plus en plus grande de leur niveau de vie, et donc de leur dette.
        Ils doivent une fière chandelle à leur monnaie qui leur permet de faire trimer le reste du monde pour eux.
        Ils peuvent être reconnaissants envers les pays épargnants.

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        • Sam dit :

          @anthony

          « Ils peuvent être reconnaissants envers les pays épargnants. »
          Mais ils le sont…Arf !

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        • Sam07 dit :

          Oui. Comme disait de Gaulle, en somme nous payons les américains pour qu’ils nous achètent.

          Sauf que, comme on vient de le voir, le peuple étasunien lui aussi paie des intérêts, aussi bien sur la dette publique que sur les dettes (bancaires) privées, pour accéder à sa propre monnaie.

          Et vu qu’aux États-Unis, comme chez nous, les banques mobilisent n d’épargne (sous une forme ou une autre) pour prêter n, autrement dit emploie le prétexte de la création monétaire par le crédit pour rémunérer des épargnants (en France, j’ai évalué cette rémunération à la grosse à 4/5 au moins des 100 milliards annuels que nous payons en intérêts sur les crédits bancaires) on peut aussi bien dire que notre épargne, que « les États-Unis » captent, sert à endetter le peuple étasunien… Une domination interne qui n’est pas rien s’agissant de maintenir le système impérial. Et comme on sait, cet endettement a servi largement à masquer l’appauvrissement relatif considérable des travailleurs aux États-Unis.

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        • Bruno Lemaire dit :

          Lisez « comprendre l’empire », démonstration implacable – s’il en était encore besoin – du fait que c’est le capitalisme financier – « l’empire » – qui dévore le monde, y compris le « petit peuple » américain

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        • SGDG dit :

          C’est comme les téléphones fixes qui payent les communications pour les portables : c’est un choix politique, je veux dire une manière intellectuellement induite pour vous faire accepter un principe économique par des démarches intellectuelles (pub) ont rendu indispensables à « ceux qui n’en ont pas ».

          C’est une structure basée sur du vent, de la pensée spéculative déterminée à se retrouver comme « valeur » : arrivée à un tel point que la seule « valeur » acceptable est de se reproduire : en somme la valeur d’une valeur.

          Si on pige bien le saut qualitatif de cette expression (valeur de la valeur) qui décrie l’immanquable échec d’un tel rêve, mais qui NOUS emporte dans SON échec, on retrouve tous les moyens mis en œuvres pour que la VIE perde la base de ce qu’elle est : l’absence de valeur par excellence, le don. Et, finalement, la valeur est le don devenu malade.

          Bon, au fond de la salle, cessez de rigoler, s’il vous plait. La valeur est un protocole de relation humaine, et uniquement humaine : un singe n’a aucune sensation à la contemplation d’une image, d’un euro ou d’un dollar. Ce protocole détermine CETTE relation sociale : ce qui a PLUS de valeur par rapport à ce qui a MOINS de valeur. C’est sans doute ici que se situe l’erreur : nous sommes une erreur, finalement, qui n’a JAMAIS su se corriger, malgré qu’on en ait ! La seule détermination que détiennent les gens accrochés à la valeur, est de lui donner une valeur, et on en voit le résultat.

          Oui… je sais, des CHOSES ont plus ou moins de valeur, comme elles ont plus ou moins de goût ou d’appétence et que c’est cette RELATION qui détermine les HIÉRARCHIES entre les uns et les autres : mais, n’est pas là que le bât blesse, précisément et qu’il y a à revoir cet ensemble ? Car, ce système AFFECTIF qui ne veut pas donner son nom qualificatif selon l’indécision du cœur et de l’esprit, et qui refuse d’être ainsi nommé : AFFECTIF, ne relève-t-il pas de l’entourloupe, comme une méthode hypnotique et dégourdissante (avec des médicaments, des images de bonheur en pilules, en cinéma ou en rêves politiques) pour dissimuler les malheurs qu’elle provoque ?

          Ce sera quand l’humain passera avant les choses que nous commencerons à résoudre le problème de l’humain et de sa misère.

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        • sentier198 dit :

          @ SGDG

          c’est intéressant ( et réconfortant) de voir ce questionnement quand à la valeur de ce qui vaut pour chacun d’entre-nous.

          celà renvoi à ce que peut être un espace réellement démocratique , à savoir un espace où chacun de nous peut exprimer et faire valoir « ce qu’il ressent de ce dont il a besoin ».

          nous sommes ,enfin, dans une situation « chaotique » qui va peut -ètre nous permettre de retrouver le fil du Sens de nos histoires, ce que nous avions ,amha, perdu depuis longtemps.

          au passage , bien le bonjour à Catherine et Bruno…
          Yves

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        • catherine dit :

          La princesse des valeurs, c’est la force de vie.

          Je crois même que l’étymologie de valeur renvoie à cette acception.

          Mais y’a comme un divorce consommé entre le je et le nous social et donc un divorce mortel dans la répartition de la force de vie d’où glissement sémantique du mot valeur .

          Le nous de nos sociétés anthropophages dévore le je sur l’autel du point de croissance ou de Dieu sait quelle valeur factIce de substitution.

          Faire passer des vessies pour des lanternes et accepter de prendre des vessies pour des lanternes, c’est dénaturer cette force constitutive contenue en chaque être, la Valeur , je sors la majuscule

          Si le je s’épuise, se perd, se dénature de sa vitale nature alors le château construit par tous ces ‘je » réunis ressemblera à un nous tout aussi factice et faible, et machinal et terne et sans noblesse que les élémentsqui le constitue. Des « je » machines, qui pensent et agissent sans poser la question ni du sens de ses pensées, ni du sens de ses actions!Un monde de robots qui se fait penser et agir dans la plus pure confusion! misère, misère! Pour la plus grande misère du plus grand nombre, pourquoi accepter cette mort à crédit? Je me le demande bien, j’ai quelques éléments de réponse mais bon, c’est bien rageant!

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    • catherine dit :

      Que le jour soit bon pour vous Yves, et pour tous!

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  3. Renaud dit :

    À moins d’embrouille de ma part bien sûr, cette autre remarque à propos de l’erreur de la monétisation directe pointée par Chris06.
    Cela confirmerait le faux « débat » au sujet des euros-obligations à généraliser ou non entre l’attitude de « Sarkozy-Merkel » qui s’y oppose et la « gauche » qui y est favorable; peste ou choléra en somme?

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    • catherine dit :

      Le plus difficile comme dirait l’ami Nietzsche , c’est toujours de trouver les connexions fondamentales, en bref, le plan de l’édifice!

      Mais que ce soit en direct ou en différé, ma foi, entubés, nous le sommes bien!

      Rien d’autre que des forces que nous laissons s’organiser pour organiser sur toute l’échelle du continent humain, avec des accents variés, notre re-non-cement à vivre comme nous pourrions espérer vivre, si seulement nous en avions l’idée, rien que l’idée.

      L’imagination est plus forte que la volonté, mettons-là en
      bannière dans le creux de nos reins!

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      • catherine dit :

        Auto-réponse!!!!

        Oui, oui, vous pouvez rire, vous devez rire, c’est une injonction, je suis la première à me moquer de moi d’ailleurs!

        Bon, à propos de cette phrase écrite plus haut, un p’tit ajout!

        …Rien d’autre que des forces qui s’organisent, ça veut dire que les forces, on leur fait prendre la forme qu’on veut en fonction de la force de nos désirs, car c’est le désir, le moteur de notre machinerie individuelle ou communautaire, ça veut dire que s’il y en a qui ont des désirs plus forts que les nôtres, y’a fort à parier qu’ils s’exprimeront mieux et occuperont tout l’espace!

        Il faut donc croire que nous sommes peu désirants pour laisser la force des autres prendre le dessus avec autant d’emphase, non?

        Le désir, c’est le manque à être comme dit un certain Monsieur Lacan, qui ne dit pas que des conneries. Pas manque de ceci ou de cela rajoute-t-il, non, manque de CE par quoi l’être est au monde, son rapport au monde quoi!

        Il faut croire que notre rapport au monde est peu désirant alors?

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        • catherine dit :

          ça fait poupées russes, hein!

          « Les dieux ont la certitude, alors que pour nous, humains, seule la conjecture est possible » Alcméon

          Rideau et sourire, toujours( pour le sourire, pas pour le rideau), j’espère!

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  4. BA dit :

    Mercredi 3 août 2011 :

    Le ministre italien des Finances Giulio Tremonti a commencé mercredi un entretien avec le chef de file de la zone euro, Jean-Claude Juncker, à Luxembourg, alors que son pays est soumis à de fortes pressions des marchés.

    M. Tremonti n’a fait aucune déclaration lors de son arrivée, vers 08H00 GMT, à la résidence du Premier ministre et ministre des Finances luxembourgeois.

    L’Italie, troisième économie de la zone euro, est sous la pression des marchés, comme les autres pays fragiles de la zone euro, et le but de cette rencontre est notamment d’endiguer la panique, même si Bruxelles a exclu toute discussion sur un plan de sauvetage pour l’Italie ou l’Espagne.

    http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=034236591f64ea1df18b5e21049a273e

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  5. Bruno Lemaire dit :

    En dehors de remarquer que même si les banques centrales ne fiancent pas encore directement les états – passer par le second marché est un subterfuge qui n’égare que ceux qui veulent bien se laisser égarer – je ne peux que conseiller la lecture de:

    http://www.mecanopolis.org/?p=23638

    histoire de ne pas faire référence – par pure modestie 😉 – à mes propres papiers qu’une recherche par google permettrait assez facilement de retrouver …

    B.L.

    Le mea culpa d’André-Jacques ne s’imposait donc pas, à moins que de reconnaître des fautes vénielles permet de ne pas s’attaquer à des péchés plus capitaux (c’est le cas de le dire)

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    • chris06 dit :

      Il y a quand même une « petite » différence entre financer directement les états et passer par le second marché : d’une part la différence de taux d’intérêts qu’empochent les banques privées, d’autre part le fait que se sont les marchés qui mènent la danse.

      En quoi l’article de mecanopolis que vous avez indiqué parle t’il d’un tel « subterfuge qui n’égare que ceux qui veulent bien se laisser égarer »?

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      • Bruno Lemaire dit :

        je suis d’accord sur le fait que les marchés mènent la danse (avec l’accord implicite des politiques), ainsi que sur la question des taux d’intérêt, un de mes dadas favoris – avant même que j’ai lu le conte de « l’île des naufragés » (cf un de mes papiers dans la revue d’économie politique, en 1977 je crois).

        Pour le reste « ceux qui veulent se laisser égarer » – je pense qu’à trop regarder l’arbre des mécanismes monétaires exacts, on risque de ne pas voir la forêt de l’exploitation capitaliste financière menée par le « milieu » banco-financier.

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        • catherine dit :

          Bien d’accord avec vous Bruno.

          C’est la dose qu fait le poison, c’est comme tout.

          Ni trop, ni trop peu en somme, c’est la voie de la justesse je crois.

          L’analyse fine est nécessaire, voire indispensable, mais la partie analysée doit toujours être englobée dans le Tout du système( le tissage en son entier) au risque de perdre le sens du « fil », et le sens c’est quoi, c’est ce qui coiffe les deux, c’est l’esprit de la relation, disons entre la chaîne et la trame, bref, ce sont les liens particuliers, les rapports qui font que les fils reliés ensemble donnent le fini du tissage qu’on a sous les yeux et qui en fait souffrir beaucoup au profit de quelques uns!

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  6. Sam07 dit :

    Encore une fois, merci à Chris06 pour ces mises au point.

    Sa thèse sur la relation entre interdiction de la monétisation directe de la dette publique et régime de change flottants me semble effectivement très convaincante.

    Cela me rappelle d’ailleurs immanquablement des propos que j’avais moi-même tenus il y a quelques années. André-Jacques Holbecq avait eu la bonne idée d’interpeler directement Giscard, sur son blog, en demandant les raisons pour lesquelles Pompidou et lui-même nous avaient infligé la sinistre loi du 3 janvier 1973. Giscard a fait une réponse, courte mais particulièrement instructive. Suite à quoi j’ai envoyé un message dont la partie reproduite ci-dessous visait à interpréter cette réponse dans des termes plus « bruts ». Curieusement, mon message a été censuré sur le blog de Giscard (à mon avis, plutôt à cause d’un autre décryptage que j’y faisais, sur le terrain juridique) :

    La partie de votre réponse qui me parait être pertinente – relative au projet de marché des titres (traduisons : des dettes) – me parait effrayante, tant elle suppose la résignation (il y a 35 ans déjà) du politique face au projet global d’un marché supposé pur réglant toute chose, économique, politique et sociale. En somme, l’État et le privé se sont accordés pour faire de la monnaie une marchandise, dont la valeur ne serait plus fixée, désormais, que par la loi de l’offre et de la demande. Une loi que ne viendrait plus perturber un « interventionnisme »… qui consistait depuis longtemps, pour l’État, a émettre une quantité marginale de la monnaie, tandis que les banques commerciales émettaient « le reste ».

    A vu de nez, du moins pour la France, la séquence historique correspond tristement : 1973 (loi du 3 janvier), entre 1971 (désindexation du dollar) et 1976 (Accords de la Jamaïque modifiant les statuts du FMI).

    Mais il faudrait s’appliquer à vérifier, pour l’ensemble des grands pays, à quels moment ont été opérées les mutations « légales » (dans la législation nationale, je veux dire, car au fond ça ne peut qu’être des mesures anticonstitutionnelles).

    Déjà, pour les USA, on peut constater que la clause (double) qui cantonne à l’open market les achats de bons US par la Fed n’existait pas dans la version initiale du Federal Reserve Act. Au passage, il n’y avait évidemment pas non plus la clause qui, depuis 1933, a obligé la Fed a refinancer massivement le crédit immobilier hypothécaire. Mais depuis 1913, de très nombreux amendements ont été apportés au paragraphe concerné (14b), pour donner <a href="http://www.federalreserve.gov/aboutthefed/section14.htm&quot; la version actuelle. Et je n’ai encore pas réussi à savoir quand la clause en question a été ajoutée ; je n’ai même pas pu trouver les différents textes d’amendement. Pour l’instant, tout ce que j’ai trouvé, c’est une étude diffusée par la Fed, selon laquelle :

    The last purchases of state or local government debt were undertaken in 1933. [Voir Recission of Regulation E (1978).]

    Mais il faudrait aussi rappeler qu’à partir du Legal Tender Act de 1862, le Trésor étasunien pouvait lui-même émettre des billets, les <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/United_States_Note&quot; United States Notes, mieux connus connus le nom de Greenbacks, qui eurent en fait cours légal plus longtemps que ceux du Federal reserve. Or il se trouve que la dernière émission de ces billets, à ce jour, remonte précisément à 1971…

    Je reste encore plus sec pour la Grande-Bretagne. Je n’ai pas réussi à trouver la clause légale britanique qui encadre ces Ways and Means Advances — qui semblent être l’équivalent des avances au Trésor qui, en France, étaient plafonnées par la loi à 10 milliards de nouveaux Francs 1960 jusqu’en 1973. Une question qui se pose est de savoir si le souverain britanique pourrait monétiser beaucoup sans avoir à modifier son rapport à l’UE (son opt out). Je n’y crois pas mais il faudrait vérifier.

    Il faudrait aussi parler de la clause d’indépendance de la banque centrale (nationale).

    Je note que ça s’est fait même en G.-B., quoique très tardivement. Alors que le Bank of England Act de 1946 nationalisait (enfin) la Banque d’Angleterre et la plaçait sous contrôle public, via le chancelier de l’Echiquier, autrement dit de la direction du Trésor, qui avait droit de donner des instructions à la BoE, le Bank of England Act de 1998 l’amende en interdisant au Chancelier de l’Echiquier les instructions « en matière de politique monétaire »…

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    • chris06 dit :

      Giscard n’a ait que faire du copier/coller de ce qui se faisait déjà aux états unis. Vous voyez Giscard faire autre chose?

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    • Sam07 dit :

      Je viens de trouver un extrait du code bancaire étatsunien qui indique l’historique des amendements à la section 14, b) du Federal Reserve Act :

      Amendments
      […]
      1979–Par. (1). Pub. L. 96-18, Sec. 1(a), struck out proviso under which Federal Reserve banks had been allowed, until May 1, 1979, to buy and sell either in the open market or directly from or to the United States bonds, notes, or other obligations which were direct obligations of the United States or which were fully guaranteed by the United States
      and, after Apr. 30, 1979, had allowed such obligations to be purchased but only in the open market.
      Pub. L. 96-18, Sec. 3(b), inserted provision that notwithstanding any other provision of this chapter, any bonds, notes, or other obligations which are direct obligations of the United States or which are fully guaranteed by the United States as to principal and interest may be bought and sold without regard to maturities but only in the open market.
      […]

      Mais ça ne semble pas exclure que la mutation en question ait été antérieure à 1979. On dirait même, plutôt, qu’en 1979 il y a eu un court épisode de monétisation directe, par modification exceptionnelle de la législation — pour quelle raison ?

      Il faut aussi noter que la section 14 du Federal Reserve Act, depuis l’origine, s’intitule Open Market Operations, ce qui implique en principe que toutes opérations d’achat de bons du Trésor (et autres) permises à la Fed dans cette section ne puisse être réalisés que sur le marché secondaire. En outre, la version initiale de cette section précisait que les opérations d’achat se font selon les conditions fixées par la Fed (il est écrit par ailleurs qu’elle est souveraine pour accorder des crédits aux administrations et qu’elle décide elle-même des taux et durées). Par l’ajout de mentions ultérieurement, il s’agissait peut-être simplement de clarifier la chose, après qu’une tentative ait été faite par un gouvernement de presser la Fed d’acheter directement des bons du Trésor.

      On sait la tendance libérale du système américain depuis ses origines, qui se méfie comme de la peste en particulier de la concentration de pouvoirs dans les mains d’un gouvernement (au sens large) fédéral.

      Mais il y a autre chose. J’ai bien dit et souligné gouvernement : il faut bien comprendre que l’idée d’indépendance d’une agence vis-à-vis du gouvernement ne renvoie pas seulement à une notion d’ (improbable) indépendance politique au sens large, elle renvoie aussi à la séparation des pouvoirs entre exécutif et législatif. Une question qu’on retrouve bien plus souvent, et toujours aujourd’hui, dans la philosophie politique étasunienne que les débats publics tenus de par chez nous. Elle est ressortie d’ailleurs une fois de plus ces temps-ci au sujet de la modification du plafond d’endettement US. Il faut rappeler que la Constitution des États-Unis confie explicitement au Congrès le pouvoir de battre monnaie et d’en fixer la valeur. Et on sait que le Congrès (par la loi, nécessairement) a délégué ce pouvoir à la Fed. Mais ce faisant, il a veillé à empêcher l’exécutif d’employer lui-même ce pouvoir. On pourrait comprendre aussi de cette manière cette clause qui semble être implicitement établie dès 1913 et qui interdit la monétisation directe sur demande du Trésor.

      Et puis on peut dire que, parallèlement, il y avait au besoin les United States Notes. Mais s’agissant de ces « nouveaux Greenbacks » qui furent mis en circulation de 1862 à 1971, il faut préciser que leur montant a presque toujours oscillé entre 300 et 400 millions de dollars, ce qui a représenté une somme énorme à l’origine, du temps de la guerre (on notera que durant la guerre ils n’ont perdu qu’environ une moitié de leur valeur) mais de plus en plus ridicule après. Cela étant, bien qu’ils n’aient plus été émis après 1971, ils n’ont pas été retirés et les rares spécimen qui existent encore ont encore leur valeur légale… Je suppose donc que le Congrès des États-Unis pourrait de nouveau en émettre un jour (s’il modifie simplement le plafond d’émission qu’il avait fixé autrefois).

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    • Sam07 dit :

      Je disais : « Mais ça ne semble pas exclure que la mutation en question ait été antérieure à 1979″… Si j’avais lu la suite, j’aurais vu le détail de tous les amendements successifs : la liste fournie par la source citée précédemment apparaît par ordre chronologique décroissant. Je vous invite à vous y reporter directement, mais en somme :

      * avant l’amendement de 1942, l’achat direct des bons US par la Fed était interdit ;

      * le 27 mars 1942, le paragraphe est très largement revisité, voire suspendu, et laisse place, le 28 avril 1947, à une disposition liée à la guerre, qui autorise la monétisation directe des bons du Trésor US mais plafonne à 5 milliards de $ le total des bons que la Fed peut détenir et prévoie que les achats soient de nouveaux limités au marché secondaire à partir du 30 juin 1950 ;

      * de 1950 à 1978, tous les deux ans, des amendements viennent repousser cette date butoir du 30 juin 1950 de 2 ans, puis de 1 an, pour la porter finalement au 30 avril 1979 ;

      * depuis 1979, les reports ont cessé, leur mention a été retirée et l’interdiction de la monétisation directe de bons US par la Fed est effective.

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  7. BA dit :

    Fonds Européen de Stabilité Financière (FESF) : quels sont les Etats qui apportent le plus de garanties ?

    Réponse :

    1- L’Allemagne apporte une garantie de 119,39 milliards d’euros, soit 27,13 % du FESF.

    2- La France apporte une garantie de 89,66 milliards d’euros, soit 20,37 % du FESF.

    3- L’Italie apporte une garantie de 78,78 milliards d’euros, soit 17,90 % du FESF.

    4- L’Espagne apporte une garantie de 52,35 milliards d’euros, soit 11,89 % du FESF.

    5- Les Pays-Bas apportent une garantie de 25,14 milliards d’euros, soit 5,71 % du FESF.

    6- La Belgique apporte une garantie de 15,29 milliards d’euros, soit 3,47 % du FESF.

    7- La Grèce apporte une garantie de 12,39 milliards d’euros, soit 2,81 % du FESF.

    Autrement dit :

    Pour sauver les Etats européens surendettés, les Etats européens ont décidé de créer un Fonds de sauvetage, mais ce sont les Etats européens surendettés qui apportent des dizaines de milliards d’euros de garanties !

    Exemple : pour sauver l’Italie surendettée, l’Italie surendettée apporte 78,78 milliards d’euros de garanties au FESF !

    J’éclate de rire !

    C’est du pipeau, ce FESF !

    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0201534442871-les-quatre-questions-sur-les-nouvelles-fonctions-du-fonds-europeen-de-stabilite-financiere-199279.php

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  8. Sam dit :

    « La loi Pompidou-Giscard de 73 est la conséquence de l’adoption d’un système de changes flottants, c’est à dire où les taux de changes ne sont pas déterminés par les gouvernements mais par les marchés interbancaires privés : pour qu’un tel marché puisse fonctionner il faut bien que les états empruntent sur ces mêmes marchés.
    Ce fut une erreur monumentale d’adopter ce système de changes flottants depuis 1971, il est grand temps d’en changer, avant que tout n’explose! »

    Manifestement, c’était pas une erreur…
    Par ailleurs, question béotienne.
    Si on revient au standard-or, y aura pas assez d’or pour tout le monde, puisque la richesse des Etats a grossi et que les stocks d’or ne sont pas infinis, non ?
    Corrélativement, pourquoi ne pas proposer un standart fait avec un « panier de la ménagère » ou un pack d’énergies mondial ?

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  9. A-J Holbecq dit :

    (900 Mds USD de la Fed, 198 Mds GBP de la BOE, 74 Mds EUR de la BCE).

    Sauf erreur (errare humanum est… 😉 ) si on rapporte les monétisation (indirectes, bien sûr) en euro au nombre d’habitants, on trouve, par habitant:
    USA: 1350 € (avec dollar à 0,7 € – monétisation 420 Md€ )
    BCE : 230 € (monétisation zone euro 74 Md€ )

    Et qui détient donc le pompon ?
    BoE : 3500 € (avec livre 1,15 € – monétisation 225 Md€)

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  10. BA dit :

    Jeudi 4 août 2011 :

    Dette : Barroso prône une « réévaluation » des capacités du fonds de soutien.

    Le président de la Commission européenne a prôné une réévaluation des capacités du Fonds de soutien européen, déclarant que la crise de la dette s’étend au-delà des pays fragiles de la zone euro, dans un courrier adressé aux dirigeants de l’Union européenne, obtenu jeudi.

    « Je saisis l’occasion pour inviter à une rapide réévaluation des éléments relatifs au Fonds européen de stabilité financière (FESF) et au mécanisme appelé à lui succéder (le MES), afin de s’assurer qu’ils sont proprement équipés pour gérer des risques de contagion », a écrit José Manuel Barroso, dans une lettre datée de mercredi 3 août.

    Interrogée pour savoir si cela signifiait une augmentation du fonds, une porte-parole de la Commission européenne a répondu que la taille « faisait partie des éléments » appelés à être réévalués.

    Ce fonds créé en 2010 pour venir en aide à l’Irlande puis au Portugal a une taille de 750 milliards d’euros, avec une capacité effective de prêts de 440 milliards d’euros, jugée insuffisante pour sauver un pays comme l’Italie.

    Or, la crise de la dette « ne touche plus uniquement la périphérie de la zone euro » (pays les plus fragiles, ndlr), a estimé M. Barroso.

    Des risques de contagion ont touché cette semaine l’Italie et l’Espagne, mais des pays moins endettés ou mieux notés par les agences de notation ont également été sous pression par les marchés, et ont vu la prime de risque qu’ils paient pour se financer sur les marchés atteindre des niveaux record, comme la Belgique.

    http://www.romandie.com/news/n/DETTEBarroso_prone_une_reevaluation_des_capacites_du_fonds_de_soutien040820111408.asp

    En clair : le FESF était prévu à 750 milliards d’euros, puis ensuite le MES devait prendre le relais. Le MES était prévu à 700 milliards d’euros.

    Malheureusement, ce total de 1450 milliards d’euros sera insuffisant pour sauver tous les Etats européens surendettés.

    Les Etats européens riches vont être obligés d’emprunter sur les marchés internationaux des centaines de milliards d’euros supplémentaires pour sauver de la faillite :
    – la Grèce
    – l’Irlande
    – le Portugal
    – l’Italie
    – l’Espagne
    – Chypre
    – la Belgique
    – etc.

    Il faudrait que les Etats européens riches acceptent d’emprunter environ 145 000 milliards d’euros, et après on serait peinards.

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  11. BA dit :

    Vendredi 5 août 2011 :

    Taux espagnols et italiens au plus haut.

    La prime de risque payée par l’Espagne et l’Italie sur les marchés obligataires a atteint un plus haut historique vendredi matin par rapport à l’Allemagne, pays de référence de la zone euro, sur des craintes de contagion de la crise de la dette en zone euro.

    A 08H58 (06H58 GMT), le « spread », ou prime de risque, était à 417 points de base pour l’Espagne et 416 pour l’Italie.

    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/08/05/97002-20110805FILWWW00284-taux-espagnols-et-italiens-au-plus-haut.php

    Italie : la Bourse de Milan ouvre sur une chute de 3,5 %.

    La Bourse de Milan a ouvert vendredi sur une chute de 3,5% à 15.563 points après s’être effondrée de 5,16 % jeudi, le marché étant pris de panique en raison des perspectives inquiétantes de l’économie mondiale et des craintes de contagion de la crise de la dette.

    Toutes les valeurs étaient dans le rouge. Parmi les plus fortes baisses, la banque Intesa Sanpaolo lâchait 7,72 %.

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  12. BA dit :

    Vendredi 5 août 2011 :

    Italie : nouveau repli surprise de la production industrielle en juin.

    La production industrielle a accusé un nouveau repli surprise de 0,6 % en Italie en juin sur un mois, alors que les économistes misaient sur une légère hausse, a annoncé vendredi l’Institut national des statistiques Istat dans un communiqué.

    Les économistes s’attendaient en effet à une légère progression de 0,1 %, selon un consensus établi par Dow Jones Newswires.

    Sur un an, la production industrielle a augmenté de 0,2 % en juin, un chiffre largement inférieur aux attentes des économistes qui misaient sur une hausse de 1,7 %.

    http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=52108207f961754d216c9e6e9fac95c0

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  13. Sam dit :

    Les rats quittent le navire…
    Ou font semblant. Je soupçonne grands zinzins et petits Boursoramacoteurs de faire la fine bouche pour voir croitre encore la pluie de milliards, qui les enrichiront encore plus, du moins les zinzins auxquels ils sont empruntés.

    Si on faisait un dessin de la chose, genre Shadok on verrait une grosse dynamo, marquée « sweat-shop », avec un tas de fourmis dessus, exsangues, qui pédalent, au-dessus d’un estomac énorme marqué « Bank » avec un trou d’un côté muni d’un siphon et débouchant sur un coffre surmonté de 2 palmiers, marqué « PF ». Une flèche indiquerait que la circulation d’argent se fait de l’estomac vers le « PF ».
    De l’autre côté de l’estomac – tjs au-dessus du sweat-shop – on aurait un autre siphon débouchant sur un portefeuille bleu blanc et rouge, marqué « F ». La flèche indiquerait une circulation d’argent allant du portefeuille à l’estomac.
    L’estomac comporterait un troisième siphon débouchant encore sur une boite avec un portefeuille tricolore réduit, placé à côté d’autres – au total 27 portefeuilles -, avec une autre flèche indiquant une circulation d’argent de la boite à l’estomac.
    Un autre siphon relierait le portefeuille tricolore à la boite « 27 » avec une flèche indiquant une circulation du portefeuille vers la boite.

    Le sweat-shop aurait un siphon qui le relierait à chacune des entités le surplombant, naturellement.

    Les décideurs ont réinventé la machine perpétuelle. Les banques reçoivent de l’argent qu’elles multiplient avant de rendre aux États, tout en se délestant en PF et/ou perdant le bénéfice. Les Etats redistribuent leur bénéfices.

    Ce qui perd et se perd dans l’affaire, ce n’est pas un rouage de la machine, mais l’énergie-travail qui fournit les moyens aux Etats d’alimenter la machine, de prêter aux banques et de donner la base, la valeur qui fonde la spéculation.
    Le meilleur moyen d’arrêter la machine, le seul sans doute, c’est de fermer le robinet de l’énergie « dissipative ».

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  14. catherine dit :

    A méditer je trouve, cette phrase que j’ai découverte sur un blog mais dont je ne connais pas l’auteur:

     » l’ennemi n’est pas un sujet qui nous fait face mais un rapport qui nous tient »

    Je trouve cet aphorisme très pertinent car il responsabilise tout le monde, tous les termes de la relation. Il cesse de rendre l’autre responsable de tout, il nous implique dans la danse de la responsabilité et donc nous appelle à répondre de notre faire à faire qu’on fait ou qu’on ne fait pas mais dont il nous faudra bien payer la note car dans ce lien, ce rapport nous y sommes en partie, pas question de l’oublier!

    C’est avec ce genre de posture que ça peut commencer à changer , car nous sommes alors partie prenante de ce rapport et non pas victime consentante et bêlante!

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  15. Hadrien dit :

    Cet « errare humanum est » sur la monétisation par les banques centrales concerne le recours au marché qui s’est imposé aprés 1971 (pour nous, Janvier 1973), mais sans nier l’existence de monétisation directe, notamment chez nous, avant cette date.
    Ne disait-on pas alors pour le trésor public « présenter ses effets à la Banque de France » en échange de création monétaire?

    Malgré les admonestations de Rueff qui avait l’oreille de De Gaulle, ce système a bel et bien fonctionné en France, et les dévaluations l’accompagnant ne nous ont pas empêché d’avoir la même croissance que les allemands (2 fois celle des américains) pendant toute la durée des trente glorieuses…

    Il a fallu attendre Pompidou et Giscard, tous deux proches des milieux financiers, pour l’abandonner au nom de l’euro- libéralisme.
    La question, comme l’a posée quelqu’un, demeure: pourquoi ne pourrait-on y revenir, sinon par peur de « l’euthanasie du rentier »?
    C’est bien le régime de la Chine et sa croissance n’a pas l’air non plus de s’en porter plus mal…
    Le système de changes flottants, qui a fait le bonheur des spéculateurs, a suffisamment prouvé aujourd’hui sa nocivité!

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  16. BA dit :

    La BCE va acheter des obligations italiennes à partir de lundi.

    La Banque centrale européenne (BCE) est d’accord pour commencer à acheter des obligations d’Etat italiennes à partir de lundi en échange de l’engagement du gouvernement italien à accélérer la réduction des déficits, a annoncé vendredi un ministre italien.

    « Tout le monde craint que nos obligations ne deviennent des bouts de papier sans valeur mais avec le retour à l’équilibre budgétaire un an plus tôt que prévu, la BCE a garanti qu’à partir de lundi elle achèterait nos obligations », a déclaré aux journalistes le ministre des réformes institutionnelles Umberto Bossi.

    « Pour nous, c’est une solution, une garantie », a déclaré M. Bossi, qui est aussi le chef de la Ligue du Nord, principal allié du Premier ministre Silvio Berlusconi au sein de la coalition gouvernementale de centre droit.

    « Nous avons absolument besoin de ces obligations parce que si nous n’arrivons pas à les vendre nous ne pourrons pas payer les retraites ou la santé, c’est donc une obligation pour nous », a-t-il ajouté.

    M. Berlusconi avait indiqué plus tôt dans la journée que l’Italie allait accélérer son programme d’austérité adopté par le parlement le mois dernier afin de faire en sorte que l’équilibre budgétaire soit atteint en 2013 et non plus en 2014 comme prévu initialement.

    Les marchés boursier et obligataire italiens ont été bousculés au cours des dernières semaines en raison des craintes suscitées auprès des investisseurs par l’ampleur de la dette publique, la croissance anémique et les tensions qui affaiblissent le gouvernement.

    La prime de risque, à savoir l’écart entre le taux des obligations allemandes, référence du marché, et les bons du Trésor italiens a atteint des niveaux record au cours des derniers jours.

    http://www.romandie.com/news/n/_La_BCE_va_acheter_des_obligations_italiennes_a_partir_de_lundi_050820112308.asp

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  17. BA dit :

    Berlin pense que l’économie italienne est trop grosse pour être sauvée par le Fonds européen de stabilité financière.

    Le gouvernement allemand craint que l’économie italienne soit trop grosse pour être sauvée par le Fonds européen de stabilité financière, selon l’hebdomadaire allemand Der Spiegel daté du dimanche 7 août.

    Selon cet article, dont les détails ont été diffusés avant la publication, le gouvernement allemand doute de plus en plus que les 440 milliards d’euros (625 milliards de dollars) du Fonds européen de stabilité financière (FESF) soient capables de financer un plan de sauvetage de l’Italie.

    L’hebdomadaire Der Spiegel affirme que le gouvernement allemand insiste sur le fait que l’Italie doit résoudre ses problèmes d’endettement elle-même, et que le FESF est destiné uniquement à sauver les petits pays au sein de la zone euro.

    Ces dernières semaines, sur les marchés boursiers et obligataires, l’Italie a été violemment attaquée par les investisseurs internationaux inquiets de sa dette publique élevée, de sa croissance anémique, ainsi que des signes de tensions au sein de la coalition de centre-droite du Premier ministre Silvio Berlusconi.

    Contacté par l’AFP, un porte-parole du ministère allemand des Finances a répété une déclaration du jeudi 4 août, selon laquelle « la réouverture du débat sur la taille du FESF ne semble pas une solution appropriée pour calmer les marchés. »

    Cette déclaration a été rendue publique après que le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a appelé à une réévaluation du FESF.

    La FESF a déjà été utilisé pour renflouer l’Irlande et le Portugal, et il sera de nouveau utilisé dans le second plan de sauvetage grec que l’Union Européenne tente de finaliser après l’accord du sommet d’urgence le 21 juillet.

    En Janvier 2013, un nouveau Mécanisme Européen de Stabilité, doté de 750 milliards d’euros, prendra le relais du FESF.

    (Dépêche AFP)

    http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jXmytukEv1siVp6oZYQAEGsQY5Fg?docId=CNG.fe9e326fe1166ede471ced5c58baa423.571

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  18. BA dit :

    Dimanche 7 août 2011 :

    Effondrement de la Bourse d’Israël :

    TA-25 : chute de – 6,07 %.

    http://www.tase.co.il/TASEEng/MarketData/Indices/MarketCap/IndexMainDataMarket.htm?IndexId=142&Action=1

    TA-100 : chute de – 6,48 %.

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  19. BA dit :

    Lundi 8 août 2011, vers 12h40 :

    La BCE est en train de racheter les obligations italiennes et les obligations espagnoles.

    Jean-Claude « Canadair » Trichet a lancé sa planche à billets à fond les manettes.

    Italie : taux des obligations à 10 ans : 5,354 %. C’est une baisse de 12,036 % par rapport à vendredi !

    Espagne : taux des obligations à 10 ans : 5,246 %. C’est une baisse de 13,145 % par rapport à vendredi !

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPG10YR:IND

    Jean-Claude « Canadair » Trichet est en train de diluer la valeur de l’euro. Les monnaies-papier perdent de leur valeur. L’or est à 1705 dollars l’once.

    Jean-Claude « Canadair » Trichet est en train de noyer l’Europe !

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    • catherine dit :

      vous êtes une machine sans âme Ba!

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      • BA dit :

        Exact ! Je suis sans âme !

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        • catherine dit :

          vous semblez être un homme -machine, une espèce d’agence de presse à vous tout seul qui recrache des données! Il pourrait y avoir la destruction d’une partie du monde que vous continueriez je crois…Rien ne vous arrête, vous me faites froid dans le dos!

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  20. BA dit :

    Lundi 8 août 2011 :

    Berlin ne veut pas parler d’augmentation du fonds européen de secours.

    Un porte-parole du gouvernement allemand a déclaré lundi que le fonds européen de secours (FESF) devait « rester comme il est », face aux appels à l’augmenter pour faire face à la crise à la dette.

    Lors d’un sommet européen exceptionnel « le 21 juillet il a été décidé que le FESF, reste comme il est et qu’il garde le montant qu’il avait avant cette date », a dit le porte-parole lors d’une conférence de presse, alors que le président de la Commission européenne José Manuel Barroso et le commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn ont appelé à « réévaluer » le montant de ce fonds.

    Créé en 2010 pour venir en aide à l’Irlande puis au Portugal, ce fonds a une taille de 750 milliards d’euros, avec une capacité effective de prêts de 440 milliards d’euros, jugée insuffisante pour sauver un pays comme l’Italie.

    http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=f1b134a8636d08abf6e9e8b28fc0dccf

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  21. Sam07 dit :

    Du nouveau sur les Ways & Means advances

    J’ai repris rapidement, ce matin, la petite enquête dont je vous ai fait part des premiers éléments plus haut dans ce fil.

    Pour mémo : suite aux remarques de Chris06 qui ont mené à la diffusion de ce billet, André-Jacques m’avait demandé mon avis concernant l’opt-out britannique, à savoir le Protocole n°15 annexé aux traités UE. J’avais alors rappelé que le 10e et dernier article de ce protocole stipule que, par dérogation à l’article 123 du traité (TFUE consolidé Lisbonne), le gouvernement du Royaume-Uni conserve sa ligne de crédit Ways and Means auprès de la Banque d’Angleterre.

    Mais Chris06 nous a alors répondu que l’encours de ces Ways and Means advances est ridicule au regard du montant de la dette publique. En effet, il se monte actuellement à la somme dérisoire de 370 millions de livres sterling.

    Or il s’agit là du montant actuel. Cela ne nous dit pas qu’il s’agisse d’un maximum, de fait ou de droit. Il s’agit de savoir : 1. comment cet encours a évolué dans le passé, et s’il a pu atteindre des montants élevés ; 2. quel type d’instrument législatif, dans le droit britannique, fixe le plafond de ces Ways and Mean advances. En particulier, la question est de savoir dans quelle mesure le cadre de l’Union européenne constitue une contrainte extérieure en matière de restriction à la monétisation directe de la dette publique.

    En reprenant cette petite enquête, je suis d’abord tombé sur ce document de la Banque d’Angleterre. En page 5, à titre d’exemple, la Banque donne une présentation simplifiée de son bilan au 28 février 2001. J’ai été frappé de voir que l’encours des Ways and Mean advances se montait, à cette date, à 13 milliards de livres, soit 1/3 de l’actif de la Banque d’Angleterre — après vérification (voir plus loin), il s’agissait même de 13.5 milliards exactement. Un montant incomparable avec les 370 millions de livres actuels (36 fois moins) et une facilité de caisse tout à fait honorable, à vue de nez, si on compare grossièrement les PIB de la Grande-Bretagne et si on en juge au regard des montants du service de la dette publique.

    Selon ce document, toujours en page 2005 :

    Jusqu’à avril 2000, les besoins de financement à court terme du gouvernement du Royaume-Uni ont été satisfaits en faisant varier la taille du Ways and Mean advance de la Banque d’Angleterre. La position du gouvernement a été ainsi contrôlée par la Banque d’Angleterre comme un composant de sa gestion globale de la liquidité du système par ses opérations d’open market. À partir du 3 avril 2000, quand le Bureau de Gestion de la Dette du Royaume Uni (United Kingdom Debt Management Office, DMO) a assumé la responsabilité de contrôler la position du compte du ministère des Finances,
    le gouvernement a cessé d’employer le Ways and Mean advance de cette façon [11] ; le niveau de l’avance a été gelé depuis lors.

    [11] Pour plus de détails, voyez la publication du DMO ‘Exchequer cash management: a DMO handbook’, Février 2002, disponible http://www.dmo.gov.uk/cash/public/cmbook200202.pdf.

    Malheureusement, le lien ne fonctionne plus. Peut-être est-il possible de retrouver des informations légales sur le site du DMO. En tous cas, l’affirmation selon laquelle le niveau de l’avance a été gelée est déjà mensongère, comme on le verra ci-après.

    J’ai ensuite fait tracer l’historique de l’encours des Ways and Mean advances sur le site de la Banque d’Angleterre, en sélectionnant l’option « toutes les données disponibles ». Mais le résultat ainsi obtenu ne commence qu’en fin mai 2006. Il n’empêche, on voit déjà que : le montant, minimal, de 370 millions n’a été atteint que depuis le 23 avril 2008 ; entre le 23 mai 2006 et le 23 janvier 2008, l’encours était de 13,37 milliards (on a ensuite un semestre avec une réduction échelonnée jusqu’au montant actuel).

    On voit également que sur le premier trimestre 2009, l’encours des Ways and Mean advances a de nouveau explosé bien au delà de ce « plafond ajustable » de 370 millions, en atteignant 19,89 milliards de livres sterling entre le 31 décembre 2008 et le 4 février 2009. Sans bien savoir comment, je suppose qu’il s’agissait d’une opération liée à la dévaluation de la livre organisée lors du trimestre précédent.

    Pour obtenir les évolutions passées — qui ne sont accessibles, en fait, que depuis l’an 2000 (sur le site de la Banque d’Angleterre du moins) — je suis ensuite repassé par le même sous-dossier que celui utilisé par Chris06, en changeant simplement les dates et en regardant année par année. On constate que l’encours des Ways and Mean advances est resté à des montants toujours supérieurs à 13,3 milliards de livres sterling — à une seule exception près, en février 2000, où l’encours est passé momentanément à 3 milliards — avec des pointes à 18,58 milliards en janvier 2000, à 15,43 milliards en décembre 2002, 16,81 en janvier 2004 et à 15,57 milliards en décembre 2004. Le montant rond de 13,37 milliards, qui s’apparente à un plafond rigide (vu la constance et l’exactitude du nombre) a été établi à partir de février-mars 2005.

    Je vais tâcher, à présent, de voir ce qu’il en est de la législation encadrant les Ways and Mean advances. En tous cas, d’après ce qui précède, il est manifeste que la Grande-Bretagne est restée parfaitement souveraine s’agissant de monétisation directe de sa dette publique à court terme : il lui suffit de modifier quand et comme elle le veut le plafond légal (à supposer qu’il existe) de ces Ways and Mean advances, puisque son opt-out (la formulation de l’article 10 du Protocole n°15 annexé aux traités UE) ne fixe aucun montant maximum. Et à la limite, on voit mal ce qui l’empêcherait de le pousser assez loin pour que la dette à court terme ainsi financée serve à racheter la dette à long terme contractée sur les marchés financiers…

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    • Sam07 dit :

      … Et même, dans ce protocole d’opt-out, la Grande-Bretagne n’a pas non plus dit que ces Ways and Mean advances se limiteraient ad vitam aeternam à des prêts à court terme, ni qu’il seraient forcément remboursables !…

      Bref, en amendant sa propre législation, elle peut entièrement changer de régime monétaire sans changer ses relations à l’UE (sans en sortir) et même…

      … décider de passer au 100% money — je rappelle que ce même Protocole n°15 rejette explicitement tous les autres éléments du cadre monétaire (et budgétaire) imposés pour la zone euro et, plus largement, par l’UE, y compris la compétence de la BCE s’agissant de fixer des règles prudentielles.

      Certes, l’opt-out britannique ne rejette pas l’objectif général, fixé dans les traités UE, de libéralisation financière y compris dans le domaine bancaire, mais il y a fort à parier qu’en pratique, et même en théorie, on ne peut pas se contenter d’une telle clause pour imposer de laisser aux banques le pouvoir de création monétaire… (que le juge suprême soit toujours habilement tenu à l’écart de ces affaires, c’est une chose, mais on attend de pied ferme un avis positif de sa part s’agissant de reconnaître la création monétaire par les banques comme étant l’ordre naturel des choses, et celle par l’État comme l’aberration).

      J’en reviens donc à mon premier sentiment au sujet de l’opt-out britannique. J’avais justement trouvé curieux (et presque drôle) les termes de cette « dérogation » à l’article 123 : l’exemption est placée tout à la fin, tandis que le Protocole commence presque par un attendu selon lequel les autres gouvernements prennent acte que le Royaume Uni a « coutume » de financer ses déficits par recours à l’emprunt au privé ; et surtout, il était frappant que les termes de cette « dérogation » ne fassent référence qu’à une norme de droit national, dont le petit nom est simplement cité, sans aucun soucis de préciser de quoi il retourne.

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    • A-J Holbecq dit :

      Bon, j’ai perdu ma réponse … en fait, simplement, je te remerciais..
      Attendons aussi de voir ce que va dire Chris06 qui a permis de mettre ce sujet sur le tapis.

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  22. BA dit :

    Mardi 9 août 2011 :
    Les cinq Etats européens en faillite ont une dette publique de 3117 milliards d’euros.

    Irlande : dette publique de 148 milliards d’euros.
    Portugal : dette publique de 160 milliards d’euros.
    Grèce : dette publique de 328 milliards d’euros.
    Espagne : dette publique de 638 milliards d’euros.
    Italie : dette publique de 1843 milliards d’euros.

    Cliquer pour accéder à 2-26042011-AP-FR.PDF

    Qui va assumer cette dette publique de 3117 milliards d’euros ?
    L’Allemagne ?
    Mais l’Allemagne a elle-même une dette publique de 2079 milliards d’euros.
    Alors ?
    Qui va assumer cette dette publique de 3117 milliards d’euros ?

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  23. BA dit :

    Mercredi 10 août 2011 :

    Chypre : Fitch dégrade sa note, évoque un probable plan de sauvetage.

    Chypre, nouveau maillon faible de la zone euro, a vu sa note de la dette à long terme dégradée mercredi par l’agence de notation financière Fitch, qui a estimé que le pays aurait besoin d’un plan de sauvetage de l’Union européenne.

    Fitch a abaissé la note de Chypre de deux crans à « BBB ». Fin juillet, les deux autres grandes agences, Moody’s et Standard and Poor’s avaient déjà abaissé la note du pays de deux crans à « Baa1 » pour la première, et d’un cran à « BBB+ » pour la deuxième. Dans les trois cas, la perspective est négative.

    « La dégradation de deux crans de la note de Chypre à BBB reflète le dérapage budgétaire actuel et à venir », a expliqué Fitch dans un communiqué.

    De plus, « Fitch pense que le gouvernement ne pourra pas faire face à ses échéances sans une assistance officielle externe », explique le communiqué. Un analyste de l’agence a confirmé par téléphone qu’il s’agissait d’une allusion à un plan de sauvetage européen.

    Le 2 août, la Commission européenne avait assuré qu’aucun plan de sauvetage n’était « sur la table » pour venir en aide à l’Espagne, l’Italie et Chypre, trois pays de la zone euro sous la pression croissante des marchés et des agences de notation.

    http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=05606e460d8c05cdd33ae768c741f8cd

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  24. BA dit :

    Vendredi 12 août 2011 :

    Grèce deuxième trimestre : aggravation de la contraction du PIB sur un an (- 6,9 %).

    Le produit intérieur brut (PIB) grec s’est fortement contracté au deuxième trimestre 2011 de – 6,9 % par rapport à la même période en 2010, contre – 5,5 % au premier trimestre, selon les estimations provisoires publiées vendredi de l’Autorité des statistiques grecques (Ase).

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  25. BA dit :

    Vendredi 12 août 2011 :

    Italie : record de la dette en juin à plus de 1900 milliards d’euros.

    La dette publique de l’Italie, qui est l’une des plus élevées du monde en valeur absolue, a atteint un nouveau record en juin, à 1901,9 milliards d’euros, contre 1897 milliards d’euros au mois de mai.

    Elle représente 120 % de son produit intérieur brut (PIB).

    Elle s’accentue ainsi pour le troisième mois consécutif. Sur un an, elle a progressé en juin de 3,19% en données absolues.

    « Chaque nouveau-né se trouve avec une dette publique de 31’700 euros, qui s’élève à 90’565 euros par ménage », ont dénoncé les associations de consommateurs italiens.

    http://www.lematin.ch/flashinfo/economie/italie-record-de-la-dette-en-juin-plus-de-1900-milliards-deuros

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  26. BA dit :

    Mardi 16 août 2011 :

    La croissance allemande a ralenti brutalement au 2ème trimestre.

    Le produit intérieur brut allemand (PIB) n’a augmenté que de 0,1 % au deuxième trimestre par rapport au premier, selon une statistique parue mardi, soit un coup de frein plus brutal que prévu.

    L’Allemagne a donc fait à peine mieux que la France, qui a connu une croissance nulle au deuxième trimestre.

    L’annonce de cette contre-performance allemande coïncide avec une rencontre très attendue entre la chancelière Angela Merkel et le président Nicolas Sarkozy, devant se dérouler en fin d’après-midi à Paris. La réunion a pour thème la crise de la dette en zone euro.

    Les économistes interrogés par Dow Jones Newswires attendaient certes un ralentissement après un début d’année tonitruant pour l’économie allemande, mais espéraient malgré tout une croissance plus élevée au deuxième trimestre, de 0,4 %.

    Au premier trimestre, la croissance s’affichait encore à 1,3 %, a indiqué l’Office fédéral des statistiques (Destatis) dans un communiqué.

    Ce chiffre a lui-même été corrigé en baisse : Destatis avait initialement annoncé une croissance de 1,5 % pour le début d’année.

    Chose inhabituelle pour un pays champion des exportations, le commerce extérieur a apporté une contribution négative au PIB allemand au printemps, c’est-à-dire que les importations ont dépassé les exportations, a relevé Destatis.

    « La consommation privée ainsi que les investissements dans le bâtiment ont aussi freiné l’économie allemande au deuxième trimestre », a encore indiqué l’Office des statistiques, sans donner plus de précisions.

    http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=e91eefb8cfd696b3dc424aeb2fa923de

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  27. BA dit :

    L’Eurosystème est une institution européenne, qui regroupe la Banque centrale européenne (BCE) et les banques centrales nationales (BCN) des États membres de l’Union européenne ayant adopté l’euro.

    Au vendredi 12 août 2011, le capital et les réserves sont de 81,481 miliards d’euros.

    Les « actifs » de l’Eurosystème sont de 2073,026 milliards d’euros.

    En clair : le capital et les réserves de l’Eurosystème constituent seulement 3,93 % des « actifs » de l’Eurosystème.

    Sur ces soi-disant 2073 milliards d’euros d’ « actifs », combien de dizaines de miliards sont en réalité des actifs pourris ?

    http://www.ecb.int/press/pr/wfs/2011/html/fs110816.fr.html

    Aujourd’hui, l’Eurosystème est devenu une gigantesque fosse à merde.

    Déjà, le jeudi 16 décembre 2010, les dirigeants de l’Eurosystème avaient demandé aux chefs d’Etat de le recapitaliser : les contribuables européens avaient dû payer 5 milliards d’euros pour recapitaliser l’Eurosystème.

    Contribuables, préparez-vous à payer de nouveau.

    Contribuables, préparez-vous à payer pour recapitaliser l’Eurosystème.

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  28. BA dit :

    1- Le budget de l’Union Européenne.

    Les Etats-Unis d’Amérique ont un budget fédéral qui représente 25,3 % du PIB des Etats-Unis (pour l’année 2011).

    Mais en revanche, en Europe, les Etats européens riches veulent maintenir le budget de l’Union Européenne au niveau ridicule de 1 % du PIB de l’Union Européenne.

    En Europe, le jeudi 30 juin 2011, les Etats européens riches ont refusé de porter le budget de l’Union Européenne à 1,11 % du PIB de l’Union Européenne.

    Conséquence : de 2014 à 2020, le budget de l’Union Européenne restera à seulement 1 % du PIB de l’Union Européenne ! C’est ridicule de parler du fédéralisme européen avec un budget européen de 1 % du PIB !

    http://www.lepoint.fr/economie/plusieurs-pays-s-elevent-contre-la-proposition-de-hausse-du-budget-de-l-ue-30-06-2011-1347999_28.php

    2- Les euro-obligations.

    Les Etats européens pauvres veulent la création d’euro-obligations, car ils sont obligés de payer un taux d’intérêt exorbitant quand ils lancent un emprunt (un emprunt à 10 ans par exemple).

    Mais en revanche, les Etats européens riches paient un taux d’intérêt très bas, de moins de 3 %, lorsqu’ils lancent un emprunt à 10 ans.

    Les Etats européens riches ne veulent pas créer d’euro-obligations, car si des euro-obligations étaient créées, ils seraient obligés d’emprunter à un taux d’intérêt bien supérieur au taux d’intérêt qu’ils paient aujourd’hui.

    Le sommet franco-allemand du mardi 16 août n’avait même pas mis à son ordre du jour les euro-obligations ! Tu m’étonnes !

    Les Etats européens riches n’accepteront jamais la création d’euro-obligations. Arrêtons de croire au père Noël.

    3- Le Fonds Européen de Stabilité Financière (FESF).

    Les Etats européens riches ne veulent pas payer pour sauver de la faillite les cinq Etats européens surendettés (Portugal, Irlande, Italie, Grèce, Espagne). Les Etats européens riches ont donc refusé d’augmenter la capacité effective de prêts du FESF, qui est aujourd’hui de seulement 440 milliards d’euros !

    Dernier exemple en date : mardi 16 août, la France et l’Allemagne ont de nouveau répété que le FESF ne sera pas augmenté.

    Seulement 440 milliards d’euros de prêts pour sauver de la faillite le Portugal, l’Irlande, l’Italie, la Grèce, et l’Espagne ! C’est ridicule ! Tout le monde sait que ça ne suffira pas !

    Conclusion :

    – Les Etats européens riches ne veulent pas payer pour sauver de la faillite les Etats européens pauvres.

    – Il n’y a pas de solidarité entre les Etats européens riches et les Etats européens pauvres.

    – Il n’y aura jamais le fédéralisme en Europe.

    – Le fédéralisme en Europe, c’est du pipeau pour les bisounours.

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  29. BA dit :

    Jeudi 18 août 2011 :

    Si un Etat européen lance un emprunt à 10 ans, quel taux d’intérêt doit-il payer ?

    Réponse :

    Allemagne : taux des obligations à 10 ans : environ 2,1 %.

    Finlande : taux des obligations à 10 ans : environ 2,5 %.

    Pays-Bas : taux des obligations à 10 ans : environ 2,5 %.

    France : taux des obligations à 10 ans : environ 2,7 %.

    Italie : taux des obligations à 10 ans : environ 4,9 %.

    Espagne : taux des obligations à 10 ans : environ 5 %.

    Irlande : taux des obligations à 10 ans : environ 9,8 %.

    Portugal : taux des obligations à 10 ans : environ 10,5 %.

    Grèce : taux des obligations à 10 ans : environ 15,9 %.

    Si des euro-obligations sont créées, les Etats européens riches seront obligés d’emprunter en payant des taux d’intérêt bien supérieurs au taux d’intérêt qu’ils paient aujourd’hui.

    Vu l’effondrement de la croissance dans tous les Etats européens, les Etats européens riches accepteront encore moins de payer des taux d’intérêt supérieurs au taux d’intérêt qu’ils paient aujourd’hui.

    Il serait temps de revenir au monde réel.

    Il serait temps d’arrêter de croire au père Noël.

    Les Etats européens riches n’accepteront jamais de payer des taux d’intérêt bien supérieurs au taux d’intérêt qu’ils paient aujourd’hui.

    « Il n’est pas question d’amour ou de solidarité. Les Etats défendent leurs intérêts. »

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  30. Sam dit :

    @ BA

    Tes posts soulignent bien la conséquence à tirer : il faut sortir de cette UE de marchands de tapis. Elle favorise les asymétries dans tous les domaines, fait jouer les états les uns contre les autres et pousse toujours au moins-disant économique. C’est donc une dynamique pour réaliser exactement le contraire de ce pourquoi elle est bâti d’après les responsables européens qui ont initié les derniers statuts en date, amalgamant celui de Rome, Maastricht et Lisbonne. Ils se disent :
    « DÉSIREUX d’approfondir la solidarité entre leurs peuples dans le respect de leur histoire, de leur culture et de leurs traditions,
    DÉSIREUX de renforcer le caractère démocratique et l’efficacité du fonctionnement des institutions, afin de leur permettre de mieux remplir, dans un cadre institutionnel unique, les missions qui leur sont confiées.. »

    Ce serait comique, si les conséquences de leurs énormes et permanents mensonges ne signaient une stratégie émergente d’approfondissement de l’ultra-libéralisme. Alors même que nous sommes en plein dans la catastrophe générée par ce dogme, au plan social, économique et politique. Ce qui en dit long sur leur cynisme et leur dangerosité.
    Dernier exemple en date : l’imposition de la « règle d’or » – suave ironie- programmée non seulement en France…par celui qui illumine notre cœur par la profondeur de ses analyses, la déchirante vérité de ses discours et le courage inégalable dont il fait preuve face aux puissances d’argent menaçant la longue marche du peuple européen…mais par 17 états européens.
    Qui a dit « Stratégie du choc », au fond de la salle ?…

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  31. BA dit :

    Entièrement d’accord.

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  32. BA dit :

    Economie : pour Angela Merkel, les euro-obligations ne sont pas la solution.

    Les euro-obligations ne sont pas la réponse à la crise de la dette dans la zone euro, a déclaré la chancelière allemande Angela Merkel.

    «Les euro-obligations sont tout à fait la mauvaise réponse à la crise du moment», a-t-elle dit, dans un entretien à la chaîne ZDF qui doit être diffusé dimanche 21 août.

    «Elles nous amèneraient à une union de la dette, et non à une union de la stabilité».

    L’émission d’euro-obligations coûterait des milliards d’euros à l’Allemagne chaque année, selon des calculs du ministère allemand des Finances cités par l’hebdomadaire Der Spiegel.

    «La première année cela signifierait 2,5 milliards d’euros d’intérêts en plus pour le budget du ministre des Finances Wolfgang Schaüble, et la seconde année les coûts seraient deux fois plus élevés», écrit Der Spiegel dans des extraits de son enquête transmis à la presse.

    Au bout de dix ans, le coût total serait de 20 à 25 milliards d’euros, selon les calculs du ministère des Finances.

    Un ministre des Finances européen ?

    Schäuble se dit pour sa part personnellement disposé à transférer la souveraineté nationale à Bruxelles pour assurer la stabilité de la zone euro sur le long terme, mais il a ajouté que la zone euro elle-même n’était pas prête à cette éventualité.

    «En tant que personne, Wolfgang Schäuble serait déjà prêt à déléguer la souveraineté à Bruxelles. L’idée d’un ministre des Finances européen ne me pose aucun problème», dit-il, dans un entretien publié dimanche par le Welt am Sonntag.

    «Mais en tant que ministre des Finances, je dis qu’il est de notre devoir de résoudre les problèmes ici et maintenant, et ce le plus rapidement possible sur la base des contrats existants».

    Cette idée d’un ministre des Finances européen est notamment préconisée par le président du directoire de la Commerzbank Martin Blessing, dans un entretien au Welt am Sonntag.

    «Avec l’instauration d’une union budgétaire, Bruxelles doit avoir le droit de reprendre des prérogatives budgétaires à des pays qui ne respectent pas les règles, ainsi que re prélever ses propres impôts et de créer un organisme commun pour émettre des emprunts», dit-il.

    La France et l’Allemagne sont farouchement opposées à l’idée d’émettre des emprunts pour le compte de l’ensemble de la zone euro, comme le prônent beaucoup de professionnels des marchés pour mettre un terme à la crise de la dette souveraine européenne.

    (Dépêche Reuters)

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  33. BA dit :

    Lundi 22 août 2011 :

    La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé lundi avoir racheté pour 14,29 milliards d’euros d’obligations publiques de la zone euro sur une semaine, poursuivant ainsi ce programme réactivé il y a une quinzaine de jours après une pause de près de 5 mois.

    Sur les 7 jours précédents, la BCE avait racheté 22 milliards d’euros d’obligations publiques, la plus grosse opération de ce type depuis le lancement de ce programme en mai 2010 en pleine crise de la dette grecque. A présent la BCE vient au secours des obligations italiennes et espagnoles, selon les économistes.

    http://www.romandie.com/news/n/BCE_1429_mrd_EUR_d_obligations_publiques_rachetees_sur_1_semaine220820111608.asp

    La BCE a racheté 36,29 milliards d’euros d’obligations d’Etat pourries en deux semaines.

    Vendredi 17 décembre 2010, les dirigeants de la BCE avaient demandé aux chefs d’Etat et de gouvernement de la zone euro de recapitaliser la BCE : déjà, à cette date, la BCE était surchargée d’obligations d’Etat pourries.

    Les chefs d’Etat et de gouvernement avaient accepté de recapitaliser la BCE de 5 milliards d’euros.

    Aujourd’hui, la BCE est encore plus surchargée d’obligations pourries.

    Contribuables, préparez-vous à payer de nouveau.

    Contribuables, préparez-vous à payer pour recapitaliser la BCE.

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  34. Marion dit :

    @chris06
    Bonjour petite question de béotienne,
    Je ne comprends pas pourquoi le fait d’être en régime de change flottant empêche le fait qu’une Banque centrale finance l’Etat. Merci d’avance de vos éclaircissements !!

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  35. Sam07 dit :

    Bonjour Marion,

    chris06 s’est absenté un moment, semble-t-il. En réponse (personnelle) à votre question :

    Contrairement au régime de parités fixes mais ajustables (ex : Bretton Woods), dans lequel les États peuvent organiser une réévaluation de la parité de leur monnaie (généralement dans le sens de la dévaluation), le régime de changes flottants, par définition, implique que les gouvernements s’abstiennent de toute intervention pour fixer eux-mêmes les taux de change. Autrement dit, qu’il s’abstiennent de toute intervention en matière de politique monétaire — la monétisation d’une partie de la dette publique étant bien sûr une action de politique monétaire dictée par le gouvernement.

    En d’autres termes, le régime de changes flottants est un système dans lequel la valeur d’échange de l’ensemble des monnaies n’est plus fixé que par la loi de l’offre et de la demande… Autrement dit encore, un régime dans lequel la monnaie elle-même a été transformée en pure marchandise. (!!!)

    Or la monétisation de la dette publique sort évidemment de ce schéma (de fous) : elle (ré)ouvre un espace dans lequel l’offre de monnaie est potentiellement infinie et n’a pas de prix (aucun coût de revient ou presque). Dans le régime de changes flottants, il faut donc que l’ensemble des États se contraignent à ne pouvoir emprunter qu’au privé (aux banques, lesquelles rémunèrent les rentiers — comme si c’étaient la monnaie de ces derniers que les banques prêtaient, alors que l’épargne qu’elles mobilisent ne sert qu’à les « couvrir » elles-mêmes, mais on entre là dans un autre volet de la grande arnaque « libérale »).

    Ainsi décrypté, vous comprenez peut-être mieux la réponse qu’a faite Giscard quand A.-J. Holbecq lui a demandé les raisons pour lesquelles il nous ont infligé la loi du 3 janvier 1973 : La réforme des statuts de la Banque de France, adoptée sous le mandat de Georges Pompidou et lorsque j’étais Ministre des Finances, est une réforme moderne qui a transposé en France la pratique en vigueur dans tous les grands pays : il s’agissait à l’époque de constituer un véritable marché des titres à court, moyen et long terme, qu’il soit émis par une entité privée ou publique. (Source : voir http://wiki.societal.org/tiki-index.php?page=DebatVGE)

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    • Marion dit :

      Merci sam07 !
      Je comprends mieux. Mais ne pourrait-on envisager de déroger à la « philosophie » générale ainsi décrite (celle ou par définition les Etats s’abstiennent de toute politique monétaire) tout en en gardant le cadre ? En clair, ne serait il pas possible techniquement de garder un régime de changes flottants avec la BC qui achète quand même des obligations directement à l’Etat. Qu’elle le fasse de façon directe ou indirecte (par des rachats sur le marché secondaire ou en acceptant les titre public en collatéral) cela ne change pas la masse monétaire non ?

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      • A-J Holbecq dit :

        Bonjour Marion
        J’avais fait une longue réponse que j’ai perdue… je recommence (c’est toujours moins clair dans ce cas)
        Le rachat par la BCE (exemple GIPSI) évite de faire rouler une dette avec de forts taux d’intérêts (qui impliqueront une forte augmentation de la masse monétaire), en offrant en échange à ces pays des obligations à taux bas: dans l’immédiat il n’y a pas de variation de la masse monétaire due au rachat et par la suite elle sera faible du fait des intérêts faibles

        Pour ma part je maintiens qu’une émission centrale (de même quantité) est moins inflationniste si on se projette dans le futur : il n’y aura pas d’intérêts à créer pour les payer (c’est bien les intérêts qui ont fait augmenter la dette et non comme on veut nous le faire croire la mauvaise gestion de l’Etat)

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  36. Sam07 dit :

    Pour répondre directement, je dirais : non, « théoriquement » on ne peut pas faire comme vous dites. Ceci pour la raison que je viens d’indiquer : toute action souveraine du gouvernement en matière de politique monétaire relèverait d’un « interventionnisme » faussant l’équilibre de la loi de l’offre et de demande… de monnaie. Maintenant — faut-il le dire ? — la « théorie » en question est absurde, c’est une arnaque, alors disons que la réponse sera forcément aussi bidon que la problématique… 😉 (*)

    Mais c’est mal poser la question… 😉 Parce qu’il est essentiel de sortir du système de « monnaie – dette » dont j’expliquais qu’il en une condition sine qua non du régime de changes flottants, et parce qu’il est également capital de rétablir un régime de parités fixes mais ajustables (politiquement).

    Il est essentiel de retrouver le contrôle des changes, donc un régime de parités fixes mais ajustables et même, plus largement, d’établir un régime international fondé sur le principe de l’équilibre des balances paiements. Ce qui devait se faire après guerre (Charte de la Havane de 1948) mais a été sabordé par les USA qui ont imposé ensuite le dollar et le libre-échange. Au besoin, il ne faut pas hésiter à agir unilatéralement pour placer la France dans un tel régime. Ce qui consiste : au niveau commercial, à sortir de l’OMC et à proposer à chacun des pays un accord bilatéral de commerce sur ce fondement ; au niveau monétaire, à sortir du FMI et à rétablir le contrôle des changes, et même un contrôle total des changes, ce qui suppose de rendre le franc (une fois sorti de l’euro) non convertible, de le réserver aux seuls échanges nationaux et d’employer une ou plusieurs autres monnaies pour les échanges internationaux.

    Quant au système de « monnaie – dette« , il est fatalement explosif à terme : comme toute monnaie y provient d’une dette, à cause des intérêts cumulés il ne peut tenir que moyennant une croissance exponentielle indéfinie. Du reste, il est injuste et même anticonstitutionnel. Il faut donc impérativement, a minima, y apporter des mécanismes régulateurs, qui consistent en somme à opérer des redistributions. Au plan national, il s’agit a minima de permettre à l’État d’emprunter directement à la BC et de remettre celle-ci sous contrôle politique, ainsi que de rétablir quelques autres conditions sans lesquelles le système de « monnaie – dette » est intenable à moyen terme. Mais idéalement, il s’agirait de sortir carrément de ce système de « monnaie – dette« , ce qui implique d’ôter entièrement au banques le pouvoir de création monétaire et de « rendre » (donner) celui-ci à l’État et à l’État seul.

    Si, ça change tout que la BC achète directement les bons du trésor au lieu de ne pouvoir les racheter que sur le marché secondaire, c.à.d. au privé (ou à des étrangers). Parce que dans le second cas, il y a des intérêts versés au privé, ce qui amène vite à surendetter l’État et à rendre impossible tout investissement public (on le voit bien aujourd’hui). Et même, pourquoi devoir emprunter le capital ? Les banques créent bien de la monnaie, elles, et même beaucoup. Certes, elles en détruisent aussi, mais elles en créent toujours plus et la masse monétaire s’accroit rapidement (par exemple, en France, M1 a augmenté de 75% entre janvier 2002, date de l’introduction de l’euro fiduciaire, et janvier 2011) donc tout se passe comme si elles créaient énormément de monnaie permanente.

    En tous cas, il faut cesser de considérer la dette publique comme une chose que l’État doit rembourser à des tiers. La BC n’est qu’une poche de l’État, et la notion de dette n’a d’importance que parce qu’il s’agit d’assurer la responsabilité politique. De même, l’intérêt a son intérêt… justement parce qu’il dissuade d’étendre indéfiniment la durée du remboursement, donc de la levée des impôts tirés du produit des investissements publics réalisés par création monétaire. Autrement dit, on ne devrait pas se donner des plans d’amortissement interminables pour tout et n’importe quoi, dès lors que les retombées sont attendues dans un délai donné. Cela permet de responsabiliser notamment les collectivités locales (et d’ailleurs, si on ne passe pas par une grille de taux d’intérêts, il va bien falloir quand même se donner des règles pour distribuer une part de création monétaire aux collectivité locales, on va finalement avoir un personnel politique, au niveau de l’État centralisé, qui peut décider de prêter aux mairies et aux départements dirigés par les copains et de ne rien prêter aux autres, ce qui laisse imaginer aisément qui d’entre ces élus locaux se fera réélire…)

    Le problème ne se réduit pas à la question de la masse monétaire, il concerne aussi et surtout les contreparties de la monnaie, autrement dit qui profite de la création monétaire, alors que de toutes manières la vraie contrepartie de la monnaie, ce qui lui donne sa valeur, sera toujours la capacité de produire et d’échanger, ce qui renvoie à un périmètre spatial et temporel, donc à l’idée d’un engagement d’une société envers elle-même, idée qui ne peut prendre corps que dans un peuple compris au sens politique.

    (*) En effet, elle envoie à cette vue de l’esprit absurde que sont les « marchés financiers »… Pour reprendre une remarque importante de Jean-Luc Gréau (L’avenir du capitalisme), les marchés financiers n’ont rien à voir avec les marchés ordinaires, et l’une des raisons principales à cela est que la fabrication de titres ne coûte rien par elle-même. C’est ce que je faisais remarquer, en passant, au sujet de la monnaie fiduciaire moderne. En citant Giscard, qui parle de marché de « titres », j’aurais dû préciser qu’il s’agit toujours de titres de dettes car ce sont toujours des reconnaissances de dettes. Pour finir sur la question de l’entourloupe déjà incluse dans la problématique, il y a une autre manière de percevoir la mascarade : si toute action souveraine de politique monétaire doit être interdite par le dogme en place, ce dernier devrait finalement interdire toute action politique souveraine en général, et pas seulement en matière monétaire, puisque toute autre action des États aura bien des effets en particulier sur le change… Interdire toute action des États en général, c’est bien ce que semble vouloir ladite machine idéologique, d’ailleurs, mais la réalité est évidemment très différente et ne pourrait jamais même approcher cette absurdité. Bilan, c’était surtout un prétexte pour ôter aux États le pouvoir de création monétaire, afin de les surendetter, tous, pour mieux les mettre sous tutelle… et ainsi réaliser en quelque sorte la prophétie auto-réalisatrice : un État-nation entièrement soumis à une oligarchie et à un empire n’a plus rien d’une nation, il n’y a plus de pouvoirs publics à proprement parler.

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  37. Sam07 dit :

    Pardon, c’est un peu lourd… Mais j’espère que ça vous aura un peu répondu et éclairé.

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  38. Marion dit :

    Bonjour sam07,
    Merci c’est très clair ! Je comprends mieux

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  39. A-J Holbecq dit :

    Sur un flash Natixis aujourd’hui http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=59574 :

    Mais contrairement aux pays membres de la zone euro, le Royaume-Uni jouit de l’autonomie de sa politique monétaire. En ce sens, la gestion de la crise par la Banque d’Angleterre (BoE) a été plus « volontariste » que celle de la BCE :
    – La BoE a baissé plus rapidement les taux d’intérêt, jusqu’à zéro (ZIRP), et ne les a toujours pas remonté contrairement à la BCE (graphique 7), malgré un choc inflationniste moins transitoire qu’en zone euro (graphique 8).
    – La BoE, plus dépendante des autorités budgétaires que la BCE,1 s’est embarquée plus volontiers dans le « Quantitative Easing » en finançant massivement les déficits publics de la Couronne, contrairement à la BCE (graphiques 9 et 10).
    Cette politique monétaire très expansive visait, entre autres, à affaiblir la Livre Sterling afin de soutenir la demande étrangère adressée au Royaume-Uni, et ce faisant la croissance.
    La stratégie a bien fonctionné jusqu’à fin 2008, puisque la Livre s’est dépréciée significativement contre dollar et euro (graphiques 11 et 12). Mais depuis, sans changement de politique monétaire et malgré la faiblesse des perspectives de croissance, la Livre a tendance à se réapprécier légèrement.

    Sur le graphique 9 il semble qu’ils soient à 200 milliards de livres (Sam avait parlé de 225 je crois) depuis début 2010

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  40. Sam07 dit :

    Salut AJ,

    et merci pour le lien.

    Pas le temps de lire ça maintenant mais il me paraît assez évident qu’ils parlent de rachat de bons du trésor par la BoE sur le marché secondaire, et non pas d’achat directs à l’émission.

    Comme nous l’avons vu, le seul instrument autorisé à la G.-B. dans le cadre UE pour la monétisation directe, c’est la ligne de crédit « Ways and Means » et celle-ci plafonne à l’heure actuelle à un niveau dérisoire — et de mémoire, même si on compte les pics, elle n’a jamais dépassé les 20 milliards de £ depuis l’an 2000.

    Donc il ne s’agit-là, comme tu sais, que d’injections massives de liquidités sur le « marché interbancaire » britannique, avec prises en pension exceptionnellement longue d’une quantité sans doute exceptionnellement élevée de titres de la dette publique britannique.

    Ceci malgré la formule de Natixis, trompeuse et textuellement erronée : « en finançant massivement les déficits publics de la Couronne. Maintenant, on se doute que ces opérations permettent de maintenir bas les taux d’intérêt proposés par les acheteurs de bons. Et puis, il y a peut-être aussi de l’inflation à en attendre, ce qui confère aussi à ces opérations de « quantitative easing » une faculté de « financer » indirectement de la dette publique.

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    • A-J Holbecq dit :

      Sam
      En fait Natixis n’est pas clair.
      Mais la BCE, même en rachetant des obligations n’augmente pas la quantité de monnaie (car elle gèle l’équivalent… j’ai oublié le terme « technique », désolé) , alors qu’au contraire la BoE le fait.

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  41. xavier29 dit :

    > Citation – A-J Holbecq a écrit:
    > « Et la conclusion de «Chris06″ est sans appel, je ne puis qu’y
    > souscrire : […] il faut aussi complètement abandonner ce système
    > des changes flottants. […]
    > Ce fut une erreur monumentale d’adopter ce système de changes
    > flottants depuis 1971, il est grand temps d’en changer, avant que
    > tout n’explose !» »

    Ma question: si l’on parvient à abandonner le système de changes flottants, comment résoudre le triangle de Mundell ?

    « Dans un contexte international, une économie ne peut pas atteindre simultanément les 3 objectifs suivants :
    avoir un régime de change fixe
    disposer d’une politique monétaire autonome.
    avoir une parfaite liberté de circulation des capitaux (intégration financière)
    Par contre, si l’un de ces objectifs est abandonné, les 2 autres deviennent réalisables. »
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Triangle_d%27incompatibilité

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    • A-J Holbecq dit :

      Donc on peut abandonner la liberté de circulation des capitaux qui n’apporte pas grand chose et se « contenter » de disposer d’une politique monétaire autonome dans un régime de change fixe… non ?

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    • Sam dit :

      Bien sûr, il faut « sacrifier » la troisième, et au demeurant ça ne serait pas une grosse perte, bien au contraire !

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    • Opps59 dit :

      Oui, mais on est bien d’accord également , que , les autres pays n’étant pas sur la même longueur d’onde que cela, c’est impossible pour l’Euro.
      Il faut donc recouvrer notre souveraineté monétaire.

      Ensuite, les changes fixes n’ont de sens et d’efficacité que si le reste du monde est en change libre. Si tout le monde passe en change fixe , il me semble que ça ne pourrait plus fonctionner , sans compter que ce sarait la course à la dévaluation compétitive de sa monnaie.

      Me trompé-je ?

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      • chris06 dit :

        pourquoi si tout le monde est en changes fixes, cela ne peut fonctionner? Pendant les trente glorieuses, c’était le cas et ça a bien fonctionné. Le problème avec Bretton Woods était que les changes étaient fixés et révisés régulièrement par les gouvernements respectifs par rapport au dollar (lui même fixé à 1/35 or d’or)Or l’économiste Triffin a montré qu’un tel régime de changes conduirait à son explosion car le dollar n’était pas la monnaie du monde mais seulement des états unis. tant que les USA représentaient une part prépondérante de l’activité mondiale, cela pouvait convenir, mais forcément, à mesure que la part des USA dans les échanges mondiaux diminuerait, un régime de changes fixes par rapport au dollar finirait par capoter. Et c’est ce qui se passa.
        Mais plutôt que de dire qu’on allait continue de fixer les monnaies par rapport à un étalon commun qui représenterait un panier de monnaies (type DTS) qui n’aurait pas les défauts du système précédent, Nixon abandonna les changes fixes (sous les conseils de M. Friedman) et passa aux changes flottants.

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        • Opps' dit :

          Hummm, oui, effectivement ça peut fonctionner , mais ce que je ne comprends pas c’est comment et sur quelle base on pourrait arriver à un accord général.
          L’accord sur lequel on a fonctionné était une situation d’hégémonie des USA , et en fait un rattachement à l’or en soubassement.
          Comment aujourd’hui par expl , pourrait-on établir un système de change fixe qui conviendrait à tous les intérêts de chaque zone monétaires ?
          Et si on y arrive , le monde bougeant sans cesse, comment faire accepter , une fois un ensemble de parité fixées, les changements de parité entre les pays que cela pourrait étouffer (si leur compétitivité se dégrade) et ceux que cela va avantager ?

          Ensuite il y a -il me semble- , 2 cas de figure :
          – Soit on fait un contrôle de change et il n’y a plus du tout de marché libre . Je n’en fais pas un drame , mais ça devient assez dur de fixer la ‘vraie’ valeur d’une monnaie , celle reflétant la vraie force d’un pays , car le marché (régulé et organisé, certes) a cet avantage d’aider à la détermination d’une valeur.
          La parité devient alors du ressort des relation de force et de contraintes économiques entre les pays .
          – Soit il y a des parités fixés dans des canaux avec un marché libre sans contrôle des changes et alors chaque Etat n’est plus maître de sa production monétaire puisqu’il s’est engagé à défendre sa monnaie dans son canal.

          Je raisonne un peu au pif. Remarques bienvenues !

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        • chris06 dit :

          @Opps,

          la ligne directrice d’un tel système de changes fixes mais révisables régulièrement serait la diminution des déséquilibres commerciaux entre nations.

          Pour cela, Keynes avait proposé une chambre de compensation mondiale des transactions internationales, et une monnaie commune, le Bancor, mais même sans passer directement à un tel système qui serait plus long à mettre en place, on pourrait commencer par des DTS comme étalon commun par rapport auquel seraient fixés les cours des monnaies entre elles sachant que les révisions de ces parités devraient tenir compte des excédents/ déficits commerciaux entre nations enregistrés dans la période précédente. Ainsi, une nation qui enregistrerait un excédent important verrait le taux de change de sa monnaie être révisé à la hausse par rapport à celle d’un pays réalisant un déficit commercial et ainsi de suite, la ligne directrice étant de résorber les déséquilibres commerciaux entre nations.

          Soit dit en passant, une telle réforme du système monétaire international correspond à celle que le gouverneur de la Banque centrale de Chine a mis sur la table depuis plus de deux ans!

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        • A-J Holbecq dit :

          Chris06
          Le premier pas est fait, c’est la Charte de la Havane qu’il « suffirait » de réactualiser
          http://wiki.societal.org/tiki-index.php?page=CharteLaHavane

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        • chris06 dit :

          @AJ,

          Le premier pas est fait

          On en est encore loin… les anglo-saxons s’opposent pour le moment à toute réforme du SMI.

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        • Opps' dit :

          Ok Chris06
          Juste quelques remarques superficielles

          – Si les parités sont révisées suivants les exédents/déficits, la chambre des compensations n’a plus lieu d’être non ?

          – Rien ne sera tt de mm simple : 2 pays sont réciproquement en déséquilibres mais chacun en équilibre avec un 3ème , le réequilibrage des 2 premiers génère un déséquilibre entre l’un des 2 et le 3ième. Non ?

          -Une monnaie commune à tous, voilà une riche idée, à la fois dans la mouvance du gouvernement mondial et dans l’optique d’un nivellement complet des façon de vivre et des cultures. On a déjà donné avec l’euro …

          – la Chine avance plutôt masquée derrière un argument auquel elle ne croit pas et qui lui permet de faire ce qu’elle veut … Non ?

          Qu’en penses-tu ?

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        • chris06 dit :

          @Opps,

          la proposition de Keynes faisait réellement intervenir une monnaie commune (le Bancor) et une banque centrale mondiale (la chambre de compensation internationale) émettant ces Bancors et responsable de la politique monétaire mondiale (y compris la détermination des taux de changes entre les monnaies nationales et le Bancor en fonction des compensations des échanges internationaux qu’elle comptabilise). Les banques centrales émettant des monnaies qui sont liées au Bancor suivant les résultats des compensations sont effectivement asservies à cette « banque centrale mondiale ».

          Conscient qu’une telle proposition a peu de chances d’être mise en place, pour toutes sortes de raisons valides ou non, on peut imaginer des solutions intermédiaires dans lesquelles plutôt qu’une chambre de compensation mondiale et une monnaie commune les gouvernements et les banques centrales nationales garderaient une certaine autonomie : ça serait le cas si on utilisait les DTS non pas comme monnaie commune émise par une banque centrale mondiale mais comme unité de comptes pour les transactions internationales servant à une révision périodique, et négociée entre états des taux de changes.

          De toutes façons, y a pas photo, à partir du moment que l’on reconnait qu’il est nécessaire de réduire les déséquilibres commerciaux entre nations, ou groupes de nations (eg continents ou régions économiques), on sous entend qu’il doit y avoir une institution mondiale qui puisse « acter » au dessus des nations pour .résorber ces déséquilibres.

          Donc c’est une question de compromis entre le bordel actuel o en guise gouvernement économique mondial on a des marchés globalisés tout puissants (qui sont les seuls à décider vraiment des taux de changes et des politiques monétaires puisque l’émission monétaire est sous leur contrôle) et un système o il y ait un véritable gouvernement économique mondial capable de réguler ces questions monétaires et de changes.

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        • Sam dit :

          @ Opps’

          je pense que vous confondez monnaie commune et monnaie unique. Or ce sont deux choses qui n’ont rien à voir.

          Quand vous dites qu’une monnaie commune à tous est une idée géniale… dans le sens d’un gouvernement mondial et du nivellement, etc. et qu’on a déjà donné avec l’euro, vous parlez en fait d’une monnaie unique.

          La monnaie unique est effectivement une horreur. Elle ne peut pas marcher, sauf en somme pour faire ce que vous dites, autrement dit pas au service des peuples, des gens qui travaillent et qui ont les pieds sur terre au propre et au figuré. Monnaie unique, sous-entendu pour des États différents et non fédérés au sens strict (à savoir réunis au sein d’un véritable État, fédéral, dont les citoyens sont le peuple et surtout pas les États fédérés). Sinon, évidemment, on ne dit pas du dollar US ou du Franc qu’il est une monnaie unique.

          La monnaie commune, bien au contraire, est une excellente chose. Elle fonctionne pour des États séparés, elle ne conduit pas à une centralisation de pouvoirs et elle ne peut que servir les peuples, des gens qui travaillent et qui ont les pieds sur terre au propre et au figuré…

          Pour le principe de la monnaie commune, je vous invite à lire ce commentaire que j’ai posté sur Agoravox, puis le lien qu’il cite (chez Chomage & Monnaie) ainsi que l’article Agoravox (dont je suis l’auteur) lui-même, bien sûr.

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  42. Ou peut-on trouver la source exacte de cet article svp ? En tout cas, je vais revenir vous rendre visite très prochainement. Amicalement,

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  43. cars dit :

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    read advice from experts, as detailed below, to ensure that when
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