192 – J.Jégu: Souverainetés monétaires et coopérations internationales

Un article de Jean Jégu : son site

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La finance omniprésente est plus que jamais source de problèmes. Le drainage des capitaux vers la spéculation handicape l’économie réelle. Mais la finance trébucherait vite sur un manque de liquidités c’est-à-dire de moyens de paiements si l’émission de la monnaie n’avait été conquise par les organismes spéculateurs que sont devenues les banques. La reconquête de la monnaie est le préalable indispensable à la mise au pas de la finance.

L’histoire de la monnaie est rarement enseignée ; elle serait pourtant riche d’enseignements. De la pratique ancienne du simple « troc intermédié » ( la monnaie est un objet ou un animal utile, facilement échangeable ) en passant par les monnaies métalliques pour arriver jusqu’à nos cartes de crédit, la monnaie a toujours eu une composante sociale essentielle. Maintenant que même le fétichisme de l’or a presque disparu, la monnaie n’est plus que de nature sociale, contractuelle devrait-on dire.

On ne peut penser une devise sans référence au territoire qui est le sien. Du coup, deux grands chapitres s’imposent : la monnaie dans son territoire, c’est à dire la monnaie de l’intérieur ( au sens ministère de l’intérieur), et la monnaie de l’extérieur c’est à dire à l’international. Le rôle premier de la monnaie est d’être le moyen de paiement des échanges courants ; c’est donc la monnaie de l’intérieur qu’il convient d’abord d’interroger. Ensuite, et ensuite seulement, nous pourrons en tirer des conclusions pour les échanges internationaux

A : la monnaie de l’intérieur.

Une transaction commerciale consiste dans l’échange d’un bien ou d’un service contre une certaine quantité de monnaie. Cette monnaie appartient à l’une des parties échangeantes. Si tous les agents économiques disposaient de monnaie en quantité suffisante, il ne resterait qu’à organiser la production et la distribution. Mais tous les agents n’ont pas la monnaie suffisante ; beaucoup doivent s’endetter. C’est le cas de la plupart des entrepreneurs. Il faut comprendre que la monnaie intervenant dans un échange peut avoir été préalablement empruntée par celui qui l’utilise. Mais celui qui utilise de la monnaie lui appartenant en propre peut très bien l’avoir gagnée auprès de quelqu’un qui l’a d’abord lui-même empruntée. Et ainsi de suite. Compte tenu des mécanismes actuels de production de la monnaie, la réalité incontournable d’aujourd’hui est que presque [note 1: Ce « presque » revêt néanmoins une importance remarquable. On le verra ci-après, il s’agit de la monétisation des dettes, processus que nous considérons comme fondamental dans l’analyse de la création monétaire] toute la monnaie qui circule est, à son origine, née d’un emprunt. Voilà pourquoi chercher la solution aux problèmes des endettés en leur prêtant davantage encore est une chimère.

Rappelons deux vérités à ne pas perdre de vue.

On objectera qu’un prêt étant la mise à disposition d’autrui, moyennant intérêt, d’une somme qui m’appartient, la monnaie ne peut pas naître d’un emprunt ; elle lui préexiste. Il est exact que ce type de prêt est très courant. On le qualifie souvent de « prêt mutuel ». Mais tous les prêts ne sont pas des « prêts mutuels ». En outre, on peut aussi s’interroger sur l’origine de la monnaie prêtée dans un prêt mutuel ? La monnaie actuelle n’existe pas depuis la nuit des temps et sa quantité totale ne cesse d’augmenter. Il existe donc quelque part un mécanisme créateur de monnaie. Ce mécanisme c’est le crédit bancaire. Tous les traités d’économie le disent. Une banque, après signature de votre emprunt, inscrit sur votre compte courant la somme convenue. Elle ne prend cette somme nulle part ailleurs. C’est son écriture comptable qui la crée.

Bien des professsionnels de la banque n’en conviennent pas. Il y a à cela au moins deux bonnes explications, en plus de celle qui consiste à admettre qu’on peut être banquier sans être spécialisé en théorie monétaire. Un pilote de rallye n’est pas toujours un féru de mécanique automobile. La première raison est le fait que les banques ne reprêtent pas directement l’épargne qu’elles collectent. Elles gèrent certes les crédits qu’elles accordent en fonction, en proportion devrait-on dire, de l’argent collecté mais il y a généralement beaucoup plus de crédits que d’épargne . Les crédits bancaires sont donc pour partie mais de manière indifférenciable des prêts mutuels et pour partie des prêts créateurs de monnaie. Dans le cas contraire, quand le flux des crédits bancaires vaut moins que celui de l’épargne collectée, les banques deviennent destructrices de monnaie.

La deuxième raison est plus fondamentale. Les banquiers affirment que la monnaie n’est émise que par la Banque Centrale et pas du tout par les banques dites secondaires. Ici on pourrait leur donner raison mais à condition de s’entendre sur le sens des mots. Derrière leur mot « monnaie » et celui du commun des mortels, il n’y a pas le même segment d’une même réalité. Tentons de l’expliquer simplement.

Chaque devise relève normalement d’une Banque Centrale ( BC ). Dans chaque zone monétaire, on trouve une banque dite « Banque Centrale » car elle tient les comptes courants de toutes les autres banques ( dites secondaires ) ainsi que celle du ou des Trésors Publics de la zone. Une Banque Centrale gère les comptes de ses clients exactement comme votre banque gère le vôtre. En particulier les banques peuvent y retirer ou déposer des « billets de banque » moyennant inscription du mouvement sur leurs comptes. Le total du compte d’une banque et des billets qu’elle a retirés constitue l’avoir monétaire cette banque. Les billets retirés le sont pour être mis, sur leur demande, à disposition des divers clients de la banque ; le compte à la BC sert aux règlements avec les autres banques. A ce stade on voit circuler, entre banques et Trésors Publics, de la monnaie dite « centrale » ou encore « de base » ( la suite va expliquer pourquoi ce vocabulaire : monnaie « de base »). En ce sens, les banquiers ont raison : seule la BC émet la monnaie « de base », mais celle-ci n’est accessible à l’économie que par les billets, alors que la majorité des paiements se fait actuellement par des écritures entre comptes bancaires. Voilà bien le problème.

Le coeur du problème, c’est que les banquiers ne veulent connaître que la monnaie centrale. Un écrit dans le compte d’un client n’est, pour eux, qu’un engagement à lui fournir des billets s’il en demande, ou plus généralement une promesse de monnaie centrale. Ils ont tout à fait raison. Mais là où le système devient problématique, c’est que ces promesses peuvent donner lieu à quelques abus. La banque promet beaucoup plus ( de l’ordre de cinq fois plus et parfois bien davantage ) que ce qu’elle a en caisse. Et toutes les banques font de même car elles y sont autorisées par la loi. Cela revient à dire et à constater qu’elles mettent à disposition, qu’elles prêtent le même argent à plusieurs personnes différentes sans que celles-ci en aient conscience. Comment parviennent-elles à faire face à cette situation ? Cela reste leur affaire, pas celle des clients. On pourrait en conclure que cela arrange tout le monde, ce qui est le cas quand tout va bien : les banques fonctionnent et accordent des crédits à l’économie qui en a besoin. Les crédits bancaires se déversent sur les comptes bancaires et les échanges se font en grande partie par des mouvements écrits entre compte bancaires. Ceci donne naissance aux moyens de paiements largement en usage dans l ‘économie, moyens de paiements que nous nommons monnaie bancaire. Ce sont bien les banques qui créent la monnaie bancaire. Un banquier qui soutiendrait le contraire se tromperait lourdement ou serait de mauvaise foi.

En pratique le total de la monnaie bancaire atteint donc plus de cinq fois le total de la monnaie centrale. Pourquoi ce rapport appelé « multiplicateur de crédit » ? Il n’a pas toujours eu sa valeur actuelle. Il évolue en fonction des habitudes de la clientèle et des moyens mis à sa disposition ( chèques, virements, cartes ). Pour une quantité de monnaie de base donnée, les banques ont avantage à placer le maximum possible de crédits, c’est à dire à la prêter le plus de fois possible. Cela leur ramènera le maximum d’intérêts. La valeur du « multiplicateur de crédit » n’est limitée que par des règlements imposés aux banques pour leur éviter de prendre trop de risque, le risque de ne pouvoir honorer leurs promesses de monnaie centrale. Ainsi en empruntant 100 à la BC au taux directeur i, une banque peut prêter 500, ou davantage, à sa clientèle au taux majoré j. Cela revient soit à prêter 5 fois la même somme, soit à prêter 400 sortis du néant à un taux d’intérêt j. Comme l’affaire porte sur presque toute la masse monétaire bancaire ( en France, des centaines de millards d’euros ) les flux d’intérêts vers les banques sont considérables ( quelques dizaines de milliards d’euros par an ). Voilà ce qui explique en grande partie la profitabilité remarquable des banques un peu partout dans le monde.

Mais le paiement des intérêts aux banques et, plus largement, aux détenteurs de capitaux est un fardeau pour l’économie et distord la distribution des revenus. Et si une banque vient à faire faillite et que ses avoirs monétaires s’évanouissent que deviennent les promesses qu’elle a faites à sa clientèle ? Naturellement, la clientèle voit dans le même temps disparaître ses avoirs « en promesses de monnaie centrale » c’est à dire sa monnaie bancaire. Si plusieurs banques sont concernées, c’est tout un pan de la monnaie bancaire qui disparaît. Les états ont récemment eu la bonne idée de ne pas laisser survenir cette débâcle : ils ont apporté de la monnaie de base aux banques. Comment cela peut-il se faire ? Exactement de la même façon qu’au niveau de l’attribution des crédits bancaires. Les états acceptent de s’endetter auprès des banques et ces engagements sont traduits en monnaie de base par la Banque Centrale au profit des banques qui ont pu acquériir de tels engagements. De même que les comptes en banque sont remplis en monnaie bancaire sur la base des contrats d’emprunt signés par les clients, ainsi les comptes des banques sont approvisionnés en monnaie centrale sur la base des emprunts souscrits par les états ( rappel : les états ont comme les banques leur compte en BC). En définitive ce sont donc les contribuables des états qui soutiennent le système financier, les banques étant des intermédiaires obligés et fortement « intéressés » entre ces états et les agents économiques, et non pas de simples intermédiaires comme on aurait tort de le penser.

En résumé, l’essentiel de la monnaie qui circule dans l’économie provient des crédits bancaires. ; c’est la première vérité à retenir. La monnaie bancaire qui en résulte est au moins cinq fois plus abondante que la monnaie de base possédée par les banques ; c’est le système dit, pour cette raison, de « réserves fractionnaires ». Les banques retirent de ce système des flux d’intérêts nets très importants qui leur confèrent un poids et un pouvoir économique majeurs, bien que la monnaie centrale qui est à la base de tout cela reste toujours garantie de fait par les états, c’est à dire les contribuables. C’est la seconde vérité à souligner.

Pour que les états retrouvent du pouvoir monétaire, d’aucuns préconisent qu’ ils empruntent directement à leur BC et non pas aux banques. Aux USA, c’est déjà le cas, mais la BC étasunienne , la FED, est propriété d’actonnaires privés. En eurozone, la BCE appartient aux états mais les traités européens leur interdisent d’emprunter directement à la BCE. Il faudrait donc impérativement réviser ces traités. En supposant que cela soit fait, on libérerait ainsi la monnaie centrale de la mainmise directe des banques ; celles-ci n’en garderaitent pas moins la faculté d’engranger des intérêts énormes du fait du multiplicateur de crédit (ou dit autrement , par la vertu du système à « réserves fractionnaires »). Il faudrait donc aussi et dans le même mouvement réduire à l’unité ce fameux multiplicateur de crédit : les banques ne seraient autorisées qu’à prêter l’épargne qu’elles auraient au préalable collectée. C’est ce que l’on appelle le système du « 100 % monnaie ».

De ce qui précède on peut conclure que la monnaie nait toujours d’une manière ou d’une autre de l’engagement de quelqu’un à la rembourser. Encore faut-il que ce quelqu’un soit identifié et digne de confiance. La monnaie est inséparable de la dette mais de quelle dette ?

Avant de proposer une vision de la monnaie simple, socialement acceptable et crédible, il nous faut encore expliciter un autre mécanisme bancaire créateur de monnaie. En effet, si la création monétaire est massivement le fait de l’attribution de crédits, elle ne s’y réduit pas [note 2 : C’est ici l’explicitation du « presque » introduit précédemment. Pour mémoire, l’achat de devises étrangères par une banque crée aussi de la monnaie.] . Il s’agit de la « monétisation des dettes », auquel correspond symétriquement le mécanisme de « démonétisation des recettes ». Les banques se libèrent de leurs dettes simplement en alimentant en monnaie bancaire les comptes de leurs créanciers. Elles encaissent leurs recettes en monnaie bancaire simplement en effaçant leur montant sur les comptes de leurs débiteurs. Ce sont là autant de promesses supplémentaires accordées ou au contraire de promesses effacées. Dans le système des réserves fractionnaires ce mécanisme est donc tout à fait légitime pour créer ( ou détruire ) de la monnaie. La seule différence – mais très importante – avec la création par attribution de crédit est que la promesse de monnaie n’est ici grevée d’aucun intérêt ni d‘aucune échéance pour celui qui en bénéficie. C’est un formidable renversement des rôles : dans la création monétaire par crédit, l’endetté est le bénéficiaire du crédit, celui qui a besoin de monnaie ; dans la monétisation des dettes, l’endetté est celui qui émet la monnaie car celle-ci est et n’est que la reconnaissance de sa dette.

Ainsi la monnaie est toujours une dette, mais elle peut être celle de l’émetteur si celui-ci l’émet justement à l’occasion de l’apparition d’ une dette et en tant que reconnaissance de celle-ci. Cette reconnaissance de dette sera légitimement détruite le jour où son porteur « devra à » ou « recevra de » cet émetteur la même valeur. Il reste à identifier un émetteur digne de confiance. Contre sa monnaie, je finirai sûrement par recevoir des biens ou services réels qui le libéreront de sa dette , ou bien j’ accumulerai moi-même une dette équivalente à son égard ce qui nous libérera l’un et l’ autre par annulation réciproque.

De toute évidence, qui serait mieux placé pour émettre des reconnaissances de dettes capables de circuler en tant que monnaie au sein d’une collectivité, qui serait mieux placé que cette collectivité elle-même en tant que telle ? La monnaie la plus logique et cohérente est celle qui est faite de dettes de la collectivité envers, initialement, les premiers bénéficiaires au moment de son émission et, ensuite, envers ceux qui en deviennent porteurs au cours des échanges monétaires successifs. La monétisation de la dette publique doit être la source de la monnaie publique. Nulle banque n’a légitimité pour générer de la monnaie publique ; la monétisation de la dette publique doit aller avec la pratique du 100 % monnaie.

Aucune des objections faites à ce nouveau système ne tient à l’examen : risque d’inflation, blocage dû au manque de prêts, effondrement de la devise sur les marchés extérieurs.

Comment pourrait-on trouver meilleure position pour réguler la masse monétaire, donc l’inflation, si la collectivité tient d’une main la création monétaire ( sélection de ses dépenses) et de l’autre la destruction monétaire ( organisation de la fiscalité et des recettes venant des services publics) ? Bien sûr, cela suppose un gouvernement réellement au service du bien public, d’où l’absolue nécessité d’une démocratie réelle.

Quant au manque de monnaie par disparition des prêts, il faut se souvenir que les « prêts mutuels » évoqués précédemment n’auraient aucune raison de ne plus exister. Quand bien même cette situation de manque de liquidités devrait-elle survenir, la collectivité qui doit à ses membres une monnaie efficace et de qualité, serait tout à fait fondée à prendre les engagements nécessaires, c’est à dire à monétiser la dette nécessaire. Elle l’est d’ailleurs chaque fois que la dette collective à monétiser est démocratiquement acceptée. La monnaie ainsi émise pourrait non seulement couvrir le fonctionnement et les investissement courants mais aussi le champ actuel des subventions, des prêts à taux zéros, ou de toute autre intervention sociale volontaire ( exemple : un revenu d’existence). Evidemment, la démonétisation tout aussi nécessaire que la monétisation – toute dette doit finir par être payée – la démonétisation exige l’existence d’une fiscalité bien ajustée aux équilibres sociaux et/ou la mise en place de services publics payants. Autrefois les dépenses du souverain enrichissaient son peuple ; demain les dépenses publiques pourraient enrichir les citoyens !

L’objection d’un effondrement de la monnaie sur les marchés extérieurs est certainement la plus difficile à réfuter. Mais si l’on met de coté la période transitoire initiale de mise en place de cette modification fondamentale, on peut à terme imaginer des solutions coopératives efficaces entre zones monétaires. Ce sera le thème de la section suivante.

B : la monnaie à l’international.

Si une monnaie émise exclusivement ( 100 % monnaie ) par une collectivité est faite de dettes de cette collectivité envers certains de ses membres, qu’en est-il de cette monnaie livrée à un étranger en échange de l’importation d’un bien ? La question est symétrique pour les devises étrangères reçues lors des exportations. La valeur d’une devise est assez bien définie – quoiqu’évolutive – à l’intérieur de sa zone ; à l’extérieur on rencontre immédiatement la question des taux de change. Au sein d’une zone, ceux-ci peuvent être administrés ou bien laissés à l’appréciation des marchés.

En l’absence de toute convention particulière, on voit mal comment les lois de l’offre et de la demande ne s’appliqueraient pas entre particuliers – sauf contrôle sévère des mouvements de capitaux. Cependant normalement les devises sont rachetées par la BC oeuvrant pour la collectivité ; ce faisant, elle émet la monnaie de sa zone au taux de change qu’elle choisit. On se retrouve donc avec plusieurs BC détenant diverses devises étrangères. Les BC sont donc en position de négocier l’annulation de leurs dettes respectives ( puiqu’ici chaque devise est une dette de la collectivité qui l’a émise). Nous sommes ici dans une position de troc entre zones monétaires. Mais ceci n’est pas nécessairement satisfaisant. Il est tout à fait possible de faire beaucoup mieux.

Pour la fluidité et l’équilibre des échanges économiques entre zones ( deux ou davantage), il est souhaitable qu’à un moment donné des taux de change officiels soient définis pour une durée donnée. Nous serions là en présence de taux de change périodiquement renégociés. Ceci peut encore s’exprimer par la mise en place, entre collectivités contractantes, d’ une unité de compte commune ( dite encore « monnaie de compte » par opposition à la « monnaie d’échange »). Ainsi chaque collectivité en fonction de son contexte économique et en concertation avec ses partenaires pourrait réajuster le taux de change de sa devise par rapport à la monnaie de compte commune. Tout paiement ne pourrait se faire qu’en une devise bien identifiée ; jamais dans une monnaie de compte qui n’est pas faite pour cela et ne nécessite donc aucune émission. La monnaie de compte est le moyen de piloter les taux de change entre collectivités ayant décidé de coopérer.

Au niveau mondial, le processus pourrait, tout en revalorisant les monnaies nationales, engendrer des zones de coopération ayant leurs monnaies de compte communes. Les monnaies de compte communes pourraient elles-mêmes coopérer via la définition d’une monnaie de compte mondiale. Peu à peu, en fonction des évolutions prévisibles ( nivellement des niveaux de vie et uniformisation des cultures ), des monnaies nationales pourraient disparaître par mutation de certaines monnaies de compte en monnaies d’échange à la condition indispensable que les conditions politiques permettent l’endettement collectif et solidaire sans lequel il n’est pas de monnaie d’échange. C’est de l’unité politique que peut naitre l’unité monétaire et en aucun cas l’inverse.

Une évolution en taches d’huile faisant apparaître des zones économiques unifiées de plus en plus étendues ne ferait que reprendre et poursuivre notre évolution historique. La perspective d’une monnaie de compte mondiale est cohérente avec notre point de vue. Il ne faut cependant jamais confondre monnaie d’échange qui engage la collectivité émettrice, et monnaie de compte qui n’est qu’un moyen de gestion des taux de change.

En conclusion :

Personne ne devrait ignorer ce qui suit :

– une monnaie publique peut être émise par toute collectivité politiquement souveraine et donc économiquement solidaire. Cette monnaie publique n’est autre que la dette publique monétisée. Ceci n’a aucune raison d’engendrer plus d’inflation puisque, à condition de se placer en « 100 % monnaie », la création monétaire ainsi que sa destruction seraient directement contrôlables. Ceci permet néanmoins de continuer à pratiquer les « prêts mutuels ».

– le retour aux monnaies nationales n’implique absolument pas un retrait sur des positions dangereusement nationalistes. Ce n’est qu’une prise en compte réaliste de l’engagement collectif et solidaire lié à l’émission de la monnaie publique, sans exclure la possibilité de coopération avec les collectivités voisines, en particulier par la mise en place d’ une monnaie de compte commune. Au contraire ce pourrait être le début d’un processus de mondialisation réaliste débouchant, à terme, sur une monnaie de compte mondiale et favorisant de véritables fusions entre certaines monnaies nationales.

Bien entendu les réalisations concrètes nécessiteraient encore bien des précisions mais les grandes lignes semblent bien là. Les questions de transition restent aussi largement ouvertes. Aux politiques de s’y investir. Des économies libérées de la dette sont concevables et la souveraineté des peuples peut être respectée sans nuire à une mondialisation progressive probablement inéluctable à terme.

Il serait regrettable de voir naitre à ce sujet des divisions factices et de craindre que sans l’économie d’endettement rien ne soit possible. Au contraire nous pourrions enfin affronter les vrais problèmes : satisfaire nos besoins alimentaires, énergétiques et culturels, conserver nos milieux de vie, sans compter la préservation de notre bien le plus précieux, la paix entre nos peuples.

Jean Jégu – Juin 2011


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60 commentaires pour 192 – J.Jégu: Souverainetés monétaires et coopérations internationales

  1. François JERU dit :

    Bonjour à l’auteur
    D’abord sur les trois premières paragraphes de l’intro
    à ce stade ce que j’en pense

    La finance omniprésente est plus que jamais source de problèmes. Le drainage des capitaux vers la spéculation handicape l’économie réelle.

    Il n’y a pas que du drainage. En gros c’est oui

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  2. François JERU dit :

    La finance trébucherait vite sur un manque de liquidités c’est-à-dire de moyens de paiements si l’émission de la monnaie n’avait été conquise par les organismes spéculateurs que sont devenues les banques.

    – Non pas du tout pour les topBanques, les supraGrossistes en Argent. Elles gagneraient beaucoup moins; elles ne perdraiet pas pied pour autant
    – Peut être en partie pour les banques modestes n’arrivant pas à réduire assez vite la toile (de leurs effectifs)
    – C’est l’Economie Réelle qui perd tous ses repères et s’affaisse

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  3. François JERU dit :

    La reconquête de la monnaie est le préalable indispensable à la mise au pas de la finance.

    J’anticipe le fait que cela ne vous gênera pas; c’est surtout une question d’habitude tellement nous sommes habitués au préjugé ancestral « 1 Etat = 1 Monnaie« 
    Il est VITAL que nous sortions de ce préjugé, de cette très très mauvaise habitude, croyance. Tant de livres du passé sont titrés « La Monnaie ». Il n’y a aucune survie possible de cette manière. Toute l’imagination féconde redevient possible avec un pluriel pour ce que vous nommez l’intérieur. Je demande à lire :

    La conquête des monnaies propres à un peuple national (que l’une ou l’autre soit à un niveau godgRégional en outre-mer ou dans l’Hexagone ou, au contraire, formalisatrice d’un Bien_Commun_Plèbe pour le peuple en son entier (99,99) dont Français à l’étranger)
    est le préalable à la mise au pas d’une part de la finance sur son propre territoire.

    (au mot godgRégional près qui, à ce stade, vous est inconnu)
    seriez-vous d’accord ?

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  4. François JERU dit :

    L’histoire de la monnaie est rarement enseignée ; elle serait pourtant riche d’enseignements. De la pratique ancienne du simple « troc intermédié » ( la monnaie est _ _ _

    Vous allez voir faire pivoter le cerveau pour qu’il pense au pluriel et non plus au singulier — « la monnaie » à remplacer par « les monnaies  » y compris en Intérieur National est exercice mental, apparement ultra simple; il est très difficile tant nous sommes habitué(e)s
    le franc, l’ECU.

    L’histoire des monnaies dans les pays occidentaux et ailleurs peut être extrêment dangereuse; elle peut accroitre les préjugés, croyances infondées, répétitions de perroquets. C’est d’autant plus important que l’avenir, y compris très proche (2011Q4, 2012) n’est pas dans le passé, pas du tout.

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  5. François JERU dit :

    On ne peut penser une devise sans référence au territoire qui est le sien

    peut devenir une phrase proche de celle-ci

    On ne peut penser le jeu d’unités monétaires (par ex. lambda + gioTitres + euro pour une part des transactions) dont un pays comme la France a besoin sans référence au territoire qui est le sien (pour ce jeu d’unités)

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  6. François JERU dit :

    Du coup, deux grands chapitres s’imposent : la monnaie dans son territoire, c’est à dire la monnaie de l’intérieur ( au sens ministère de l’intérieur), et la monnaie de l’extérieur c’est à dire à l’international

    A l’extérieur,
    par exemple entre sociétés écrans formalisées par un Trust ou une forme statutaire (fiducie continentale, etc.),
    ce sont aussi plusieurs monnaies qui interagissent entre elles, y compris une part des flux libellés en « monnaies intérieures ».
    Dans des cadres réglementés spécifiques à plusieurs séries d’activités spécifiques et spécifiées, la stratégie Adray préconise le maintien de l’euro sur le territoire français sans pour autant que les acteurs considérés (en économie réelle ou en activités bancassurance) soient néccessairement exportateurs, importateurs ou une sorte d’équivalents (transferts de know-how, etc.).
    Exemple: En prix industriel plus de la moitié des composants, systèmes, sous-ensembles; d’un Airbus assemblé à Toulouse est IMPORTE !

    Les métaphores restent à trouver.
    En nos belles provinces intérieures pourraient-on aisément parler de statuts peut être un peu comparables aux concessions à Shanghai pendant un siècle (1849 à 1946) ou à tel ou tel concept « port franc ».
    Nous n’allons pas nous en sortir avec la seule langue des trois dernières décennies.

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  7. François JERU dit :

    A ce stade je saute ce qui est entre l’introduction et la conclusion, pour arriver directement à la conclusion

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  8. François JERU dit :

    Le risque mortel de retourner au franc français
    n’est pas cité dans votre argumentaire.
    Je vais y revenir à la fin
    En effet,
    si l’on ne chipote pas trop on ne peut être qu’assez d’accord avec ce que vous écrivez, au moins au nivveau préalable des idées, concepts, principes

    – une monnaie publique peut être émise par toute collectivité politiquement souveraine et … on peut supposer … pour part économiquement solidaire 99,99% … pour part tricheuse, rapace, cupide, au pouvoir et sans foi ni loi

    Une telle monnaie publique en 2012-17 n’aurait pas beaucoup plus de raisons d’engendrer plus d’inflation qu’en euro
    – si son environnement n’était pas en petrodollars incontrôlables,
    – si les commanditaires privés des gouvernements saxons (Washington, Francfort, Londres, Luxembourg-Orange, NL, etc.) n’étaient pas ce qu’il sont
    – si les épargnants français avaient d’autres vecteurs de thésaurisation que les actuels catalogues de produits de placement proposés par toutes les banques universelles en activité sur le territoire depuis HSBC ou BNP Paribas jusqu’à La Poste qui commercialise les produits ALLIANZ (au capital vaguement allemand que je ne saurais expliquer ). C’est dire ! Jusqu’à La Poste !

    Le concept « 100 % monnaie » je vous le laisse; je ne m’en sers pas. La création monétaire de la monnaie lambda ainsi que sa destruction est directement contrôlable. Pour les gioTitres c’est affaire de régulation. Il n’y a effectivement aucune gêne à poursuivre la pratique des « prêts mutuels ».

    Le retour à des monnaies gérées par chaque Plèbe nationale (99,99%) n’implique absolument pas un retrait sur des positions dangereusement nationalistes.

    Ce n’est pas exactement votre phrase.
    En théorie, avec des opérateurs honnêtes tout autour vous pourriez avoir raison. Mais, vu la bande de scélérats qui contrôle le SMI_ni je vois mal comment avec un retour au franc français il serait possible de dresser des remparts suffisamment hauts et épais pour contrecarrer les sanctions que les inqualifiables seraient décidés à infliger au gouvernement qui opterait pour un tel choix : poussées fortes à la baisse, hausses variables et brutales, spéculations vicieuses, pillages systématiques en activant des clauses déjà dans les accords de prêt, etc.
    Entre gouvernements qui auraient un contrôle et qui seraient honnêtes ça passerait sans doute comme vous dites. Présentement c’est ni l’un ni l’autre.
    C’est
    la guerre de 0,01% (furtifs, hors sol)
    contre 99,99%
    (aussi bien sur sol américain que français, anglais hors City
    L’Ile de Jersey est bon « raccourci » :
    0,01% ultrariches sans impôt à côté de 99,99% qui paient les impôts pour tout le monde.

    … sans exclure la possibilité de coopération avec les collectivités voisines, en particulier par la mise en place…

    de monnaies de compte communes.
    D’accord, à l’exception de la fin où j’ai mis un pluriel.

    Aux politiques de s’y investir.

    Non surtout pas malheureux !
    Ils sont du côté de 0,01, consciemment ou non et/ou de l’ECHEC, de la voie mortelle.
    Les patriciens ploutocrates assistés de leurs furtives officines spéciales (Bilderberg, think-tanks, lobbies, cabinets d’affaires style Borloo ou Sarko, affairistes, go-between, agents in-betw pour retrocommissions, etc.) savent très bien s’occuper de « leurs » affaires en pillant (cf. par ex. le billet précédent n°191, l’Arnaque)

    Un petit groupe (disons 0.02 de façon symbolique) de proactifs de la Plèbe instruite est en ces années 2008-2012, historiquement appelée à défendre, par nécessité de survie et d’émancipation, les intérêts de 99,99%.
    Il n’y a rien à attendre des partis qui occupent déjà des postes de responsabilité dans Reita_10 [ rôles dans instances telles que FMI, BCE, OCDE, OMC, Worl Bank, rôles en intérieur Direction des Douanes, INSEE, Minefi, AFT, BdF, AMF, Conseil Economique et Social, Commission des Finances, Agences de répartition de budget, Corps d’Inspection ou de contrôle financier].
    Le Clivage entre furtifs patriciens (0.01) et Plèbe tondue ou charcutée (99,99%) est nullement une divisions factice.
    Par contre, j’en suis d’accord avec vous, une laternative s’offre à la Plèbe (99,99) pour sortir du creditisme
    c.a.d.
    de la débile économie d’endettement (pas pour tout le monde).
    Vous trouverez pas une seule âme au sein de Reita_10 pour vous aider …
    – soit par simple croyance absolue d’avoir appris la Vérité, toute la Vérité, toutes les options et perspectives sur les bancs de l’Ecole (ENA, ScPo ou autre)
    – soit par obéissance, lâcheté, besoin de conserver son poste, obligation statutaire d’être dans l’omerta et la réserve, manque d’imagination, routine,
    – soit par mimétisme animal ou bienpensance comme le voisin,
    – soit par flemme, évitement d’avoir à réfléchir
    – soit par garantie de l’emploi, absence de questionnement, indifférence à ce qui est hors Reita_10, attention centrée sur ses seuls privilèges (cf. Noblesse Fr irresponsable en 1788, beaucoup moins qu’entre 1969 et 2011 )
    – soit du fait d’une trop longue soumission au Système et à ses coutumes, pensées toutes faites, son confort, ses soutiens, ses réseaux intérieurs (maçons par ex.)

    Avec lambda et gioTitres nous pourrons, comme vous le dites si bien

    enfin affronter les vrais problèmes :
    satisfaire nos besoins alimentaires, énergétiques et culturels, conserver nos milieux de vie, et
    préserver notre bien le plus précieux, la paix entre « nos » peuples.

    Vos banques centrales n’échappent pas à l’emprise SMI_ni.
    Retourner au franc français est mortel,
    moins par la nature de votre montage
    que parce qu’il reste intégralement soumis
    au terrorisme financier du Club contrôlant SMI_ni
    d’autant plus qu’il y a internationalisation en tout
    – créanciers des dettes convertibles en actions
    – Airbus au contenu fort peu français (les ailes sont anglaises, les systèmes électroniques sino-américains, les moteurs à 50% étrangers, etc. )
    – etc.
    Cela réclamerait un autre livre et je n’ai pas le temps de l’écrire.

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  9. Jean Jégu dit :

    @ François Jéru,

    Merci, François, pour votre lecture attentive de mon texte. Encore que …quand vous écrivez : « A ce stade je saute ce qui est entre l’introduction et la conclusion, pour arriver directement à la conclusion », ça m’inquiète un peu et j’espère trouver quelques lecteurs encore plus attentionnés que vous.

    J’ai noté votre désir d’user de plusieurs monnaies dans un périmètre donné et non pas d’une seule émise par la population organisée dans ce périmètre. Qui donc émettrait toutes ces monnaies ? Qui en répondrait, je veux dire en assumerait la responsabilité ? Sauf erreur de ma part, je ne crois pas que vous l’ayez précisé.

    L »enseignement de l’histoire de la monnaie, pensez-vous, risquerait d’accroitre les préjugés, les croyances infondées, les répétitions de perroquets. Est-ce que, au contraire, ce ne serait pas le constat de telles situations dans les derniers siècles qui ouvriraient les yeux de beaucoup.

    NOus serions moins éloignés à propos de votre estimation à 0,01 % de la population des ultrariches et donc 99,99 % pour les autres … Enfin ne discutons pas les décimales. Mais je pense en effet que la très grande majorité d’entre nous serait gagnante après une modification en profondeur des pratiques à l’origine de la création monétaire. Oh, je ne veux pas dire que la transition serait tout à fait indolore pour tout le monde, même pour ceux qui s’y retrouveraient in fine. C’est là qu’il y aurait toute une organisation à prévoir. Quoique vous en disiez, ce sont bien les politiques qui devraient prendre l’affaire en main. Ils ne sont pas crédibles dites-vous. Peut-être, mais les politiques, en démocratie, on peut en changer…n’est-ce pas. Sinon, que proposez-vous pour sortir d’une situation qui ne semble pas vous satisfaire davantge qu’elle ne me satisfait ?

    Avez-vous bien réfléchi au concept du « 100 % monnaie » ? Si vous vous en passez, cela veut dire que dès que votre Banque Centrale émet 100 €, les banques en rajoutent 500 ou 1000 ! Est-ce bien raisonnable ?

    Merci encore pour vos commentaires, mais je précise que je ne souhaite pas trop m’éloigner de ce que j’ai écrit, seulement y apporter des précisions si certains points y sont trop peu compréhensibles.

    Cordialement.
    jean J.

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    • François JERU dit :

      Mon cher Jean,
      J’en suis au fromage … avant de faire chauffer trois merguez et couper avec qq tranches de courgettes avec une tomate j’avais vu (sans avoir le temps de les lire qu’il y avait 3 ou 4 contribution sur postjorion.wordpress.com.
      Ce matin, j’ai eu la demi-faiblesse d’arrêter mon travail pour donner une suite au travail de Flore Vasseur, sa Chronique du mardi

      blog.florevasseur.com/post/7007081968/quand-les-dollars-fondent-sous-le-soleil-de-badgad#disqus_thread

      Avant une cuillère de glace à la fraise, puis un moment, puis une tasse de café j’ai eu la « faiblesse » de redescendre pour jeter un coup d’oeil à l’une des contributions postjorion (c’est la vôtre). Elle est très bien; je vais avoir plaisir à y répondre en partageant avec vous quelques idées que nous pourrons échanger.
      En attendant ne pourriez-vous pas |_| lire la Chronique de Flore et les contributions que j’ai adressé en retour, |_| contribuer par votre propre regard. Tout est bien venu : étonnements, critiques, interrogations, bémols, dièzes, ajouts, intuitions incertaines à 20%, 50% ou 80%
      Ne serait-ce pas une façon de patienter (je travaille au sous-sol vous avez deviné; je remonte d’un étage, puis je reviens dans l’après-midi)

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    • François JERU dit :

      Avant de remonter je ne peux m’empêcher de répondre brièvment à votre avant dernier paragraphe

      Avez-vous bien réfléchi au concept du « 100 % monnaie » ? Si vous vous en passez, cela veut dire que dès que votre Banque Centrale émet 100 €, les banques en rajoutent 500 ou 1000 ! Est-ce bien raisonnable ?

      Vous dites « votre Banque Centrale »
      le possessif est gênant … bon, ne chipotons pas; passons outre
      le Comptoir Central Plèbe Lambda (CCBλ), au service de 99,99 crée AUCUNE MONNAIE SANS ETALON
      Ce n’est pas une banque et les entités juridiques avec lesquelles il interagit ne sont pas des banques (encore moins universelles) mais des comptoirs.
      Son capital ? une cuillère de glace à la fraise et un λogiciel
      Aucune banque dans le circuit qui rajouterait 500 ou 1000 ou même 100 ou zéro.
      A tout à l’heure

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      • A-J Holbecq dit :

        François.
        Vous avez vraiment du mal avec cette notion du « multiplicateur/diviseur de crédit »
        Si… nous maintenons cette affirmation: avec X de monnaie centrale (monnaie de la BCE ou de la BDF) le système bancaire privé commercial crée ou peut créer (en fonction inverse des réserves obligatoires et de la demande de billets par les agents non bancaires) un multiple de cette monnaie, sous forme de « monnaie de crédit » (celle que vous utilisez chaque jour)

        164 – Petit rappel du multiplicateur et diviseur de crédit

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      • A-J Holbecq dit :

        Je rajoute: le 100% monnaie ( http://osonsallais.wordpress.com ) , justement, interdit totalement cette « manipulation »

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      • François JERU dit :

        à A-J Holbeck
        De votre côté vous avez du mal à me lire vraiment.
        Aucune banque du type que vous connaissez entre dans le jeu du sous-ensemble « Ossature Nouvelles Unités Monétaires » (lambda, gioTitres) de la Stratégie Adray.
        En cette Ossature additionnelle, juxtaposée,
        les banques universelles comme les banques centrales que nous connaissons (celles du SMI_ni) ne seraient que des parasites délétères, en outre parfaitement inutiles.
        Déjà pour l’ossature actuelle qui leur est propre, Ubak, elles ne sont pas même capables de procurer un quelconque vague référentiel, malhonnête ou non, qui soit un brin exploitable sans monstrueux aléas astronomiques qu’ils prétendent pouvoir « assurer » avec des primes de bancassurance également astronomiques et ingérables.

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    • François JERU dit :

      à : Jean Jégu
      En votre premier paragraphe, vous écrivez

      Encore que …quand vous écrivez : « A ce stade je saute ce qui est entre l’introduction et la conclusion, pour arriver directement à la conclusion », ça m’inquiète un peu et j’espère trouver quelques lecteurs encore plus attentionnés que vous.

      Hier, après 18 heures je devais sortir; j’étais pressé; je vous saurais gré de m’excuser; ainsi je pensais aller rapidement à l’essentiel : vous aviez une intro et une conclusion. Je viens de lire entre les deux. Vous mettez en avant des préconisations fondées absolument essentielles. En effet il est VITAL de commencer par différencier « unités de compte » et « unités d’échange » (ou « de paiement » ou « de règlement »
      Il faut même aller un peu au delà
      (1) différencier
      |_| Unités de compte pour garantir le plein emploi et valoriser au mieux tous les talents ne demandant pas mieux que fructifier, offrir des avantages à autrui, de la joie ou de la sécurité sur plusieurs générations
      |_| Unités de compte pour répondre aux anticipations à long terme, protéger, être prévoyant, couvrir les aléas, faire tomber nombre de scélérates primes d’assurance, réduire l’instabilité composée par les actuels topBanksters, etc.
      |_| Unités de compte pour rendre concrets, palpables et appréhendables les flux et prétendus « taux de croissance » incompréhensibles et toujours changeants délivrés par les régaleurs du G20 : chiffres BRI en monnaies sans étalon où un cours ( € contre $ ) peut changer du simple au double (0.8 et 1.6) entre 2002 et 2008, chiffres inexploitables des démons-craties (INSEE, OCDE, Direction des Douanes,. . . ), etc.

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    • François JERU dit :

      L ‘enseignement de l’histoire de la monnaie (selon JeruF) risquerait d’accroitre les préjugés, les croyances infondées, les répétitions de perroquets. (Jean Jégu) Est-ce que, au contraire, ce ne serait pas le constat de telles situations dans les derniers siècles qui ouvriraient les yeux de beaucoup ?

      Oui et Non
      Si la part Histoire compte pour un tiers et l’évaluation serrée (et fondée) des blogs 2008-2012 (dont postjorion et même pauljorion//(nota)) et au delà compte pour deux tiers, ce serait probablement bon

      [nota] blog paulJorion sous réserve de faire ré-émerger les pages qui ont été (par l’équipe de ce blog) intégralement effacées ou remplacées ou ne sont plus accessibles par le calendrier affiché dans la colonne latérale de droite. Qui a conservé ces pages ? les auteurs ? des crawlers ?

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      • A-J Holbecq dit :

        Toutes les pages n’y sont évidemment pas, mais il y en a une bonne collection répertoriée sur https://postjorion.wordpress.com/ordre-chronologique/
        En gros de 1 à 24

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        • François JERU dit :

          par l’équipe de ce blogpauljorion
          (une part de) mes pages de 2009 sur pauljorion
          et peut-être 2010 (je n’ai pas vérifié pour 2010)
          ne sont plus accessibles depuis longtemps.
          J’ai un double sur un disque dur d’archive,
          Sur son blog personne ne peut y accéder par le calendrier, ou un tag ou un retour en arrière ou autre.
          Apparemment être interdit d’écriture ne suffit.
          Ce sont des pages qui ont été remplacées par d’autres !
          Je l’ai constaté pour certaines de 2009; je n’ai pas pris le temps de contrôler sur plusieurs trimestres

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    • François JERU dit :

      Jean Jégu écrit ci-dessus :

      Peut-être, mais les politiques, en démocratie, on peut en changer…n’est-ce pas. Sinon, que proposez-vous pour sortir d’une situation qui ne semble pas vous satisfaire davantage qu’elle ne me satisfait ?

      Ce sont les politiques ultra usés (pour ne pas en dire plus) que les français ont
      déjà beaucoup trop vus à la télévision et
      déjà beaucoup trop entendus à la radio
      qui vont être changés par la Plèbe de France (99,99%) lors des prochaines élections, la présidentielle et les législatives
      Comme vous je suis 100% légaliste
      La prochaine majorité sera AAA, Adray   dodéale à souhait
      Anticipatrice des 80 parlements godgRégionaux,
      intervenant en amont et en amont du Parlement Ve République
      la Constitution_Pater, centrale et autoritaire, de la Ve République demeurant inchangée
      à quelques éventuels micro-détails près
      par exemple, pour faire plaisir à Flore Vasseur,
      le non cumul des mandats.
      Ce sera à la Plèbe de France d’en juger pour le Bien_Commun_Plébéien de 99,99%
      et non patricien au profit prioritaire d’environ (métaphoriquement) 0,01%
      – – – – – – – – – –
      à Jean Jégu


      SOYEZ CANDIDAT A UNE MISSION REMUNEREE en ADRAY ou un EMPLOI CDI, ou
      SOUTENEZ L’ACTION des AMIS ACTIFS de l’ADRAY (AAA)

      Vous serez payé en monnaie lambda
      Son pouvoir d’achat est garanti . . .
      par l’algoritme du logiciel du Comptoir Central Lambda (CCL)

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  10. Hadrien dit :

    POUR ENFONCER LE CLOU,
    Je réitère mon intervention en retard dans le billet précédent:

    Toutes les solutions actuelles butent sur l’énormité de la dette à rembourser en euros actuels, même lorsqu’elles prévoient une monétisation supposant l’abandon du présent statut de la BCE pour le futur.
    Comme il apparaît clairement (cf AJ Holbecq), c’est entre 20 et 4O ans de remboursement qui seraient nécessaires pour un pays comme la France… Que dire d’un pays comme la Grèce?
    La solution consistant à ce que l’Allemagne et ses satellites, comme ils commencent à l’évoquer eux-mêmes, reviennent à une monnaie séparée comme le mark, résoudrait tous les problèmes à la fois:
    Il est important pour que cela fonctionne que les autres pays gardent nominalement l’euro, mais avec une nouvelle politique de monétisation rendue possible par l’absence de l’Allemagne et son orthodoxie monétaire héritée de l’Ecole Autrichienne.
    La dévaluation factuelle de cet euro par les marchés réduirait en réalité continuellement le service de la dette libellée en euros, débloquant la situation pour les pays méditerranéens et la favorisant encore plus pour l’Allemagne et ses satellites dans leur nouvelle monnaie forte.

    Evidemment, tous les banquiers et rentiers de la planète protesteront à l’encontre de ce remboursement dévalué, mais c’est la seule issue à l’erreur d’aiguillage historique d’une monnaie unique pour des économies divergentes.
    Espérer que ces dernières convergent à terme, c’est attendre le jour où l’économie de la Sicile sera celle de la Bavière!

    L’autre solution, préconisée par les européens acharnés, a également sa logique: elle consiste à proner l’abandon total de souveraineté des pays qui deviendraient ainsi les provinces d’une Europe fédérale. On pourrait alors compenser l’économie sicilienne par celles des bavarois au moyen du budget fédéral, comme on le fait aujourd’hui entre la Corse et l’Ile de France au moyen du budget national.
    Reste à savoir laquelle des deux solutions est la plus utopique:
    Si tous les pays développés étaient d’accord, on aurait déjà un monde fédéral, ce qui résoudrait au passage tous les problèmes de mondialisation sous leur forme actuelle…

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    • François JERU dit :

      à Hadrien
      Implosion de la Zone_euro
      – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – —
      Vous présentez deux branches d’une même alternative
      |_| L’Allemagne Windsoramerica saxonne et ses satellites avec le mark, alors que le reste de la zone euro serait en euro, d’une part,
      |_| Fédéralisme fasciste sous la houlette (c’est un comble) de trois Eduens au service du furtif Empire Hors_Sol (offshore) : Lagarde+Noyer+Trichet. Pour les commaditaires du Trio_Vassal_FMI+BRI+BCE c’est bien joué ! Bravo !
      Pas si idiots les Chefs de Lipsky et Ben Bernanke !
      Ils ont bien reperés d’où pouvait venir un changement réel !
      de la France séculaire
      d’autres forces vives présentes dans la nation que les pantins occupant les ondes : PSUMP (Sarko, Borloo, Del’orsFille, DSK),
      €urop€colo, FN

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    • François JERU dit :

      à Hadrien
      Implosion de la Zone_euro
      – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – —
      La partie ne va se jouer ainsi
      D’abord un préambule

      -1- L’euro est à vau-l’eau, sans référentiel, sans plus de valeur sensée que le dollar, soumis à toutes les spéculations imaginables y compris entre € et $

      -2- Après le krach de l’immobilier qui ne saurait tarder après sept ou oct 2011 nous saurons tous un peu mieux ce qu’il est possible d’acheter vers Noel 2011 avec 1, 2, 5, 10 ou 100 millions d’euros. Idem en 2012 ou 2013 (nouvelle crise grave en prévision)

      -3- Qu’est-ce la Plèbe-de-France doit aux créanciers de Reita_10 (les « grands argentiers » de l’Etat_Pater-de-France) ?

      – des dettes exprimées en euro, monnaie qui n’a aucun référentiel, pouvant valoir 2 fois plus (l’Allemagne conserve l’euro) ou 2 voire 3 fois moins (les Européens du Sud pousseraient à la conservation du mot « euro ») ou n’importe quoi entre les deux ou au delà au dessus ou en dessous, vu que toutes les spéculations sont possibles
      cf. George Soros qui fit fortune en spéculant contre la livre en 1992.

      -4- En contrepartie de « Trocs Organisés » que vont valoir ces 1000 milliards de dettes étrangères au second semestre 2011 ? puis en 2012 ? … 2013 ?
      Ne pourrait-on commencer à s’en faire une idée ?
      Ce n’est pas si difficile
      Refer blog Flore Vasseur dans le prolongement de sa chronique du 7 juin 2011, d’abord vers le milieu 06/10/2011 03:11 am


      En réponse à l’une de vos deux demandes d’hier soir (jeudi 9 juin 2011)
      TROCS TRANSNATIONAUX ORGANISES [TTO]

      puis notamment


      Objet: UNITES d’OEUVRE GTT
      Question :
      Le principe du comptage en Unités d’Oeuvre
      appliqué par les réseaux de comptoirs GTT (innovation Jeru-F)
      est-il généralisable jusqu’aux ensembles les plus complexes ?

      (que conçoivent et exportent les ensembliers français)

      Vous disposez de ce qui suit :
      (1) quelques centaines de navires porte-conteneurs, et
      (2) en France, quelques hectares localisés ou km town-to-town

      Pour « 1 »
      Que mettriez-vous dedans ces containeurs dont le total pourrait valoir (avec une référence 2011-2012-2013 à négocier) par ex. 400 à 600 milliards d’€ ?

      Pour « 2 »
      Que pourriez-vous (a) réaliser à neuf, avant-garde ou (b) gioliser à hauteur de 45%, [c] dreevdis, (d) Axes ***, (e) etc. dont le total pourrait également valoir, aux dates d’écéhance des emprunts souscrits par les créanciers étrangers [ sur 10 ans, 20 ans, 30 ans, 50 ans … cf. AFT ] également 400 à 600 milliards d’€ … en équivalents 2011-2012-2013 ?

      La stratégie Adray rejette toute gestion d’un euro par quelque banque centrale de la France que ce soit, (y compris par la Banque de France vassale du SMI_ni)
      En conséquence si le gouvernement d’Allemagne veut retourner au deutschemark, ce seront les Maîtres du LIBOR
      ( contrôlant également la British Bankers Association)
      que l’on verra plus nettement manoeuvrer l’euro, esclave, dans tous les sens.
      Cette réalité sera simplement plus apparente; le fait d’en être davantage conscient pourrait-il changer qqchose ? en cet instant je n’en sais rien.
      Ce qui est sûr c’est que la Plèbe de France, au service de 99,99%, doit à la fois (1) se démarquer de l’euro et, simultanément, (2) arriver à cerner des repères min-max de la contrevaleur tangible de 1000 milliards d’€ pour arriver à s’en dégager. Les créanciers de l’Economie Réel, par exemple gouvernements exportateurs de pétrole, préféreront sûrement un deal honnête où les deux parties savent à peu près, concrètement, ce qu’ils ont ou pas pour leur argent que le deal des indéfendables purs topBanksters où les deux gouvernements de l’Economie Réelle (exportateur de pétrole et imporateur de pétrole, la France) n’ont aucune idée, même approximative, des cours lointains à moins de souscrire de débiles contrats d’assurance pirato-bancaires encore plus démentiels que le Système Monétaire existant lui-même.

      Deux catégories de contrats d’endettement sont à différencier
      |_| ceux en euros dont la date d’échéance est postérieure à 2017
      |_| ceux en euros dont la date d’échéance est comprise entre 2012 et 2017.
      Q1: Ne plus avoir à les refinancer du fait de la monnaie lambda ?
      Q2: Les renouveler auprès d’étrangers, oui||non ?
      Q3: Les refinancer en certains gioTitres qui composent l’ensemble des unités monétaires et de thésaurisation intérieures de la France – oui|| non ?
      Q4: Les refinancer, en partie (à quelle hauteur ?) par des épargnants français, le solde ayant disparu (cf. réponse à Q1 ci-dessus) ?

      La Majorité Adray au pouvoir en France,
      à compter de l’été 2012, pourrait probablement décider ce qui suit :
      (1) l’euro n’est plus la seule unité de compte des engagements d’endettement de la France auprès de ses créanciers étrangers.
      (2) l’euro demeure l’une des monnaies de paiement de la France pour les créanciers étrangers qui, après échanges de vues et parcours de placements alternatifs, préféreraient conserver cette option inchangée

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  11. François JERU dit :

    En Référence : Jean Jégu – Paragraphe 2

    user de plusieurs monnaies dans un périmètre donné et non pas d’une seule émise par la population organisée dans ce périmètre. Qui donc émettrait toutes ces monnaies ? Qui en répondrait, je veux dire en assumerait la responsabilité ?

    En France les patriciennes hiérarchies parisiennes, vassales de FMI+BRI+BCE [ Lagarde+Noyer+Trichet ], seront tenues à l’écart par les proactifs de la Plèbe de France, représentative des intérêts de 99,99% des français(e)s.
    Le trio Lagarde+Noyer+Trichet est un leurre
    cf/ mes écrits antérieurs tant sur le blog de Flore Vasseur que sur celui-ci.

    Tiers Estat
    Le Tiers Estat a sombré avec la « Révolution Française » tant vantée par les bourgeois arrivistes qui en ont pris le contrôle et qui – depuis par ex. 1945 ou 1969 – continuent de jouer, en intérêts privés, plus ou moins gagnant-gagnant, de façon hypocrite et furtive avec des forces hors sol qui se « contrefoutent » de l’avenir et du bien être des français(e)s.

    Définition : OctogEstat
    (en substitution à Tiers Estat)
    = Plèbe Nationale (99,99), en amont et en aval du Parlement [fonctions Etat_Pater, autoritaire, normatif et coercitif].
    Le poids d’orientation de l’OctogEstat sera de l’ordre de 80%symboliquement ou relativement déterminant par rapport de forces (c.a.d. manifestation organisée).
    Le Modèle inspirateur (sans plus)
    à condition de ne pas céder en route ou de ne pas avoir de « Plan_B » (AAA) (de ne pas manquer d’imagination fondée)
    à condition de pouvoir clamer

    TIOA !<TIOA 8

    le Modèle inspirateur :
    494 avant JC, pendant la République Romaine,
    entre Royauté_Romaine et Empire Romain
    La Sécession de la Plèbe sur le Mmont Sécré (ou sur l’Aventin) pour y fonder une autre « Cité »

    Le concept de « Cité-Nation » est mort, et,
    avec lui,
    le concept de civi-lisation . . . civius(cité)lisation

    Nous entrons dans le XXIe siècle, et
    les 100.000 assis sur la place Puerta del Sol
    et d’autres ailleurs
    ne veulent pas rester dans la fin de XIXe siècle des empereurs-pirates offshore se faisant passer, avec ruse (habileté) et hypocrisie, pour une brochette de rois (G20) aynt il est vrai quelques corsaires (prétendument) mal commodes à maîtriser
    Occultations et mensonges à en mourir
    c’est assez !!

    Vous l’avez compris
    (1) OctogEstat (sorte de nouveau Tiers Etat) ne compte pas pour un tiers ou moins c’est-à-dire pour rien
    (2) OctogEstat coordonne directement la constitution et la gestion du Comptoir Central Lambda_Fr
    λ_Fr étant à la fois monnaie à étalon, monnaie de plein emploi, monnaie aux liens indirects (via gioTitres) avec l’euro, monnaie sans thésaurisation au delà de 2-3 ans, monnaie contrôlée par l’Ordre 2 de la Plèbe de France

    Qui en répondrait, je veux dire en assumerait la responsabilité ?

    Les Anneaux de Forces_Dodéales [ Fi_1 à Fi_12] de la Plèbe de France. L’audit en amont comme l’inspection en aval seront menés par des cabinets français indépendants, à taille humaine, intervenant par tirage au sort.
    Au niveau de la monnaie lambda il n’y a aucun souci, pratiquement rien à contrôler; ça ne peut que marcher très bien.
    C’est sur les transferts entre euros et comptoirs de gioTitres que la Plèbe (99,99) tiendra à rester attentive.
    L’organisation est nullement hiérarchique comme une armée ou un Minefi. C’est une autre giolisation, mot de substitution à civilisation

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  12. catherine dit :

    C’est le sang qui fait battre le coeur et non le coeur qui fait battre le sang et par analogie, c’est la monnaie qui fait battre le coeur de la machine sociale et non l’inverse, même si ça semble être le contraire.

    Et pourtant.

    Une monnaie en soi, ça n’est jamais rien qu’un bout de papier auquel on a foi justement!

    Enlever cette foi et il ne reste plus rien que du papier, du papier et des larmes bien sûr.

    Notre énergie serait bien disposée si elle se disposait à s’orienter vers ces cieux-là, ceux de la monnaie, car ce sont eux et eux-seuls qui peuvent nous permettre d’ouvrir la porte vers plus de justesse pour tous et pas seulement pour quelques uns.

    Et ça veut dire aussi, et bien sûr, et surtout, s’occuper de cette main « invisible » qui fait entrer cette monnaie dans une dynamique torve qui crée la pathologie ambiante dans toutes ses déclinaisons, multiples et variées.

    Cette monnaie qui n’a rien demandé à personne au départ que d’être une monnaie de papier, neutre comme le serait tout objet « neutre » à l’origine, comme l’est l’origine de l’origine de toute chose, toute chose, neutre car non encore « valorisé » par la force des plus forts.

    C’ est cette main-là qu’il faut observer, c’est son courant qu’il faut suivre, pour voir où il nous mène ce diable de courant, vers quels rivages il nous transporte et nous constatons bien alors qu’il ne s’agit pas là de transports amoureux, mais au contraire de transports qui divorcent de notre essence, pour rejoindre la pâle et triste et malade superficie du chancre syphilitique »de cette syphilisation actuelle .

    Ce tréponème qui fait entrer dans sa logique de tréponème à lui la dynamique sociale de sa boussole déboussolée, déboussolée car il se trouve pôvre de nous, que notre boussole sociale que dis-je mondiale a perdu son Nord, c’est une boussole follement désaxée malade du tréponème . Elle indique des axes désaxés et forcément ça fait mal quand on se trompe d’axe, imaginez une colonne vertébrale qui servirait nos pieds,( bof, j’aurais pu trouver mieux comme figure) mais bref, on serait des vers de terre en simili colonne.

    Tout ça pour dire qu’en fait, au final, c’est la monnaie mais c’est pas que la monnaie pour sûr dont je voulais parler , je voulais surtout parler du mouvement entre la force des faibles et la force des forts, de la dynamique de la relation entre les deux qui construisait notre réalité sociale d’au jour d’huis, celle qui passe par l’huis, la porte de notre jour du jour, et qui meurt de la nuit ensanglantée de ce manque de lien, car c’est une relation sans soleil car le soleil c’est justement la relation entre les deux et quand il n’y a plus de relation, il n’y a plus de communauté. Car la seule communauté qui ait droit de cité aujourd’hui, c’est celle de l’argent roi, pour le reste, c’est tabula rasa.

    Dans le système héliocentrique il doit y avoir un tiers comme dirait Foerster, un tiers qui sert de référence centrale, et c’est la relation entre tu et je cette relation, entre les forts et les faibles, et si elle n’existe pas alors ce serait comme une roue sans son centre, un homme sans colonne vertébrale, c’est le monde de notre jour en-nuité SANS SOLEIL!

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  13. François JERU dit :

    Le diagnostic est clair et net
    On ne peut pas continuer ainsi.
    Cette PseudoNoblesse innommable, sans noblesse
    ne peut espérer continuer à perdurer et prédater exactement avec les mêmes emprises sur tout et partout.
    There must be an alternative.
    There Is One Alternative (TIOA)

    Cette alternative s’exprime par la STRATEGIE ADRAY
    Parmi beaucoup d’autres concepts neufs,
    à la fois vivants, éthiques, efficaces, humains, dynamisants
    La stratégie ADRAY joue avec trois réseaux hétérogènes de circulations monétaires sur un même territoire (par ex. la France)
    ou sur un ensemble de territoires (par ex. EuroMéditerranée ou Europe avec ou sans le gouvernement Allemand qui, de nuit, aveugle, roule sans phare, n’importe comment, croyant devenir le super grand champion à côté de partenaires qui ne ressembleraient plus à rien)

    – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – –
    Préalable historique
    SMI_ni :

    Système Monétaire des Indésirables (dit) International, non inter-nations.

    L’actuelle folle emprise du Système Monétaire en vigueur (SMI_ni) est la somme de montages et réseaux s’étendant sur tout un siècle : 1913 – 14-18 – 23 – 29 – 30 – 33-36 – 39-45 – 57 – 70-74 – etc. Le Carcan final résulte de sordides manoeuvres d’un nombre limité de banquiers-pirates ultra-riches, non médiatisés, contrôlant des réseaux tels que l’OSS, nombre d’élections, nombre de nominations (dirigeants majeurs, hommes d’influence, etc.), etc.

    – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – –
    Cinq définitions :
    UBAK – REITA10 – AAA – Adray – Ubak

    UBAK

    C’est l’existant où un clan inqualifiable de furtifs patriciens, non médiatisés, (1) contrôlent le ToBigToFail (EuroclearOps, DNI, EchelonNetwork, BRI, FMI, BCE, etc.), (2) « sponsorisent » les politiques et d’autres nominations ou élections, (3) payent les think-tanks, (4) fixent les feuilles de route, (5) dominent leurs vassaux pantins que sont les DSK, Lagarde, Schaubel, Lamy, Noyer, Trichet, Draghi et tutti quanti.
    Son ossature de banques centrales prisonnières et de banques universelles sans-foi-ni-loi est mortelle; c’est celle du SMI_ni.
    L’UBAK est irréformable et irréparable.
    La seule voie possible est d’endiguer ses méfaits, c.a.d. restreindre les champs où ses destructeurs tentacules à sangsues (rapaces, étrangleurs, ponctionneurs, prédateurs, etc.) ont pris une importance démentielle, accompagnée de
    intolérable incivilité (retrocommissions, abus de stés écrans, « optimisation fiscale », bonus insultants, etc.),
    indifférence d’autistes par rapport à 99,99% des gens,
    opacité, leurres, complexité, etc.

    Reita10

    Ce terme désigne les orgas manoeuvrant dettes et toutes charges bancassurance à payer (commissions, intérêts, primes, etc.) au sein d’un Etat et les orgas gravitant autour de « Dette, Monnaie, Budgets, Plans de relance iu restriction » ( Corps d’inspection, Corps de statisticiens, économistes, comptables, fisacalistes, juristes, etc. )
    La Plèbe (99.99%) retrouve opacité, leurres, complexité.
    Après quatre ans, le grand public constate, avec effarement, l’incapacité à s’entendre entre voleurs-naufrageurs.
    Elle constate aussi les oeillères TINA There Is No Alternative de tous les corps politiques occupant le terrain depuis des décennies — PSUMP, FN, €urop€colo, etc. que ce soit Droite, Gauche, Extreme, Centre voire même « Centre Extrême » (un gag !)

    L’antonyme de l’UBAK c’est l’ADRAY,
    aux antipodes
    ADRAY
    Seconde Sphère (ou Branche) de la réalité TIOA :
    THERE IS ONE ALTERNATIVE

    TIOA s’oppose au CREDITISME, c.a.d. au rabachage des perroquets
    dénués à la fois (1°) de toute imagination ET, plus grave,
    (2°) de la foi dans l’imprévu, la continuation de la vie et de l’Histoire.
    Les 25 siècles jusqu’en 1957-77 d’hégémonie dictatoriale par royauté ou empire au moyen d’une même unique monnaie régalienne sur un espace réifié (USA, UK, De, Fr, etc.) n’était pas la fin de l’Histoire. La preuve : les offshore eurocurrencies (dont petrodollars) se sont développés jusqu’à dépasser le sigma des masses monétaires domestiques et à devenir totalement incontrôlables par les vassaux que sont les gouvernements du G20. . . . Et ce n’est toujours pas la Fin de l’Histoire, car nous allons sortir de cet Enfer carcéral et mortel. La Porte d’Entrée de ce monde neuf distinct du SMI_ni BRI ? Elle n’est pas à Bâle. Elle est en Marsapla. Vous la verrez bientôt au moyen de GoogleEarth . . . dans qq mois.

    – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – –
    Deux définitions antérieures (en ce billet)
    La 2e contribution, il y a 5 jours, le 23 juin à 10:25

    INVESTISSEMENTS_U et INVESTISSEMENTS_A

    – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – –
    Maintenant, plus intéressant pour vous

    CE QU’IL FAUT RETENIR

    Par essence, par design et sonstruction sur un siècle (cf. premier paragraphe)
    -1- le Système Monétaire en vigueur, SMI_ni est incapable de financer des Investissements_A sans, du fait des ponctions anormales et cumultaives du Système, dégrader rapidement la marge de manoeuvre voire l’horizon de solvabilité.
    -2- le Système Monétaire en vigueur, SMI_ni n’est véritable conçu que pour financer des Investissements_U pour un nobre toujours plus réduit de « Pôles de SuperExcellence » à l’échelle mondiale sans contrôle des plèbes ou parlements de régaleurs
    -3- Si l’Etat français était un tant soit peu géré dans la décence ou la responsabilité, la part des Investissements_U
    devrait être de 80% à 100% dans la Dette de l’Etat supportée par les français; lo vocation d’une dette à 5 ans, 10 ans, 20 ans — on a même vu 40 ou 50 ans (pourquoi pas 100 ans) n’a pas vocation à payer les frais récurrents, ANNUELS des fonctionnaires pour leurs salaires et primes de l’année ou leurs retraites. C’est aberrant. Elle n’a plus pour vocation de payer les frais récurrents, ANNUELS des aides sociales. Ce serait différent si c’était cnjoncturel. Ce n’est pas possible quand c’est structurel pendant trente ans.
    -4- L’Etat Français est si vassal du pire que les investissements dans la dette ne sont (tenez vous bien) que de 6,4% de la dette.
    Et encore la plupart de cela est nullment productif, fort peu porteur d’avenir : des bâtiments publics, des engagements sans lendemain.
    -5- Le Système Monétaire en vigueur, celui des banques centrales, avec, par exemple, des créanciers BRI qui, en année difficile (2008) encaissent néanmoins, à ne rien faire, 40 milliards d’euros, n’est pas conçu pour engager à la fois sans dommage et abondamment des investissements de type A et garatir le plein emploi sur des projets qui intéressent les millions de personnes formées et talentueuses qui ne trouvent pas de travail ou bien parmi le fonctionnariat bureaucratique ou bien dans une transnationale ou bien encore dans les autres entreprises marchandes de taille moyenne ou petite pu microscopique (solo).

    Le diagnostic est clair et net
    On ne peut pas continuer ainsi.
    Cette PseudoNoblesse innommable, sans noblesse
    ne peut espérer continuer à perdurer et prédater exactement avec les mêmes emprises sur tout et partout.
    There must be an alternative.
    There Is One Alternative (TIOA)

    Cette alternative s’exprime par la STRATEGIE ADRAY
    Parmi beaucoup d’autres concepts neufs,
    à la fois vivants, éthiques, efficaces, humains, dynamisants
    La stratégie ADRAY joue avec trois réseaux hétérogènes de circulations monétaires sur un même territoire (par ex. la France)
    ou sur un ensemble de territoires (par ex. EuroMéditerranée ou Europe avec ou sans le gouvernement Allemand)

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  14. Opps' dit :

    Je n’ai pas la compétence de J Jégu mais il me semble qu’il y a de nombreuses approximations ou présupposés idéologiques.

    1) « Le drainage des capitaux vers la spéculation handicape l’économie réelle »
    => La spéculation n’est pas un lieu qui attirerait des capitaux qui spontanément iraient sinon dans ce qu’on pense être cet autre lieu qui serait l’économie réelle.
    La spéculation est un des dispositifs qui est au coeur de l’économie tout entière : elle est lié intimement à présent au système ainsi qu’à nos micro-pensées et nos micro-comportements

    2) « Maintenant que même le fétichisme de l’or a presque disparu, la monnaie n’est plus que de nature sociale »

    => Toujours de bon ton de montrer , à la suite Keynes qu’on sait que l’or est une sorte de relique barbare .
    Mais historiquement les choses ne se sont pas du tout passé ainsi : l’or a été au contraire en son temps un étalon de vérité qui a eu ce mérite de protéger de l’arbitraire des pouvoirs et surtout des pouvoirs non démocratiques.
    S’il est devenu étalon s’est parce que le fétichisme dont il a été toujours l’objet pré-existait.
    Qu’il ne puisse plus remplir ce rôle de la même façon est une autre histoire.

    3) « presque toute la monnaie qui circule est, à son origine, née d’un emprunt. Voilà pourquoi chercher la solution aux problèmes des endettés en leur prêtant davantage encore est une chimère. »

    => enlever le « presque » : la monnaie n’est actuellement QUE de crédit
    => Oui la monnaie actuelle est une monnaie de crédit : mis à part Jorion, personne n’en doute parmi ceux qui ont conceptualisé le mécanisme de création monétaire . La monnaie est quelque chose qui se produit à la demande (bien sûr ceux qui le ‘découvrent’ s’imagine alors subitement , à tort que ça peut se faire sur un claquement de doigts sans problème !)
    => Prêter davantage à quelqu’un qui pourra rembourser n’a rien de chimérique

    4) « Bien des professsionnels de la banque n’en conviennent pas. »
    => Faux, de nombreux banquiers le savent . Mais c’est vrai que dans la recherche d’un équilibre soumis à des règles comptables et dans l’équilibre Actif/Passif , donc dans le cadre du fonctionnement d’une règle du jeu , on peut très bien ne pas se poser de question de cette nature là.

    5) « Les banquiers affirment que la monnaie n’est émise que par la Banque Centrale et pas du tout par les banques dites secondaires »
    => Toujours cette manie de prendre les roublards de banquiers soit pour des idiots soit pour des calculateurs dissimulés.

    6) « Un écrit dans le compte d’un client n’est, pour eux, qu’un engagement à lui fournir des billets s’il en demande, ou plus généralement une promesse de monnaie centrale. »

    => Non , même si la loi pose ce principe dans le but unique de ‘rassurer’ et fiabiliser le système. Tout le monde sait très bien que cette exigence est intenable de façon toute évidente , ne serait-ce que parce que vous ne déposez pas des billets à la banques , mais de la monnaie scripturale .
    Cette illiquidité ne signifie rien de particulier sinon que le système est ainsi, et d’ailleurs s’il fallait s’y résoudre , il suffirait que le système imprime des billets et les fournissent aux banques à guichets ouverts , rien de mystérieux.

    7) Les banques « prêtent le même argent à plusieurs personnes différentes »
    Non : les règles de comptabilités sont assez claires : lorsque des moyens de paiement sont alloués à une personne sans qu’ils soient neutralisés sur une autre , vous ne pouvez pas dire qu’il y a « faux prêt caché » . Il y a re-création monétaire.
    Les banques créent des « moyens monétaires » dans le respect de l’équilibre actif/passif . Mais comme l’argent crée est toujours déposé quelque part en un dépôt bancaire …

    RQ: S’affranchir du fétichisme de l’or , c’est aussi s’en affranchir dans le concept même de monnaie : autrefois on pouvait suspecter le banquier de « prêter » plusieurs fois un même dépôt physique tangible , aujourd’hui ça n’a plus de sens .

    etc …

    Bon allez j’ai un boulot aussi !

    PS/ En ce qui concerne la ré-appropriation par l’Etat de sa monnaie (et je suis plutôt pour) …
    « Bien sûr, cela suppose un gouvernement réellement au service du bien public, d’où l’absolue nécessité d’une démocratie réelle. »
    Je ne vous le fais pas dire … et ça serait prudent de commencer par là, pour le cas où l’on aurait des doutes ! … sinon le système monétaire risque d’être (si c’est possible) pire encore .

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  15. Jean Jégu dit :

    @ Hadrien
    Pardon de ne pas avoir réagi à votre post.Je partage votre avis sur l’abandon des souverainetés nationales : totalement impossible aujourd’hui. Quant à la division en deux de la zone euro, pourquoi pas, mais ne serait-ce pas préparer d’autres problèmes dans ces sous-zones, surtout celle du sud ? Aussi, au moins dans un premier temps et avant d’autres convergences, pourquoi ne pas en revenir aux nations actuelles bien réelles, dans un esprit de coopération volontaire évidemment, c’est à dire avec des taux de change négociés et révisables entre les monnaies nationales ?

    @Opps’
    Ne vous sous-estimez pas, Opps’ et cessez de me croire si compétent, la preuve : vous me signalez quelques incongruités que je persiste à ne pas voir.
    Pourtant nous sommes d’accord sur certains points.
    La spéculation au coeur de nos pensées et de nos comportements …oui, hélas. Raison de plus pour que la loi y mette bon ordre.
    Que le fétichisme de l’or ait eu son utilité, je n’en doute guère, mais comme vous, je pense qu’aujourd’hui c’est une autre histoire. La monnaie est totalement dématérialisée. Prenons en acte.
    Dans l’exercice du métier de banquier, qui se pratique surtout dans le souci de l’équilibre actif/passif on peut très bien ne pas se poser de question sur l’origine de la monnaie. Ce n’est hélas que trop vrai. C’est pourquoi, j’ai peu d’inimitié pour les gens de la banque qui ne sont en général ni idiots ni roublards. Ce sont plutôt nos penseurs économistes (parmi eux, il y a des banquiers) et nos politiques qui pourraient à la rigueur être blâmés. Mais ici aussi nous serons d’accord puisque vous insistez à juste titre avec moi sur « l’absolue nécessité d’une démocratie réelle ».
    Il y a quand même deux de vos propos qui me chagrinent. Le premier est au paragraphe noté 6. Vous contestez mon propos sur la nature du compte d’un client, à savoir une simple promesse de billets ( de monnaie centrale, devrais-je dire). Vous appuyez votre contestation sur le fait que ce serait une promesse intenable et que tout le monde le sait. Mais c’est tout à fait ce que je dis. Vous concluez : le système est ainsi. Eh oui, mais c’est non seulement absurde, mais c’est surtout profondément injuste. Qui a accès à l’imprimante ? qui crée à volonté, comme vous le dites, la monnaie et qui la prête, y compris aux états ? La loi est faite pour nous rassurer ? Un peu pour nous embrouiller aussi peut-être. C’est au point que vous-même semblez ne pas comprendre que, quand je parle de prêter plusieurs fois le même argent, je fais tout simplement allusion au fameux « multiplicateur de crédit » présent dans tous les bons cours d’économie au chapitre monnaie.

    Un deuxième point me chagrine davantage encore et je m’en veux de m’être mal expliqué sans doute, bien que j’ai utilisé le renvoi en note de bas de page. C’est ( § 3 ) quand vous me demandez de supprimer le « presque » en ajoutant que toute la monnaie actuelle n’est QUE de la monnaie de crédit. Vous n’êtes pas le seul à le penser et à le dire. Je pense moi – et je ne suis pas non plus tout à fait seul – que la création monétaire est aussi pratiquée par les banques pour leurs besoins propres ( monétisation de dépenses et démonétisation des recettes ). Dans ce cas , il n’ y a pas attribution d’un crédit à rembourser avec charge d’intérêts. Ce mécanisme bancaire est tout à fait logique et bien entendu légal dans le cadre du système à réserves fractionnaires. Mais, je suis obligé de noter que peu de gens semblent en avoir conscience. Or ce mécanisme n’a aucune raison de ne pas être retenu au niveau d’un état souverain qui doit pouvoir émettre ainsi sa monnaie ( monétisation des dépenses , démonétisation des recettes ). C’est ce que je préconise, quitte à ce que la démocratie, dont nous disions l’importance exige, que cet état ne fasse pas n’importe quoi évidemment.
    Bon, moi aussi , j’ai des tas d’autres choses à faire. Donc restons-en là.
    Merci néanmoins d’avoir pris le temps non seulement de me lire mais de réagir. C’est en échangeant qu’on a quelques chances de progresser.
    Cordialement.
    Jean J.

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    • A-J Holbecq dit :

      Jean
      Sur le pont particulier de la monétisation pour compte personnel, à mon sens il s’agit d’une dette comptable « envers soi même » qui va avoir pour la banque une incidence sur son compte de résultat.
      J’aurais tendance à écrire

      Compte tenu des mécanismes actuels de production de la monnaie, la réalité incontournable d’aujourd’hui est que toute la monnaie qui circule est, à son origine, née d’un empruntv[ note: y compris dans le cas de banques qui monétisent pour leurs besoins propres ( monétisation de dépenses et démonétisation des recettes ) et dans ce cas le « crédit à soi-même » est sans charges d’intérêts]. Voilà pourquoi chercher la solution aux problèmes des endettés en leur prêtant davantage encore est une chimère.

      C’est juste un avis.

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  16. Opps' dit :

    Bonjour Jean J.
    Merci de votre réaction .

    ==> 1) Je vais essayer de mieux vous expliquer mon idée , qu’à vrai dire je ne trouve jamais vraiment expliqué par qui que ce soit … peut-être est-elle fausse ?

    L’image de la monnaie comme une promesse est très intéressante et même vrai dans notre système de monnaie-crédit où précisément la monnaie créée est une anticipation d’une ‘richesse’ à produire. Mais il ne faut pas abuser de l’image et la coller partout.
    La promesse réelle de la monnaie , c’est son remboursement , sans lequel le système extrêmement complexe des échanges économiques et financiers ne tient pas . Et quand cette promesse là ne peut plus être tenue, les choses menacent de s’écrouler complètement.

    La promesse d’une transformation de la monnaie scripturale en monnaie fiduciaire n’est pas du tout , tenable ou pas , de même nature , et n’a rien à voir.

    Je ne vois pas l’ombre d’une question d’injustice la dedans : il s’agit d’un pur problème technique de transformation d’une monnaie en une autre (monnaie de même calibre d’ailleurs mais étrangères l’une à l’autre car relevant de comptabilité différente).

    Ca marche comme cela actuellement mais cela pourrait ne pas être et les reste tournerait à l’identique. Le jour où il y aura la monnaie électronique , il n’y aura alors tout un pan de la monnaie fiduciaire qui disparaîtra … et la notion même de bank-run disparaîtra .

    Mais la force de l’image du bank-run perdure parce que l’on a dans la tête le schéma ancien du banquier avec son or dans ses coffres qui, s’il a trop émis de signes monétaire sensés représenter cet or, ne pourra alors pas rembourser en or .
    Il a trop prêté ou il a prêté plusieurs fois , ou il a prêté ce qui n’existait pas … peu importe on pige .

    L’esprit commun fait un parallèle de cette situation là avec notre situation-ci actuelle : la monnaie y tient symboliquement le rôle de l’or … la plupart des gens pensant que derrière un billet il y a une richesse ou un mécanisme de richesse ou une obscure garantie sur notre stock d’or … : comme vous le savez il n’en est rien .
    La force de la monnaie fiduciaire c’est la force de la loi qui en impose le cours légal et qui en fait le moyen de paiement libératoire par excellence.

    Que les banques soient incapables de rembourser les dépôts en monnaie BC est donc un simple pb technique d’illiquidité constitutif du système et n’est en rien le signe profond de quoi que ce soit, sauf à fétichiser le billet de banque.

    (En disant que c’est donc normal et logique , je ne dis pas pour autant que le 100% monnaie ne serait pas mieux. Je dis c’est normal et sans intérêt dans le système actuel)

    Bon j’ai été un peu longuet sur ce point

    ==> 2) J’ai mis en question votre remarque sur la monnaie qui est prêtée plusieurs fois , et vous me répondez que vous pensiez à la simple théorie du multiplicateur .

    En toute modestie je ne crois pas au multiplicateur , je n’ai jamais bien compris le postulat de base , on dirait un conte de fée mêlant magie et mathématique pour grand étudiant ayant besoin d’un ‘raisonnement’ pour croire qu’il a saisi le réel.

    Je crois que je ne suis pas le seul à dénoncer ce multiplicateur là .

    Les banques créent la monnaie . Elles la créent dans une série de contraintes , contraintes posées par l’usage des gens et par des règles soit plus ou moins prudentielles soit de bon sens.
    La règle essentielle présidant à la création monétaire est d’abord la garantie de son remboursement.

    Pas besoin de passer par un multiplicateur . D’ailleurs il s’agit là aussi d’un fétichisme : on a besoin du multiplicateur parce que l’on conçoit la monnaie sur une sorte de matière première de base qui serait sa vérité. On retombe sur l’or !
    Et la masse monétaire entière est alors conceptualisée et pensée comme une démultiplication de cette base , or ou billets de papier ( La magie de la vitesse ou d’un mystérieux principe de reproduction ou l’on ‘reprêterait’ …)

    Quelle gymnastique inutile! (Qui embrouille les choses)

    ==> 3) En ce qui concerne le « presque » , vous avez peut-être raison , la banque peut monétiser ses dépenses directement. Vous dites « Dans ce cas , il n’ y a pas attribution d’un crédit à rembourser avec charge d’intérêts. »
    Effectivement , le boulanger mange son propre pain sans en laisser de trace dans sa comptabilité et donc sans s’imposer une marge sur lui même.
    La banque monétise pour elle même , mais les règles comptables ne reviennent -elles pas pour finir , en fin de compte, à faire rembourser cette monétisation par une diminution des fonds propres .
    Mais je ne suis pas sûr de mon raisonnement.

    Mais je ne comprends pas en quoi ce « presque » ou pas « presque » m’empêcherait de penser qu’il serait sain que l’Etat aie son propre banquier à qui il puisse emprunter , indépendant toutefois et fonctionnant en situation normale , à priori , comme une banque normale , c’est à dire qui distribue des moyens de paiement par pure création monétaire , en demandant à être remboursé , bien sûr.
    Et cela signifie bien sûr que la puissance publique puisse éventuellement ne pas se rembourser sa dette , ou plutôt ne jamais se rembourser. Mais à mon avis ça doit rester exceptionnel
    (A moins d’imaginer carrément un autre système de ‘distribution’ d’argent gratuit par le bas ? : on est alors « ailleurs »)

    Cordialement

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  17. Jean Jégu dit :

    @André-Jacques

    Merci de cette réaction sur ce point qui revient régulièrement. Ton « avis » est très partagé mais il me semble ( après tout je peux aussi me tromper …) que c’est là une simplification fâcheuse. C’est un peu comme si quelqu’un disait que le prêt d’argent est fondamentalement l’engagement à rembourser la somme prêtée. Pas faux, mais incomplet, très incomplet : il y a aussi le paiement des intérêts sans lesquels le prêt n’aurait aucun attrait pour le prêteur !

    Quand je dis que la banque crée la monnaie ( bancaire) par crédits pour percevoir des intérêts, c’est juste, mais incomplet. En définitive, ce n’est pas d’avoir un compte bien garni qui intéresse les banques, mais d’avoir des actifs bien réels qui sont la richesse réelle. Comment les banques transforment-elles les intérêts perçus en actifs réels ? Un simple particulier a un compte en banque qui gonfle avec ses recettes et qui dégonfle avec ses dépenses. D’après Jean Bayard, et quelques autres ( Cf Chômage et monnaie) une banque n’a pas de compte en banque ( je ne parle pas ici de son compte en Banque Centrale). Cette pratique est-elle exacte ? Je pense que oui car, s’il n’est pas impensable qu’une banque ait un compte chez une consoeur, le mécanisme bancaire ( monnaie bancaire au passif) ne l’exige absolument pas. Mais je suis tout à fait d’accord, la création monétaire pour besoins propres influe directement et comptablement de manière exacte le résultat de la banque. C’est pourquoi, je dis que cette pratique serait à tort ressentie comme abusive. ( voir ma réponse à Opps, ci-dessus).

    Tentons d’expliciter. Quand une agence approvisionne le compte de l’entreprise qui vient de lui repeindre ses locaux,en ne prenant cet argent nulle part mais en le créant « ex nihilo », elle alourdit d’autant son passif. elle reconnait une dette du montant versé. Donc c’est tout à fait légitime. Si au contraire elle détruit sur mon compte le montant de la mensualité que je lui dois, sans le verser où que ce soit, elle allège d’autant son passif, c’est à dire augmente d’autant son résultat. Donc c’est aussi légitime.

    Alors, diras-tu, pourquoi en faire toute une histoire ? Parce que justement il y a là autre chose qu’un crédit. De la monnaie apparait sur des comptes sans non seulement qu’il y ait pour le détenteur du compte à verser un intérêt ( ce que tu signales ) mais aussi sans qu’il ait aucune raison de le « rembourser ». Il peut le garder pour l’éternité ; personne n’a rien à lui dire. En fait, il le dépensera contre un bien ou service réel.

    Donc, et sauf erreur toujours possible, je vois le système bancaire comme une machine qui fait essentiellement trois choses :
    A – prêter ( créer ) de la monnaie et se la faire rembourser (la détruire ). Ces crédits sont le roulement de base sur lequel se greffe l’acquisition de richesse par ce système.
    B. collecter des intérêts ce qui consiste à détruire de la monnaie.
    C. acquérir des services et biens réels ce qui consiste à créer de la monnaie non soumise à remboursement ni à intérêt

    Au niveau de A, chaque crédit offre un bilan nul ( s’autodétruit )

    Il faut voir B et C comme tout à fait complémentaires ; l’un ne pourrait exister sans l’autre. C serait rapidement catastrophique pour le système s’il n’y avait B . Toutefois il n’y a aucune raison que B = C. Selon le cas, et même en supposant que les crédits courants soient tous renouvelés, la masse monétaire pourra croitre, décroitre ou rester constante. Bien entendu les nouveaux crédits ou bien les crédits non renouvelés interviennent aussi directement dans le bilan total et l’évolution croissante ou décroissante.

    Si j’attache tant d’importance à cette notion de création-destruction monétaire pour besoins propres, c’est que ce qui se pratique – quotidiennement à mon avis – dans n’importe quelle banque, devrait pouvoir être considéré comme envisageable au niveau des états, étant entendu que ceux-ci devraient montrer au moins autant de sérieux dans leur gestion que ne le font généralement les banques. Mais aussi, ce point de vue me semble donner des bases pour une vision simple , présentable et réaliste d’une monnaie pour aujourd’hui. Si on veut bien entendre comme logique la formule « on ne prête que ce que l’on possède », la création monétaire par crédit pose un sérieux problème. Au contraire la création monétaire par reconnaissance de dette est parfaitement logique si on veut bien considérer que c’est cette reconnaissance de dette qui est la monnaie. C’est exactement ce que j’entends par « monétisation de la dette publique ». Elle ne génère aucune dette puisque c’est cette dette qui fait la monnaie. Ensuite les détenteurs de cette « monnaie-dette d’état » pourront la prêter à leur profit mais à condition de d’abord la posséder ( c’est le 100 % monnaie » ).

    Désolé : Un peu longue ma réponse … mais si notre échange est aussi lu par quelques curieux, nous ne perdons pas tout à fait notre temps
    Amicalement. JJ.

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    • Opps' dit :

      Je ne comprends comment la collecte d’intérêt par la banque peut ‘détruire’ de la monnaie.
      L’intérêt collecté n’a précisément pas été crée par la banque : il n’a pas fait l’objet d’une monétisation initiale . Dès lors son encaissement n’est pas une démonétisation . Et ceci même au niveau global.
      Le système bancaire , exige avec l’intérêt, un remboursement global supérieur à l’ensemble de ce qu’il a crée comme monnaie : il force donc à un déplacement de richesse à l’intérieur de l’encours perpétuellement existant .
      Ce système serait mortifère qui les autres agents économiques ne faisaient pas la même chose dans leur recherche de plus-value ce qui équilibre les choses au travers d’autres rapports de force. Néanmoins le banquier est en position ‘favorable’ pour ‘ponctionner’

      Bien entendu l’intérêt , en même temps qu’il opère des déplacement de blocs de richesse , pousse à la création monétaire. Mais ce n’est pas une fatalité mathématique comme le crois certains puisqu’en système de monnaie pleine/gagé/marchandise , l’intérêt existait sans que la masse monétaire puisse augmenter.

      Par ailleurs, il existe dans l’encours monétaire une partie de la monnaie qui ne correspond plus à aucune dette -pour diverses raisons : erreurs , vraie fausse monnaie, planches à billet- , dettes qui n’ont jamais été payé. Cette partie fonctionne comme des purs jetons sans valeur dont la fonction est de permettre l’échange du moment qu’on y croit. Bien sûr cette partie de monnaie de monnaie morte étant exactement identique à la monnaie vivante , et le tout s’adaptant (inflation) à la réalité du stock des biens et services à échanger, ma remarque a peu d’intérêt. Mais d’un point de vue logique cela signifie que si toutes les crédits étaient remboursés il subsisterait des signes monétaires.

      Ps/ je ne comprends votre fixation morale sur l’intérêt , même si je partage votre avis d’un abus et d’un certain enrichissement un peu facile dont il semble , qu’en temps de vaches grasses, il serait plus normal qu’il revienne à la collectivité.

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      • A-J Holbecq dit :

        @Opps’
        Juste un point sur la collecte d’intérêts.
        Lorsqu’une banque perçoit des intérêts c’est le fait de son client qui a une compte chez elle. La perception d’intérêts corresponds à un effacement d’un montant correspondant sur le compte du client, DONC à une diminution du passif, DONC à une diminution de la dette de la banque, DONC à une diminution de la masse monétaire (puisque la monnaie est « une dette de banque qui circule »)

        D’accord avec votre paragraphe qui commence par « Par ailleurs… » et avec votre Ps/

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        • Opps' dit :

          André-Jacques , mon esprit primitif a toujours du mal avec ces notions si simples d’Actif et Passif …
          … et c’est peut-être pour cela que je ne pige pas bien.

          Dans mon esprit la perception de la part des intérêts ne provoque pas de diminution du passif car elle ‘tombe’ d’une certain point de vue dans la part des fonds propres.
          C’est le nominal qui correspond à un véritable effacement total de chaque côté actif/passif. Mais l’intérêt , même s’il est effacé de l’actif , ne l’est pas sur la colonne passif et va magiquement tomber dans les fonds propres.
          C’est à dire que cela tombe dans la partie de la banque qui est le simple agent économique qui ‘garantie’ les pertes … mais qui absorbe les ‘gains’ . IL n’y a pas vraiment diminution de la masse monétaire

          En fait on rejoint là un des autres problèmes pour penser correctement la banque et la monnaie (du moins dans mon esprit) :
          dans le système actuel (dans le 100% ça se passerait autrement probablement mais le problème de fond serait tout de même là) , il y a une sorte de confusion / porosité? entre les fonds propres et la masse monétaire créée par la banque .

          C’est logique puisque les fonds propres sont le matelas qui va absorber les défauts de remboursement , car en compta il faut toujours que quelqu’un « paie » pour arriver au zéro signifiant que les choses sont (au moins nominalement!) équilibrées.
          Et à l’inverse le matelas peut … s’épaissir !
          La banque accepte d’ assurer le risque mais discrètement joue logiquement avec le fait qu’elle est légalement (et serait ontologiquement) aussi un agent économique parmi d’autres comme les autres, ce qui est faux.

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        • A-J Holbecq dit :

          @Opps’
          Est ce que ceci peut vous aider ?
          http://monnaie.wikispaces.com/Bilan

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        • Opps' dit :

          Oh ! cruel !

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        • A-J Holbecq dit :

          Vous ai-je involontairement vexé ?

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        • Opps' dit :

          Pas du tout , sans se connaître, à la longue on se connait un peu, je sais donc un peu d’où et de qui ça vient ! .
          Je vais réfléchir à l’affaire mais y’ a un truc qui colle pas .

          La monnaie est une dette de banque oui, mais lorsque j’emprunte 100 et que je dois alors rembourser 130 par expl , la masse monétaire ne s’est accru que de 100 , les 100 inscrits au passif , alors que 130 sont inscrit à l’actif.

          Aussi lorsque 130 sont remboursés au final , seuls 100 sont détruits et démonétisés. Mais les 30 d’intérêts ne peuvent pas l’être car leur contrepartie est ‘ailleurs’ (dans un autre crédit)

          Ne pouvant être détruit cette ‘monnaie demeure au sein de la banque et constitue un bénéfice comme n’importe quelle entreprise peut en faire : elle est donc partie intégrante de la masse monétaire. Il n’y a pas , ou bien fausse démonétisation

          Je vais revisiter votre lien , histoire de me re-clarifier les idées !

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        • niackho dit :

          Contrairement à la monnaie “remboursée”, la monnaie prélevée dans le système par le moyen des intérêts n’est pas détruite. Elle ne solde pas un compte de débit. Au compte de la banque elle est inscrite en classe 7 parmi les recettes financières et elle est thésaurisée.

          ici

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        • François JERU dit :

          Attention. Quand on parle de monnaies, soldes à terme à sécuriser, ou de dettes-emprunts avec ponctions ( commission, intérêts, etc.)
          bien différencier
          (1) Xoffzehr supraG20
          (2) Transnationales industrialo-commerciales créant des réserves monétaires lors de certaines opérations trans-nations
          (3) Orgas de clearing (demandant garanties), BRI, Fednewyork, FMI, BCE
          (4) Actuelles banques universelles privés autres que fednewyork ou équivalents,
          (5) Banques centrales non citées en « 3 »
          (6) Transnationales dans des activités domestiques et
          PME locales,
          (7) Particuliers
          – – – – – – – –
          Considérons les entités I&C dans leurs activités domestiques « 6 »
          – – – – – – – –
          Pour une transnationale industrielle ou une PME en activité domestique . Dans le qui suit l’expression « racket bancaire » signifie par ex. instabilités provoquées, manoeuvres spéculatives augmentant les primes à payer sur couvertures à terme et dérivés, commissions, taux d’intérêt, hausse générale des prix induite par les portions de taux d’intérêt excessives, etc.
          Alors, OK

          Les rackets bancaires (cf. definition supra) augmentent les dettes des transnationales industrielles et PME

          comme dans le papier cité par niackho ce jour 13:43

          Pour les entités de l’Economie Réelle entrepreneuriale (industries, commerces) des sommes sont perpétuellement soustraites (ponctionnées) et correspondent à deux classes de masses monétaires :
          |_| ponctions sur le moins d’un an, notamment l’actif circulant net (besoins permanents en fonds de roulement – BFR), constitution de stocks pour trocs organisés.
          |_| ponctions sur le plus d’un an, accompagnant les remboursements liés aux valeurs d’Actif à plus d’un an, tels que Machines, Parcs, Bâtiments, Investissements Directs à l’Etranger (IDE)

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        • A-J Holbecq dit :

          Vous devriez changer le graphique de votre « loi du crédit 14 » (cliquez sur mon nom, vu trouverez les graphiques actualisés)

          La comptabilité de la banque n’a rien à voir avec la pratique de ce qui se passe formellement : vous avez raison sur la classe comptable et j’ai raison sur la manière dont la banque démonétise.
          Pas d’accord sur la thésaurisation (on ne peut pas thésauriser des écritures) … mais bon, pas trop le courage de me lancer; fait trop chaud 😉

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      • Jean Jégu dit :

        Bonjour Opps’

        N’ayant pas pu suivre les discussions en cours ici depuis plusieurs jours, je prends malgré tout le risque de redites en répondant à votre message du 4 juillet à 01:28.

        Dans votre message, je trouve beaucoup de points qui me paraissent tout à fait exacts. Pour cerner certains désaccords, il me semble que la meilleure solution est de ne faire un commentaire qu’après avoir cité la partie de votre texte à laquelle il s’applique.

        « Je ne comprends comment la collecte d’intérêt par la banque peut ‘détruire’ de la monnaie
        L’intérêt collecté n’a précisément pas été crée par la banque : il n’a pas fait l’objet d’une monétisation initiale . Dès lors son encaissement n’est pas une démonétisation . Et ceci même au niveau global. »

        Certes, l’intérêt collecté n’a pas été créé par la banque en accordant le crédit, mais le chèque de remboursement peut très bien venir d’un compte qui a lui-même emprunté ou de quelqu’un qui a reçu un chèque venant d’un compte ayant emprunté …ou encore de quelqu’un qui nettoie régulièrement les bureaux d’une agence et qui a été payé par la banque ! Donc pas de monétisation avec le crédit induisant le flux d’intérêts, mais monétisation initiale quand même d’une manière ou d’une autre par une banque. Et pour ma part, je ne vois aucun encaissement de monnaie bancaire par une banque qui ne soit une diminution de la masse monétaire de monnaie bancaire dans chaque cas. Ce qui est valable pour chaque cas l’est aussi pour qui regarde l’ensemble, c’est à dire au niveau global. Il faut bien entendu insister sur le fait qu’il s’agit d’encaissement par une banque ; ceci n’est pas vrai pour un encaissement par un agent économique non banquier. En ce cas, il n’y a que transfert d’un compte à l’autre. Si l’on envisage un paiement des intérêts en espèces, bien entendu celles-ci ne sont pas détruites (elles vont grossir la trésorerie de la banque ) , mais la plupart du temps ces espèces ont été retirées au guichet d’une banque : cette opération de retrait est aussi une diminution du compte de celui qui effectue le retrait.
        A ceci je vois deux objections que ne manqueront pas de faire ceux qui s’obstinent à ne pas comprendre ou ne pas vouloir comprendre.
        – on analyse ici les mouvements de monnaie bancaire. Ne me parlez pas de la monnaie centrale,sous-jacente ( la « vraie » qui est promise par la monnaie bancaire ! ). Je sais bien que celle-là n’est créée et détrruite que par les Banques Centrales. Mais c’est là une autre histoire !
        – certains disent que les banques ne détruisent pas la monnaie correspondant à la perception des intérêts, mais la versent sur un compte à cet effet. Pourquoi pas ! N’importe qui peut compter n’importe quoi et une banque serait en effet bien avisée de compter les intérêts encaissés. Mais dites-moi, ce compte – s’il existe – c’est le compte de qui et qui s’en sert et pourquoi ? Un DAV de la banque à son nom, soit une promesse à elle-même ! Supposons un instant que la banque , en tant que cliente d’elle-même vienne retirer S en billets, où prend-t-elle ces billets ? Dans sa caisse bien sûr. Et où dépose-t-elle ces billet qu’elle vient de retirer ? Elle les remet dans sa caisse évidemment ! Donc, si ce compte de dépôt des intérêts existe, ce n’est qu’un simulacre de DAV qui n’a logiquement aucune raison d’exister. Et si ce compte est dans une autre banque, ce n’est que tromperie d’un banquier se comportant sournoisement comme un agent économique non-banquier.

        « Le système bancaire , exige avec l’intérêt, un remboursement global supérieur à l’ensemble de ce qu’il a crée comme monnaie : il force donc à un déplacement de richesse à l’intérieur de l’encours perpétuellement existant  .
        Ce système serait mortifère qui les autres agents économiques ne faisaient pas la même chose dans leur recherche de plus-value ce qui équilibre les choses au travers d’autres rapports de fo-circe. Néanmoins le banquier est en position ‘favorable’ pour ‘ponctionner’ »

        Globalement d’accord. Les intérêts force un déplacement de richesse monétaire en faveur des créanciers, banquiers ou non. Les créanciers transforment leur richesse monétaire en richesse réelle par des actes d’achat. La seule différence entre banquiers et non-banquiers consiste en ce que les derniers ont toujours un compte qui fluctue ; les banquiers n’en ont aucunement besoin puisque leur activité  même consiste à créditer et débiter les comptes de leur clientèle , autrement dit à créer et détruire de la monnaie bancaire elle-même promesse de monnaie centrale, la seule qui vaille aux yeux d’un banquier ( Paul Jorion par exemple).

        « Bien entendu l’intérêt , en même temps qu’il opère des déplacement de blocs de richesse , pousse à la création monétaire. Mais ce n’est pas une fatalité mathématique comme le crois certains puisqu’en système de monnaie pleine/gagé/marchandise , l’intérêt existait sans que la masse monétaire puisse augmenter. »

        Tout à fait d’accord avec vous : ce n’est pas une « fatalité mathématique » comme il arrive à certains de le penser et de le dire. Votre argument est intéressant : l’intérêt existait bien avant que les banquiers aient acquis le privilège de créer de la monnaie papier. Ni eux ni personne ne pouvait créer de l’or…or les intérêts étaient quand même payés la plupart du temps. Il faut néanmoins reconnaître, comme vous le faites, que les intérêts poussent le système à créer de la monnaie par augmentation continuelle de l’endettement. Ceci est tellement vrai qu’il est compréhensible que certains pensent le phénomène comme inéluctable. De ce point de vue, sans doute n’ont-ils pas tout à fait tort.

        « Par ailleurs, il existe dans l’encours monétaire une partie de la monnaie qui ne correspond plus à aucune dette -pour diverses raisons : erreurs , vraie fausse monnaie, planches à billet- , dettes qui n’ont jamais été payé. Cette partie fonctionne comme des purs jetons sans valeur dont la fonction est de permettre l’échange du moment qu’on y croit. Bien sûr cette partie de monnaie de monnaie morte étant exactement identique à la monnaie vivante , et le tout s’adaptant (inflation) à la réalité du stock des biens et services à échanger, ma remarque a peu d’intérêt. »

        D’accord avec vous moyennant deux remarques, l’une mineure, l’autre majeure :
        Remarque mineure. J’espère que ce type de monnaie « morte » reste faible et noyé dans la masse … mais quelqu’un en a-t-il une idée ? Encore faudrait-il distinguer la monnaie centrale ( faux billets ) et les promesses de monnaie centrale ( dettes bancaires jamais remboursées …)
        Remarque majeure. Les imprimantes des Banques Centrales souvent qualifiées de « planches à billets » n’impriment pas de fausse monnaie mais plutôt la seule vraie monnaie qui soit, comme le dirait non sans raisons les amis de P. Jorion, puisque c’est de la vraie monnaie centrale ! Attention, je ne dis pas qu’il faut faire tourner inconsidérément ces imprimantes. Je dis qu’il est normal, quand une politique monétaire raisonnée l’exige, de créer de la monnaie centrale c’est à dire selon le vocabulaire de certains « de faire tourner la planche à billets »

        « Mais d’un point de vue logique cela signifie que si toutes les crédits étaient remboursés il subsisterait des signes monétaires. »

        Oui, à condition bien sûr de ne considérer ici que les dettes envers les banques . Sinon les dettes entre agents économiques sont bien plus importantes ; leur remboursement ne détruit pas de monnaie mais s’il ne reste que le peu de monnaie « morte » pour les régler je crains un sérieux manque de liquidités ! Indépendamment des erreurs et fraudes évoquées ci-dessus, il faut noter que la monétisation pour acquisition d’actifs conduit bien à de la monnaie «  permanente et gratuite » ( selon le vocabulaire de « Chômage et monnaie » ou encore « morte » selon le vôtre). Heureusement que les banques réclament du fait des intérêts plus de monnaie qu’elles n’en ont créé par crédit, sinon la « monnaie temporaire et payante » ( que vous appelez « vivante » ) finirait par disparaître et l’économie productive leur échapperait ! Depuis 20 ans l’association « Chômage et monnaie » explique qu’il n’y a pas assez de monnaie « permanente et gratuite » … donc « morte » pour les banquiers. Vous noterez que si l’on veut bien revenir un instant sur l’article qui fait l’objet de nos commentaires, sa proposition est que la monnaie soit essentiellement la monétisation des dépenses collectives, c’est à dire de la monnaie « morte pour les banquiers ». Bien sûr ça ne leur plait pas nécessairement, mais je voudrais qu’ils m’expliquent pourquoi ça ne marcherait pas. Je dis bien, qu’ils m’expliquent et ne se contentent pas d’affirmations ( n’est-ce pas, François Jéru, vous qui affirmez que mes points A, B et C sont tous les trois faux mais ne me donnez pas la moindre explication ).

        Ps/ je ne comprends votre fixation morale sur l’intérêt , même si je partage votre avis d’un abus et d’un certain enrichissement un peu facile dont il semble , qu’en temps de vaches grasses, il serait plus normal qu’il revienne à la collectivité. »

        L’important est que vous partagiez assez bien mon avis. Je vous en félicite et me dit qu’au fond vous arrivez presque m’absoudre de ma « fixation morale sur l’intérêt ». La pratique même de l’intérêt me paraît une question de civilisation pour laquelle je n’ai pas de solution toute faite. Je ne serais pas étonné que les générations futures aient à l’étudier de près et que leurs solutions ne soient à cent lieues de l’économie d’endettement que la nôtre imagine comme le nec plus ultra !

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        • A-J Holbecq dit :

          Merci Jean pour ces précisions très claires. Tout à fait d’accord avec toi: il y a longtemps que je pense qu’il faudrait imprimer des billets de banque et les distribuer 😉

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  18. A-J Holbecq dit :

    Mon cher Jean
    Comment ne pas être d’accord avec toi .. d’ailleurs je le suis. J’essayais seulement une « simplification » de ton texte car ici par « Opps' » comme sur notre liste « monnaie » il y a eu cette réaction à ce « presque »… « quoi, les banques ne créeraient pas toute la monnaie ? »

    … elles créent toute la monnaie ; alors je pense donc que tu pourrais peut être « réarticuler » ton article pour mieux faire apparaitre tes points A,B,C, tout de suite après cette phrase qui semble gêner

     » Compte tenu des mécanismes actuels de production de la monnaie, la réalité incontournable d’aujourd’hui est que presque toute la monnaie qui circule est, à son origine, née d’un emprunt.

    Juste un détail: un ami banquier retraité, ancien directeur régional d’un grand réseau bancaire, m’a dit que sa banque avait des comptes chez les concurrentes… il faudrait revérifier et comprendre l’intérêt de la chose; si j’y pense j’en parlerai à Ch. G.

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  19. Jean Jégu dit :

    Avec une petite remise en forme de Postjorion 😉

    @ Opps’

    Voici donc ma réponse avec des balises sans chevrons EJJ pour « entrée Jégu » et JJE pour « Jégu sortie ». Je suis un peu triste de voir que tout cela risque de ne pas être très lisible…Vous me pardonnerez, j’espère. JJ.

    Bonjour Opps’.
    N’ayant actuellement que peu de temps disponible, (et prochainement plus d’accès internet ! ) je ne pourrai malheureusement pas poursuivre longuement cet échange intéressant. A la lecture de votre texte, j’ai pensé que le plus simple serait d’insérer mes réactions au sein de ce texte pour qu’elles soient directement dans leur contexte. Je dis bien « réactions ». Je ne voudrais pas apparaitre plus dogmatique que je le suis. J’écris spontanément et rapidement avec le risque d’une formulation trop abrupte. Je vous prie de l’excuser si elle survient.
    Je mets mes propos entre les deux balises EJJ et JJS

    1) Je vais essayer de mieux vous expliquer mon idée , qu’à vrai dire je ne trouve jamais vraiment expliqué par qui que ce soit … peut-être est-elle fausse ?

    L’image de la monnaie comme une promesse est très intéressante et même vrai dans notre système de monnaie-crédit où précisément la monnaie créée est une anticipation d’une ‘richesse’ à produire. Mais il ne faut pas abuser de l’image et la coller partout.
    EJJ. Le dépôt à vue est la promesse, l’engagement de la banque de fournir de la monnaie de Banque Centrale (donc des billets mais pas uniquement ; tout chèque entre clients de banques différentes entraine un mouvement de monnaie centrale entre ces banques) . Nous devrions être d’accord JJS

    La promesse réelle de la monnaie , c’est son remboursement , sans lequel le système extrêmement complexe des échanges économiques et financiers ne tient pas . Et quand cette promesse là ne peut plus être tenue, les choses menacent de s’écrouler complétement. Lors d’un crédit, l’emprunteur promet de rembourser. si cette promesse n’est pas tenue … tout s’écroule du moins du coté de la banque. Cette promesse n’a rien à voir avec la précédente évidemment JJS

    La promesse d’une transformation de la monnaie scripturale en monnaie fiduciaire n’est pas du tout , tenable ou pas , de même nature , et n’a rien à voir.
    EJJ OK. On revient à la première promesse ci-dessus JJS

    Je ne vois pas l’ombre d’une question d’injustice la dedans : il s’agit d’un pur problème technique de transformation d’une monnaie en une autre (monnaie de même calibre d’ailleurs mais étrangères l’une à l’autre car relevant de comptabilité différente).

    EJJ. Vous parlez, je pense , de la réalisation de l’engagement de la banque : retrait de X euros sur un compte contre délivrance de X euros en billets au guichet. Mais j’insiste pour dire qu’il n’y a pas que ce cas. Il y a aussi tous les échanges résultant de la « compensation » entre banques. Aucune injustice la-dedans ? Certes. Mais remarquez quand même deux points. 1). la promesse n’est tenable qu’à condition que toute le clientèle ne se présente pas en même temps car alors il y aurait banqueroute. Il faut laisser au banquier le temps d’utiliser la même monnaie centrale pour des clients différents qui chacun on le sentiment d’en être seul bénéficiaire. Pas très connu du grand public tout ça, ni pas très facile à lui expliquer. 2) En pratique, il y a plus de … disons 5 fois plus de promesses de monnaie centrale que de monnaie centrale ( le multiplicateur dépend des pratiques de chaque banque). Cela veut dire que quand une banque se procure 100 € en monnaie centrale ce qui lui coûte 1 € si le taux directeur est de 1 %, elle prête 500 € qui lui rapporte 15 € si le aux du crédit bancaire est de 3 %. Engager 1 € pour en gagner 15 – 1 = 14, c’est pas mal, n’est-ce pas. Moi, je pense ( mais je suis conscient que la banque rend service et a des frais de fonctionnement) … je pense donc qu’il se pose là une question de justice. Est-ce moralement fondé ou n’est-ce pas en bonne partie un enrichissement sans cause ? JJS

    Ça marche comme cela actuellement mais cela pourrait ne pas être et les reste tournerait à l’identique. Le jour où il y aura la monnaie électronique , il n’y aura alors tout un pan de la monnaie fiduciaire qui disparaîtra … et la notion même de bank-run disparaîtra .

    EJJ. Le bank-run ne disparaitrait pas si les billets disparaitrait . Pour cela il faudrait que l’excédent de monnaie bancaire ( de crédits bancaires ) sur la monnaie centrale (les comptes des banques à la Banque Centrale ) disparaisse. C’est ce que je souhaite et que j’appelle le 100 % monnaie avec les économistes de cette école. JJS
    Mais la force de l’image du bank-run perdure parce que l’on a dans la tête le schéma ancien du banquier avec son or dans ses coffres qui, s’il a trop émis de signes monétaire sensés représenter cet or, ne pourra alors pas rembourser en or .

    Il a trop prêté ou il a prêté plusieurs fois , ou il a prêté ce qui n’existait pas … peu importe on pige .
    EJJ. A mon avis, on est encore exactement dans ce cas de figure, sauf que l’or est remplacé par la monnaie centrale. Celle-ci n’est faite que de chiffres et de papier, me direz-vous ! Oui, mais elle ne voit le jour que contre engagement – le plus souvent d’états souverains, c’est à dire de contribuables – à la rembourser et à payer les intérêts dus. La monnaie centrale est donc la vraie richesse sur laquelle repose tout le système. Cette richesse qui garantit la monnaie centrale, c’est une partie de la production des sociétés civiles récupérée par les taxes et impôts. Pourquoi donc les banques pressuriseraient-elles autant les grecs ces temps-ci si ce n’était pas pour cette raison ? JJS

    L’esprit commun fait un parallèle de cette situation là avec notre situation-ci actuelle : la monnaie y tient symboliquement le rôle de l’or … la plupart des gens pensant que derrière un billet il y a une richesse ou un mécanisme de richesse ou une obscure garantie sur notre stock d’or … : comme vous le savez il n’en est rien .
    EJJ. Le billet ne vaut rien en effet mais la promesse de rembourser et payer qui lui a donné naissance engage les contribuables via leurs états. Ce n’est donc pas rien. voir mon texte juste avant JJS

    La force de la monnaie fiduciaire c’est la force de la loi qui en impose le cours légal et qui en fait le moyen de paiement libératoire par excellence.
    EJJ Oui JJS

    Que les banques soient incapables de rembourser les dépôts en monnaie BC est donc un simple pb technique d’illiquidité constitutif du système et n’est en rien le signe profond de quoi que ce soit, sauf à fétichiser le billet de banque.
    EJJ Le système …pour le dire vite est obscur pour le public …et très favorable pour le bénéfice des banques. Rappelez-vous mon exemple. Engagement de 1 pour récupérer 14 ( moins les frais de fonctionnement, je vous l’accorde ) JJS

    (En disant que c’est donc normal et logique , je ne dis pas pour autant que le 100% monnaie ne serait pas mieux. Je dis c’est normal et sans intérêt dans le système actuel)

    EJJ.
    Normal et logique dans ce système, mais ce système est très imparfait. Toutefois, au temps de la monnaie métallique, il était intéressant et positif de disposer de plus de monnaie ( bancaire) que de monnaie or , celle-ci étant insuffisante pour les besoins de l’économie. Dons les choses ont été ainsi. N’accusons personne nominativement ; c’est l’histoire. Mais rien ne nous interdit de changer ce qui a été si c’est pour un progrès. Aujourd’hui on peut fabriquer autant de monnaie centrale que nécessaire. JJS

    Bon j’ai été un peu longuet sur ce point

    ==> 2) J’ai mis en question votre remarque sur la monnaie qui est prêtée plusieurs fois , et vous me répondez que vous pensiez à la simple théorie du multiplicateur .

    En toute modestie je ne crois pas au multiplicateur , je n’ai jamais bien compris le postulat de base , on dirait un conte de fée mêlant magie et mathématique pour grand étudiant ayant besoin d’un ‘raisonnement’ pour croire qu’il a saisi le réel.

    Je crois que je ne suis pas le seul à dénoncer ce multiplicateur là .
    EJJ. Je n’aime pas comme vous le multiplicateur et je pense que ce terme est tout à fait inexact. En fait, c’est un rapport entre monnaie bancaire et monnaie centrale. Ce rapport n’évolue normalement que lentement, mais qui est leader dans cette évolution. Le terme multiplicateur sous-entend que c’est la monnaie centrale ou plus exactement la Banque Centrale. On pourrait tout aussi bien parler de diviseur qui signifierait que c’est la monnaie bancaire autrement dit les banques qui mènent le jeu. J’incline penser que c’est bien le cas hélas. JJS

    Les banques créent la monnaie . Elles la créent dans une série de contraintes , contraintes posées par l’usage des gens et par des règles soit plus ou moins prudentielles soit de bon sens.
    La règle essentielle présidant à la création monétaire est d’abord la garantie de son remboursement.
    EJJ vue du point de vue du banquier, oui. Et pas seulement du remboursement du capital mais aussi du paiement des intérêts( ce n’est pas un remboursement ) JJS
    l
    Pas besoin de passer par un multiplicateur . D’ailleurs il s’agit là aussi d’un fétichisme : on a besoin du multiplicateur parce que l’on conçoit la monnaie sur une sorte de matière première de base qui serait sa vérité. On retombe sur l’or !
    Et la masse monétaire entière est alors conceptualisée et pensée comme une démultiplication de cette base , or ou billets de papier ( La magie de la vitesse ou d’un mystérieux principe de reproduction ou l’on ‘reprêterait’ …)

    Quelle gymnastique inutile! (Qui embrouille les choses)
    EJJ Je nuancerais un peu,en fonction de ce que j’ai dit plus haut …JJS

    ==> 3) En ce qui concerne le « presque » , vous avez peut-être raison , la banque peut monétiser ses dépenses directement. Vous dites « Dans ce cas , il n’ y a pas attribution d’un crédit à rembourser avec charge d’intérêts. »
    Effectivement , le boulanger mange son propre pain sans en laisser de trace dans sa comptabilité et donc sans s’imposer une marge sur lui même.
    La banque monétise pour elle même , mais les règles comptables ne reviennent -elles pas pour finir , en fin de compte, à faire rembourser cette monétisation par une diminution des fonds propres .
    Mais je ne suis pas sûr de mon raisonnement.
    EJJ. Cette monétisation correspond à mon avis à une augmentation du passif de la banque. C’est comptablement parfaitement correct. Voyez ma réponse à André-Jacques Holbecq à ce sujet. Si vous connaissez bien la pratique bancaire ( ce qui n’est pas mon cas, je vous l’avoue, n’ayant jamais été banquier ) il serait intéressant de confirmer à ceux qui n’y croient pas que « la banque peut monétiser ses dépenses directement » . Pour moi ce n’est pas choquant dans le système actuel à réserves fractionnaires JJS

    Mais je ne comprends pas en quoi ce « presque » ou pas « presque » m’empêcherait de penser qu’il serait sain que l’État aie son propre banquier à qui il puisse emprunter , indépendant toutefois et fonctionnant en situation normale , à priori , comme une banque normale , c’est à dire qui distribue des moyens de paiement par pure création monétaire , en demandant à être remboursé , bien sûr.
    EJJ Oui. Toutefois, si l’état est propriétaire de cette banque, les intérêt dus lui reviendrait, ce qui veut dire que ce serait de l’argent à taux zéro … Pourquoi pas. En ce cas ,à terme, adieu la dette publique ! Mais nous ne nous en porterions pas plus mal sans doute ! JJS

    Et cela signifie bien sûr que la puissance publique puisse éventuellement ne pas se rembourser sa dette , ou plutôt ne jamais se rembourser. Mais à mon avis ça doit rester exceptionnel
    EJJ La monnaie est en effet quelque chose de fondamental dans une société. Donc il faut absolument ne jamais faire n’importe quoi. C’est comme une comptabilité de l’utilité sociale qui devrait être aussi juste que possible. Enfin, nous devrions tous, et d’abord les responsables, réfléchir sereinement la question dans une volonté commune d’une société équilibrée et solidaire JJS

    (A moins d’imaginer carrément un autre système de ‘distribution’ d’argent gratuit par le bas ? : on est alors « ailleurs »)
    EJJ La vie est toujours inventive … Restons ouverts à ses évolutions …JJS

    Cordialement

    EJJ Excusez ma méthode des balises. J’ai été beaucoup plus long que prévu. C’est peu-être une façon de mieux dialoguer. Merci encore pour votre commentaire et je vous prie d’excuser mon éventuel silence ultérieur ayant à m’absenter de mon domicile pour plusieurs semaines.
    Cordialement.

    JJS

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  20. Jean Jégu dit :

    @ André-Jacques.

    Oui, dire « toute la monnaie bancaire est crée par les banques » serait plus simple et reste vrai. C’est ensuite seulement qu’il faudrait ajouter « cette création ne se fait pas uniquement par attribution de crédits mais aussi pour les besoins propres des banques » .
    Merci de cette proposition de reformulation…
    Amicalement.
    Jean J.

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  21. Opps' dit :

    Merci de vos commentaires , Jean J. (et merci à Postjorion de la re-présentation plus lisible du texte de JJ)

    Effectivement vous aviez raison en ce qui concerne le « presque ». Je reformule les choses sous un aspect qui ne m’avait pas frappé ,il s’agit là de choses un peu subtiles, tout en sachant que vous ne pouvez pas répondre.
    A-J.H. aura peut-être la gentillesse de me corriger en cas d’erreur.

    La création de monnaie provient essentiellement du crédit mais aussi de ce que vous appelez « monétisation des dettes » , mais que je préfère appeler « monétisation d’actif réels ou financier »
    .
    Vous avez probablement raison de penser que cette opération est comptablement correcte. Mais j’avoue que je trouve qu’il y a là quelque chose d’illogique.
    La règle du système est que ( pour assurer la loi (marsupiale) de la réciprocité des valeurs échangés à chaque échange économique -ou bien formulé autrement , que celui qui a pris dans le stock des biens et services, doit rendre) , la monnaie/moyen de paiement crée doit être remboursée pour être ainsi détruite.
    Le crédit classique , ainsi que le prêt mutuel, remplissent cette condition.

    Dans le cas de la monétisation bancaire par acquisition d’un actif réel ou bien d’un actif financier déjà existant (je précise ‘existant’ car le crédit classique peut être interprété comme une monétisation d’un actif financier ou dette , mais là il crée l’actif dans son propre mouvement) , je l’interprète comme une création monétaire sans obligation explicite de rembourser.
    La banque se prête ainsi à elle-même (sans intérêt , mais même avec ce serait elle qui encaisse , donc c’est un détail sans … ‘intérêt’!)

    Vous semblez dire Jean J. que la banque alourdit son passif ainsi.
    Mais je ne vois pas en quoi puisque la banque inscrit d’un même mouvement la valeur de l’actif à son Actif en même temps qu’elle en inscrit son paiement à son passif.
    Bref à la limite la banque peut donc bien acheter sans limite ou du moins en conservant un bilan équilibré … et ne jamais se rembourser !

    (Le raisonnement ne tient pas pour des dépenses de fonctionnement de la banque qui ne pèsent comptablement que sur le passif)

    Ai-je bien traduit votre pensée ?

    Bien entendu je ne dit pas que les banques puissent acheter le monde car il semble que des dispositions réglementaires posent une limite à l’acquisition d’actifs réels par une banque (15% de son actif ?) . Par ailleurs le mécanisme des fuites limite également ceci. (Encore que si elles faisaient toutes cela en même temps … il n’y aurait plus de fuites , non ?)
    Et surtout, je pense que les banques ne cherchent pas à posséder outre mesure des actifs qu’ elles n’ont pas vocation à valoriser dans le temps et que tout excès de leur part serait vite sanctionné par l’opinion et le politique (quoique pour les actifs financiers ce soit moins ‘visibles’).

    Néanmoins il y a là quelque chose d’anormal à priori il me semble. Qu’en pensez – vous ?

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    • A-J Holbecq dit :

      Bonjour Opps’

      Jean part une quinzaine de jours en vacance aujourd’hui je crois: il m’a dit qu’il répondrait à vos questions à son retour.

      Vous écrivez  » Les dispositions réglementaires posent une limite à l’acquisition d’actifs réels par une banque (15% de son actif ?) »
      J’avoue que je ne connais pas cette réglementation. Êtes-vous certain?

      Vous écrivez aussi « Le mécanisme des fuites limite également ceci. (Encore que si elles faisaient toutes cela en même temps … il n’y aurait plus de fuites , non ?) »
      Il resterait les besoins en monnaie fiduciaire car de toute façon le vendeur (ou les salariés des entreprises) utiliseront ces 13% statistiques de monnaie fiduciaire.
      Votre remarque est juste en ce qui concerne les fuites de compensation interbancaire si aucune dans sa proportion d’achat d’actifs ne dépasse sa part de marché des dépôts.

      J’avais, dans un article que je ne retrouve pas (ou dans un livre?), fait un comparatif d’augmentation des patrimoines des sociétés financières par rapport aux autres agents, sur une vingtaine d’années… il était beaucoup plus important : il est vrai que les agences bancaires, souvent de très beaux et chers bâtiments dans les villes, ont fleuris un peu partout 😉

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      • Opps' dit :

        Merci André-Jacques !
        Pour les 15% , j’ai le souvenir de l’avoir lu , pas plus .
        A +, bonne vacance!

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      • François JERU dit :

        Il n’y a pas de réponse simple, unique et universelle à cette question. N’oubliez jamais que vous êtres dans un environnement ultra-féodal extrêment hiérarchisé où les écarts entre les topMegabanques et leurs multiples réseaux liés (2) et les trois ou quatre groupes universels qui suivent sont déjà considérables, y compris en termes de lois appliquables, pouvoirs exclusifs, etc. Les banques moyennes c’est encore tout autre chose. Ne parlons pas des banques à l’audience plus limitée par exemple nationale.
        Parmi les critères essentiels à prendre en compte le ratio Dettes sur fonds propres. Pour une topMegabanque dont ce ratio serait 1:1 elle pourrait sans doute acquérir jusqu’à 10 à 16 fois ses fonds propres, c.a.d. 5 à 8 fois sont total Actif (ou Total Passif)
        Comme vous le voyez c’est bien au-dessus de 15%
        J’ai volontairement pris un cas extrême.
        Ce ratio Dettes sur Fonds Propres est véritablement stratégique pour une banque comme la qualité et le degré d’amicalité des créanciers qui composent ces Dettes

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    • Jean Jégu dit :

      @ Opps ( réponse à votre commentaire du 4 juillet 0:48 )

      Nouvel envoi avec remise en ordre de votre texte en italique ( espérpons que ça marche ! )

      Je commente votre texte en le rappelant pour le contexte. Pardon pour le risque de décalage n’ayant pu suivre tous les commentaires en temps voulu.
      La création de monnaie provient essentiellement du crédit mais aussi de ce que vous appelez “monétisation des dettes” , mais que je préfère appeler “monétisation d’actif réels ou financier”
      .
      Vous avez probablement raison de penser que cette opération est comptablement correcte. Mais j’avoue que je trouve qu’il y a là quelque chose d’illogique.
      La règle du système est que ( pour assurer la loi (marsupiale) de la réciprocité des valeurs échangés à chaque échange économique -ou bien formulé autrement , que celui qui a pris dans le stock des biens et services, doit rendre) , la monnaie/moyen de paiement crée doit être remboursée pour être ainsi détruite.
      Le crédit classique , ainsi que le prêt mutuel, remplissent cette condition.

      Bonne analyse si je la comprends bien : un échange économique porte logiquement sur des biens ou services. Autrement dit l’échange d’un bien1 ou service1 contre une somme monétaire S de même valeur (exprimée en unités monétaires) n’est qu’une première phase qui à terme doit logiquement être suivie d’un autre échange monnaie S – bien2 ou service2. Mais je pense qu’il faut regarder de plus près.
      Supposons que le premier échange se fait entre A et B ; le secons entre B et C.
      Au départ, A détient S, B détient bien1 et C détient bien2.
      Après le premier échange monétaire on a la situation suivant :
      A détient bien1, B détient S, et C détient bien2
      Après le second échange monétaire on a :
      A détient bien1, B détient bien2 et C détient S.

      Remarquez que rien ne préjuge de l’origine de S ( prêt mutuel ou prêt bancaire…ou bien salaire gagné tout simplement). C’est A qui prélève bien1 mais A ne rend rien …
      Il est donc difficile de retenir votre formulation : celui qui a pris dans le stock des biens et services, doit rendre. Si on veut bien considérer B qui ayant d’abord bien1 se retrouve enfin avec biuen2, ne devrait-on pas dire : « celui qui a fourni un bien est logiquement autorisé a prélever un autre bien de même valeur ». Voilà qui est clair mais qui laisse totalement ouverte la question de l’origine légitime de la monnaie et de la rémunération des prêts.
      Sans doute vous voulez plutôt dire: celui qui, ayant emprunté S, se procure un bien bien1 de valeur S doit ensuite produire un bien bien2 de même valeur pour récupérer S et la rendre. C’est aussi tout à fait clair mais ne préjuge en rien de qui est autorisé à prêter S et à quelles conditions.

      Dans le cas de la monétisation bancaire par acquisition d’un actif réel ou bien d’un actif financier déjà existant (je précise ‘existant’ car le crédit classique peut être interprété comme une monétisation d’un actif financier ou dette , mais là il crée l’actif dans son propre mouvement) , je l’interprète comme une création monétaire sans obligation explicite de rembourser.
      La banque se prête ainsi à elle-même (sans intérêt , mais même avec ce serait elle qui encaisse , donc c’est un détail sans … ‘intérêt’!)

      D’accord avec votre première parenthèse. Par contre voir comme une sorte de prêt la création monétaire dans le cas de monétisation d’un actif, c’est à dire un prêt à soi-même à taux zéro et sans obligation de rembourse me paraît excessif et inutile. Pour moi, c’est un autre type de création monétaire, création par reconnaissance de dette de l’émetteur envers le receveur. Ne serait-ce pas le vrai mode d’émission monétaire si l’émetteur est crédible ? A coté de cette simplicité logique, la création par attribution de crédit n’apparait-elle pas un peu comme n tour de passe-passe ?

      Vous semblez dire Jean J. que la banque alourdit son passif ainsi.
      Mais je ne vois pas en quoi puisque la banque inscrit d’un même mouvement la valeur de l’actif à son Actif en même temps qu’elle en inscrit son paiement à son passif.
      Bref à la limite la banque peut donc bien acheter sans limite ou du moins en conservant un bilan équilibré … et ne jamais se rembourser !
      (Le raisonnement ne tient pas pour des dépenses de fonctionnement de la banque qui ne pèsent comptablement que sur le passif)
      Ai-je bien traduit votre pensée ?

      Oui. Et qui plus est, vous redressez une inexactitude de ma part. Je pensais en effet à la monétisation des dettes autrement dit des dépenses de fonctionnement. Pour la monétisation des acquisition d’actifs le blan reste équilibré. On serait donc justifié à dire que l’opération reste neutre vis à vis de l’enrichissement de la banque? Cependant, comme vous le dites, plus loin, malgré les règles limitatives diverses ( réglementaires ou intrinsèques : les fuites, l’enrichissement continuel politiquement difficile à défendre dans la durée…) on ne peut s’empêcher de penser qu’ « il y a là quelque chose d’anormal a priori » Nous semblons partager le même sentiment – qui ne peut être ressenti que si on a une bonne vue de la création de la monnaie bancaire par les banques. Voilà pourquoi peut-être, nous ne sommes pas très nombreux à le partager. Il peut y avoir des excès qui, aujourd’hui, ne sont malheureusement pas sanctionnés ni par l’opinion publique ni par le politique.
      Merci pour vos commentaires très fouillés.
      Cordialement.
      Jean J..

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  22. François JERU dit :

    Je vais aller lire lupus1/etc/
    En attendant deux remarques

    Chacune des trois propositions ci-après (A, B, C) de Jean Jégu du 2 juillet à 20:15 sont erronées

    A – prêter ( créer ) de la monnaie et se la faire rembourser (la détruire ). Ces crédits sont le roulement de base sur lequel se greffe l’acquisition de richesse par ce système.
    B. collecter des intérêts ce qui consiste à détruire de la monnaie.
    C. acquérir des services et biens réels ce qui consiste à créer de la monnaie non soumise à remboursement ni à intérêt

    La question des ponctions bancaires, fondées ou non (primes d’assurance, commissions, intérêts grâce au taux de base TBB ou LIBOR, taux additionnels réputés couvrir un risque ou des frais de gestion, intérêts additionnels indéfendables, pratiques spéculatives, etc.) sont, pour les cas courants banals de manuel, des pompages monétaires qui apparaissent d’abord, individuellement, au compte d’exploitation de la banque [ produits financiers moins charges ]

    C’est pourquoi les positions d’Opposum du 5 juillet à 06:28 et 19:48 sont presque totalement exactes

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    • Opps' dit :

      C’est agréable ! , mais dites moi , François , en 3 phrases, vos réserves dans le ‘presque’ afin que je vérifie si je ne serais pas dasn le presque totalement exact … par hasard ! 😉

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    • François JERU dit :

      🙂 presque totalement exact c’est ce que j’ai écris non ?
      Il faudrait que je relise; parfait se dit pour un crime qui demeure inconnu
      Dire « presque parfait » pour un crime ne préjage rien de bon pour l’auteur; n’est-ce pas différent pour un rapide commentaire de blog ? Le ‘presque’ ne serait-il pas à propos de ce que vous auriez pu dire et que vous avez maintenu pour vous sans y penser ?
      Pensez-vous que j’aimerais bien moi aussi qu’un tiers me dise presque totalement exact 🙂 Evidemment comme vous j’aimerais bien savoir ce qui pourrait ne pas l’être. Bon; il va faloir que je cherche; j’ai écris trop vite; il était tard (23:19); je vous saurais gré de m’en excuser.
      Sinon, back
      Parmi les français qui pourrait jouer ce rôle parmi les médiatisés ?
      Christian Noyer ? Lagarde-DSK ? Trichet ?
      Conseil scientifique d’Attac pro mondialisation (cf. Sapir) ?
      Michel Pebereau ? Baudoin Prot ? Frédéric Oudéa ?

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  23. François JERU dit :

    Les 13 premiers paragraphes sont sans objection majeure
    Ils résument une part de ce que je répète parfois depuis deux ans et demi.
    Tout de même un biais grave, ces paragraphes (à une exception près)
    laissent entendre que ce sont des groupes financiers différents dans les espaces qui sont plus ou moins supposés être au moins vaguement réglementés et ceux qui sont pleinement offshore derrière sociétés écrans. Cela est partiellement vrai vu le nombre de sociétés écrans bien supérieur à 1 million. C’est totalement faux pour les TooBigToFail qui sont bien entendu présents des deux côtés simultanément, au quotidien

    qui sont supposés être au moins vaguement réglementés sur un versant accessible par le G20 « réglementés » très faux; qu’est-ce que Bâle 2 ou Bâle 3 ? vraiment pas grand chose, quasiment rien

    Ceci étant dit et ajouté, les 13 premiers paragraphes sont acceptables.
    Par contre REJET TOTAL des 2 DERNIERS PARAGRAPHES
    abusivemet mensongers et manipulateurs

    Malgré une série de dysfonctionnements, en particulier l’application délicate et incertaine d’une réglementation trop complexe, le capitalisme « de la lumière » reste le meilleur régime économique qui soit, à l’image de la démocratie en politique.

    Ce système ouvert est globalement efficace pour l’enrichissement collectif. Il y a urgence, en revanche, à en réglementer la face cachée en raison de l’importance des risques encourus et de la nécessité de protection du public contre un nouveau crash.

    Tout est « faux », notamment dans le sens trompeur, dans ces deux §

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  24. François JERU dit :

    à : Oppossum le marsupial et Jean Jégu
    Objet : Propos de Jean Jégu 15 juillet 15:58
    Trois dernières lignes
    – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – –

    Je ne serais pas étonné que les générations futures aient à l’étudier de près et que leurs solutions ne soient à cent lieues de l’économie d’endettement que la nôtre imagine comme le nec plus ultra !

    Quoique vous puissiez en penser l’un et l’autre, avec des regards et des motifs apparemment très différents, on va pas pas attendre un siècle pour « étudier de près », on ne va pas même attendre six mois. Les intentions de vote pour les prétendus partis de gouvernement à base de PSUMP plus une pincée d’une autre mouvance (€rop€colo ou autre)
    VONT SE REDUIRE COMME UNE PEAU DE CHAGRIN à quelques misérables %
    (tout compris, tous partis existants confondus) dès que la Plèbe de France (99,99% de la population) aura
    la preuve TIOA THERE IS ONE ALTERNATIVE,
    c.a.d.
    la preuve qu’un autre fonctionnement de monnaies et titres epargne-investissement, ADRAY, est possible
    à côté du délétère existant,
    c.a.d. que
    l’intuition de Jean Jégu est parfaitement bien fondée, même si aujourd’hui 15 juillet il ne sait pas comment cela s’articule.
    Les medias de masse – radio, TV, blogs à faux-nez, presse écrite — ont beau être diablement bien verrouillés

    même jusqu’ici, 3 minutes par semaine
    . Cette chronique hebdomadaire m’apparait
    ce jour (15 juillet 2011), à tort ou à raison,
    comme un simulacre d’intérêt pour la cause commune défendue en Espagne (Puerta del Sol), en Grèce (Place Syntagma), en Egypte (place Tahrir), en Tunisie et ailleurs (USA, etc.).
    Or ce qui est sain, factible, aisément opérationnel, infiniment plus simple que ce décrivent les blogs versés au sujet et honnête pour le grand nombre (99,99%)
    fini toujours par se savoir,
    par ce même grand nombre (99,99%).
    Il se trouvera bientôt réduit ce verrouillage systématique par centaines d’officines et milliers de journalistes faussement de droite et de gauche, faussement du centre ou d’un extrême.

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