157 – Pourquoi les Etats sont nécessairement déficitaires

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(Résumé simplifié de l’article complet de Bernard Vallageas )

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Le mot déficit n’a pas le même sens en compta­bilité publique et en comptabilité privée.

En comptabilité privée le mot déficit signifie profit négatif (perte), alors que le «déficit» public n’est qu’un déficit de trésorerie (c’est le besoin de financement de la comptabilité nationale).

En comptabilité privée il est normal pour une entreprise de réaliser un profit positif et d’être endettée car, dans une économie fermée les agents non financiers ne peuvent qu’être endettés puisqu’ils ne sont pas les créateurs de monnaie

L’État, dans une économie fermée, ne peut qu’être endetté, donc en «déficit», et il a normalement, comme les entreprises, une trésorerie nette négative. Mais alors que ces dernières ont des comptes dans les banques commerciales, et qu’en conséquence leur trésorerie nette négative est en monnaie émise par ces banques (ou monnaie de second rang),  l’Etat n’a de compte qu’à la banque centrale et sa  trésorerie nette négative est en monnaie centrale, ses encaisses de monnaie centrale étant inférieures à ses emprunts bancaires en monnaie centrale.

Ainsi  les analyses montrent que les agents non financiers ont normalement des trésoreries nettes négatives

Les recettes de l’Etat sont toujours versées par l’Etat au crédit de son compte à la BdF. Ces paiements sont faits soit en billets (i.e. directement en monnaie centrale) soit par l’intermédiaire des banques commerciales (dont les clients, pour payer taxes et impôts,  émettent des versements scripturaux au bénéfice du trésor Public) , donc également en monnaie centrale. Pour pouvoir faire ces paiements en monnaie centrale, il faut que les banques commerciales disposent déjà de monnaie centrale.

Réciproquement les paiements faits par l’Etat français (le « Trésor public ») le sont à partir de son compte à la BdF, ce qui signifie que l’Etat paie toujours en monnaie centrale. Les dépenses de l’Etat ont donc pour effet d’alimenter les comptes des banques commerciales en monnaie centrale c’est-à-dire d’augmenter leur compte à la BdF

Autrement dit on est dans un système à trois agents, la BdF, l’Etat, les Bc (banques commerciales) qui agissent en leur nom propre ou comme représentants de tous les autres agents privés. Entre ces trois agents les paiements n’ont lieu qu’en monnaie centrale (tout comme d’ailleurs entre les Bc, la monnaie de second rang n’étant utilisée qu’entre les agents non financiers ou non bancaires privés). La monnaie centrale étant la monnaie émanant de la BdF (ou de l’Eurosystème, dont la BdF est un agent), on ne peut donc avoir que les situations suivantes, qui sont les deux types de circuit possibles de monnaie centrale :

Sur les deux schémas qui suivent les flèches représentent la circulation de la monnaie centrale entre les trois agents principaux (BdF, Etat, Bc). La circulation de la monnaie centrale entre les Bc (voire entre tous les agents privés pour les billets de banque) n’est pas représentée car elle n’a aucun intérêt pour notre propos.

Les flèches sont numérotées, la circulation de la monnaie centrale, ayant forcément lieu dans l’ordre des numéros.

Sur les deux schémas la monnaie centrale part de la BdF (prêts (1), qui l’a crée et revient à la BdF (remboursement (4) ou (6)) où elle est détruite.

Pour les pays de la zone euro la situation (1) suivante est impossible, puisque le Traité de Maastricht interdit aux Etats d’emprunter aux banques centrales,

La situation (2) ci-dessous permet de tourner cette interdiction car les Etats y empruntent aux banques centrales par l’intermédiaire des banques commerciales.

Dans les deux situations il est nécessaire que l’on ait  « dépenses publiques plus grand ou égal aux recettes. ».

Bien sûr il est possible de trouver des situations dans lesquels les agents privés restent continûment endettés, par l’intermédiaire de leur banque, auprès de la BdF. Dans une telle situation les agents privés resteraient continûment endettés en monnaie cen­trale afin de pouvoir payer des impôts ou souscrire à des emprunts publics. Alors l’entrée de la monnaie centrale dans l’économie se ferait par leur intermédiaire et les Etats seraient en « excé­dent ». C’est la seule situation dans laquelle les Etats peuvent l’être mis à part l’effet des devises étrangères, dont nous parlerons après,

Donc pour qu’un État soit en « excédent », il est nécessaire que les agents privés soient continûment endettées en monnaie centrale. En quoi cette situation serait préférable aux autres situations?   Il y a au moins trois raisons pour lesquelles les économistes orthodoxes condamnent le «déficit» public.

1 –  le « déficit », parce qu‘endettement, serait une charge pour les générations futures.

2 – le « déficit » provoquerait un effet d’éviction en diminuant la quantité d’épargne disponible pour l’investissement privé.

3 – le « déficit », en créant une monnaie sans contrepartie productive serait inflationniste.

Or dans la situation envi­sagée, on n’a fait que remplacer un endettement de l’Etat en monnaie centrale par un endet­tement égal des agents privés en la même monnaie, donc la prétendue charge pour les générations futures est exac­tement la même, le prétendu prélèvement sur l’épargne exac­tement le même, et la prétendue création de monnaie sans contrepartie productive serait exactement la même.

Ce n’est donc pas le fait que l’Etat soit en « excédent » ou en « déficit » qui est condamné par les tenants de l’orthodoxie libérale, mais l’existence même de toute dépense publique, et par la même de toute monnaie centrale (hors la monnaie centrale nécessaire à la compensation interbancaire et les billets de banque).

En résumé, dans une économie fermée, lorsque les agents privés ne sont pas continûment endettés en monnaie centrale, l’Etat est en « déficit » et a une trésorerie nette négative en monnaie centrale.

Cette situation est tout à fait comparable à celle des entreprises, qui, lorsque les autres agents ne sont pas continûment endettés, ont une trésorerie nette négative.

Ainsi la trésorerie nette de l’ensemble des agents non financiers (ménages, Etat, entreprises) est nulle, la situation positive des uns compensant la situation négative des autres.

Voyons maintenant ce qui se passe quand on abandonne l’hypothèse d’économie fermée.

Lorsqu’un agent économique reçoit des revenus en monnaie étrangère (quelle qu’en soit la cause, produit d’une vente, d’un travail, d’un service…), il dépose les devises reçues dans sa banque, qui elle-même les redépose à la BdF. En contrepartie la BdF émet de la monnaie centrale. Les rentrées nettes de devises constituent donc une source autonome de création de monnaie centrale.

Ainsi la monnaie centrale que les agents privés détiennent peut provenir de trois sources :

1° les dépenses publiques ;

2° les emprunts de monnaie centrale par les agents privés (emprunts réalisés par l’intermédiaire des banques commerciales) ;

3° les rentrées nettes de devises.

Vallagéas précise « Ainsi que nous l’avons déjà noté, les emprunts de monnaie centrale par les agents privés permettent, s’ils ne sont pas remboursés, à l’Etat d’avoir une trésorerie nette positive, donc d’être en « excédent ». Les rentrées nettes de devises permettent également de constituer un « excédent ». »

CONCLUSION

Si la seule source de création de monnaie centrale est l’emprunt de l’Etat auprès de la banque centrale, les Etats ne peuvent être qu’en « déficit ».

Pour que les Etats puissent se retrouver en « excédent » il faut soit que les agents privés empruntent de manière continue à la banque centrale, soit qu’il y ait des entrées nettes de devises.

On ne peut espérer des entrées nettes de devises une amélioration des situations budgétaires pour l’ensemble des Etats du monde, puisqu’au niveau mondial les entrées nettes des uns sont les sorties nettes des autres, et donc que la création de  monnaie centrale pour les uns correspond à une destruction de monnaie centrale pour les autres.

Quant à l’emprunt continu de monnaie centrale par les agents privés, bien qu’il permette la création d’ « excédents budgétaires », on peut douter de son utilité, puisqu’il ne diminue absolument pas l’endettement global, ni le prétendu effet d’éviction, ni la prétendue création de monnaie sans contrepartie productive.

Bernard Vallageas montre donc que, sauf s’il y a apport net de devises étrangères, la seule manière d’obtenir un excédent budgétaire serait que les agents privés s’endettent à la place de l’Etat en monnaie centrale. Mais ceci revient à substituer à l’endettement public un endettement privé et n’a aucun effet macroéconomique. En définitive la recherche de l’excédent budgétaire est vaine et inutile.

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Intervention complémentaire de Bernard  Vallageas sur le blog de Paul Jorion

Dans les faits la plupart des dépenses de l’État français sont faites en France (paiement des fonctionnaires et employés, paiement de subventions et prestations, achats à des entreprises françaises, remboursements d’emprunts et intérêts…), donc ces paiements sont faits en euros qui sont la monnaie légale en France, commune à la zone euro. Ces paiements sont faits à partir du compte du Trésor à la Banque de France. Quand la monnaie légale était le franc et que le Trésor avait le droit d’emprunter à la Banque de France, il suffisait que le Trésor emprunte à la Banque de France pour alimenter son compte

Aujourd’hui que cette situation  est interdite par le Traité de Maastricht, comment l’État français peut-il emprunter des euros? Il peut tout bonnement les emprunter à une banque commerciale française (p. ex. la B.N.P.) en lui vendant des OAT ou des bons du Trésor . En contrepartie des OAT ou des bons du Trésor qu’elle reçoit, la BNP doit verser des euros sur le compte du Trésor à la Banque de France . Pour ce faire il faut que le compte de la BNP à la Banque de France soit débité tandis que le compte du Trésor est crédité. Pour que le compte de la BNP puisse être débité il faut que la BNP dispose déjà d’euros à la Banque de France (c’est-à-dire d’euros en monnaie centrale). Si la BNP n’en a pas, il faut qu’elle les emprunte à l’Eurosystème (dont le représentant en France est la Banque de France). Concrètement la BNP va emprunter à l’Eurosystème en apportant en garantie les bons du Trésor ou les OAT que vient de lui vendre l’État français. La Banque de France portera alors la somme empruntée dans le compte du Trésor.

Donc en fait tout se passe comme si le Trésor français avait emprunté à l’Eurosystème, la BNP n’ayant servi que d’intermédiaire. Aujourd’hui la BNP (comme toutes les banques commerciales de la zone euro) peut emprunter à l’Eurosystème à 1%, les prêts à l’Etat français étant consentis à un taux compris entre 0,5 et 4% selon l’échéance. Ce système permet donc à la BNP, et à ses actionnaires, d’encaisser le différentiel d’intérêt. La même BNP prête à l’État grec à des taux supérieurs à 6% des fonds qui ne lui sont revenus qu’à 1%. Ces différentiels d’intérêt contribuent donc à accroître les inégalités et à alourdir la dette des États.

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Les actifs financiers nets en France à la fin de l’année 2008 (selon le T.E.E.) étaient les suivants en milliards d’euros :
*dette des  sociétés non financières : – 1 714
*créances des sociétés financières (banques, assurances, etc) : 214
*dette des administrations publiques : – 863
*créance  des ménages y compris entreprises individuelles : 2 242
*créance des institutions sans but lucratif au service des ménages : 39
*créance du reste du monde (actifs financiers détenus à l’étranger sur les précédents) : 82

 

Le  total des actifs nets est de zéro. Les plus gros débiteurs ne sont pas l’État mais les entreprises et les plus gros créditeurs sont les ménages, donc au final ce sont les ménages qui détiennent la dette des entreprises et de l’État.

Ce qui signifie que la dette (et ses intérêts) n’est pas perdue pour tout le monde. Évidemment les créances ne sont pas réparties également entre les ménages. Les riches ont intérêt à l’endettement des entreprises et de l’État puisqu’ils touchent les intérêts. Par ailleurs ils préfèrent prêter aux entreprises, qu’ils dirigent, plutôt qu’à l’État qui entretient des services publics pour tout le monde y compris les pauvres. Donc ils ont intérêt à dire que la dette de l’État est nocive.

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Dans tous les pays du monde (sauf dans la zone euro), et en tout cas en Angleterre et aux États-Unis, les banques centrales prêtent aux États, c’était le cas en France avant l’euro.

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Le blog d'André-Jacques Holbecq
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27 commentaires pour 157 – Pourquoi les Etats sont nécessairement déficitaires

  1. arzi77 dit :

    Salut AJ.

    Cet article n’est pas très accessible, je trouve. Pas mal de « technicalities » un peu rebutantes… et il tarde à mettre en lumière, il me semble, ce qui est inacceptable.
    A l’ère des « internautes zappeurs »… ce n’est peut être pas la meilleure façon de faire circuler l’info ?! En outre, dans la phrase suivante (vers la fin):

    « Concrètement la BNP va emprunter à l’Eurosystème en apportant en garantie les bons du Trésor ou les OAT qu’elle vient de vendre à l’État français. » ne faudrait-il pas plutôt dire:
    « … qu’elle vient d’acheter à l’Etat français » ? (par l’intermédiaire du Trésor Public, et de son Agence France Trésor).

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  2. gdm dit :

    La phrase finale de l’article est « Dans tous les pays du monde (sauf dans la zone euro), et en tout cas en Angleterre et aux États-Unis, les banques centrales prêtent aux États, c’était le cas en France avant l’euro.  » Cette importante phrase révèle que les États sont financés par les Banques Centrales, sauf en euroland. Même en Euroland, la BCE finance indirectement les banques Centrales. Les règles administratives sont différentes de celles de la FED. Mais leur but est de financer indirectement les États par les Banques Centrales. J’essaierai de retrouver mes sources.

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    • postjorion dit :

      Ne confondez pas États (ou administrations publiques) et Banques centrales

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      • gdm dit :

        Une Banque Centrale est créée par l’Etat ou mandatée par l’Etat pour gérer le monopole monétaire. Dans tous les cas, la Banque Centrale agit au service de l’Etat, au nom de l’Etat et en lieu de place de l’Etat.

        A juste titre, un économiste considère donc qu’une Banque Centrale est une partie intégrante de l’Etat.

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      • gdm dit :

        @postjorion
        Une Banque Centrale est créée par l’Etat ou mandatée par l’Etat pour gérer le monopole monétaire. Dans tous les cas, la Banque Centrale agit au service de l’Etat, au nom de l’Etat et en lieu de place de l’Etat.

        A juste titre, un économiste considère donc qu’une Banque Centrale est une partie intégrante de l’Etat.

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    • A-J Holbecq dit :

      « la BCE finance indirectement les banques Centrales. »

      NON !
      Personne ne finance les banques centrales. Les Banques centrales créent la monnaie de la même manière que le font les Banques Commerciales ; en monétisant des actifs non monétaires.

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      • gdm dit :

        @A-J Holbecq
        Oui, vous avez raison. J’avais cafouillé en modifiant mon texte. Les Banques Centrales de l’euroland sont devenues des administrations régionales de la BCE.

        Je voulais dire que les Etats sont indirectement financés par les Banques Centrales de l’euroland.

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    • fuckbansters dit :

      @gdm et à tous : « Retrouver les sources », dites vous? mais qui sait de quoi il parle ici sur ce blog?
      Commencez tous par les sources et les bases, ce sera beaucoup plus clair, surtout avant d’écrire des inepties.

      Sur les deux schémas, qu’il y ai ou pas deux monnaies, centrale et « populace » (d’ailleurs ça ne change rien puisqu’elle sont échangeable sans perte de conversion), cela ne change rien au fait que vous ne savez pas compter.
      Un prêt avec intérêt : je prête 100 et je récupère un % plus partie de capital du tous les mois/échéances intermédiaires jusqu’à échéance. A échéance, j’ai 100 + n fois le % du restant dû (n en nombre de mois ou année en général). 100 à 5% sur 20 ans, ça fait à peu près 200 en retour sur investissement! (de tête sans tableau réel d’amortissement: 100+20×5)
      Sur les deux graphiques, mettez les 100 émis et marquer 200 à rendre coté BCE pour faire tourner la/les boucles. A tient c’est marrant, y’a 100 qui partent en (1), mais seulement 100 qui peuvent retourner en (4) à la banque centrale. Pourtant il est bien noté que la banque centrale fait un prêt avec intérêt non nul (et plus si via l’intermédiaire abusif des marchés en Europe). L’état à déjà rendu tout ce qu’il y a en circulation du fait de son prêt, mais elle en doit encore plus (quelque soit l’intérêt non nul!)
      La conclusion est bien qu’il ne peut y avoir de monnaie sans dettes (dans le système actuel), en revanche, le circuit même fermé de l’économie n’est pas à somme nulles!
      Il y a toujours plus de dettes émises que d’argent émis/en circulation en contrepartie du prêt.

      Que ce soit en mode circuit long BCE ou court FED, c’est d’ailleurs pareil. Si vous ne comprenez pas ça, alors vous pouvez arrêter net de parler d’économie!

      Apprenez à réfléchir, compter, et faites des articles avec de vraies références, sans quoi votre texte n’étant pas ainsi étayé, vérifié, n’est que divagation en l’air, non qualifiable comme réflexion scientifique, déjà que l’économie, c’est pas une science, alors si en plus vous ne savez pas compter…

      pour un blog qui se dit plus loin que Jorion, ben ça vole encore plus bas que Jorion pas mieux finaud sur ce point.

      Et pour un autre commentaire @gdm, « Une Banque Centrale est créée par l’Etat ou mandatée par l’Etat pour gérer le monopole monétaire » C’est exactement toute la subtilité !
      La souveraineté monétaire ou notre système actuel spolié par une oligarchie possédant la BCE/FED privée qui donc utilise la monnaie centrale créé à partir de rien pour son intérêt et profite sur toute transaction!
      La souveraineté monétaire réelle c’est quand un état possède cette banque centrale et n’emprunte pas pour et à lui-même mais crée ex nihilo ses propres créances! plus besoin d’impôts, ni de banque autre que l’état. Création ex nihilo de manière raisonnée/régulée évidement, pour éviter l’inflation, mais suffisamment pour que la croissance existe. Et je vois pas en quoi l’état serait moins efficace que les privés qui nous spolient actuellement au nom de cette régulation et qui portent bien leur nom: JC Trichet! Moi aussi j’y sais tricher !
      Mais personne ne sait compter donc les oligarques et autre banksters intermédiaires peuvent continuer de se gaver et se sucrer sur les gens/états encore bien longtemps.

      Dire qu’on emprunte un chiffre/une somme inscrite dans les comptes, mais qui n’a jamais existé ni appartenu auparavant à la banque (centrale ou pas) et en plus il faut payer pour l’obtenir? y’a pas plus escroc que ce faux-monnayage actuel des banques, qui en plus on le culot de refuser parfois ces prêts de fausse monnaie!

      Pour ceux qui sont trop savant sans rien savoir, « se sucrer » signifie bel et bien taxer indument une transaction sans n’avoir aucun effort à produire pour aider cette transaction. Et émettre l’argent lors d’un prêt et faire rémunérer ce prêt, c’est bien se sucrer au passage sans rien faire !
      En bonus pour tous, commencez par ce petit cours d’économie monétaire accéléré ici
      http://www.michaeljournal.org/ilenauf.htm
      même si la réalité est un peu plus subtile (du fait du change étranger etc), le schéma directeur est le même et les conclusions à avoir sont les mêmes : les banksters sont en train de tous et tout nous voler, jusqu’au dernier mettre carré de notre bien commun.

      Bonne crise infinie à tous!

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      • égalité et désintégration dit :

        Faut aussi arrêter de dire que la création monétaire ne repose sur RIEN, la croyance c’est pas rien,la preuve les illu…sionistes nous gouvernent.

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        • gdm dit :

          @égalité et désintégration
          Oui, il est absurde de prétendre que la monnaie serait créée de rien, serait crée ex nihilo. Comme l’Etat interdit les autres monnaies, les français n’ont pas d’autre choix que d’utiliser la monnaie unique légale.

          La valeur de la monnaie étatique provient uniquement du monopole de l’Etat, provient du « cours forcé ». La valeur de la monnaie actuelle provient de la violence de l’Etat qui interdit la concurrence des autres monnaies.

          Il est exact que des illusionnistes sont à la tête de l’Etat. L’Etat est fondé sur le vol et sur le mensonge. Or la plupart des gens vous diront que l’Etat, malgré ses défauts, est bien utile, voire nécessaire. Cette croyance populaire est uniquement fondée sur la propagande de l’Etat.

          Combien de français savent que la monnaie peut exister sans aucun Etat? Combien de français savent que l’Etat les spolie en émettant trop de monnaie. Et les bénéficiaires de cette monnaie volée ne sont pas les plus pauvres.

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      • gdm dit :

        Le système monétaire actuel est médiocre. Mais, amha, pas pour les raisons que vous évoquez.
        Vous citez un lien vers une histoire de naufragés. Cet auteur évoque le paradoxe des intérêts manquants, et qui serait de l’argent non créé. C’est un paradoxe, et non pas une contradiction. Je réfute l’argument des prétendus « intérêts manquants ». voir http://gidmoz.wordpress.com/2011/04/01/refutation-des-interets-manquants/

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      • gdm dit :

        @fuckbansters
        Vous dénoncez les banques secondaires qui créent de la monnaie sous les auspices de la Banque Centrale. On peut même dire sous les ordres de la Banque central. En effet, la banque centrale, c’est a dire l’Etat, dispose librement de changer les règles de la création monétaire.

        La Banque centrale préfère autoriser chaque banque secondaire à émettre la monnaie en son nom, c’est à dire en euros. En effet, la Banque Centrale a la sagesse de comprendre que ses fonctionnaires ne disposent pas de toutes les informations commerciales pour savoir quand, combien, où, et pour qui créer de la monnaie.

        La question du système 100% monnaie de banque centrale est posée. C’est a dire suppression des monnaies secondaires. A mon avis, un système 100% monnaie serait encore pire.

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  3. simplesanstete dit :

    Conclusion,il faut redonner à la banque de france le pouvoir de battre monnaie donc voter Farce Nationale pour cesser de payer des intérêts aux banques privées, c’est le seul parti qui le préconise, tonton pourquoi tu tousses !!!30% pour la 1ERE piqure de rappel et ensuite c’est le retour aux paradis artificiels de la finance, le FMI et ses main dealers/leaders DSK/Sarko. CQ mais c’est comme çà, le roman de l’argent c’est très simple.

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  4. RST dit :

    Je n’ai pas tout lu mais dans l’intervention complémentaire de Bernard Vallageas, il me semble qu’il y a une erreur :
    « Concrètement la BNP va emprunter à l’Eurosystème en apportant en garantie les bons du Trésor ou les OAT qu’elle vient de vendre à l’État français »
    Ne serait-ce pas « … qu’elle vient d’acheter à l’Etat français » qu’il faut lire, et non pas vendre ?

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  5. postjorion dit :

    @ arzi77 et RST

    Vous avez raison, c’est évident.. je corrige

    @ arzi77.
    N’hésitez pas à proposer une version plus « facile » .. je publierai.

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  6. Werrebrouck dit :

    Je compte publier sur mon blog un article sur le même thème avec des conclusions qui sans être opposées seront assez différentes.Êt je crois que l’on pourra grâce à la discussion aboutir à des conclusions communes. Ce qu’il y a de certain, c’est que la prochaine campagne électorale doit mette ces questions monétaires en clef de voûte des débats.

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  7. BA dit :

    Lundi 7 mars 2011 :

    Lundi matin, à quelques jours des grandes réunions politiques à Bruxelles devant se pencher sur un système de consolidation de la zone euro, l’agence de notation Moody’s Investors Service a annoncé avoir abaissé de trois crans la note souveraine de la Grèce, à B1 contre Ba1 auparavant, et prévenu qu’elle pourrait encore l’abaisser, en raison de difficultés économiques persistantes et du risque de défaut après 2013.

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  8. BA dit :

    Mardi 8 mars 2011, vers 10 heures :

    Italie : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 4,922 %.

    Espagne : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 5,420 %.

    Portugal : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 7,577 %.

    Irlande : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 9,428 %.

    Grèce : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 12,593 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND

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  9. BA dit :

    Grèce : taux d’intérêt des obligations à 2 ans : 16,116 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB2YR:IND

    Grèce : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 12,728 %.

    Faites vos jeux.

    Rien ne va plus.

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  10. A-J Holbecq dit :

    Et pendant ce temps là les taux à 10 ans de l’UK baissent
    http://noir.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GUKG10:IND

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  11. BA dit :

    Quand l’Allemagne lance un emprunt à 15 ans, elle doit payer un taux d’intérêt de 3,536 %.

    Quand la France lance un emprunt à 15 ans, elle doit payer un taux d’intérêt de 4,008 %.

    Et l’Espagne ?

    Mardi 8 mars 2011 :

    L’Espagne a placé 4 milliards d’euros de titres à 15 ans dans le cadre d’une émission syndiquée dirigée par Caja Madrid, Crédit agricole, Deutsche Bank, HSBC et Santander, indique le quotidien économique espagnol Cinco Dias sur son site Internet. Les obligations ont été émises sur la base d’un spread (ou différentiel de taux) de 217 points de base (2,17%) au-dessus des taux midswaps.

    Le rendement à l’émission est donc de 6 %, ce qui suppose une prime de 10 pb par rapport au cours de l’emprunt espagnol à 15 ans sur le marché secondaire (SPGB 4,65% 30/7/25).

    http://www.obliginfos.fr/2011/03/08/lespagne-leve-4-milliards-deuros-a-15-ans/

    Malgré les fortes tensions sur le marché de la dette périphérique, l’Espagne a effectué une émission obligataire à 15 ans pour un montant de 4 milliards d’euros. La demande a atteint plus de 7 milliards d’euros, émanant d’environ 150 investisseurs.

    Le Trésor espagnol a choisi de lever de la dette par syndication, c’est-à-dire via un carnet d’ordres tenu par un groupe de banques. Le prix final est ressorti à 6,012 %, soit le taux mid-swap + 217 points de base.

    Les taux sont en hausse : c’était 5,95 % lors de la dernière émission.

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  12. simplesanstete dit :

    Dans la série les mondes // Kadhafi a t il bombardé son peuple avec ses taux d’intérêts où sont ce les taux d’intérêts de quelques autres à y faire croire où une combinaison des deux, les ennemis complices, une émission d’EXPERT qui n’en finit plus sur nos écrans ?

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  13. BA dit :

    Mercredi 9 mars 2011 :

    Le Portugal emprunte 1 milliard d’euros à 2 ans à un rendement accru.

    Le coût d’emprunt du Portugal a sensiblement augmenté à l’occasion d’une adjudication mercredi d’obligations à échéance septembre 2013.

    L’agence de gestion de la dette IGCP a placé pour un milliard d’euros d’obligations à deux ans, soit dans le haut de la fourchette indicative, à un rendement de 5,993 %, contre 4,086 % pour la précédente adjudication de septembre.

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  14. BA dit :

    Mercredi 9 mars 2011 :

    Rouge.

    Tous les clignotants sont au rouge.

    Italie : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 4,990 %.

    Espagne : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 5,511 %.

    Portugal : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 7,629 %.

    Irlande : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 9,550 %.

    Grèce : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 12,900 %.

    Grèce : taux d’intérêt des obligations à 2 ans : 16,725 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB2YR:IND

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  15. BA dit :

    Jeudi 10 mars 2011 :

    Espagne : Moody’s dégrade la note souveraine à “Aa2”.

    http://www.boursorama.com/international/detail_actu_intern.phtml?num=c49031f83d79602704ab6077248f3583

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  16. SALO Boubacar dit :

    A quoi renvoie la notion de Trésorerie Nette de l’État? quels sont les déterminants? comment la calcule t-on?

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