148 – AJ Holbecq: Plusieurs alternatives au remboursement de la dette publique

Imaginons qu’en 2012, le nouveau Président décide de rembourser, autant que faire se peut, la dette publique.

Bien évidement il se rendra compte que les administrations publiques, ne pouvant déjà pas payer plus de 50 milliards d’intérêt par an sur une dette qui sera à fin 2011 de plus de 1700 Md€, ne peuvent non plus absolument pas rembourser un centime du capital formant la dette, même en diminuant d’une façon considérable le nombre de leurs fonctionnaires et  en réduisant de toute part les dépenses (car la réduction des revenus de tous, c’est en même temps la réduction de leurs dépenses, donc une baisse du PIB, donc une baisse des recettes fiscales), même en augmentant les impôts des classes moyennes déjà exsangues (avec également la conséquence sur l’activité), et que donc il ne reste qu’une seule solution : la monétisation directe par la Banque de France.

Las, c’est interdit… doublement interdit.

D’abord par une loi française, l’article L141-3 du code monétaire et financier. Mais ça, c’est facile à changer

Ensuite, et là, problème ! l’article 123 du traité de Lisbonne interdit dans des termes très clairs toute avance directe, sous quelque forme que ce soit, des Banques Centrales Nationales (cas de la Banque de France) à l’État et aux autres administrations publiques ; les Administrations publiques doivent trouver l’argent auprès des banques, des fonds de pension, des assurances vies et autres épargnants.

[Ici il faut que le lecteur comprenne bien que le système de création de monnaie par une banque centrale est exactement le même que celui utilisé par les banques commerciales privées ou non.

L’emprunteur qui demande « un crédit » dépose une « obligation » (reconnaissance de dette) que la banque va porter à l’actif de son bilan. Puisque c’est « son droit » (et les banques sont les seules à en disposer), elle va porter au passif de son bilan, au compte de l’emprunteur, le montant de la valeur de l’obligation, en monnaie qu’elle crée par cet acte ; c’est ce qu’on appelle la « monétisation ».

L’emprunteur immédiatement pourra se servir de cette monnaie créée.

Dans le cas de la Banque Centrale, l’emprunteur est le Trésor Public qui recevra donc sur son compte tenu par la Banque de France, l’équivalent de l’obligation déposée.]

Donc notre Président n’aura d’autre solution que de dénoncer cet article 123 qui est le fondement du fonctionnement de la BCE, et soit les 16 autres acceptent ensemble de modifier cet article (cette éventualité est peu probable ; l’Allemagne et le Luxembourg mettront leur véto), soit il n’a d’autre alternative que de décider de quitter l’euro.

Voilà qui est fait, nous sommes donc revenus dans un système où la monnaie nationale est le Franc que nous prendrons, pour la facilité de compréhension de la suite, égal à un euro.

Notre dette est donc de 1700 MdF.

Mais nous aurions pu choisir de prendre l’ancienne parité : tous les chiffres auraient été multipliés par 6,559 …

Comment rembourser cette dette ? Nous prendrons pour hypothèse que les soldes des budgets primaires (sans intérêts) sont équilibrés en moyenne au fil des années et nous oublierons la solution la plus simple pour la réduire, celle de vendre nos actifs financiers (pour 873 MdF fin 2009) simplement parce que ces actifs rapportent plus de revenus que ce que nos dettes nous coûtent d’intérêts.

Il nous faudra donc tenir compte :

– de l’inflation ; pour simplifier nous présentons les résultats en « valeur milliards de francs 2011 »

– de l’augmentation espérée du PIB en valeur: l’hypothèse retenue est de 2% par an

– de la capacité de monétisation que nous prendrons égale à l’augmentation du PIB dans les 3 premières hypothèses ou à une valeur donnée de 100 milliards de francs (pour les hypothèses 4 à 7) représentant environ 5% de la masse monétaire la première année, pourcentage bien évidemment en diminution les années suivantes.

– des taux d’intérêts réels, c’est-à-dire le taux nominal (celui qui est affiché) diminué du taux d’inflation, sur le solde de dette à rembourser.

Un petit tableur nous permet d’explorer plusieurs hypothèses que l’on peut toutes visualiser sur le graphique ci dessous.

(grande image)

Hypothèse 1 : intérêts réels 5%/an – pas de monétisation; nous continuons à emprunter les intérêts qui s’accumulent et nourrissent la dette qui atteindrait 7300 MdF soit 208% du PIB en 2042.

Hypothèse 2: intérêts réels 5%/an et monétisation égale à l’augmentation du PIB de 2%/an, soit de 39 milliards la première année à 69 milliards la dernière. La dette continuerait d’augmenter pour atteindre 4100 MdF soit 116% du PIB en 2042.

Hypothèse 3 : intérêts réels 3%/an  et monétisation égale à l’augmentation du PIB de 2%/an, soit de 39 milliards la première année à 69 milliards la dernière. La dette resterait quasiment constante en valeur mais diminuerait en pourcentage de PIB pour représenter 50% du PIB en 2042

Hypothèse 4 : intérêts réels 5%/an sur le solde et monétisation égale à 100 MdF La n’est plus que de 20% du PIB en 2042

Hypothèse 5 : intérêts réels 3%/an sur le solde et monétisation égale à 100 MdF La dette est remboursée en 2036

Hypothèse 6 : intérêts réels 2%/an sur le solde et monétisation égale à 100 MdF  La dette est remboursée en 2032

Hypothèse 7 : intérêts réels 1%/an sur le solde et monétisation égale à 100 MdF La dette est remboursée en 2030

Il est tout à fait évident que les seules hypothèses qui permettent d’espérer une baisse rapide de l’endettement et sa suppression dans des délais raisonnables sont celles qui proposent une monétisation annuelle de 100 milliards dès 2012.

Objections et réponses:

La monétisation de 5% annuelle de la masse monétaire par la Banque de France serait inflationniste !

La réponse est qu’elle ne le serait pas plus que celle qui consisterait à continuer de financer les besoins monétaires par les banques privées, car :

1 –actuellement ce sont les banques privées qui disposent du droit de création monétaire (lors des demandes de crédit des agents non bancaires ou de monétisations de divers actifs telles les obligations)… mais elles demandent des intérêts pour ce faire

2 –chaque demande de financement supplémentaire par les États (pour payer les intérêts) nécessite «globalement» une augmentation de la masse monétaire par émission de nouveaux crédits bancaires (avec intérêts)

3 –la Banque de France appartient à 100% à l’État – seul actionnaire – et que donc les éventuels intérêts que pourraient payer le Trésor Public (ou les administrations) sur des crédits émis par la BdF à destination du Trésor Public reviendraient en totalité dans la caisse de l’État par le biais des dividendes à son seul actionnaire et de l’impôt sur les sociétés payés par la BdF ; il semble donc tout à fait inutile de compliquer les choses

4 –la Banque de France émets de la monnaie de crédit d’une manière similaire à celle émise par les banques privées, c’est-à-dire « ex nihilo ». Pour être plus précis les banques privées émettent de la monnaie en portant à leur passif, au compte courant de l’emprunteur, le montant de la garantie (« obligation ») qu’elles même portent à l’actif de leur bilan. Dans le cas d’une monétisation directe par la Banque de France l’État offre à celle-ci des obligations et la BdF porte au compte du Trésor Public l’équivalent en monnaie.

5 – soit l’État estimant des risques d’inflation rembourse la Banque de France et la quantité de monnaie en circulation diminuera, soit il ne le fait pas et cette monnaie deviendra permanente (ce ne sera plus une « monnaie de crédit »)

6 – cette proposition n’est pas nouvelle, elle a été faite en 1981 dans la proposition de loi n° 157 [1] par des députés de droite

Mais 100 Md€ de création monétaire directe permettrait par exemple d’équilibrer le budget 2011 y compris les intérêts) mais ne permettrait pas de diminuer la dette. Il faudra donc parallèlement augmenter les impôts des plus riches dans cette période de crise économique.

Le remboursement annuel du capital de la dette par monétisation est neutre au niveau de la quantité de monnaie ou n’est pas inflationniste. En effet, au final :

a) les détenteurs de la dette rembourseront (directement ou indirectement) les crédits octroyés par les banques lesquels ont, à l’origine, permis l’achat des titres de dettes… la masse monétaire diminuera donc, ou

b) la monnaie récupérée par les structures détentrices de titres (assurances vie et fonds de pension) sera replacée en obligations d’entreprises privées, ce qui facilitera la création de richesses.

Mais il est vrai que la solution « 100% monnaie » serait de loin la plus « opérationnelle » en interdisant au privé de créer de la monnaie et en laissant aux banques de prêts la seule gestion de la seule épargne confiée: mais c’est encore trop utopique.

Une création monétaire sans création de richesse est toujours inflationniste !

Une création monétaire (excessive) sans création de richesse conséquente peut effectivement être inflationniste. Mais un peu d’inflation, si elle est corrélée avec une augmentation des retraites et des salaires, ne ferait pas beaucoup de mal et faciliterait l’élimination de la dette.

Penser que l’inflation serait conséquence « obligée » d’une création monétaire sans création de richesse, c’est rester sur ce point de vue monétariste sans avoir évolué. C’est oublier simplement que l’inflation a de très nombreuses causes qui n’ont rien à voir avec la quantité de monnaie.

Non, la création de monnaie sans création simultanée de richesse n’est pas nécessairement inflationniste: si c’était le cas, quand on voit comment les banques ont gavé l’économie depuis des décennies (plus de 8% d’augmentation annuelle de la masse monétaire entre 2001 et 2008 dans la zone euro alors que la « cible »de la BCE était de 4,5%, c’est-à-dire 2% d’inflation et 2,5% de croissance), on devrait être partout en hyperinflation

Il vaut mieux faire financer par les banques privées qui ont une meilleure habitude de jugement des risques ; en définitive le financement bancaire (privé) est moins inflationniste.

1 – Des investisseurs privés d’une clinique sont financés par une banque lors d’une création monétaire: 100 à 5% sur 10 ans. Ils remboursent chaque année, ou plus exactement font rembourser chaque année par leurs « clients », 10 + les intérêts (la première année 15, la seconde année 14,5 , etc) . En fait ils auront remboursé les 100 émis par la banque au terme de 7,5 ans et au total ils vont rembourser 127,5 (27,5 d’intérêts qui ne pourront être issus à l’origine QUE d’une création monétaire bancaire « quelque part », de crédits eux mêmes productifs d’intérêts.. mais inutile de calculer cette suite sans fin: arrêtons nous là). La masse monétaire totale en circulation sur le laps de temps a bien été de 127,5

Le solde réel de création monétaire INDISPENSABLE au terme des 10 ans, pour pouvoir payer les intérêts dus, est de 27,5

2 – L’État construit un hôpital public équivalent (au même endroit avec les mêmes prestations) qu’il finance par sa banque centrale par une création monétaire centrale versée au compte du Trésor Public, pour un montant de 100. C’est la collectivité qui rembourse par les impôts, par exemple 10 par an sur 10 ans.

Le solde réel de création monétaire au terme des 10 ans est de zéro

Les richesses (réelles) construites sont les mêmes

Et l’on voudrait nous faire croire que le cas 1 serait moins « inflationniste » que le cas 2 ?

Enfin, dans le bulletin Natixis N° 696  du 22 décembre 2010 [2] Patrick Artus pose la question  « Est-il mieux que les Banques Centrales monétisent directement les dettes publiques, ou qu’elles favorisent une monétisation indirecte par les banques ? ». Sa réponse– venant pourtant d’un banquier – est sans appel : « Au total, la monétisation indirecte par les banques nous parait beaucoup plus dangereuse que la monétisation directe par les Banques Centrales, ce qui est évidemment l’opposé de l’opinion de la BCE. »

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Le blog d'André-Jacques Holbecq
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66 commentaires pour 148 – AJ Holbecq: Plusieurs alternatives au remboursement de la dette publique

  1. Cyril dit :

    Très bonne synthèse de la situation économique et des débats autour de la monétisation de la dette.

    Maintenant que la technique est de plus en plus maitrisée, comment passe t-on à la pratique ? A savoir par quelle personnalité politique , par quel parti politique, par quel autre outil possédant une aura médiatique pouvant nous mettre ce thème essentiel sur la place publique … pour espérer que le prochain président puisse prendre « La décision ».

    Je reste à l’écoute,

    Cyril.

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  2. Zolko dit :

    Bonjour Monsieur AJH,

    vous dites:

    « l’article 123 du traité de Lisbonne interdit dans des termes très clairs toute avance directe, sous quelque forme que ce soit, des Banques Centrales Nationales (cas de la Banque de France) à l’État »

    Cela s’applique aussi à la Banque d’Angleterre (qui n’est pas dans l’€uro mais dans l’UE) et pourtant elle ne se gène pas de faire exactement ça, sous le nom de « quantitative easing« . Comment expliquez-vous ça ?

    De même, le même traité est très explicite sur les 3% de déficit et 60% de dettes publiques, ce qui n’a pas empêché l’UE et la BCE à obliger le gouvernement Irlandais de sauver ses banques et d’exploser ces critères pourtant obligatoires. Comment expliquez-vous ça ?

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    • A-J H dit :

      Bonjour

      L’Angleterre bénéficie d’un « opt out » c’est à dire d’une dérogation à l’article 123 en fait depuis le 104 de Maastricht); celui ci ne s’applique pas pour elle.

      Pour les 3% et 60% c’est vrai: mais je ne suis pas certain que ce soit inscrit en toute lettre dans les traité sous forme d’impératif absolu.

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  3. Werrebrouck dit :

    Grand merci pour cet excellent texte.
    j’apporte, d’une certaine façon, dans mon dernier article une petite pierre complémentaire:

    http://www.lacrisedesannees2010.com/article-la-crise-en-2011-ou-le-scenario-de-l-inextricabilite-64428887.html
    Je souhaite une excellent année à tous les lecteurs du blog

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    • A-J Holbecq dit :

      Merci Jean-Claude, bonne année 2011 à vous également; qu’elle soit propice à de nombreux articles de la qualité de ceux que nous pouvons lire sur votre blog depuis près de 2 ans.

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  4. RST dit :

    @ AJH

    1) Nous sommes bien d’accord que ces 100 Md€ annuels serviraient, pour partie à rembourser les intérêts d’emprunts en cours et pour partie à racheter les obligations d’Etat arrivant à échéance ?
    2) Je ne comprends pas la phrase du 6) :
    « Mais 100 Md€ de création monétaire directe permettrait par exemple d’équilibrer le budget 2011 y compris les intérêts) mais ne permettrait pas de diminuer la dette. Il faudra donc parallèlement augmenter les impôts des plus riches dans cette période de crise économique. »
    3) Qu’en pense Thytan ? 😉

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    • A-J Holbecq dit :

      Salut
      Pour ton « 3 » je ne sais pas 😉

      Il ne faut pas se leurrer, on a plusieurs problèmes qui nous tombent sur la g….e en même temps:
      1 – les intérêts de la dette : environ 50 milliard cette année qu’il faut absolument monétiser car ils sont les premiers responsables de l’augmentation de la dette et donc des augmentations des intérêts demandés pour les renouvellements (et encore pour le moment, on a de la chance, c’est différent pour d’autres pays)

      2 – 40 ou 50 milliards de déficit primaire .. on peut les monétiser aussi en restant raisonnable (100 Md€ au total)

      3 – il faudrait des investissements de transition énergétique: 50 milliards aussi. Ils peuvent être monétisés (pour lancer la machine) mais il faudra vite les retirer de la circulation… et le meilleur système pour les retirer c’est des impôts non redistribués (qui peuvent être « remboursés » à la BdF en échange de destruction de dette). Et à qui ces impôts doivent-ils être prélevés si ce n’est aux plus riches ?

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  5. Stan dit :

    merci pour cette bonne synthèse d’autres commentaires que j’ai vu fuser ici et là 😉

    @RST amusant, je me demandais aussi la même chose lol.

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  6. Eric Salmon. dit :

    D’abord par une loi française, l’article L141-3 du code monétaire et financier. Mais ça, c’est facile à changer

    « Ensuite, et là, problème ! l’article 123 du traité de Lisbonne interdit dans des termes très clairs toute avance directe, sous quelque forme que ce soit, des Banques Centrales Nationales (cas de la Banque de France) à l’État et aux autres administrations publiques ; les Administrations publiques doivent trouver l’argent auprès des banques, des fonds de pension, des assurances vies et autres épargnants. »
    Pourquoi ne pas créer un banque commerciale sous contrôle étatique. Cette banque pourrait alors prêter à l’Etat. Elle même se finançant auprès de la banque centrale. Cette banque ne prendrait qu’une faible marge lui permettant de couvrir ces frais de fonctionnement.

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    • Olivier dit :

      Pourquoi? Tout bonnement parce qu’une banque commerciale qui emprunte devra servir un taux plus élevé que si c’est l’Etat qui emprunte directement !

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      • Eric Salmon. dit :

        C’est de l’ironie ?
        Actuellement les banques commerciales empruntent à la BCE à 1% et reprêtent en prennant une marge de plusieurs % !

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        • Olivier dit :

          Non, c’est vrai, une banque emprunte à 1 an aux alentours de 1,55 % (taux Euribor 1an) et l’État français à 0,9 %. C’est du au fait que le risque est sensé être moins élevé – et aussi un peu à la grande liquidité du marché des titres d’État.

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        • Stan dit :

          @ Olivier : euh…. 0,9% vous êtes sur de votre coup là ?

          Il me semble plutot que les obligations d’état à 10 ans sont à 3,4% … –> http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GFRN10:IND

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        • Olivier dit :

          Le taux des obligations dépend de la durée de l ’emprunt (c’est la courbe des taux). Tout le monde paye plus cher à dix ans qu’à un an. Mais, à durée égale, une banque va toujours payer plus cher que l’Etat français !
          Le financement de l’Etat ne passe pas par le crédit bancaire, mais par les obligations qui sont placées directement aux investisseurs (c’est vous par exemple, dans votre assurance-vie, Sicav, toussa)

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        • Eric Salmon. dit :

          « Mais, à durée égale, une banque va toujours payer plus cher que l’Etat français !
          Le financement de l’Etat ne passe pas par le crédit bancaire, mais par les obligations qui sont placées directement aux investisseurs (c’est vous par exemple, dans votre assurance-vie, Sicav, toussa) »
          Les « zinvestiseurs » ce sont majoritairement les établissement financiers. Effectivement ce sont eux qui achètent (et revendent) les obligations d’état. Si eux ils doivent ce refinancer ils peuvent emprunter à la BCE. Il prennent une belle marge au passage.

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        • A-J Holbecq dit :

          @Eric Salmon

          Les banques détiennent aussi un gros paquet d’emprunt d’Etat, pour compte propre. Difficile à connaitre avec précision mais ce serait de l’ordre de 1000 Md€ , en obligation zone euro.
          Ces montants sont en actifs et c’est bien ce qui fait peur aux banques en cas d’éclatement de la zone euro… que vaudront ces actifs ?

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        • Olivier dit :

          Les banques ont mieux a faire que d’acheter des fonds d’État – mais, bien sur, elles en détiennent pour le compte de leur clientèle – en contrepartie de compte à termes ou de dépôts rémunérés. Cela n’est pas, loin de là, une part majoritaire des dettes des États.

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        • A-J Holbecq dit :

          @Olivier
          J’attends vos chiffres plutôt que de simples affirmations.

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        • Olivier dit :

          google est ton ami !

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        • A-J Holbecq dit :

          @Olivier
          Alors je vous donne mon estimation de détention des titres de la dette française à fin 2009:
          * 737 Md€ par les assurances et fonds de pension
          * 614 Md€ par les banques et établissements financiers
          * 184 Md€ par divers autres détenteurs.

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      • Eric Salmon. dit :

        Le lobby bancaire, fort des ses cohortes de valets-guichetier, est nombreux mais dépourvu d’argument. « google est ton ami ! » ça laisse pantois !

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  7. Eric Salmon. dit :

    Ceci dans le but de contiurner la loi.

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    • A-J Holbecq dit :

      Oui, c’est une des solutions qui est étudiée par certains actuellement (en fait, utilisation de la Caisse des Dépôts); sans trahir je sais que la CsD étudie cette possibilité..
      J’espère me tromper mais je ne pense pas que ca fonctionne pour 2 raisons:
      – c’est contraire à l’esprit des Traités (de l’article 123)
      – il y a une raison plus technique: le « refinancement » c’est de la monnaie centrale qui est utilisée entre banques pour couvrir leurs fuites les unes vis à vis des autres… mais qui ne « bascule » pas dans le circuit économique. A mon sens ca ne peut être utilisé pour une financement permanent.

      Je pense qu’on devrait avoir sous peu plus de précisions.

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      • Chr dit :

        Très juste AJH.

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      • A-J Holbecq dit :

        Ca commence en Irlande

        http://www.independent.ie/business/irish/central-bank-steps-up-its-cash-support-to-irish-banks-financed-by-institution-printing-own-money-2497212.html

        The Irish Central Bank solo run?

        http://ftalphaville.ft.com/blog/2011/01/18/461881/the-mechanics-of-irish-euro-printing/

        The monetary financing prohibition in Article 123 of the Treaty is further clarified in Council Regulation (EC) No 3603/93 of 13 December 1993 specifying definitions for the application of prohibitions in Article 104 and 104b(1) of the Treaty (OJ L 332, 31.12.1993, p. 1) according to which overdraft facilities or any other type of credit facility with the ECB or the national central banks (NCBs) of Member States in favour of Community institutions or bodies, central governments, regional, local or other public authorities, other bodies governed by public law, or public undertakings of Member States are prohibited, as is any purchase directly from these public sector entities by the ECB or NCBs of debt instruments.

        In other words, providing that the Central Bank of Ireland is not buying debt directly from government or quasi-government institutions — it is perfectly able to buy debt or create overdraft facilities for private credit institutions.

        And if you dig deeper into Article 123 of the Lisbon Treaty you also get this point:

        2. Paragraph 1 shall not apply to publicly owned credit institutions which, in the context of the supply of reserves by central banks, shall be given the same treatment by national central banks and the European Central Bank as private credit institutions.

        So publicly-owned credit institutions can, indeed, be supported with money-printing — and anywhere in the eurozone.

        In the Central Bank of Ireland’s case the details slipped out via its financial statement, which showed a fine-tuning reverse operation valued at €12.33bn on its asset side for the first time since at least 2003:

        Interestingly, the ECB’s own consolidated statement showed a fine-tuning reverse operation of €20.62bn on its asset side in December too. It was since removed in January.

        Falling on the asset side, and not balancing out, means the fine-tuning operation was not intended to sterilise the Securities Market Programme (a liquidity absorbing operation) as other fine-tuning operations specifically have. It was instead a liquidity providing imbalance.

        (Update 16:49 – Reader Lorcan points out that that the fine-tuning was actually scheduled to provide cover for the expiry of the ECB’s LTRO financing on December 23.)

        Curiously, though, the ECB’s November 16 statement also shows a positive imbalance on its asset side valued at €12.55bn.

        Some background, the ECB states in reference to fine-tuning reverse operation procedures that:

        … these operations are normally executed in a decentralised manner by the national central banks (the Governing Council of the ECB can decide whether, under exceptional circumstances, bilateral fi ne-tuning reverse operations may be executed by the ECB);

        And specifically :

        … foreign exchange swaps and the collection of fixed-term deposits are available for the conduct of fine-tuning operations

        Readers may remember that the ECB announced in December that it would be adding fixed-term deposits from eligible counterparties with the eurosystem to the list of assets eligible as collateral for eurosystem operations from January 1, 2011.

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        • Stan dit :

          même quatremer n’en revient pas 🙂

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        • A-J Holbecq dit :

          @Stan
          Rien vu sur son blog à ce sujet…mais ça ne m’étonnerait pas .

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        • Stan dit :

          @AJH je lui ai envoyé l’info via twitter. Sa réponse : « en fait, la banque d’Irlande n’imprime pas d’argent, mais emprunte auprès de la BCE pour financer ses banques  »

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        • A-J Holbecq dit :

          Pourtant c’est clair

          Voici le § important du journal du net « Independant.ie » :

          A spokesman for the ECB said the Irish Central Bank is itself creating the money it is lending to banks, not borrowing cash from the ECB to fund the payments. The ECB spokesman said the Irish Central Bank can create its own funds if it deems it appropriate, as long as the ECB is notified.

          Comme me l’écrit mon ami Gabier

          Autrement dit la banque centrale irlandaise crée des euros de sa propre initiative et à ses propres conditions, et la BCE ne dit pas non, pourvu qu’elle soit informée.

          Décidément, cela signifie que les banques centrales nationales sont bien des filiales qui peuvent aussi obéir à des impératifs nationaux.

          La nouveauté c’est que la Banque Centrale Irlandaise a pris l’initiative et simplement informé la BCE.
          Celle-ci s’est écrasée et a déclaré que c’était conforme et que les montants étaient petits.
          Un pas vers l’autonomie des BC nationales ni plus ni moins .

          Par ses rachats de titres des pays en difficultés, la BCE s’assoit sur le 123. Par conséquent le problème n’est plus le 123 lui-même mais sa jurisprudence d’application. Puissent les circonstances nous permettre de la faire évoluer.

          Pour ma part je pense que le problème reste quand même d’une part l’intitulé même du 123 (qui interdit le financement direct des administrations publiques par les Banques Centrale Nationales) et d’autre part l’augmentation permanente de la dette par tous les pays de la zone euro par l’obligation d’emprunter sur les marchés (et l’eurobond ne change rien au problème lui même), qui a cumulé pour la France , en 30 ans, plus de 80% du montant de la dette en seuls intérêts.

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  8. Olivier dit :

    « le budgets primaires sont équilibrés » : c’est beau le monde des bisounours ! Si les budgets étaient équilibrés, il n’y aurait pas un tel problème de dette, ni en France ni en Europe.

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  9. Ping : Sortir de l’euro : une mauvaise réponse qui pose de bonnes questions ! | Tête de Quenelle !

  10. shuniata dit :

    pourquoi tant de chichis ?

    1-recouvrer la totalité des prérogatives monétaire

    2-monétiser en une seule fois la totalité de la dette : tous les propriétaires de créances publiques portant intérêt sont remboursés par émission de la BDF

    3-aux banques l’émission monétaire par prêts vers le secteur privé et interdiction constitutionnelle d’avoir recours au déficit pour l’état.
    ce n’est pas un problème, d’une fois soldée la situation actuelle, vu qu’en régime de croisière, le déficit est peu ou prou égal aux intérêts payés sur la dette

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    • A-J Holbecq dit :

      Monétiser en une seule fois la totalité de la dette équivaut à doubler instantanément la masse monétaire en circulation (en remboursant les détenteurs). Bien que je ne sois un « monétariste » je craindrais fort le risque d’inflation incontrôlable.
      D’accord sur 1 et 3

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      • shuniata dit :

        les banques ont émis de la monnaie lors de l’émission des prêts. cette monnaie est détruite lors du remboursement.

        pas de risque inflationniste pour autant que ne sont remboursées que les créances détenues par les banques

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        • A-J Holbecq dit :

          Pour les banques qui détiendraient directement des obligations d’Etat, c’est vrai… mais aux dernières nouvelles ce ne serait que 10 à 12%

          Par contre les autres détenteurs ne sont pas (nécessairement) ceux qui ont bénéficié de création monétaire; il n’y aurait donc pas de remboursement des dettes ayant initié la création de monnaie ayant permis l’achat des dettes publiques: le remboursement des dette par monétisation nouvelles va créer (trop ?) de monnaie supplémentaire… il faut faire cela « doucement » (ou faire défaut total ou partiel, mais c’est une autre forme de décision politique plus difficile à prendre)

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        • Olivier dit :

          L’inflation existera toujours, mais elle sera étalée dans le temps…
          Et les détenteurs de monnaie seront spoliés lentement au lieu de l’être rapidement. Bref on recommence les périodes d’inflation des année 70, dont on a eu tant de mal à se sortir

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        • ph11 dit :

          « le remboursement des dette par monétisation nouvelles va créer (trop ?) de monnaie supplémentaire… »

          La monnaie ne se crée pas comme ça. Sauf lorsqu’on est une banque centrale…
          La création de monnaie par le système de réserve fractionnaire se base sur une base monétaire et a des limites, soit naturelles qui sont la faillite de la banque, soit légale, comme c’est le cas actuellement.

          Les banques ne créent pas MB. Par contre, l’exercice scriptural aboutit à M1, M2 et M3. Si Ces derniers continuent à augmenter, c’est principalement à cause de la création de MB.

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  11. Chr dit :

    Bon et bien apparemment l’euro c’est terminé.. sauve qui peut!

    http://ladettedelafrance.blogspot.com/2011/01/vers-la-restructuration-des-dettes.html

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  12. Hadrien dit :

    Dans le passage-clé sur l’euro-printing irlandais:
    « In other words, providing that the Central Bank of Ireland is not buying debt directly from government or quasi-government institutions — it is perfectly able to buy debt or create overdraft facilities for private credit institutions. »,
    l’expression « buy debt…FOR private credit institutions » me semble incompréhensible…

    Je comprendrais mieux « buy debt…FROM private credit institutions », ce qui signifierait pour la BCI pouvoir acheter des obligations de l’Etat Irlandais sur le marché financier, comme peut le faire la BCE.

    Mais, dans ce cas:
    1) point besoin de revenir à sa monnaie nationale, si chaque banque centrale peut ainsi monétiser la dette nationale directement dans la monnaie unique

    2) la course à l’inflation serait alors bel et bien lancée, car chaque Etat pourrait impunément y avoir recours au dépens de ses partenaires de zone euro par dilution dans le reste de la zone (ce qu’ont fait les USA avec leur monnaie de réserve vis à vis du reste du monde)

    3) la BCE perd alors toute raison d’exister (sauf à considérer que son autorisation est impérative, ce qui ramène au statu quo ante)

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  13. Stan dit :

    @Hadrien : non ce qui est écrit est juste : en eurozone, les banques centrales ne peuvent pas créer de la monnaie pour financer les budgets des états. En revanche, rien n’interdit de le faire pour financer des institutions de crédit *privées* …

    Cette crise a au moins le mérite de mettre en lumière les fondements inacceptables du système…

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  14. Hadrien dit :

    Je sais cela puisque c’est l’objet de ma remarque:
    Il est dit « to buy debt… ». Il s’agit manifestement d’acheter de la dette À l’institution privée et non POUR elle.
    Or:
    1) Si une Banque Centrale nationale a ce pouvoir, elle peut alors garder le titre acheté indéfiniment en pension, ce qui revient bien à insuffler de la monnaie sans jamais la retirer.
    2) Si le titre de dette détenu par l’institution privée est une obligation d’Etat, cela revient bien à financer le budget de cet Etat…
    C’est ce que semble suggérer la prose anglo-saxone ci-dessus!
    (A moins que monétiser de la dette auprés du marché ne soit possible que si celle-ci est elle-même privée, ce qui est alors absurde, et beaucoup plus grave, car c’est ni plus ni moins qu’enrichir un acteur économique particulier…)

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  15. Stan dit :

    En fait, je crois que la BCI n’achète pas de dette mais émet des « overdraft facilities », appelées ELA (emergency liquidity assistance). Elle agit en prêteur en dernier ressort.

    La BCE, en revanche, rachète effectivement des dettes publiques sur les marchés secondaires, donc à des banques privées, ce qui revient à financer indirectement les gouvernements, ou du moins à faciliter le financement…

    Je n’ai pas la science infuse, mais tout ceci me parait être très borderline…

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    • Hadrien dit :

      Merci de la précision, car l’article faisait référence aux deux (d’où la confusion sur le « pour »).
      Il n’en reste pas moins, pour le rachat de dettes publiques sur le marché par la BCE, que c’est un pourcentage indû laissé par l’Etat aux salles de marché des banques pour des sommes considérables (pour la dette française, environ 5 milliards par tranche annuelle de renouvellement).
      C’est un peu comme si Renault, pour renouveler son propre parc automobile de service, s’adressait aux détaillants du marché afin d’acquérir les véhicules qu’il fabrique !

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      • A-J Holbecq dit :

        C’est un peu comme si Renault, pour renouveler son propre parc automobile de service, s’adressait aux détaillants du marché afin d’acquérir les véhicules qu’il fabrique !

        Super similitude… je retiens 🙂

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  16. Ping : Plusieurs alternatives au remboursement de la dette « les moutons enragés

  17. Ping : Réinventer le système monétaire par le dividende universel | Tête de Quenelle !

  18. ph11 dit :

    « Ici il faut que le lecteur comprenne bien que le système de création de monnaie par une banque centrale est exactement le même que celui utilisé par les banques commerciales privées ou non. »

    Ce n’est pas vrai. La création monétaire des banques privées fonctionne – par contrat avec ses clients – par la réserve fractionnaire, c-a-d en prêtant l’argent des dépôts des clients de la banque. Et cela aboutit toujours à la destruction de monnaie lors du remboursement, qui arrive par la manipulation du taux d’intérêts et est motivé par le risque de faillite. Cela arriverait si l’offre de crédit n’était pas sans arrêt renfloué par la banque centrale, ce qui signifie que la création de monnaie est principalement le fait de la BC.

    Le système de banque centrale crée une base monétaire, qu’elle met actuellement à disposition des banques en visant un niveau d’inflation maîtrisé de 2% afin de créer une offre de crédit suffisante pour garder des taux d’intérêts bas afin de « stimuler » l’économie ou de permettre à l’état d’emprunter facilement afin de financer ses dépenses.
    C’est la politique de la BCE. la politique de la FED n’est pas différente, sauf qu’elle est plus laxiste. Ce crédit bon marché provoque toujours une situation de surconsommation et de surinvestissement justifié par cette surconsommation rendant l’économie bullaire.
    Comme le crédit est un déplacement temporel d’une dépense future vers le présent, cela se termine toujours pas une crise, qui est la phase de remboursement massive et de liquidation des malinvestissements.

    Cette « loi de 1973 », comme l’appelle madame Le Pen est ce qui a empêché d’avoir une hyper-inflation telle qu’ont pu connaître certains pays d’Amérique du Sud, lorsque la monnaie fiat est devenu la règle depuis que Nixon a supprimé l’étalon de change dollars-or.

    L’intérêt de 0%, par le fait d’emprunter directement à la BN, ne ferait rien d’autre que supprimer la régulation de l’emprunt que permet cet intérêt, et nos gouvernements, qui adorent dépenser de l’argent pour mettre en application leurs promesses de décrochage la lune et d’état nounou pourront dépenser sans limite, ce qui aboutira à une inflation sans limites.

    Si créer de la monnaie créait de la richesse, le Zimbabwe serait le pays le plus riche au monde, non ?

    La seule responsabilité de cet endettement ne vient pas de cette « loi de 1973 », mais de l’irresponsabilité des politiciens qui ont été incapables de gérer un budget comme le ferait un gestionnaire responsable ; les politiciens sont trop occupés à acheter les voix avec l’argent du contribuable, à faire de beaux discours, à caser les amis des amis, à tisser des intrigues et renforcer leurs réseaux de pouvoirs, ce qui n’a absolument rien à voir avec la mission de gérer une nation qui est d’assurer la sécurité, la défense et la liberté.

    Vous voulez une solution ? Commencez à prôner l’assainissement des dépenses. Ce n’est pas comme s’il n’y avait pas de gaspillage et de dépenses inutiles…

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  19. ph11 dit :

    Sinon, la France et l’Allemagne sortent de l’euro par surprise, l’euro se plante et vaut 0 et comme la dette est en euros, 1700€ x 0 = 0€ de dettes.^^

    Bien sur, il s’agit là de la spoliation des créanciers, des épargnants et des entreprises qui n’auront pas eu le temps de revendre leurs euros, car cela il n’y aura pas de période intermédiaire.

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    • A-J Holbecq dit :

      Non, la dette est en monnaie nationale (qui est l’euro). Si l’euro explose et que la parité interne soit 1 pour 1 (1 « nouveau franc » = 1 euro) la dette sera du même montant en nominal.

      Pas le temps pour le moment d’argumenter sur vos autres messages, mais je ne suis évidemment pas d’accord 🙂 (mais SVP évitez de comparer la France au Zimbabwe .. et vous oubliez la pente de création d’euros depuis sa création jusqu’en 2009 … sans grosse variation de l’IPC)

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      • ph11 dit :

        Oui, j’ai dit ça sur la plaisanterie.

        Maintenant, concernant le zimbabwe, il s’agit d’une analogie démontrant le prix à payer des politiques de financements par la planche à billet. J’aurais pu citer Weimar, la stagflation causée par la politique de Nixon durant les années 70 (c’est notre monnaie, mais c’est votre problème qu’ils disaient)
        j’aurais pu citer les conséquences des divers QE, qui sont responsables des printemps arabes, de l’or rapporté des amériques dont l’inflation amena les premières théories monétaristes par l’école de Salamanque, des expériences de la banque d’Angleterre pour financer le roi,… cela s’explique facilement par le monétarisme que vous n’appréciez pas. Cela s’explique facilement lorsqu’on considère la monnaie comme étant une marchandise comme une autre dont l’utilité marginale est sa convertibilité. Si ce n’est pas ça, c’est quoi ? Un machin abstrait ?
        Concernant la base monétaire en UE, celle-ci n’a fait que progresser depuis l’adoption de l’euro.
        Concernant l’indice des prix, vu que le panier ménager a été modifié pour moins tenir compte des marchandises les plus inflationnistes et qui sont très demandées, sans compter la dégradation de la qualité de la production pour contrer la montée des prix, quelle valeur lui accorder ?

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  20. A-J Holbecq dit :

    @PH11
    Tiens, justement aujourd’hui
    http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=58008

    A quel moment les conditions du monétarisme vont-elles apparaître ?

    Lorsqu’il y a pleine utilisation des capacités de production, que le chômage est égal au chômage structurel, on se trouve dans les conditions du monétarisme : la hausse de l’offre de monnaie conduit à une hausse parallèle des prix.
    Nous plaçant au niveau du Monde tout entier, nous nous demandons à quel moment les conditions du monétarisme seront remplies. Il faut alors s’attendre lorsque ce sera le cas, à une très forte hausse de l’inflation mondiale : 10% au moins (15% dans les émergents, 5% dans les pays de l’OCDE) une difficulté est celle de la mesure du PIB potentiel et du chômage structurel dans les pays touchés par la crise : dans quelle mesure a-t-elle détruit des capacités et fait monter le chômage structurel ?
    Il en est de même de la hausse des prix des matières premières, qui réduit l’offre de biens et services et accroît le chômage structurel.
    Prenant au mieux ces difficultés en compte, nous pensons que les conditions du monétarisme seront remplies sans doute en 2013.

    Donc, nous ne sommes pas dans ces conditions actuellement au niveau mondial et encore moins en France…

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  21. A-J Holbecq dit :

    @PH11
    En fait je pense que nous avons tous les deux nos convictions et que de toute façon je n’arriverai pas à vous faire changer d’avis, il est donc inutile que je m’épuise à répondre à vos objections auxquelles vous répondrez et ainsi de suite.

    Pour résumer, vous croyez en une relation totale entre la masse monétaire et l’inflation, ce qui n’est pas mon avis, car, outre de possibles variations de la vitesse de rotation, pour ma part je considère que :

    Si une collectivité a:
    1 – un besoin (collectivement souhaitable),
    2 – la volonté de le satisfaire,
    3 – les moyens techniques et énergétiques,
    4 – un excès de main d’œuvre et le savoir-faire,

    … l’impossibilité souvent alléguée du manque de financement est une mauvaise excuse car une vraie richesse résultera d’une création monétaire éventuellement nécessaire pour la réaliser. Il faut évidemment par la suite « détruire » cette monnaie; l’impôt y pourvoira par remboursement progressif des avances de la Banque Centrale sans intérêts (et donc la destruction des obligations correspondantes) au fur et à mesure de l’usure, c’est-à-dire de l’amortissement, des richesses dont la production aura été permise par l’émission monétaire, ce qui, évidemment, n’empêche pas l’émission de nouvelle monnaie pour de nouveaux projets.

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    • ph11 dit :

      Ce n’est pas une question de croire ou pas, c’est une question de conceptualisation, tout comme on conceptualise que la Terre est ronde et tourne dans un sens.
      Si on commence à affirmer que la conceptualisation de ce qui est n’est basé que sur la croyance alors on tombe dans le relativisme qui ne servira jamais qu’à nier la raison pour supporter l’irrationnel.
      Comme disait P.K. Dick : « la réalité, c’est ce qui ne disparaît pas lorsqu’on cesse d’y croire. »

      Répondez à cette simple question : qu’est-ce que la monnaie ?
      La monnaie est une marchandise dont l’utilité est d’être échangeable contre n’importe quel bien ou service. Si ce n’est pas ça, qu’est-ce ? Une abstraction magique ?
      Celle-ci a été acceptée en tant que tel car permettait de faire des échanges indirects.
      Si l’échange était direct, je vois mal l’économiste donner des leçons à un boucher contre un steack.

      Et comme toute autre marchandise, la monnaie est soumise à la loi de l’offre et de la demande.

      Personnellement, en tant que productif indépendant, je refuse de considérer comme vous faites l’économie sous un angle réduit purement collectiviste et macro-économiste, qui tend à omettre que l’activité économique d’un pays est la somme des actions économiques d’individus qui s’adaptent afin de chercher la meilleure façon de subvenir à leurs besoins, selon leur intérêt, leur motivation, et cette façon de considérer l’économie tend à la considérer comme une machine pour laquelle il faut actionner des leviers.
      Le boucher par exemple ne travaille pas parce qu’il est investit d’une mission collective, mais le fait dans son intérêt. Son intérêt n’est pas le mien et celui de mon voisin non plus.

      Pour en revenir à la monnaie, durant la période de l’étalon d’or par exemple, la création monétaire était très lente, cela avait aboutit à une lente déflation par la thésaurisation, qui faisait que la monnaie s’appréciait, donnant plus de valeur à l’épargne et augmentant donc leur pouvoir d’achat.
      L’important pour une monnaie est d’être divisible et non multipliable.

      Les Allemands ont déjà cherché à s’enrichir par la création monétaire et leurs billets d’1Md de Marks, ça a fini tout simplement par la stigmatisation des banquiers avides et des marchands avares, accusés de faire monter les prix ; stigmatisation dont on a vu les conséquences 20 ans plus tard…

      On accuse les banquiers et la finance de miser contre les nations, le peintre moustachu n’accusait-il pas les Juifs de la même chose ?

      Le principal argument contre la « loi de 1973 » est que les banques empruntent à 1% pour prêter à 3%, mais ce taux à 1% concerne les emprunts sur une journée alors que le taux à 3% concerne les emprunts à 10 ans.

      Pas plus tard que le 9 mai 2011, alors que le « taux refi » de la BCE (c’est-à-dire le taux auquel les banques commerciales empruntent de l’argent à la BCE) était à 1,25%, l’AFT a emprunté €4 milliards sur 3 mois à un taux de… 1,02% ; soit 0,23% de moins.
      http://www.obliginfos.fr/2011/05/10/emission-de-8-milliards-deuros-de-btf-3/

      La majorité des obligations du trésor sont détenues non pas par les banques, mais par des compagnies d’assurances, des fonds d’investissements et d’organismes de retraites qui en ont fait leur business. D’ailleurs, si vous avez une assurance vie, j’espère pour vous que vous savez dans quoi elle investit.

      Et les banques qui prêtent à l’état ne le font que parce qu’ils y sont fortement incités par la réglementation du crédit.

      Le problème de votre solution — tout comme le marxisme ou le keynésianisme — suppose que le « prince » soit éclairé, bienveillante et infaillible, mais je ne pense pas que le pouvoir des urnes change à ce point la nature humaine.

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      • Stan dit :

        Je m’incruste 🙂

        +1 @ajh : le relation création monétaire / inflation n’est pas 100% automatique : ça dépend s’il y a accroissement de la production. Monétiser de la dette ne doit donc pas être tabou « par défaut ».

        @ph11 : non la monnaie n’est pas une marchandise. Si c’était le cas, tout le monde pourrait en produire. Or les règles font que c’est réglementé pour la simple raison que la monnaie est un bien commun.

        je vous donne néanmoins raison sur le fait que la proposition de @ajh est assez collectiviste et nécessite un « prince éclairé » auquel je ne crois guère.

        Pour toutes ces raisons, je pense que la solution du « crédit social »ou dividende universel est beaucoup plus intéressante.

        cf http://en.wikipedia.org/wiki/Social_Credit

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        • ph11 dit :

          @Stan

          Votre argument est fallacieux : si tout le monde ne peut produire de monnaie, c’est parce que l’état l’interdit car il s’est créé un monopole sur la monnaie et interdit sauf dans certains cas l’utilisation de monnaies concurrentes.

          Lorsque la monnaie est libre et basée sur des métaux, toute personne possédant des métaux précieux peut entreprendre d’émettre une monnaie et le marché, via la qualité reconnue de cette monnaie décide si celle-ci perdure.

          http://fr.wikipedia.org/wiki/Monnaie_priv%C3%A9e

          Si vous achetez un pack de 6 bières avec 6 brouzoufs, le marchand, lui, il vous achète 6 brouzoufs avec un pack de 6 bières.

          Concernant le rapport entre l’inflation et l’accroissement monétaire, il y a aussi une adaptation du marché dont il faut tenir compte.

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        • Stan dit :

          L’état n’interdit pas aux banques de créer de la monnaie privée… et c’est justement le vice du système : il est le cul entre deux chaises : un système monétaire national dans lequel la monnaie est un bien commun, et le système de free banking que vous semblez prôner.

          Perso je ne suis pas forcément contre le free banking (je ne me suis pas assez penché dessus aussi), mais honnêtement est-ce réalisable dans la société actuelle ? Allez discuter de « privatiser la monnaie » aux français dans le contexte actuel, je suis sur qu’ils apprécieront…. (!)

          Alors en attendant, instaurons un social crédit et tout le monde se portera déjà beaucoup mieux.

          Non?

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        • ph11 dit :

          Les banques créent seulement de la monnaie scripturale dans les limites qui lui sont accordées par les réglementations et avec l’autorisation de l’état par la banque centrale.

          Par contre, elles ne créent pas les billets, la base monétaire ne vient que de la banque centrale.

          « mais honnêtement est-ce réalisable dans la société actuelle ? »

          Techniquement parlant, il ne devrait y avoir aucun problème, sauf le risque de voir cette liberté enlevé au prochain gouvernement.
          Politiquement parlant, c’est autre chose.

          « Allez discuter de « privatiser la monnaie » aux français dans le contexte actuel »

          En effet, il est clair que tout ce qui touche au libéralisme est diabolisé en France, notamment par les médias, les politiques, les syndicats, les fonctionnaires, l’ednat,…
          Et dire que la France est la patrie d’origine du libéralisme.

          « Alors en attendant, instaurons un social crédit et tout le monde se portera déjà beaucoup mieux. »

          Puis-je vous demander pourquoi ça n’a pas fonctionné l’URSS ?

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        • A-J Holbecq dit :

          @Stan
          Le crédit social est une possibilité, mais très difficile à expliquer et surtout à mettre en oeuvre dans des économies très ouvertes comme les nôtres.

          Je ne crois pas que le constat que nous avons fait (« si une collectivité a:… ») soit collectiviste car justement sa mise en oeuvre peut être très démocratique et locale ou plus exactement avec une forte dose de subsidiarité.

          @PH11
          Il est certain que nos convictions sont très éloignées et que nous ne pourrons nous convaincre.
          Mais même si la monnaie devait comme actuellement continuer à être considérée comme une marchandise (je pense qu’on peut en reprenant notre pouvoir de création monétaire, « casser » cette utilisation), rien n’empêche alors de laisser la monnaie marchandise à ceux qui veulent la voir ainsi et de rendre pour la collectivité une monnaie qui ne soit pas marchandise, par exemple https://postjorion.wordpress.com/2011/05/12/174-une-monnaie-nationale-complementaire/

          Les banques et établissements financiers détiennent en gros 40% des dettes souveraines (voir le site France Trésor), les fonds de pension et assurances vie 50%

          Enfin svp, arrêtez de brandir ce problème d’hyperinflation de l’Allemagne nazi .. ca devient pénible:
          – on a vu que quand les banques émettent 10% de monnaie supplémentaire avec 2% de croissance il n’y avait eu, entre 2000 et 2008 que 2% d’inflation
          – ma proposition est de toute façon de donner la primeur de l’émission monétaire à la collectivité, les banques ramasseront les miettes s’il en reste (l’idée étant de nous rapprocher le plus du 100% monnaie). Si l’inflation montre le bout de son nez (mais je répète que la quantité de monnaie est loin d’être la seule cause d’inflation), la collectivité détruira la monnaie excessive par les recettes fiscales qui ne sont pas remises en circulation dans le circuit économique

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        • ph11 dit :

          Je préférerais que vous me l’expliquiez vous même avec vos propres mots plutôt que de me renvoyer sur une doc de 34 pages.

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      • Stan dit :

        « Puis-je vous demander pourquoi ça n’a pas fonctionné l’URSS ? »

        Parce qu’il n’ont pas mis ça en place peut être 😉

        Sérieusement, je ne sais pas si vous venez de découvrir ou non le social credit, et donc si votre question est uniquement provoc ou tout bonnement naïve.

        Dans le doute, je prends l’hypothèse 2.

        Le crédit social peut peut-être ressembler à du communisme au premier abord, mais ça serait faire un amalgame. Et en fait peut importe, puisque le système est totalement libéral-compatible.

        C’est en fait le seul système que je connaisse qui respecte l’égalité entre tous les participants sur plusieurs générations. En effet, les premiers qui créent de la monnaie ont un avantage illégitime par rapport aux nouveaux entrants si ceux ci ne peuvent pas aussi disposer d’un capital de départ. (ponzi) C’est ce qui fait qu’aujourd’hui les jeunes générations doivent payer pour rembourser la dette de la croissance du XXème siècle. Ce qui est injuste et profondément antidémocratique.

        Le social crédit résout ce problème en créant à chaque année 5% de monnaie en plus (=400€/pers en France – calculs de Stéphane Laborde) qui est également distribuée entre les citoyens de la zone.

        Ce n’est pas communiste puisque ce revenu citoyen peut tout à fait être cumulé avec n’importe quel autre revenu. AU contraire, ce système rend les individus plus libres, et favorise donc l’efficience du marché.

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  22. A-J Holbecq dit :

    @PH11
    Voici ma réponse ce matin sur le blog de NDA à (votre? ou alors vous avez « copié » ?) article sur Causeur (su lequel je ne puis commenter…)

    trois points:

    – Évidemment, et personne n’a jamais dit le contraire, que les banques empruntent à court terme à 1% (1,25 maintenant) pour prêter aux Etats à 3, 4 ou beaucoup plus sur du plus long terme; c’est ce que Maurice Allais considère comme rendant le système tout à fait instable ( http://www.fauxmonnayeurs.org/artic… ) et les banques ne devraient pouvoir prêter que de la monnaie dont elles disposent au même terme (ce qui va avec une interdiction de créer de la monnaie de crédit).
    Si demain la BCE augmentait ses taux et risquait de les mettre en difficulté, il est bien certain qu’une fois de plus nous serions appelés à la rescousse..

    – Parmi les conseillers de l’Agence France Trésor sur lesquels .on peut quand même se poser quelques questions et à considérer que des intérêts privés ou étranger n’ont rien à faire dans cette structure, on trouve:

    M. Jacques de LAROSIÈRE , conseiller du Président BNP Paribas

    M. Peter R. FISHER, Co-responsable de la gestion obligataire chez BlackRock, Ancien sous-secrétaire du Trésor américain (BlackRock est la premiere société de gestion d’investissement au monde avec plus de 3450 milliards de dollars dans les capitaux gérés sous sa gestion,)

    M. Jean-Louis FORT : Ancien secrétaire général de la Commission bancaire

    M. Jean-Pierre HALBRON : Ancien Directeur général adjoint d’Alcatel

    M. Emmanuel HAU: Membre du directoire de la Compagnie Financière Edmond de Rothschild

    M. Philipp HILDEBRAND : Vice-Président de la Direction générale de la Banque nationale suisse

    M. René KARSENTI : Président exécutif de l’International Capital Market Association

    M. Ng KOK SONG : Directeur général de Government of Singapore Investment Corp.

    M. Bertrand de MAZIERES : Directeur général des Finances à la Banque européenne d’investissement (BEI)

    – Les banques et établissements financiers détiennent 40% de la dette publique et non 11% comme l’annonce l’article (sans doute en « isolant » les banques de plein exercice et en excluant les « sociétés financières »?)

    De toute façon, fondamentalement, il n’y a aucune justification pour un Etat de devoir emprunter auprès des Banques commerciales pour satisfaire ses besoins de trésorerie et d’investissement, alors qu’il pourrait s’adresser à sa banque centrale et qui aurait permis d’éviter de voir la dette grossir en 30 ans de 1350 milliards d’intérêts qu’il a fallu emprunter – http://monnaie.wikispaces.com/Arnaque/

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  23. ber075 dit :

    Redonner une certaine indépendance aux banques centrales en zone euro ?

    Tout le monde s’accorde à dire que la zone euro n’est pas une zone optimale au sens de Mundel. Pour beaucoup The solution serait: inscription dans les constitution de déficits maximum, homogéneisation forcée des fiscalités, des salaires etc..
    Mais on ne parle jamais de redonner aux banques centrales des pays de la zone euro des marges de manoeuvre ?
    Ainsi on pourrait envisager que la Bce fixe un taux plancher et que les banques centrales nationales puissent relever le taux à partir de ce taux plancher.
    Meme au sens de la doctrine de la Bce (lutter contre l’inflation pour la maintenir en dessous de 2%), cela serait plus efficace. Taux d’inflation des pays de la zone euro :
    http : //fr.global-rates.com/statistiques-economiques/inflation/inflation. Aspx
    On voit dans ces taux que la Belgique a un taux de 3,65%, tandis que l’Allemagne de 2%.
    Si l’on veut avoir une politique adaptée au sens de la Bce il ne faut pas pénaliser l’Allemagne par le taux directeur plus élevé que l’on devrait appliquer en Belgique.
    Avantage de différencier les taux : on aurait peut pu éviter la bulle immobilière en Espagne si la banque centrale d’Espagne avait relevé son taux pour casser la spéculation (politique de la Fed contre les bulles spéculatives).
    Il faudrait ensuite veiller que la masse monétaire M3 émise par chaque banque centrale soit limitée pour ne pas créer des déséquilibres.
    Ainsi les derniers prêts de durée 3 ans proposés en décembre 2011 par la BCE, n’auraient en effet profité qu’à hauteur de 44 milliards d’euros (pour un total de 489 milliards) aux banques francaises.Encore que ce dernier chiffre soit constesté par certains (voir blog investigation financiere). Outre le fait qu’il n’y a pratiquement aucun contrôle de la Bce -sinon post, et sans influence sur la désion- sur la destination de ces prêts : vont-ils participer à des placement spéculatifs
    ou à financer la dette des pays de la zone ? Cela crée aussi des déséquilibres par pays.
    On sait que la principale cause de la crise actuelle est l’endettement généralisé des entreprises et des Etats lié en zone euro en particulier à la croissance trop rapide de la masse monétaire : le bilan de la Bce est le double de celui de la Fed actuellement.
    Il faudrait donc attribuer à chaque banque centrale de la zone Euro une création monétaire maximale calculée à partir de son taux de croissance et de divers facteurs que des économistes pourront établir.
    L’augmentation sans toujours plus forte de la masse monétaire sera t elle possible encore longtemps? On en voit de plus en plus les limites, à travers les l’accroissement des bulles spéculatives..

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  24. Ophelia dit :

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    use for contextual backlinks? You can save a lot of writing work,
    just type in gogle:
    rheumale’s rewriter

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