137 – Tout se tient par la barbichette (F. Leclerc)

Un très bon « billet invité » de François Leclerc sur le blog de Jorion: que ferait-il sans lui ?

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Les soubresauts de la crise européenne permettent-ils d’envisager un décryptage, à l’abri de l’assourdissante cacophonie qui ne fait que s’accentuer ? Si les cartes sont sur la table, elles sont loin d’être retournées. Les déclarations fusent, les contacts se multiplient et les réunions successives des ministres des finances de l’ecofin et de l’eurogroup s’engagent aujourd’hui, sans qu’en réalité on ne comprenne bien qui est le malade et encore moins le remède.

Certes la dette souveraine tient le haut de l’affiche, avec en tête inscrits les noms de l’Irlande et de la Grèce, tandis que ceux du Portugal, de l’Espagne et de l’Italie s’y hissent. Nettement plus modestement, mais avec régularité, le taux des obligations à dix ans de la France continue de monter et délivre aussi un signal pour plus tard.

Toute l’attention est donc concentrée sur l’éventualité d’un sauvetage irlandais et du rééchelonnement de la dette grecque. Les jours qui viennent vont bruisser d’hypothèses à ce sujet. Un scénario un peu déroutant est feuilleté, puisque le gouvernement irlandais refuse de faire sa demande, alors que tout le monde l’y presse, et que l’étalement des remboursements grecs n’a pas d’autre sens – tout en affirmant avec force le contraire – que de préparer une future restructuration de la dette, c’est à dire une décote de celle-ci aux frais des créanciers. Son éventuel mécanisme faisant pour le moins débat.

La déclaration du vice-président de la BCE, Vitor Constancio, aurait pu pourtant mettre la puce à l’oreille. Incitant en y mettant les formes minimales les Irlandais à accepter le plan de sauvetage qui leur est proposé, spécifiant que les fonds pourraient être utilisés pour soutenir les banques, elle était assortie de considérations sur la nécessité pour la BCE de cesser de les tenir à bout de bras. Revenant à en transmettre la charge au gouvernement et aux contribuables irlandais, via le fonds de stabilité européen, qui financerait provisoirement mais contre remboursement.

La BCE est en effet prisonnière de sa propre politique, qui veut qu’elle doit retirer du marché des liquidités selon un montant équivalent à ses injections résultant de ses achats d’obligations souveraines, afin d’endiguer la hausse de leurs cours et de contribuer au bouclage des émissions des Etats de la zone des tempêtes. Le tout afin de ne pas prendre le risque – affirme-t-elle pour des raisons en réalité politiques – de déclencher un processus inflationniste.

Après avoir interrompu ses achats, elle vient pour la seconde semaine consécutive de les reprendre, y consacrant la semaine dernière un milliard d’euros (700 millions d’euros la semaine précédente). Considérant que sa tâche est prioritairement de soutenir les banques – elle ne se fait pas faute de rappeler que les Etats doivent se prendre en charge eux-mêmes – elle presse donc l’Irlande d’accepter l’aide des Etats européens, afin de pouvoir stopper ou réduire ses aides tant à l’Etat qu’aux banques. D’autres urgences attendent la BCE et elle voudrait bien limiter ses programmes, comme vient de le rappeler Jean-Claude Trichet, son président.

On peut comprendre que – nonobstant toutes les considérations qui n’ont pas manqué de foisonner sur l’orgueil national irlandais froissé par l’abandon d’une partie de sa souveraineté qui en résulterait – le refus catégorique d’accepter ce transfert a donc une autre raison. Le gouvernement a quelques mois devant lui avant de devoir retourner sur les marchés et ne veut pas se précipiter en adoptant une solution qui arrange tout le monde, sauf les Irlandais. Alors que des dispositifs plus favorables pourraient voir le jour. Celui qu’ils sont sommés d’accepter revient à faire supporter par les Irlandais, à eux seuls, la charge du spectre de la contagion à d’autres pays de la crise obligataire souveraine, puisque c’est de cela qu’il s’agit dans les capitales européennes.

Il ne nuit pas davantage à la compréhension de la situation que d’admettre que l’insistance des Allemands vis à vis des Irlandais n’est pas sans rapport avec l’exposition de leurs banques à la dette des banques irlandaises, dont le renflouement serait bien vu. Alors que l’utilisation de l’EFSF – ils viennent de le réaffirmer avec leurs collègues depuis Séoul – n’implique aucun risque de restructuration des dettes. Un mécanisme – a-t-il été réaffirmé avec force – qui n’entrera en vigueur qu’après 2013, précisément la date laquelle les opérations de l’EFSF doivent cesser, le mécanisme de crise en discussion et appelé à lui succéder prévoyant de tels sacrifices. L’EFSF est un abri pour les banques plus que pour l’Etat, voilà ce qu’il faut sans aucun doute enregistrer.

Il est donc possible d’ouvrir avec d’autres clés que celles qui sont proposées les petits tiroirs secrets des négociations en cours. On a déjà pu remarquer que pas mal d’eau avait été mis dans le vin à propos de la douloureuse implication future des créanciers – les banques européennes – à la participation envisagée des restructurations des dettes d’un Etat en faillite.

La brusque montée en puissance de la crise actuelle a d’évidentes raisons : il s’agit de transférer aux frais des Etats, via l’EFSF, le coût du sauvetage des banques nationales en péril, avant la date couperet de 2013, après laquelle les banques européennes risquent de devoir en prendre une part à leur charge. Ce qui n’empêche pas les mégabanques de mener, parallèlement, une sourde campagne pour faire abandonner, ou au moins réduire le plus possible la portée, de dispositions de cette nature.

Comme les choses vont vite ! Le sauvetage des Etats hier impensable est en passe de devenir une routine. La restructuration de leurs dettes hier impensable est aujourd’hui étudiée comme nécessaire ! Mais une chose est de devoir s’incliner devant l’évidence, autre chose est de déterminer qui va payer l’addition finale, un long jeu de l’oie auquel s’adonnent nos élites politico-financières.

La situation du monde bancaire européen est en train de réapparaître sous son triste jour. D’un côté, un secteur sinistré de banques nationales continue de lutter pour sa survie; de l’autre celui des mégabanques cherche une fois de plus à se défausser de ses responsabilités en faisant prendre en charge ses pertes par les Etats, via le renflouement des banques nationales qu’elles ont financé.

Dans le premier camp, on trouve non seulement les banques grecques, irlandaises et portugaises, mais également les caisse d’épargne espagnoles et les Landesbanken allemandes. Ces deux derniers réseaux viennent d’ailleurs d’enregistrer des rappels à l’ordre des banques centrales espagnole et allemandes, car ils traînent des pieds pour opérer des restructurations conçues pour les tirer d’affaire, une solution dont on peut douter : l’accouplement des zombies produit généralement des zombies encore plus redoutables. C’est pourquoi Alex Weber, président de la Bundesbank, vient de sommer les Landesbanken d’utiliser les facilités financières mises à leur disposition, leur restructuration apparaissant dans l’impasse.

Une autre inquiétude pèse lourdement sur le climat bancaire. Si les mégabanques affectent de pouvoir passer haut la main le test que représente le respect des nouvelles normes de fonds propres de Bâle III, elles ont du reconnaître que cela se fera en partie au détriment des actionnaires, dont les dividendes en feront les frais.

Mais l’avenir immédiat est encore moins rose. 2011 est une année très chargée en terme de refinancement de leurs activités courantes. Les estimations des montants varient entre 700 et 800 milliards d’euros, une somme équivalente à celle que les Etats vont devoir chercher sur le même marché obligataire. Tout cela fait beaucoup et alimente les inquiétudes à propos de l’inévitable hausse des taux obligataires qui devrait en résulter. Avec un double effet : le renchérissement du service de la dette publique et la diminution du retour sur fonds propres des banques.

Dans ce contexte, les mégabanques artillent de tous leurs feux afin de couper court à de nouvelles obligations, au titre de leur statut d’établissement systémique. Elles tentent aussi d’éviter une taxation européenne – à laquelle les Allemands tiennent beaucoup – qui réduira encore leurs marges opérationnelles et donc les réserves qu’elles pourraient constituer pour améliorer leurs ratios. Tout se tient !

Mais elles sont prises à revers par de nouvelles propositions, qui voudraient substituer au processus allemand de restructuration des dettes souveraines l’utilisation d’un fonds abondé par le projet de taxe européenne des établissements bancaires. L’idée en émane des Grecs, qui voudraient que l’on arrête d’agiter le chiffon rouge de l’implication des créanciers dans leur sauvetage, appuyés par les Espagnols notamment, car ils en subissent les retombées sur le marché obligataire. Une prime de risque supplémentaire est en effet exigée, dans ces conditions plus hasardeuses. Le problème est que cette taxe toucherait également le camp des banques en détresse, ne faisant qu’aggraver leur cas et renvoyant à leur sauvetage par les Etats ! Et que les montants récoltés ne seraient pas à la hauteur des enjeux financiers réels. Décidément, tout se tient serré !

La réapparition dans les médias des propositions du FMI des années 2000, qui avait à l’époque étudié le mécanisme des SDRM (Sovereign Debt Restructuring Mechanism – mécanisme de restructuration de la dette souveraine) n’est pas fortuite. Des formules miracle sont en effet recherchées pour tenter de décontracter un problème qui devient de plus en plus aigu, et pour lequel les solutions actuellement envisagées montrent déjà leurs extrêmes limites. L’EFSF est un moindre mal sous-dimensionné qui n’est qui n’est que transitoire, tandis que le futur mécanisme de crise suscite déjà des vives réactions – la crise irlandaise actuelle – qui ne sont qu’un avant-goût de ce qui pourrait suivre.

Il n’est donc pas étonnant qu’après un premier papier publié sous les auspices du centre Bruegel, Daniel Roubini s’empare à son tour du sujet dans les colonnes du Financial Times pour défendre cette même approche, en faisant valoir qu’elle ne nécessiterait pas de révision du Traité de Lisbonne et pourrait être utilisée sans attendre pour l’Irlande et la Grèce. A noter qu’elle repose sur des swaps d’actifs, une trouvaille de l’ingénierie financière apparaissant comme une solution miracle mais reposant sur une vielle recette : l’étalement des dettes assortie de leur décote. Faites sortir cette dernière par la porte de derrière, elle revient par celle de devant.

Parmi d’autres commentaires qui commencent à émerger, y compris en Allemagne, l’éditorial du Financial Times est à retenir. En substance, il y est admis qu’il n’y a pas de solution à la crise de la dette publique qui ne prenne en compte également la dette privée. Rapportée au cas Irlandais, cela se traduit par l’idée que tant que le gouvernement fera passer le renflouement des banques irlandaises au dessus de toutes considérations, les soutiens financiers dont il pourra bénéficier ne régleront pas le problème de l’insolvabilité à terme de l’Etat. Une même constatation est en train d’être faite à propos de la Grèce…

A partir de là, le jeu est ouvert ! Mais il est à craindre qu’il soit refermé. Les diplomates n’ignorent pas qu’il y a deux solutions pour résoudre un problème insoluble – outre le remettre à plus tard – c’est le saucissonner ou au contraire le globaliser. Les ministres des finances vont-ils être de bons diplomates ces jours à venir ?

A propos postjorion

Le blog d'André-Jacques Holbecq
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33 commentaires pour 137 – Tout se tient par la barbichette (F. Leclerc)

  1. oppossùm dit :

    Beaucoup de phrasettes à la fonction habilement légitimante, inutiles, ourlant un discours très interprétato-descriptif et peu explicatif.
    F.Leclerc, feuilletoniste de la crise.

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  2. Catherine dit :

    Qu’est-ce que vous mettez dans le qualificatif de très bon Post-J?

    C’est quoi un bon billet, c’est quoi un, pas-bon billet?

    Qu’attendez-vous d’un billet et à quoi ça sert les billets selon vous?

    merci si vous répondez et tant pis si vous ne répondez pas faute de temps, je supposerai alors!

    Moi, il me fait l’effet d’un somnifère, j’suis pas allée plus loin que son verbe bruire…

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  3. postjorion dit :

    Bien sur au delà des mots qui ronronnent, l’analyse de Leclerc sur la dette publique m’a semblé intéressante… mais attendons l’avis d’AJH 😉

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  4. simplesanstete dit :

    Ouf, je suis rassuré, j’ai cru que le char Leclerc avait attaqué l ‘Iran à lui tout seul.

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  5. oppossùm dit :

    En attendant qu’ AJH passe la prose de Leclerc au scanner et nous en délivre le suc , j’enfonce (lâchement) le clou :

    « Il ne nuit pas davantage à la compréhension de la situation que d’admettre que l’insistance des Allemands vis à vis des Irlandais n’est pas sans rapport avec l’exposition de leurs banques à la dette des banques irlandaises, dont le renflouement serait bien vu. »

    C’est pas un peu inutilement embirlificoté ? … et peu même un peu lourdingue . Bon mais je ne voudrais pas faire fuir le passant … 😉

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    • Catherine dit :

      Ben oui, c’est d’un ennui mortel, c’est compliqué, lourdingue en effet, et sans éclat. C’est terne, sans vie, on dirait un avis mortuaire d’un mourant compatissant!

      C’est hypnotique et c’est loin d’être sans utilité cette technique-là.

      ça sert à faire accepter l’inacceptable à petite dose, tout doucement, bien proprement, sans qu’on en prenne conscience ( la preuve, Post-J tombe dans le panneau).

      Je m’étonne de la bévue de notre maître de maison, mais bon, chacun ses faiblesses, j’ai les miennes aussi!

      C’est une fonction digestive qu’il a le monsieur, faire intégrer à bas bruit ce qui ne devrait pas l’être et devrait susciter au contraire de franches colères.

      Il normalise l’anormal en se faisant le chroniqueur soi-disant impartial et neutre de ce qui se déroule dans nos vies!

      Comment peut-on rester neutre quand il s’agit des fondements structurels de l’existence?

      Ce n’est pas neutre et ça ne le sera JAMAIS car ça touche à des choses qui ne sont pas NEUTRES justement.

      Mais il réussit à enrober ça dans du beau papier de soie, alors on peut certes s’arrêter à la soie , hein, Post-J? mais parfois derrière la soie, c’est pas reluisant!

      D’ailleurs ses accointances avec Jorion disent de lui, ne pas dire non à certaines pratiques, c’est dire oui à ce qui se fait, aussi le bonhomme est bien propre sur lui semble-t-il, mais en-dessous, j’ai comme de gros, de très, très gros doutes!

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      • Oppossum dit :

        Ultra-révolutionnaire … la Catherine ! 😉 😉

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        • Catherine dit :

          J’sais juste Oppossum que je suis quelqu’un qui acquiesce généreusement à la vie et qui donc, par ce fait même, pose des nons fermes et nécessaires, quand c’est nécessaire.

          S’il y avait davantage d’hommes au sens générique bien sûr, car je suis une femme tu le sais bien, et bien, s’il y avait davantage d’hommes qui acquiesçaient à la vie, sûr qu’on ne serait pas dans ce bourbier actuel!

          Les hommes n’aiment pas assez la vie, toute leur vie ils craignent de passer à côté d’elle, et ça finit par arriver forcément, ils finissent par mourir sans même avoir vécu, quelle connerie! Un homme qui a rempli sa vie accepte la mort comme un événement naturel, et le tabou de la mort dans nos sociétés malades dit bien de la non-vie de nos contemporains, je trouve!

          Je sais que tu m’asticotes un peu, c’est gentil ma foi, alors tu peux m’appeler comme tu veux, ça n’a aucune importance, je le prends de bonne part, presque comme une gentillesse car c’est une gentillesse je le sens bien, je crois deviner que tu devines qui je suis, alors les mots ne sont que des habits, et les habits, ce ne sont que des peaux, et quand on a tout perdu qu’est-ce qu’il reste d’un homme? certainement pas ses habits?

          Amicalement.

          Catherine

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  6. BA dit :

    En 2013, la dette publique de l’Irlande sera de 112,7 % du PIB.

    http://www.globalix.fr/content/irlande-la-dette-en-heritage

    D’après le Fonds Monétaire International, en 2014, quelle sera la dette publique par rapport au PIB ?

    En 2014, la dette publique des Pays-Bas sera de 80,9 % du PIB.

    La dette publique de l’Allemagne sera de 91,4 % du PIB.

    La dette publique de la France sera de 95,5 % du PIB.

    La dette publique du Royaume-Uni sera de 99,7 % du PIB.

    La dette publique de la Belgique sera de 111,1 % du PIB.

    La dette publique de l’Italie sera de 132,2 % du PIB.

    La dette publique de la Grèce sera de 133,7 % du PIB.

    La dette publique de l’Islande sera de 134,1 % du PIB.

    C’est à la page 30 :

    Cliquer pour accéder à spn0921.pdf

    Mercredi 17 novembre 2010 :

    Le Royaume-Uni est « prêt » à participer à une aide de la zone euro et du FMI à l’Irlande pour venir au secours du secteur bancaire irlandais, a indiqué le ministre britannique des Finances George Osborne.

    Autrement dit : les Etats européens sont surendettés.

    Mais ça va être de pire en pire : les Etats européens surendettés vont se surendetter encore plus pour aider les Etats européens en faillite.

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    • A-J H dit :

      Je pense qu’en fait tout le monde se fiche de la dette… de toute façon on ne la remboursera pas et lorsque plus personne (« investisseurs ») ne voudra racheter les obligations arrivant à échéance, éh bien on émettra notre monnaie, et voilà… mais toutes les dettes seront largement renégociées.
      Le fait que les français ne détiennent que 30% de la dette publique de la France est un avantage dans ce cas de défaut…

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    • Catherine dit :

      En tout cas, Cher Va lantin, j’aurai appris un mot en plus grâce à vous, je ne savais pas ce que ça voulait dire »hoax », j’suis allée sur le net, sans vouloir jouer les puristes, pourquoi on dirait pas canular tout simplement, parce que ce serait trop simple?

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      • va lantin ! dit :

        Chère Catherine, êtes-vous allée voir ce qui se cachait sous le lien en bleu de mon intervention précédente et que pensez-vous de Nicolas Bedos ? Sinon, je veux bien, avec galanterie, vous concéder canular à la place de hoax. Que le ciel vous tienne en joie.

        va lantin !

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        • Catherine dit :

          Je suis morte et il m’est tombé des trucs sur la tête aujourd’hui qui m’ont un peu assommé, j’irai voir demain soir et je vous promets Val Antin, je vous dirai « quoi » comme on dit chez nous dans le Nord.

          Merci pour la francisation, vous êtes un vrai gentleman! sourire, bonne soirée à vous tous.

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        • Catherine dit :

          Alors j’y suis allée comme promis Cher Va lentin sous ce lien, et ce qui surnage de cette écoute, je ne sais trop, si ça vous ravira!

          Déjà le personnage! dans le bas de son visage, j’y retrouve ce Bedos qui m’énerve prodigieusement mais dont certains aspects m’ont touchée, ceux du père j’entends, parfois, je ne saurais le nier, mais alors, mais alors quand il m’a touché, c’était pour le commun, rarement quand il s’agissait de politique.Sur ce sujet-là, il m’a toujours énervée, machine de machine reportez-vous aux messages précédents si ça vous dit de savoir ce que je mets là-dedans.

          Alors que dire? Je ne sais comment dire?

          Je reprends ce que dit André-Jacques pour m’aider un peu, et que dit-il André-Jacques?

          Qu’il a des c…..s le monsieur, alors j’me dis que c’est encore pire que ce que je croyais, excuse-moi A-J.

          Si c’est avoir des c…..s que de dire que, s’indigner devant une politique honteuse israëlienne, c’est risquer de laisser entendre qu’on veut du mal à tous les juifs, si dire ça, c’est avoir des c……s, c’est qu’on est vraiment mal barrés, opinion toute personnelle certes, mais quand même.

          Si dire que le ciel est bleu quand il est bleu c’est avoir des c ……s, c’est que les exigences sont fortement à la baisse! ce n’est que normal que de dire cela , certes, en ces temps d’obscurcissement cela peut sembler subversif, mais quand même, ce n’est que dire, que, lorsque l’eau est chaude, elle est chaude, point.

          Pour le reste, c’est assez convenu et assez sirupeux je trouve, les tenants du pouvoir n’ont rien à craindre de pareils pseudo-j’sais pas quoi!Ils peuvent dormir tranquille, tout va bien pour eux!

          Mais bon, ce n’est qu’un avis parmi d’autres, et vous Cher Val Entin, qu’en pensez-vous de ce Nicolas Bedos ?

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      • va lantin ! dit :

        Chère Catherine, je viens de me prendre un mauvais ballon derrière la tête à cause d’un co-équipier abruti, mais je vais essayer de vous répondre. Revoyez bien et écoutez bien, car je crains que vous ne soyez pas sensible aux messages passant par l’humour et que vous ayez compris de travers les messages de Nicolas Bedos.

        Si c’est avoir des c…..s que de dire que, s’indigner devant une politique honteuse israëlienne, c’est risquer de laisser entendre qu’on veut du mal à tous les juifs, si dire ça, c’est avoir des c……s, c’est qu’on est vraiment mal barrés, opinion toute personnelle certes, mais quand même.

        Au contraire, par l’humour, il essaye de faire passer un message équilibré selon lequel les accusations d’anti-sémitisme abusifs pour faire taire ceux qui critiquent la politique israélienne sont inacceptables.
        Que le ciel ne nous tombe pas à nouveau sur la tête, par Toutatis. Bonjour chez vous.

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        • Catherine dit :

          J’entends bien cher Valentin, mais ce qu’il dit, n’a en soi, rien d’extraordinaire, c’est un dire qui devrait se dire sans qu’il y ait à dire de lui, c’est ça surtout, ce que je veux dire.

          Si ce qui devrait être ordinaire devient extraordinaire, on s’arrête-là et on est content. Ben, non, c’est bien, certes, mais c’est pas assez, pour sûr!

          S’enorgueillir de ça, ce qui devrait être courant, banal, ça dit de notre thermomètre qui surchauffe et qui indique la fièvre. On est franchement malade!

          On le sait, ça, qu’on est malade, faut y aller maintenant au turbin et s’enfoncer dans la brèche qui s’ouvre, mais pas s’arrêter surtout à ça, pas se contenter de ça, c’est ce que je crains, qu’on s’arrête à ça, et c’est ce qui me fait vous dire cela, sans l’ombre d’une véhémence, juste une position claire qui doit se poser me semble-t-il, c’est tout.

          Pour ce qui est de l’humour et de la poèsie, je ne sais que trop, même si je les instrumentalise de manière chaotique ces outils-là, que c’est surtout par leur truchement que quelque chose peut s’ouvrir, s’il y a encore quelque chose à ouvrir, si tout n’est pas embastillé!

          C’est de la dynamite la poèsie et l’humour et les forteresses mentales pour les abattre, je crois bien quil faut de la dynamite, ensuite ce sera le calme qu’il faudra et la patience, je crois, je crois seulement bien sûr!

          Mon ciel est serein même si celui du dehors est orageux, mais les orages, c’est encore ce qu’il y a de mieux pour faire naître les éclairs.Et c’est bien là, qu’il se passe quelque chose, lorsqu’il y a des éclairs!

          Est-ce parce que les nuages se rencontrent qu’il y a un éclair ou est-ce pour qu’il y ait un éclair que les nuages se rencontrent? Je vous laisse juge.

          Bien à vous.

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        • simplesanstete dit :

          Ce petit plaisantin, fils hélas de son père et rien de plus en a profité, au buldozer, pour écraser Soral & Dieudo, voilà encore un exemple d’un rendu pour un vomi, la mythomanie au second degré devant une belle brochette de RÉELS mythomanes NOTOIRES.
          @ va lentin ne sais tu pas encore que le sionisme C’EST l’antisémitisme, leur marque de fabrique et que la bible atomique est MA marque bien déposée pour définir cet état très instable soutenu à bout de bras et de croyances par notre dite civilisation vraiment CONQUÉRANTE.Jérusalem c’est quand même le coffre fort de toutes les religions, leurs SUISSE en somme, qui dorment seulement d’un œil, ses proprios originels et naux se prennent pour dieu et Dr Follamour à la fois, le reste du monde est NÉGLIGEABLE, la bête féconde a enfin accouchée et c’est très DRÔLE parce que paradoxal et unique dans l’HHistoire.Une vraie histoire juive pleine d’auto dérision, j’ai eu la « chance » de vivre 27 ans dans ce milieu et surtout dans sortir, plus mytho tu meurs.Môssieur Jorion a le même complexe du 1er de classe une pathologie très lourde de VOULOIR SAUVER LE MONDE qui résiste a toute PSYCHANALYSE et pour cause comme Onfray la PRESQUE (hélas) démontée.

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    • A-J H dit :

      Je ne crois pas..
      Il a des c….s le jeune Bedos

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  7. BA dit :

    Les Etats européens sont surendettés.

    Et il y en a même qui sont en faillite : l’Etat portugais, l’Etat irlandais, l’Etat italien, l’Etat grec et l’Etat espagnol sont en faillite.

    Que va-t-il se passer maintenant ?

    Réponse :

    Les Etats européens surendettés vont se surendetter encore plus pour prêter des dizaines de milliards d’euros aux Etats en faillite.

    Concrètement :

    – Les Etats européens surendettés empruntent pour prêter 110 milliards d’euros à la Grèce.

    – Demain, les Etats européens surendettés emprunteront pour prêter 100 milliards d’euros à l’Irlande.

    – Après-demain, les Etats européens surendettés emprunteront pour prêter XXX milliards d’euros au Portugal.

    – Etc.

    Lisez cet article :

    Irlande : un plan d’aides de 100 milliards d’euros en préparation.

    http://www.20minutes.fr/ledirect/625881/economie-irlande-plan-aides-100-milliards-euros-preparation

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  8. BA dit :

    Le déficit budgétaire portugais sous-estimé, selon un parti d’opposition.

    Le déficit budgétaire et la dette du Portugal sont plus importants que ne l’estime le gouvernement, a déclaré samedi 20 novembre le chef du principal parti d’opposition portugais.

    Selon Pedro Passos Coelho, qui s’exprimait au cours d’un meeting du Parti Social-démocrate, toutes les charges de l’Etat n’ont pas été comptabilisées dans le calcul total de la dette portugaise, comme par exemple les dettes de certaines entreprises publiques.

    La dette s’élèverait ainsi selon lui à 112 % du produit intérieur brut (PIB) cette année, et le déficit budgétaire à 9,5 % du PIB.

    http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRLDE6AK07320101121

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  9. BA dit :

    Mardi 23 novembre 2010 : l’Espagne fonce vers le défaut de paiement.

    Plus les jours passent, plus l’Espagne se surendette.

    – Emprunt à 3 mois :

    Le 26 octobre 2010, l’Espagne avait lancé un emprunt à 3 mois : l’Espagne avait dû payer un taux d’intérêt de 0,951 %. Un mois plus tard, mardi 23 novembre, elle a dû payer un taux d’intérêt de … 1,743 % !

    – Emprunt à 6 mois :

    Le 26 octobre 2010, l’Espagne avait lancé un emprunt à 6 mois : l’Espagne avait dû payer un taux d’intérêt de 1,285 %. Un mois plus tard, mardi 23 novembre, elle a dû payer un taux d’intérêt de … 2,111 % !

    – Emprunt à 12 mois :

    Le 19 octobre 2010, l’Espagne avait lancé un emprunt à 12 mois : l’Espagne avait dû payer un taux d’intérêt de 1,842 %. Un mois plus tard, mardi 16 novembre, elle a dû payer un taux d’intérêt de … 2,363 % !

    – Emprunt à 18 mois :

    Le 19 octobre 2010, l’Espagne avait lancé un emprunt à 18 mois : l’Espagne avait dû payer un taux d’intérêt de 2,009 %. Un mois plus tard, mardi 16 novembre, elle a dû payer un taux d’intérêt de … 2,664 % !

    – Emprunt à 10 ans :

    Le 16 septembre 2010, l’Espagne avait lancé un emprunt à 10 ans : l’Espagne avait dû payer un taux d’intérêt de 4,144 %. Deux mois plus tard, jeudi 18 novembre, elle a dû payer un taux d’intérêt de … 4,615 % !

    – Emprunt à 30 ans :

    Le 16 septembre 2010, l’Espagne avait lancé un emprunt à 30 ans : l’Espagne avait dû payer un taux d’intérêt de 5,077 %. Deux mois plus tard, jeudi 18 novembre, elle a dû payer un taux d’intérêt de … 5,488 % !

    Lisez cet article très important :

    http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5hfSUn5OGl1hBp3bsGBF37q9J4Zpw?docId=CNG.7b035e05269c1bb2e7483bb732e2538a.4c1

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    • Catherine dit :

      Ba, est-ce qu’il vous arrive de parler autrement, je veux dire comme tout le monde quoi, dire des âneries comme moi par exemple, vous prendre les pieds dans le tapis, bref, autrement que via des reprises d’article, c’est assez étrange à vrai dire que vous soyez si détaché! enfin, moi, ça me semble étrange! de loin, comme ça, on dirait que vous êtes une machine ? mais vous ne l’êtes pas bien sûr, mais alors pourquoi ce peu de vous dans les messages?
      Bon, je fais ma curieuse c’est vrai, nulle obligation à répondre bien sûr, je me risque à interroger vos pratiques, c’est tout, car elles m’interrogent, mais bon, après tout, pourquoi pas comme ça, c’est vrai, au moins vous faites dans l’économie de risque, pas de danger qu’on vous foute à la porte, quoique! on est jamais sûr de rien, même si le pire n’est jamais sûr!

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      • simplesanstete dit :

        La curiosité est DÉFINITIVEMENT une qualité . /

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        • catherine dit :

          Ben ouais, DEFINITIVEMENT, une qualité, bien d’accord avec toi, ça devient d’ailleurs très lassant, j’suis souvent d’accord avec toi GEORGES, mais elle est mise au rencart, être curieux, c’est être vivant, mais y’a davantage de morts que de vivants ici-bas, pas ici, précisément, je veux dire dans le monde environnant, alors forcément, la curiosité elle est vécue sur le mode out, à côté, pas droit, pas propre sur lui ou sur elle, avec des fils qui dépassent, des cheveux en épis! Tout ce que j’aime moi, mais que bien peu apprécient, car la pâte à gâteau a été mise dans un moule à cake, et les bords sont hauts et droits!

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  10. BA dit :

    Mercredi 24 novembre 2010, vers 10 heures du matin :

    Les graphiques à voir absolument :

    Italie : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 4,351 %.

    Espagne : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 5,046 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPG10YR:IND

    Ce qui se passe en ce moment même en Espagne est très important.

    Les marchés internationaux n’ont plus aucune confiance dans la capacité de l’Espagne à rembourser ses dettes.

    Portugal : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 7,070 %.

    Irlande : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 8,618 %.

    Grèce : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 11,914 %.

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  11. BA dit :

    Jeudi 25 novembre 2010 :

    Italie : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 4,394 %.

    Espagne : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 5,175 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPG10YR:IND

    Portugal : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 7,023 %.

    Irlande : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 9,041 %.

    Grèce : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 11,934 %.

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  12. interobjectif dit :

    Une émission obligataire allemande prise dans la tourmente du marché
    (Actualité Forex – Mercredi 24 novembre 2010 à 16:26)

    L’Allemagne a subi un revers mercredi en vendant moins d’obligations à 10 ans que prévu sur le marché, signe que même l’émetteur de dette le plus solide de la zone euro n’est pas épargné par les inquiétudes qui secouent le marché à l’heure actuelle.

    Une émission obligataire de Bund, nom des titres de dette allemande à 10 ans, d’un volume prévu de 6 milliards d’euros a été sous-souscrite, selon un communiqué de la banque centrale allemande, Bundesbank.

    Des offres pour 5,67 milliards d’euros ont été déposées, et 4,76 milliards d’euros ont été alloués, pour cette obligation à taux 2,5%, qui arrivera à maturité en janvier 2021, selon le communiqué.

    C’est la quatrième fois cette année, sur 69 émissions menées jusqu’à maintenant, que les demandes ressortent inférieures à l’offre, a expliqué à l’AFP Jörg Müller, porte-parole de l’Agence financière, qui gère la dette allemande. « C’est entièrement dû à la volatilité du marché aujourd’hui », a-t-il dit.

    L’opération a été « une piètre performance », commentait pour l’agence Dow Jones Newswires Jan von Gerich, analyste de la banque Nordea à Helsinki. « L’émission d’aujourd’hui montre que même si l’attrait des titres allemands comme valeurs refuges est fort (…), les opérations allemandes souffrent aussi des conditions de marché volatiles », selon lui.

    […]

    L’Allemagne pour sa part lèvera encore deux fois des fonds sur le marché d’ici fin décembre, le 1er et le 8. Le Bund, emprunt allemand à 10 ans, sert de référence sur le marché obligataire.

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  13. BA dit :

    Concernant le sauvetage de l’Espagne, les économistes ne sont pas d’accord entre eux.

    Première estimation datée du 24 novembre : 500 milliards d’euros.

    Pour venir au secours de la Grèce, il a fallu débourser 110 milliards d’euros. Pour l’Irlande, le plan de soutien coûtera 80 à 90 milliards. Le cas espagnol est d’une autre dimension : « cela coûterait jusqu’à 500 milliards d’euros », a estimé cette semaine Cornelia Meyer, PDG de la société de conseil MRL Corporation, sur la chaîne américaine CNBC.

    « Juste après l’Irlande nous avons le Portugal et puis l’Espagne, et l’Espagne sera le gros poisson », a-t-elle jugé.

    Une autre estimation datée du 26 novembre : 800 milliards d’euros.

    Juergen B. Donges est l’un des économistes les plus influents d’Allemagne. Juergen B. Donges est un ancien membre du groupe des Cinq Sages qui conseillent le gouvernement allemand. Il a calculé que le sauvetage de l’Espagne coûterait 800 milliards d’euros.

    « Rescatar España costaría 800.000 millones de euros »

    http://www.eleconomista.es/economia/noticias/2633763/11/10/Entrevista-con-Juergen-B-Donges-Rescatar-Espana-costaria-800000-millones-de-euros.html

    Il faudrait que les économistes se mettent d’accord.

    Combien coûterait le sauvetage de l’Espagne ?

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    • simplesanstete dit :

      Il faudrait que les économistes se mettent d’accord.

      CA c’est surement une mauvaise plaisanterie, se mettre d’accord sur le délire de cette croyance, çà ils le sont, ils en rigolent constamment entre eux.Même Jorion nous fait le coup de la désespérance ce vendredi, quel psychonarcissique pathétique, un vrai feuilleton, SA CRISE LIVE et sous perfusion de donations qui s’épuisent, il va pas tarder à mettre de son argent sur son blog pour être encore crédible.

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