129 – Les mesures des « économistes atterrés »…

Voici les mesures préconisées (ça vaut Jorion, non ? ;) ) dans le « Manifeste d’économistes atterrés » que vous trouverez en intégralité sur le site de l’AFEP

__________________________

Mesure n°1: cloisonner strictement les marchés financiers et les activités des acteurs financiers, interdire aux banques de spéculer pour leur compte propre, pour éviter la propagation des bulles et des krachs

Mesure n°2: Réduire la liquidité et la spéculation déstabilisatrice par des contrôles sur les mouvements de capitaux et des taxes sur les transactions financières

Mesure n°3: limiter les transactions financières à celles répondant aux besoins de l’économie réelle (ex.: CDS uniquement pour les détenteurs des titres assurés, etc.)

Mesure n°4 : plafonner la rémunération des traders

Mesure n°5: renforcer significativement les contre-pouvoirs dans les entreprises pour obliger les directions à prendre en compte les intérêts de l’ensemble des parties prenantes

Mesure n°6: accroître fortement l’imposition des très hauts revenus pour décourager la course aux rendements insoutenables

Mesure n°7: réduire la dépendance des entreprises vis-à-vis des marchés financiers, en développant une politique publique du crédit (taux préférentiels pour les activités prioritaires au plan social et environnemental)

Mesure n°8: les agences de notation financière ne doivent pas être autorisées à peser arbitrairement sur les taux d’intérêt des marchés obligataires en dégradant la note d’un État : on devrait réglementer leur activité en exigeant que cette note résulte d’un calcul économique transparent.

Mesure n°8bis : affranchir les États de la menace des marchés financiers en garantissant le rachat des titres publiques par la BCE.

Mesure n° 9: Réaliser un audit public et citoyen des dettes publiques, pour déterminer leur origine et connaître l’identité des principaux détenteurs de titres de la dette et les montants détenus.

Mesure n°10: Maintenir le niveau des protections sociales, voire les améliorer (assurance-chômage, logement…) ;

Mesure n°11: accroître l’effort budgétaire en matière d’éducation, de recherche, d’investissements dans la reconversion écologique… pour mettre en place les conditions d’une croissance soutenable, permettant une forte baisse du chômage.

Mesure n°12: redonner un caractère fortement redistributif à la fiscalité directe sur les revenus (suppression des niches, création de nouvelles tranches et augmentation des taux de l’impôt sur le revenu…)

Mesure n°13: supprimer les exonérations consenties aux entreprises sans effets suffisants sur l’emploi

Mesure n°14: autoriser la Banque centrale européenne à financer directement les États (ou à imposer aux banques commerciales de souscrire à l’émission d’obligations publiques) à bas taux d’intérêt, desserrant ainsi le carcan dans lequel les marchés financiers les étreignent

Mesure n°15: si nécessaire, restructurer la dette publique, par exemple en plafonnant le service de la dette publique à un certain % du PIB, et en opérant une discrimination entre les créanciers selon le volume des titres qu’ils détiennent: les très gros rentiers (particuliers ou institutions) doivent consentir un allongement sensible du profil de la dette, voire des annulations partielles ou totales. Il faut aussi renégocier les taux d’intérêt exorbitants des titres émis par les pays en difficulté depuis la crise.

Mesure n°16: remettre en cause la libre circulation des capitaux et des marchandises entre l’Union européenne et le reste du monde, en négociant des accords multilatéraux ou bilatéraux si nécessaire

Mesure n°17: au lieu de la politique de concurrence, faire de « l’harmonisation dans le progrès » le fil directeur de la construction européenne. Mettre en place des objectifs communs à portée contraignante en matière de progrès social comme en matière macroéconomique (des GOPS, grandes orientations de politique sociale)

Mesure n°18: assurer une véritable coordination des politiques macroéconomiques et une réduction concertée des déséquilibres commerciaux entre pays européens

Mesure n°19 : compenser les déséquilibres de paiements en Europe par une Banque de Règlements (organisant les prêts entre pays européens)

Mesure n°20: si la crise de l’euro mène à son éclatement, et en attendant la montée en régime du budget européen (cf. infra), établir un régime monétaire intraeuropéen (monnaie commune de type « bancor ») qui organise la résorption des déséquilibres des balances commerciales au sein de l’Europe

Mesure n°21: développer une fiscalité européenne (taxe carbone, impôt sur les bénéfices, …) et un véritable budget européen pour aider à la convergence des économies et tendre vers une égalisation des conditions d’accès aux services publics et sociaux dans les divers États membres sur la base des meilleures pratiques.

Mesure n°22: lancer un vaste plan européen, financé par souscription auprès du public à taux d’intérêt faible mais garanti, et/ou par création monétaire de la BCE, pour engager la reconversion écologique de l’économie européenne.

A propos postjorion

Le blog d'André-Jacques Holbecq
Cet article, publié dans Compléments de "postjorion", Débat monétaire, Dette publique, Editoriaux, euro, Propositions, Zone Monétaire Optimale, est tagué , , , , . Ajoutez ce permalien à vos favoris.

26 commentaires pour 129 – Les mesures des « économistes atterrés »…

  1. Bruno Lemaire dit :

    Sur les 10 premières mesures, je pense que 9 d’en elles sont inapplicables en l’état, tant que l’on ne dit pas comment l’on fait.

    Je m’explique:

    Mesure n°2: Réduire la liquidité et la spéculation déstabilisatrice par des contrôles sur les mouvements de capitaux et des taxes sur les transactions financières

    QUI contrôle, comment on contrôle qui contrôle, à quelle échelle: nation, continent, monde?

    Mesure n°3: limiter les transactions financières à celles répondant aux besoins de l’économie réelle (ex.: CDS uniquement pour les détenteurs des titres assurés, etc.)

    Qui limite? qui décide des limitations, quels sont les besoins de l’économie réelle. Qui en décide, et comment?

    Mesure n°4 : plafonner la rémunération des traders.

    Les banques étant internationales, comment fait-on? En dehors d’imposer à 100% tout ce qui dépasse un certain montant: les traders iront en Suisse 6 mois de l’année, pas très efficace … On peut demander à l’ONU d’imposer cela, elle est tellement efficace.

    Mesure n°5: renforcer significativement les contre-pouvoirs dans les entreprises pour obliger les directions à prendre en compte les intérêts de l’ensemble des parties prenantes

    C’est envisageable: mais pourquoi les contre-pouvoirs seraient-ils nécessairement de ‘bons’ contre-pouvoirs. Les syndicalistes seraient-ils tous ‘bons’, et les patrons tous ‘mauvais’? C’est à la fois bien mal connaître les entreprises, et bien mal connaître les syndicats (cf le scandale des CCE d’EDF, de la Poste, de la SNCF, et de bien d’autres sans doute . Mais on peut quand même exiger plus de transparence de l’ensemble des parties en présence

    Mesure n°6: accroître fortement l’imposition des très hauts revenus pour décourager la course aux rendements insoutenables

    Peut être, pourquoi pas. Mais ce sont des mesures locales, dans un monde global

    Mesure n°7: réduire la dépendance des entreprises vis-à-vis des marchés financiers, en développant une politique publique du crédit (taux préférentiels pour les activités prioritaires au plan social et environnemental)

    OK. comment fait-on. Quand on sait que c’est le patron actuel du FMI, institution funeste s’il en fut pour nombre de pays ‘en développement’, qui est le futur président préféré des français, on a de quoi se faire du souci

    Mesure n°8: les agences de notation financière ne doivent pas être autorisées à peser arbitrairement sur les taux d’intérêt des marchés obligataires en dégradant la note d’un État : on devrait réglementer leur activité en exigeant que cette note résulte d’un calcul économique transparent.

    Peut être, mais c’est une question globale. Comment fait-on?

    Mesure n°8bis : affranchir les États de la menace des marchés financiers en garantissant le rachat des titres publiques par la BCE.
    ‘titres publics’ serait plus sérieux, même pour des économistes atterrés. On revient ainsi à la question de l’émission monétaire, qui doit être au service du public. Mais pourquoi la banque centrale serait-elle nécessairement objective. Il faut être bcp plus précis, et reparler sans doute du Crédit social. Sinon, c’est le bon vieux YakaFaucon

    Mesure n° 9: Réaliser un audit public et citoyen des dettes publiques, pour déterminer leur origine et connaître l’identité des principaux détenteurs de titres de la dette et les montants détenus.

    Cela peut effectivement se faire

    J’aime

  2. Bruno Lemaire dit :

    Bonjour.

    Après la critique destructrice, quelques idées plus positives.

    Je propose deux mesures simplissimes – et relativement faciles à contrôler – plutôt que les 24 mesures, dont la plupart sont soit impossibles à prendre, soit impossibles à contrôler, quand elles ne sont pas « à côté de la plaque ».

    Ces deux méthodes ont déjà été évoquées, mais je vais profiter de l’obligeance de ‘postjorion’ pour les rappeler:

    1) Contrôle des taux d’intérêt (on a beau me dire que contrôler les taux, c’est à dire les prix, n’est ni plus ni moins efficace que contrôler les quantités, je ne suis pas de cet avis).
    Rattacher les différents taux au taux de croissance attendu, ainsi qu’au taux d’inflation attendu. C’est bien comme cela que les budgets bidons préparés par le gouvernement (par tout gouvernement)sont envisagés: là, ce ne sera pas bidon, puisqu’il y aura contrôle des prêts, et des taux.

    2) Contrôle de l’émission monétaire. Pour justifier la façon de le faire, et le niveau de ce contrôle, je vais reprendre un petit modèle, que je vais tirer du livre 2 du capital, et qui avait fait l’objet d’un cahier de recherche à HEC en 1977, modèle que je vais appeler « marxo-keynésien » (on peut se défouler, non): devant mes étudiants, je l’appelais le modèle AMOR SAL PROF.

    Dans ce modèle, on va considérer 2 secteurs et, pour le moment, pas de « monnaie » (je sais, c’est pas bien, on verra ensuite)
    Secteur 1 (biens de production)
    (AMORtissement + SALaires + PROFits)1 = Prod 1
    Secteur 2 (biens de consommation)
    (AMORtissement + SALaires + PROFits)2 = Prod 2

    Le fait de rajouter un secteur 3, de biens de luxe, n’apporterait pas grand chose, sinon un air de réalisme un peu plus grand.

    En reproduction simple (croissance zéro) la production nette n’augmente pas d’une période à l’autre, (le « capital », ou travail mort, reste constant), et donc (en bonne logique) on a:
    AMOR1 + AMOR2 = PROD1
    SAL1 + SAL2 = PROD2
    (il n’y a pas accumulation du capital, donc – « théorème de Schmidt » – les profits ne servent à rien: ils sont donc (sic!) nuls PROF1 = PROF2 = 0)

    Mais même avec ce modèle simplissime – croissance zéro – et même en supposant que les « profiteurs » potentiels ne réclament pas de profit – dès que l’on introduit la monnaie, cela ne se passe plus ainsi.
    Si on introduit les frais financiers (« le prix de l’argent », ou « l’argent qui travaille ») on arrive à quelque chose d’horrible, mis en valeur par le créateur du Crédit Social, le major Douglas.

    Si les frais financiers ne sont pas nuls, la production du secteur 2, PROD2, ne peut plus être rachetée par les salaires, SAL1 + SAL2 < PROD2, d'où une crise de surproduction (même en reproduction simple). La seule façon d'éviter cette crise, c'est donc d'injecter dans l'économie une masse monétaire supplémentaire correspondant au remboursement des frais financiers, et donc à la différence entre le pouvoir d'achat initial et la valeur monétarisée de la production. On retrouve ainsi, et aussi, ce que disait Maurice Allais, et notre ami AJH, sur l'impossibilité de rembourser les dettes sans création monétaire systématique.

    Cela étant, quelle forme devrait prendre notre deuxième mesure, la deuxième mesure monétaire?
    Elémentaire, mon cher Watson … La banque centrale, sous la tutelle de l'état (ou l'inverse) émettrait juste assez de monnaie fiduciaire supplémentaire pour contrebalancer les frais financiers en cours: en fait, dit plus simplement, c’est l’état qui paierait les frais financiers (il peut se les payer à lui-m^me, je n’y vois pas d’inconvénient). Mais ce n’est sûrement pas aux banques commerciales de le faire.

    On peut, bien sûr, abandonner l’hypothèse de reproduction simple ou de croissance zéro: donc, en sus des frais financiers déjà acquis, dans un contexte donné, l’émission monétaire supplémentaire devrait ‘simplement’ prendre en compte la croissance espérée.

    Quelques chiffres, pour fixer les idées.
    Partons d’un PIB français de 2 000 milliards d’euros, et des frais financiers de 100 milliards (dont 55 milliards uniquement pour la charge de la dette, si je me souviens bien des chiffres de AJH)
    Il faudrait donc que la masse monétaire – gérée directement ou indirectement par l’état, mais sous contrôle absolu de l’état – augmente de 100 milliards, augmentée du taux de croissance de 1,5% nécessaire pour financer l’augmentation du PIB, soit 30 milliards de plus (mais ces 30 milliards, eux, seraient émis sans intérêt, ou en tout cas sans intérêt allant dans les caisses de banquiers privés).

    Je ne suggère pas l’euthanasie des rentiers (j’en suis un), tout au plus l’euthanasie des banquiers, cela me paraît plus efficace. Les banquiers peuvent faire de très bons comptables, on en aura besoin.

    Suggestions et critiques bienvenues,

    cordialement, Bruno Lemaire.

    J’aime

  3. erick dit :

    Je serai plus sibyllin et moins docte que mes distingués prédécesseurs. Comment voulez vous appliquer ceci à l’EU ?, alors que la plupart des propositions sont contraires aux intérêts d’une majorité de membres de « l’union ».
    En clair l’Europe économique est libérale, voir néo -ultra-supra libérale, ces propositions ne peuvent voir le jour qu’à l’échelle d’un pays pas au niveau d’une communauté de pays.

    J’aime

    • A-J H dit :

      C’est tout à fait évident que quelque soient les propositions, il faudra avant tout une volonté politique nationale forte, y compris la menace de quitter d’abord l’euro puis ensuite l’U.E.

      J’aime

    • Bruno Lemaire dit :

      Oui, je pense qu’il faut commencer au niveau d’un pays, voire d’une simple région française avec une monnaie ‘complémentaire’.

      Mais l’Europe n’est pas que libérale, elle est libérale sur certains mauvais aspects, et dirigiste sur d’autres mauvais aspects. C’est cette incohérence (plus la gestion désastreuse de la monnaie, gestion ‘capitaliste’) qui est désastreuse.

      En fait, les décisions doivent être évidemment, et éminemment, politiques, mais il vaudrait mieux que les mesures proposées soient cohérentes, applicables, et a-idéologiques, ce qu’elles ne sont pas (en tout cas pour une bonne part des 24 mesures atterrantes). L’idéologie, si elle existe, ne doit pas mener le monde, elle doit venir après un accord explicite sur es valeurs qu’il faut défendre.

      Voilà peut-être ce que l’on devrait demander le « grand muet », DSK, après s’être attaqué au « grand bavard », N.S.

      Cordialement, Bruno Lemaire.

      J’aime

  4. BA dit :

    Lundi 20 septembre 2010 :

    Les trois graphiques sont incroyables.

    Les trois graphiques sont tout simplement incroyables.

    Si le Portugal lançait un emprunt à 10 ans, il devrait payer un taux d’intérêt de 6,394 % !

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR:IND

    Si l’Irlande lançait un emprunt à 10 ans, elle devrait payer un taux d’intérêt de 6,482 % !

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GIGB10YR:IND

    Si la Grèce lançait un emprunt à 10 ans, elle devrait payer un taux d’intérêt de 11,560 % !

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND

    J’aime

  5. A-J H dit :

    Oui BA, les spreads entre pays sur les emprunts à 10 ans montrent qu’en fait il faudrait tous dévaluer par rapport au « mark »:
    Les différences de taux (en tendances)sur les emprunts à 10 ans sont les suivants:
    – France : 13%
    – Italie : 45%
    – Portugal : 150%
    – Espagne : 80%

    … je ne parle pas de la Grèce (300 ou 400% ?)

    J’aime

  6. bernard83 dit :

    Juste sur le plan linguistique, les 22 « mesures » sont 22 « souhaits » ou 22 lettres au père Noël:

    « Cloisonner, limiter, autoriser, affranchir, accroître, redonner, plafonner, restructurer…(j’en passe et des meilleurs), ne sont pas des mots de gens en contrôle de la situation.

    Quand on va dans les détails, on arrive aux 2300 pages de la loi Dodd Franck, et on a juste réussi a nourrir une nouvelle couche de pénalistes économiques.

    Que l’AFEP soit dans le désarroi ne me surprend pas, c’est une association, certes généreuse dans l’intention mais qui ne sait pas grand chose de ce dont elle parle, qui se contente de bêler… pluralisme, pluralisme, pluralisme,….
    22 mesures font bien un traitement pluriel.

    Voici le message que j’avais adressé à Christian Chavagneux il y a quelques mois, et sur lequel je n’ai pas de retour.
    « Bonjour,

    Permettez moi de la liberté que prend un vieux monsieur, non économiste, mais bien averti des choses de la vie, de la science, et des idées pour dire, qu’au-delà des motivations légitimes et certainement généreuses de votre association, je fais les plus expresses réserves sur ses chances d’aboutir à quelque chose, et ceci pour des raisons fondamentales, la compréhension même du problème.

    Je me place d’abord sur le seul plan du vocabulaire qu’il me semble nécessaire dès l’abord d’éclaircir : l’appellation de votre profession et sa raison d’être

    Si on parle d’économie, comme dans votre accroche, « A quoi servent les économistes, s’ils pensent la même chose ? » alors je prétends qu’il est absolument nécessaire que les économistes utilisent les mêmes concepts qui permettent de s’entendre sur les opérations pratiques que les activités économiques supposent, mais qu’ils doivent absolument s’interdire de penser. Ce sont des techniciens, appelons-les même des scientifiques, au sens de science applicative, des experts d’une science qui s’enseigne.

    Mais il s’agit en fait de tout autre chose, il s’agit « d’économie politique » comme indiqué dans le libellé de votre association.
    Et là nous entrons dans un domaine, celui de la politique, où la pensée (et le discours qui en découle, et les conséquences sur les gens de l’adhésion à ce discours) sont essentiels.

    Le domaine politique, celui de chose publique est celui de la liberté revendiquée, entre égaux sur la scène publique. Il est nécessaire que de multiples points de vue sur l’appréciation du « monde commun » le plus désirable se fassent entendre.

    Or, et vous le constatez, le discours de l’économiste, qui vous en conviendrez, est devenu dogme politique, n’est plus un discours pluraliste.

    Ce paradoxe, que vous semblez découvrir, n’en est pas un, il est vieux comme le monde, c’est une conséquence normale du rattachement de l’économie, science de la satisfaction des besoins, au domaine politique, domaine qu’il a fini par phagocyter.

    Ce domaine public, libre, doit être également exempt de violence, il s’agit uniquement de convaincre

    Or on sait bien que ces besoins, ceux du moins qu’il faut satisfaire dans un délai imposé simplement pour se maintenir en vie, imposent une organisation incompatible avec la liberté totale. La production de ces biens, nécessite un chef qui doit user de contrainte le groupe humain qu’il nourrit, ce qui légitime la violence interne à ces cellules humaines.

    La solution grecque avait été de séparer les deux domaines, l’un, celui du privé, la propriété privée permettait de satisfaire aux besoins du groupe, légitimait l’autorité du chef (et éventuellement sa violence).
    Seul le chef qui assumait la survie de son groupe, pouvait alors accéder à la vie publique et faire apparaître son point de vue. La pluralité était, sinon garantie, du moins possible.

    Je ne vais pas vous ennuyer avec un plus long discours sur la perversion moderne qui a créé la fiction de liberté totale pour chaque individu, ce qui a permis la fusion des deux domaines privé et public dans l’émergence de la société : sous prétexte d’apporter la liberté dans la vie privée, elle a introduit le la tyrannie dans la vie publique.

    La réalité, c’est que l’économique et le politique sont INCOMPATIBLES dans leur relation actuelle qui doit être redéfinie.

    Du vague souvenir qui subsiste de cette incompatibilité, il reste la notion de conflit d’intérêt dont on voit bien qu’elle a largement dérivé,

    L’économie néoclassique (comme d’ailleurs TOUTE économie politique prétendant penser la politique) est donc un vrai totalitarisme, que sous prétexte d’efficacité, le mythe de la « croissance » , on a exclu l’homme social atomisé de tout pouvoir sur son avenir, en ne l’autorisant plus à intervenir comme « maître d’œuvre »,celui qui décide des besoins à satisfaire, un maître d’oeuvre anonyme, de plus en plus impersonnel, qui ne dirige d’ailleurs plus que par recommandations et menaces notationnelles, mais réduisant les citoyens aux divers échelons dela maîtrise d’ouvrage, seuls responsables (et éventuellement coupables) dans leur réalisation

    Cette thèse, écrite en 1958, par Hannah Arendt, dans « Condition de l’homme moderne », me semble devoir être au cœur de vos discussions.
    On ne s’étonnera pas de voir cet auteur fondamental, associé au totalitarisme, privé de publicité quand il analyse l’émergence de l’économie moderne.

    Et, bonheur suprême les 60 pages du chapitre 2 (le domaine public et le domaine privé) sont quasi suffisantes pour se prononcer. Il est vrai que la lecture n’est pas forcément aisée.

    Merci d’avoir pris la peine de me lire. »

    J’aime

    • Bruno Lemaire dit :

      très intéressant à la première lecture, cela mérite évidemment une étude bcp plus approfondie. Je ne sais pas quand, mais cela se fera. Bravo en tout cas, très amicalement, Bruno.

      J’aime

  7. simplesanstete dit :

    Commentaire REMARQUABLE sur http://economistes-atterres.blogspot.com/

    Simplifi a dit…

    Bonjour messieurs les économistes, une question que je trouve grave me taraude depuis un bon moment: le simplisme suivant est il vrai au faux? on ne donne de l’argent qu’à des personnes ! ! !
    Si c’est faux, je vous saurai gré de me donner des contre-exemples. Attention, pour répondre valablement, il faut aller réellement au bout des choses, me dire que mon ordinateur a un prix (ne m’apprend rien, je l’ai acheté) ne réponds pas valablement, je ne donne pas d’argent à mon ordinateur pour l’aide qu’il me procure à vous envoyer ce message!!
    Si c’est vrai, alors je veux bien de l’aide pour arriver à construire quelque chose de positif sur ce postulat, mais malheureusement j’ai très peur.
    Enfin, je cherche désespérément être contredit dans mon opinion que l’économie n’est pas une science, même pas arrivée au point de la météo dont on a longtemps gaussé qu’elle ne savait que dire le temps … d’hier. En effet, aucun modèle global ne tourne sur aucun ordinateur et ne peut être affiné pour essayer d’imiter la prévision météo. Pas plus qu’aucun « satellite » n’observe la situation avec un peu de hauteur.
    Merci pour vos réponses

    A bernard83

    Non, remplacer politique par manager, tout est en ordre et sans parti pris.

    J’aime

  8. bernard83 dit :

    @Simplesanstete

    Pas pigé l’allusion. A quoi se rapporte-elle? .
    La subtilité du commentaire m’échappe assez largement. Pour moi, les choses sont beaucoup plus simples et globales!

    Merci en tout cas pour m’avoir fait découvrir le blog « économistes atterrés » qui montre clairement la faiblesse de leur démarche, qui place seulement en perspective TECHNIQUE les mesures préconisées alors que TOUTES les fausses évidences présentées sont éminemment POLITIQUES, (y compris et surtout les 2 premières qui cachent l’idéologie politique qui sous-tend les marchés financiers sous la présentation de la nécessité de leur existence comme une évidence), et qui se place ainsi dans l’idée que l’on peut REFORMER le système sans se poser la vraie question qui est: l’économie libérale est-elle compatible avec la démocratie?.

    On pourrait trouver ainsi 2000, 100000, évidences fausses et préconiser un nombre en rapport de mesures, sans avancer d’un pas.

    Les 2 tables rondes (les plus) utiles à mon sens seraient en fait les suivantes, se limitant aux fausses évidences n°1 et n°2.

    Suivant le constat (fausse évidence n° 1)
    « …que les marchés ne sont pas efficients, et qu’ils ne permettent pas une allocation EFFICACE du capital. »

    Thème de la table ronde associée:

    Si les marchés ne sont pas efficients, n’est-ce pas parce qu’ils ne permettent pas une allocation DEMOCRATIQUE du capital?

    Suivant le constat n°2

    « Le ROE (Return on Equity, ou rendement des capitaux propres) de 15% à 25% est désormais la norme qu’impose le pouvoir de la finance aux entreprises… »

    Thème de la table ronde n°2

    N’avons-nous pas là la preuve que le système n’est pas compatible avec la démocratie?

    J’aime

  9. Catherine dit :

    L’économie, c’est le cache-sexe de la ploutocratie, une apparence proprette et pudibonde qui veut cacher l’objet du dé-lit( là, je m’amuse!)

    ça ne rajoute rien à ce que vous dites Bernard, mais ça l’enlèvera rien non plus, je l’espère. Je suis plutôt d’accord avec vous, même complétement d’accord.

    Ce qu’on raconte en économie, c’est quelque chose qui vient justifier l’injuste de la répartition de l’énergie productive( je ne sais pas comment l’appeler!) ce sont des racontars pour faire taire les mécomptes qui devraient se compter sans compter si nous avions des oreilles pour voir et des yeux pour entendre, mais il est peu d’hommes pourvus d’or-eilles et d’yeux ici bas à ce qu’il semble, alors forcément, ce genre de simulacre, ça marche, mais peut-être plus pour longtemps, la loi de la polarité ne saurait pas ne pas opérer, y’a juste qu’à espérer qu’on soit pas mort avant qu’elle opère, la belle!

    J’aime

  10. Catherine dit :

    Ce qu’on raconte en économie, c’est quelque chose qui vient justifier l’injuste de la répartition de l’énergie productive…

    De l’énergie tout court devrais-je dire, car cette énergie, notre énergie, celle qui coule en nous, n’a plus guère d’espace vacant en dehors de l’espace dans lequel on veut lui faire produire des objets qu’elle n’a pas choisi de produire.

    L’espace est clos, forclos, et ça pue à tous les étages.

    Alors il est nécessaire de faire appel à des types comme jorion et con-sorts,les monsieurs « propres » de cette structuration folle, les new-Ajax, pour venir mettre un semblant de désodorisant dans la puanteur ambiante, histoire qu’on ait pas l’idée saugrenue d’ouvrir grand les fenêtres de cet enclos pestilentiel,et de le faire s’envoler pour respirer un air comme plus respirable!

    Et ça marche, y’a assez de cons pour tomber dans le panneau et se croire de surcroît au-dessus du panier de tous les autres, qu’ils imaginent aveugles et incultes bien sûr puisqu’ils ne co-naissent rien à cette science trompeuse et mangeuse d’hommes, puisqu’eux sont éclairés par la science humano- divine de l’économétrie jorionesque et consorts, y’a florés en la matière vous l’admettrez aisément avec moi. y’a vraiment du ménage à faire avec tous ces gugusses, bigre, du balai, du balai, qu’ils aillent au diable tous ces bonimenteurs et ces faiseurs de malheur!

    Plus guère d’espace pour notre énergie vitale, plus guère libre l’espace en effet, c’est un espace qui est occupé par une seule et unique voix et cette voix est mortelle, celle qui nous parle de la mort de l’humain dans la chair et la résonance de tous ses mots qui viennent pourtant dire le contraire de notre vécu. La démon-crassie prend les atours de démocratie, ça fait plus seyant, c’est plus « in », n’est-ce-pas? La guerre, c’est la paix on est en plein dedans, et si quelqu’un trouve que j’exagère, je lui demande humblement de venir s’en expliquer et de développer ses arguments

    J’aime

  11. Catherine dit :

    Et personne ne répond, c’est ça qui me scie, ici aussi, silence radio, comment peut-on entendre ce silence, je ne sais pas, je sais seulement qu’il m’énerve ce silence comme m’énervent tant de choses ici bas!

    Le chemin vers un ailleurs plus juste passe par un sens nouveau à donner au mot, un toilettage en quelque sorte, et pour trans-former un mot, le nettoyer, lui donner son vrai sens, comme celui de démocratie par exemple, il faut le traverser le mot démocratie, comme nous dit le préfixe trans de trans-former qui indique une traversée.

    Le traverser, pour voir tout ce qu’il contient de mensonges, de bévues, d’horreurs.

    Et quand on a constaté l’écart du fond avec la forme, ce qui est et ce que l’on dit de ce qui est, alors là, on sait et quand on sait, on a des responsabilités sinon, ça s’appelle être complice.

    Aussi, il faut faire la traversée mensongère de tous ces mots qui portent tant de maux , pour espèrer aller au-delà d’eux et construire une représentation du monde qui soit davantage en adéquation avec ce qui est.

    Pari inaccessible bien sûr mais dont on a le devoir de s’approcher toujours davantage.

    Il n’y a pas de plan, tout est ouvert à tout instant, encore faut-il s’engouffrer dans la brèche, en avoir la volonté, ne pas baisserles bras au prétexte de ceci ou cela, si on laisse faire, on crevèra tous, on aura l’apparence de vivants mais on sera irréductiblement morts, je ne sais même pas s’il y a encore beaucoup de vivants, parfois, j’en doute très fort!

    J’aime

    • A-J H dit :

      Catherine
      Nulle volonté de silence, mais ces blog n’ont qu’une efficacité très limitée, juste une action « informative ». Ce n’est pas « ici » (ou sur d’autres blogs) que ça se joue et donc trop de temps passé « ici », c’est du temps en moins disponible pour essayer d’agir ailleurs (en ce qui me concerne j’essaye au sein des partis politiques).
      Merci de tes cris, néanmoins, car ils ne laissent pas indifférents.

      J’aime

      • Catherine dit :

        Bien sûr, je ne suis pas tout à fait dupe André-Jacques, et je pressens bien évidemment la portée tout à fait réduite des blogs mais portée qui n’est cependant pas inexistante, je suis indécrottablement, ou pessimiste ou optimiste mais rarement, entre les deux, c’est mon travers, même si j’aime l’équilibre du milieu par dessus tout, justement.

        Je crois fort, qu’avant d’agir, de mettre en action nos forces dans telle ou telle direction, il y a une pensée derrière cela et que derrière la pensée il y a des émotions et que les émotions comme tout ce qui fait bouger, ça ne tombe pas de nulle part, ça vient bien d’un marquage que la socio-culture dans laquelle nous vivons imprime en nous via multiples media à commencer par la famille, puis l’école, etc…et c’est ça que j’essaie modestement de mettre en exergue pour qu’il y ait une infime mais salutaire prise de conscience.

        L’idée de parti politique sera peut-être un passage obligé, je l’admets sans joie mais avec lucidité je crois, n’empêche, le parti comme son nom l’indique partitionne et je n’aime guère l’idée de réduction, je lui préfère l’idée de vastitude, d’ouverture.Et bien modestement, bien maladroitement, ce que j’essaie de faire c’est de reconstruire des ponts entre les gens, pour que la vie circule à nouveau, elle qui est tant maltraitée.

        Je suis admirative de ton travail et te remercie chaleureusement pour cela, c’est ensemble que nous reconstruirons Des liens qui nous permettront de vivre à nouveau espérons-le de façon harmonieuse.j’y crois fort, au plus nous serons nombreux à le vouloir, au mieux et au plus vite ce monde se construira!

        J’aime

        • bernard83 dit :

          C’est bien évident que militer avec des gens en chair et en os est nécessaire. La première chose est de militer dans son environnement de connaissances, qui me paraît au moins aussi important que les autre formes de militantisme. Mais à mon sens, militer dans des partis politiques du consensus bipartisan est contreproductif, sauf à accepter de servir d’alibi (ou de potiche) démocratique. Le seul discours utile est d’expliquer partout que la démocratie n’existe que dans le domaine PRIVE (qui compte pour des prunes en politique) et que le domaine PUBLIC est absolument, et de plus en plus, verrouillé.

          J’aime

        • simplesanstete dit :

          Oui Bernard la représentation désormais impossible puisqu’il n’y a plus de peuple mais qu’une masse d’individuation, plus de politique donc que du management, le seul politique restant étant Lepen cet épouvantail à bisounours qui tient bien la route, tout DROIT dans une histoire qu’il assume, pas un trafiquant d’espérance celui là.
          Pouvoir parler à m’importe qui c’est pas évident (la fameuse liberté d’expression) pourtant je le peux et je le sais, j’ai cette foi qui s’appelle confiance, tu peux m’appeler si tu le souhaites 03 21 06 19 03.A +.

          J’aime

      • Catherine Blanquart dit :

        …De plus, tout le travail qui a été fait par des groupes de pression qui entendent garder et renforcer leurs prérogatives depuis de nombreuses années, travail qui se poursuit allégrement, a été et est encore, un travail sur les représentations mentales. Car c’est sur elles que la source de nos refus ou de nos consentements prend sa source justement.

        C’est donc là qu’il faut mettre le paquet, l’imagerie mentale, et tous ces intérêts multiples et variés qui construisent le monde tel qu’il est aujourd’hui, eux, ont très bien compris que c’était là et surtout là,qu’il fallait concentrer l’ attention, et leur réussite patente et glorieuse au regard de leurs attentes, nous montre, si peu que nous ayons des yeux et des oreilles, qu’ils avaient et ont toujours raison, au jour d’aujourd’hui.

        Nous agissons en fonction de ce que nous pensons, aussi en dirigeant la pensée, et qui dirige la pensée, si ce n’est les media de ce pouvoir qui ne cherchent qu’à garder leur pouvoir et le font très bien , media en tant qu’intermédiaire càd autorités de toute nature qui font croître les intérêts de cette socio-culture précise, famille, école, télé, opinion, et bien, en y parvenant à construire une certaine image du monde, ils dirigent bien évidemment l’action des individus dans le sens de leurs intérêts à eux, en faisant croire, car tout est croyance en ce bas monde, que c’est ainsi à cause de ci ou ça, de la faute à machin truc, à la dette, aux musulmans, à la foudre, à la divine comédie-fatalité qui s’abat sur le monde et tous de croire ce qu’on leur raconte comme si le monde n’était pas en perpétuelle construction, toujours en de-venir mais que ce qui venait au jour dépendait de ce que l’on mettait dans la marmite!

        On constate bien par exemple, les sornettes qui sont propagées à propos de la dette et les silences assourdissants et donc forcément bavards car ils disent beaucoup, à propos de la monnaie , bref, des manières de faire qui viennent bel et bien légitimer tous les coupe-sombres que nous subissons, aussi je crois que le travail sur les représentations mentales est au coeur du coeur du réacteur qui transformera possiblement l’ agir des individus que nous sommes , agir plus agissant par là même, qui pourra ensuite être repris par des groupes qui pourront galvaniser, transcender, développer, ce germe de conscience tout juste ébauché et sorti de terre grâce à ce travail de soubassement, de fondation.

        J’essaie donc de travailler modestement et en tâtonnant toujours, à la source, au germe de la conscience, ensuite d’autres meilleurs que moi reprendront le flambeau pour amener le flux vers d’autres courants, mais ce que je voulais surtout dire c’est que sans germe de quoi que ce soit rien ne pousse, je m’attache au germe, petitement mais avec toute ma foi et ma force vacillante parfois et chancelante bien sûr, mais toujours là, vaille que vaille.

        C’est donc un travail de complémentarité je crois, aucune exclusion de l’un ou de l’autre, travailler de concert et en bonne intelligence me semble être une ouverture vers un monde qui respire mieux une possible justesse, mais si nous ne faisons rien, rien ne se fera tout seul, nous sommes bien d’accord, je crois.

        J’aime

    • ghxcgwhjywjkh dit :

      Bonjour Catherine, je suis d’accord avec André-Jacques, militer avec des vrais gens en chair et os et nécessaire, je me suis inscrit à l’Union populaire Républicaine de François Asselineau, je n’y suis pas 100 % à l’aise, cela manque un peu de démocratie justement et cela n’est pas tout à fait assez à gauche comme je le voudrais, mais il faut bien faire quelque chose pour entraîner d’autres personnes que les forumeurs, bloggueurs et autres accro d’Internet.

      Souvenirs, souvenirs …

      Gilles C…

      J’aime

      • simplesanstete dit :

        pas assez a gauche de quoi, mon analphabétisme politique en reste pantois.Essayez le boxeur Soral d’E&R il a plus de punch, encore un illusionniste du peuple CERTES mais lui au moins il a déjà brûler la chandelle politique par les 2 bouts, un autre catholique qui ne peut pas comprendre la religion et le pari sur l’espèce mais ils y viendront tous fatalement, les militants comme les prêtres veulent sauver le monde,MIS..SION en voie d’accomplissement et de désintégration concrète chez les dépositaires de la bible atomique, le conformisme et la rébellion sont aussi intéressants l’un que l’autre.Le paradoxe des phénomènes extrêmes.
        De toute façon nous sommes accrocs à la communication, c’est notre ESSENCE, internet n’est encore qu’un placebo virtuel dans ce monde de fantômes.
        Bien à vous.

        J’aime

  12. ghxcgwhjywjkh dit :

    Erratum : militer avec des vrais gens en chair et os est nécessaire

    J’aime

  13. A-J H dit :

    @ghxcgwhjywjkh
    A ce que j’en sais la position du M’PEP concernant la nécessaire sortie de l’euro est maintenant assez claire.
    La désobéissance prônée impose quasiment aussi une sortie de l’UE
    Je ne pense pas que le PC remettra le M’Pep dans le chemin d’une défense de l’UE

    J’aime

Les commentaires sont fermés.