80 – Suite du 79: Questions, objections, et réponses


Quelles limites à cette création monétaire annuelle nette ?

Les limites pourraient être définies à partir des limites de ressources naturelles (écologie) et de main d’œuvre (lorsque le chômage aura disparu), et du niveau de production socialement souhaitable.

Vos propositions ne consistent-elles pas à faire fonctionner « la planche à billet » ?

Il faut noter que les intérêts ne devant plus être payés sur la dette existante et sur les dettes futures c’est globalement moins d’émission monétaire supplémentaire auquel les banques commerciales auront à procéder.

Néanmoins, s’il importe à la banque centrale de garder le taux annuel d’augmentation totale de la masse monétaire qu’elle estime raisonnable, il lui suffira de limiter en conséquence

Il faut noter que la banque Centrale dispose de moyens pour limiter la création monétaire (expansion du crédit), et en particulier celui  de pouvoir imposer aux banques commerciales un certain pourcentage de réserves par les banques commerciales.

Il ne faut pas nier le risque d’inflation (dont la cause n’est évidemment pas seulement l’augmentation de la masse monétaire), mais disposant d’un moyen de régulation monétaire, la banque Centrale dispose d’un moyen de régulation de l’inflation. Celle-ci ne doit pas être brandie comme un épouvantail.

Quelles utilisations souhaitables  des fonds ainsi utilisables (financement à long terme ou à court terme)?

Il nous semble que c’est aux différentes associations citoyennes de faire localement ou nationalement les propositions qui seront ensuite débattues par les ministères et votées par le Parlement

La réduction des inégalités n’étant pas une conséquence automatique, ni surtout rapide, d’un programme d’investissement dans des secteurs d’utilité publique, une redistribution des richesses par un autre moyen, par exemple fiscal, est indispensable pour restaurer un fonctionnement harmonieux de l’économie.

Quelles seraient les attitudes possibles vis-à-vis des partenaires de l’U.E. qui brandiraient l’article 123 de Lisbonne (ex article 104 de Maastricht) si notre Banque de France acceptait de monétiser les nouvelles émissions de titres de dette ?

– Commencer par la « désobéissance civile » (voir en annexe l’article « dépolitisé »  du M’PEP)

– Poursuivre par la menace de quitter la zone euro par application de l’article 50 de Lisbonne ou, plus rapide, de l’article 62 du Traité de Vienne par l’argument du « changement fondamental de circonstances » (voir annexes)

Qu’est-ce que ça change par rapport à aujourd’hui ?

En ne considérant que les besoins collectifs (*), ceux-ci sont aujourd’hui couverts par l’endettement  de la collectivité nationale auprès des banques à un taux actuel  de l’ordre de 3 à 4 %.  Ces banques se « refinancent », c’est à dire empruntent à leur tour une fraction de ce prêt à la BCE mais au taux réduit  de 1 %  environ. Si on peut considérer que les intérêts versés à la BCE reviennent à la collectivité, ce n’est donc  qu’une petite fraction de ceux  qui sont payés qui lui reviennent, la plus grande part contribuant à la rémunération outrageusement  bénéficiaire du système bancaire.

Cette situation est due à l’interdiction qui a été faite aux États, depuis 1973 en France et ensuite en Europe (Maastricht, Lisbonne), d’emprunter directement à leur Banque Centrale  ce qui se faisait régulièrement au cours des années d’après guerre et très précisément  en France  jusqu’à la loi Pompidou-Giscard d’Estaing de janvier 1973.

Il s’agir donc de restaurer une pratique totalement justifiée et qui a fait ses preuves, la pratique contraire coïncidant exactement avec le début de la montée du chômage en France, montée qui a été un peu vite et  très  légèrement attribuée au premier choc pétrolier.

(*). Les besoins de l’ensemble de l’économie sont également financés sur le même mode. Les banques non seulement en tirent de larges bénéfices mais aussi  sélectionnent et orientent les investissements, comme le font légitimement toutes les entreprises,  en fonction de leurs intérêts propres et non pas de ceux de la collectivité.

Objections monétaristes bien connues

– L’obligation faite aux États en déficit d’emprunter sur le marché public et donc de payer des intérêts est issu d’une volonté commune d’éviter que ceux-ci n’acceptent des dépenses trop élevées.

Nous avons du mal à croire que l’obligation de payer des intérêts limite les gouvernements dans leurs choix budgétaires de dépenses. Nous voyons bien qu’actuellement il n’en est rien et que même le montant brut de la dette (qui paraît faramineux mais il faut être naïf pour penser qu’elle puisse être « naturellement » remboursée) n’a aucun effet sur les décisions de dépenses, si ce n’est peut être au détriment des moins favorisés.

– Une importante question est de savoir qui va contrôler et donc interpréter « la liste  préalablement définie » pour obtenir le refinancement de la banque centrale ?

a) si c’est la Banque centrale elle-même, c’est alors la solution monétariste qui l’emporte puisqu’elle a toujours comme mission principale de lutter contre l’inflation, et qu’à ce titre elle pourrait toujours refuser de tels financements en adoptant par exemple une vision très restrictive des critères d’éligibilité.

b) si la Banque centrale est tenue d’obtempérer, il faudra admettre qu’elle perd alors le contrôle intégral de la politique monétaire au bénéfice de l’autorité politique démocratiquement élue dans chaque pays.

Si nous étions dans un monde « raisonnable » (et sans Traités injustes)  nous suggèrerions que la Banque de France puisse financer (par prêt direct à l’État) tous les besoins d’investissements collectifs décidés par un processus démocratique défini  à cet effet, mais que le montant des amortissements comptables annuels des biens financés par ce circuit soit remboursé par prélèvement sur les recettes fiscales au compte du Trésor à la banque de France, et donc déduit de la dette. Ce serait peut être un des freins opposable aux monétaristes. Et dans tous les cas, à charge pour les recettes fiscales de financer le fonctionnement.

A propos postjorion

Le blog d'André-Jacques Holbecq
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77 commentaires pour 80 – Suite du 79: Questions, objections, et réponses

  1. A-J Holbecq dit :

    La réflexion qui revient le plus souvent est celle-ci :
    « en proposant le remboursement des obligations privées par une émission de monnaie directe de la Banque centrale (garantie par de nouvelles obligations) au bénéfice du Trésor Public qui pourra ainsi rembourser les titres de dette des détenteurs privés (banques commerciales et établissements de crédit, fonds de pension, assurances, épargnants, OPCVM, détenteurs non résidents) l’émission de 1 500 Md€ de monnaie créerait une inflation insoutenable, ainsi que la ruine des épargnants »

    Pour la simplification de l’explication, admettons ici que la banque centrale décide de monétiser 100 milliard d’obligations arrivant à échéance, plus les intérêts (au taux moyen de 4%), que le budget des Administrations publiques est équilibré hors intérêts à payer .

    L’année 1, la banque centrale devrait donc monétiser 100 Md€ + 60 Md€ =160 Md€
    La seconde année la dette serait réduite à 1400 milliards. La banque centrale monétiserait 100 + 56 = 156 Md€
    Les années suivantes verraient les besoins de monétisation suivants :

    152
    148
    144
    140
    136
    132
    128
    124
    120
    116
    112
    108
    104
    100

    Et donc la 16° année le capital de la dette de 1500 Md€ plus les intérêts payés de 480 Md€, soit un total d’environ 2000 Md€ seraient en totalité transférés à la banque centrale.

    Mais sur 16 ans !

    Néanmoins, compte tenu des besoins d’investissements nécessaire (transition énergétique), il serait souhaitable que la banque centrale accorde, en plus, une centaine de milliards de crédits nouveaux annuellement : évidemment sans intérêts. … crédits affectés à l’investissement.

    Les monétaristes ne sont pas choqués que le taux de croissance (annualisé sur 6 mois) de M3 dans la zone euro a atteint près de 13% en 2007, et sa moyenne entre 2002 et 2007 ait été proche de 10%

    A ceux qui pourraient estimer que cette formule aboutirait à injecter trop de monnaie dans l’économie, nous pourrions suggérer que parallèlement la banque Centrale durcisse ses conditions vis-à-vis des banques – par exemple en augmentant le taux des réserves obligatoires et en baissant le taux de rémunération de celles-ci – qui ainsi émettront moins de nouvelle monnaie.

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  2. Christophe dit :

    AJH
    « Les monétaristes ne sont pas choqués que le taux de croissance (annualisé sur 6 mois) de M3 dans la zone euro a atteint près de 13% en 2007, et sa moyenne entre 2002 et 2007 ait été proche de 10% »

    Oui sauf que M3 ce n’est pas M0 et que les 13% d’augmentation correspondent à une augmentation de ce que doivent les banques aux agents économiques non bancaires , bref il ne s’agit pas d’une augmentation de 13% de la masse monétaire directement utilisable pour faire des achats, c’est simplement une augmentation de la dette cad que certains agents économiques ont renoncé à leur argent pour le prêter à d’autres alors que la monétisation est une création ex nihilo de monnaie centrale qui pourra directement être utilisée pour faire des achats avec risque d’inflation et perte de valeur sur le marché des changes.

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  3. A-J Holbecq dit :

    Selon vous M0 est la seule monnaie directement utilisable pour faire des achats ?

    Le calcul de la masse monétaire en zone euro est basée sur M3. Ma comparaison est toute à fait pertinente car si la banque centrale monétise des titres de dettes, cette monnaie est introduite dans les comptes du Trésor public, lequel la « transformera » en monnaie secondaire (le Trésor Public est le seul « pont » entre la monnaie centrale et la monnaie secondaire)

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    • Christophe dit :

      Ce que je voulais signaler c’est que la masse monetaire qui sert à faire des achats c’est M1+M0 (M0 en passant par votre « pont »)
      le reste cad M3-(M1+M0) c’est de l’épargne donc si vous augmentez M0 en monétisant la dettede l’Etat, vous augmentez la masse monétaire M0 qui se traduira par de l’inflation ou une perte de valeur de l’euro sur le marché des changes (si le PIB n’augmente pas en proportion de ce supplement de monnaies).
      Vous allez me dire que c’est la même chose quand les banques accordent trop de crédits. Pas tout à fait car comme vous le savez la monnaie secondaire ne s’echange pas sur le marché des changes, il faut toujours la transformer en monnaie centrale.

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    • A-J Holbecq dit :

      Christophe

      La masse monétaire qui sert à faire des achat, c’est uniquement M1 (M0 n’est pas un agrégat de M1)
      Dans le cas d’une monétisation de titres de dette, il est effectivement probable que le Trésor Public va utiliser cette monnaie qui se retrouvera en M1, et par la suite, peut être en « M3-M1 » (c’est à dire toujours en monnaie mais moins liquide) ou en épargne (« placements » à plus de 2 ans)

      Contrairement à ce que vous pensez, c’est l’ensemble des moyens de payement (c’est à dire M3) qui a ou non un effet inflationniste.

      Mais ceci dit, même si c’était uniquement M1, il suffirait à la Banque Centrale de durcir les conditions d’accès au crédit privé pour que la quantité de monnaie M1 reste équivalente à ce qu’elle était avant la monétisation (mensuelle) des obligations arrivant à échéance (sans doute moins de 15 milliards par mois).

      Ou alors vous considérez que la banque centrale n’a aucun pouvoir sur la quantité de monnaie émise par les banques commerciales?

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  4. Hadrien dit :

    En attendant réponse de son mail à la BF, Christophe devrait lire ou relire le billet 78 qui reprenait une source impromptue sur cette même Banque de France, empruntée au blog de Paul Jorion:
    ____________________________________________

    Manuel de préparation aux concours de la Banque de France
    [Début de citation]

    MONNAIES, CRÉDIT ET VALEURS MOBILIÈRES

    (Centre intersyndical de préparation aux concours de la Banque de France – 1992)

    B) Le rôle des banques dans la création monétaire

    1 ) Le mécanisme de la création monétaire

    Les crédits font les dépôts :

    Les banques créent de la monnaie en tant que dispensatrices du crédit. Ce processus de création monétaire est lié à la nature essentiellement scripturale de la monnaie. Celle-ci est le résultat d’un jeu d’écritures comptables inhérent à l’opération de crédit.

    Soit une banque escomptant un effet. Quand elle crédite du produit de l’opération le compte de son client, elle augmente par là même le montant des comptes courants créditeurs, figurant à son passif, autrement dit encore les dépôts reçus de ses clients.
    ____________________________________________

    Par ces premiers mots, tout est dit:

    L’opération de crédit se fonde ainsi sur une création instantanée de monnaie (contrairement à ce que croient Paul Jorion et ses fidèles disciples sur son site, qui ont pris cela pour une erreur…), c’est à dire un compte crédité d’un dépôt comme tout autre dépôt de client. Cette création monétaire disparait progressivement avec la dette ainsi contractée par l’emprunteur, par une destruction monétaire équivalente lors des remboursements qui représentent ainsi la valeur travail apportée par l’emprunteur.

    Les intérêts constituent les seuls montants rémanants finaux (au bénéfice de la banque, bien entendu) et sont paradoxalement la seule part inflationniste, puisqu’elles correspondent à une valeur travail négligeable (tenue du compte)… C’est la raison pour laquelle les banques ont tout fait pour le nier et interdire le crédit gratuit dans le secteur économique.

    Or, d’où les banques tiennent-elles ce pouvoir? De l’Etat et de sa Banque centrale dont elles ont l’agrément.
    Jusqu’en Janvier 1973 (Loi Pompidou/Giscard), l’Etat français, souverain, n’avait donc que faire des banques commerciales et pouvait se financer à sa convenance auprés de la Banque de France. (Actuellement ce serait 1%, voire 0 si cela était considéré service public couvert par nos impôts).

    Sur ce sujet, FREDERIC LORDON prévient la question de Christophe, dans un chapitre « Pour un système socialisé du crédit » de son dernier ouvrage « Une crise de trop, Fayard, 2009 »:

    « Avertir du risque d’abus monétaire de l’Etat, n’est nier ni que les allocations monétaires du privé peuvent être fameusement aberrantes, ni qu’il soit possible d’imaginer en principe une politique de crédit public éclairée et justifiée par le financement de besoins sociaux. »

    Aprés avoir rappelé que, récemment, ce sont « les concessionnaires privés de l’émission monétaire [qui] n’ont eu de cesse de surémettre du crédit en direction des opérateurs de la finance de marché, nourrissant la plus extravagante crise de mauvaises dettes qu’on ait jamais vue », il précise son schéma de service public:

    « La nationalisation à grande échelle d’urgence ne devrait être qu’une étape de transition et devrait à terme muter vers une réorganisation complète des structures monétaires et bancaires, restaurant le compromis centralisation-fractionnement, mais évidemmment sous des formes qui ne reconstituent pas le système antérieur, c’est à dire qui refractionnent le système bancaire mais en redéfinissant radicalement le statut des concessionnaires. »

    Suit une description en trois points, à laquelle on peut se référer, la conclusion étant: « Tout cela n’est pas sans faire penser au modèle bancaire mutualiste, mais avec tout de même de sensibles différences et, surtout, avant son formidable dévoiement par les logiques de la finance de marché ».

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    • Christophe dit :

      Hadrien
      Une banque ne peut faire de la création monétaire scripturale (cad sans avoir à se financer en monnaie centrale) que si les crédits qu’elle accorde reviennent en dépôt chez elle ou si la compensation interbancaire la dispense de financer ses crédits en monnaie centrale mais de toute façon la monnaie secondaire n’a pas cours sur le marché des changes ce qui la disqualifie comme véritable monnaie ce qui n’est pas étonnant puisque la monnaie scripturale n’est pas de l’argent mais simplement un avoir qui est utilisé comme moyen de paiement!

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    • A-J Holbecq dit :

      @Christophe

       » la monnaie secondaire n’a pas cours sur le marché des changes ce qui la disqualifie comme véritable monnaie  »

      C’est votre invention ou vous avez lu cela quelque part ? 🙂

      Puisque vous écrivez souvent à la BdF, demandez leur donc pourquoi ils appellent « monnaie » tout ce qui n’est pas de la monnaie selon vous …

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    • Christophe dit :

      Monsieur Holbecq j’espère quand m^me que vous ne croyez pas qu’on puisse echanger de la monnaie scripturale sur le marché des changes!!!!!

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    • Christophe dit :

      Monsieur Holbecq un agrégat monetaire n’est pas assimilable à de la monnaie.
      On parle de monnaie pour la monnaie centrale ou la monnaie fiduciaire ou la monnaie scripturale.
      Que je sache la notion d’AGREGAT monetaire c’est autre chose, ça permet entre autre de faire des statistiques.
      on ne va quand même pas tout reexpliquer!

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    • A-J Holbecq dit :

      @Christophe

      Votre invention c’est que la monnaie scripturale ne serait pas qualifiée comme véritable monnaie parce qu’elle n’est pas échangeable (directement) sur le marché des change.

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    • Christophe dit :

      Non pour moi la monnaie scripturale (qui est un avoir)ce n’est pas une veritable monnaie puisqu’elle ne peut pas s’echanger directement contre une autres monnaie contrairement à de la monnaie centrale qui peut s’echanger contre n’importe quelle autre devise, le ratio etant fixé par le marché des changes.
      ————-
      N’oubliez pas d’aller regarder les bilans de la BCE et vous constaterez que l’argent créé et preté aux banques pour acheter la dette de l’Etat n’existe pas!
      Dieu merci la BCE ne fait pas encore n’importe quoi..

      Bonne nuit Monsieur Holbecq 😉

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    • A-J Holbecq dit :

      @Christophe

      On ne va quand même pas tout ré expliquer et VOS définitions, vous pouvez les garder pour vous et Jorion: les miennes sont celles qui sont communément admises.

      Par exemple, définitions de la FED

      Qu’est-ce que c’est la monnaie?
      Si la monnaie est considéré comme un simple outil utilisé pour faciliter les transactions, il ne faut considérer que les intermédiaires qui sont facilement acceptés en échange de biens, de services, et d’autres actifs. Beaucoup de choses – des pierres aux cartes de baseball – ont servi à cette fonction monétaire à travers les âges. Aujourd’hui, aux États-Unis, la monnaie utilisé dans les transactions est de trois types – la monnaie (papier-monnaie et pièces dans les poches et les sacs du public), les dépôts à vue (ne portant pas intérêt et de contrôle des comptes dans les banques) ; et d’autres dépôts contrôlables, […] Les chèques de voyage sont également inclus dans la définition de la monnaie de transactions . Depuis que 1 $ en espèces et de 1 $ en dépôts sur lesquels les chèques peuvent être tirés sont librement convertibles l’un envers l’autre et les deux peuvent être utilisés directement pour les dépenses, ils sont de la monnaie au même degré. Toutefois, seules les espèces et les soldes non bancaires détenus par le public sont comptés dans l’offre de monnaie. Les dépôts de l’US Treasury, institutions de dépôt, les banques étrangères et des institutions officielles, ainsi que les encaisses des banques sont exclus.

      Ce concept des opérations de monnaie est celui désigné comme M1 dans les statistiques monétaires de la Réserve fédérale. Les notions plus larges de la monnaie (M2 et M3) incluent M1 ainsi que d’autres actifs financiers (comme l’épargne et des dépôts à des institutions de dépôt et les parts de fonds communs de placement du marché monétaire), qui sont relativement liquides, mais représentent principalement des investissements aux yeux de leurs titulaires et non que des moyens d’échange. Bien que les fonds puissent assez facilement être déplacés entre les soldes et les transactions de ces autres actifs liquides, le processus de création de l’argent se fait principalement par le biais de comptes de transactions. Dans le reste de ce livret, « monnaie » désigne M1.

      La répartition entre les espèces et le dépôt de monnaie dépend en grande partie des préférences du public. Lorsque le déposant encaisse un chèque ou effectue un retrait d’espèces par le biais d’un guichet automatique, il ou elle a réduit le montant des dépôts et augmente la quantité de monnaie fiduciaire détenue par le public. Inversement, lorsque les gens ont plus d’espèces que ce qui est nécessaire, certaines sont retournés aux banques en échange des dépôts.

      Bien que les espèces sont utilisée pour une grande variété de petites transactions, la plupart des paiements en dollars dans notre économie sont effectués par chèque ou par transfert électronique entre les comptes de dépôt. En outre, les espèces sont une partie relativement réduite de la masse monétaire. […]

      Faites changer les définitions données par les banques centrales, les lois, les dictionnaires, les encyclopédies, les sociétés financières, les économistes, les universitaires, etc, , et je les suivrai. Je ne vais pas utiliser juste pour vous faire plaisir un langage que nous serions les seuls à comprendre; vous devriez faire de même.

      Plus largement, Allais considère qu’on devrait appeler « monnaie », à tord ou a raison  » la somme des actifs qui sont considérés [par leur détenteur] comme susceptibles d’être utilisés pour effectuer des paiements sans délai et sans restriction»  »

      http://monnaie.wikispaces.com/Monnaie

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  5. Christophe dit :

    AJH
    « Contrairement à ce que vous pensez, c’est l’ensemble des moyens de payement (c’est à dire M3) qui a ou non un effet inflationniste. »

    Pas d’accord les moyens de paiement immediat c’est M0 pour le trésor qui fait ses dépenses et M1 pour les billets et la monnaie scripturale, le reste M3-M1 c’est de l’épargne: quand vous placez de l’argent que je sache vous n’en disposez plus pour faire des achats..(et cette épargne si elle est prêtée se retrouve dans M1 c’est pour cela que M3-M1 n’intervient pas dans l’inflation.

    Pour le reste il faut que vous compreniez que 60% de la dette est détenue par l’ETRANGER donc si vous monétisez (pour rembourser les etrangers), vous créez ex nihilo de nouveaux Euros en plus de ceux qui existent sur le marché monétaire ce qui entraînera l’effondrement de la valeur de l’Euro sur le marché des changes lorsque ces mêmes etrangers voudront echanger leurs euros en dollars ou autres devises.

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    • A-J Holbecq dit :

      1 – Même si M3-M1 ne sont pas immédiatement utilisables, ils sont quand même de la monnaie et sont d’ailleurs la pluspart du temps considérés comme tels par les épargnants.

      M2 – M1 = dépôts remboursables avec un préavis inférieur ou égal à trois mois (livrets A et bleu, CODEVI, compte d’épargne logement, livret jeunes, etc) + dépôts à terme d’une durée initiale inférieure ou égale à deux ans ;
      M3 – M2 = pensions (espèces perçues en contrepartie de titres vendus à un prix donné dans le cadre d’un engagement de rachat) + titres d’OPCVM monétaires et instruments du marché monétaire ( Sicav monétaires, certificats de dépôts, bons des institutions et sociétés financières) + titres de créance de durée initiale inférieure ou égale à deux ans (obligations, bons à moyen terme négociables).

      2 – Pour la dette détenue par les étrangers :
      Dans ma « démonstration », je n’ai fait aucune différence entre la dette détenue à l’extérieur et celle détenue par des français: la différence est que les revenus de celle ci peuvent être plus facilement fiscalisée.
      Qu’elle soit détenue par les étrangers ou non ne change rien au total de monnaie en circulation si la BDF monétise 100 Md€ de remboursement annuel: ce sera toujours 100 Md€ de plus qu’il faudra empêcher aux banques commerciales de créer (si on veut rester à la stabilité de quantité de monnaie, qui, je le redis, n’est pas la seule « cause » d’inflation)
      D’où l’intérêt du 100% money : il n’y aura pas de soucis de régulation…

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  6. Hadrien dit :

    Un billet récent vient illustrer à merveille ce dont nous parlions ci-dessus:

    JEAN-LUC MELENCHON (10 Avril 2012)
    La guerre des banques contre les peuples:
    Le bug grec s’avance

    Le problème est exclusivement politique: Si la banque centrale européenne prêtait directement à la Grèce au taux auquel elle refinance les banques, c’est-à-dire à 1%, le martyr du peuple grec cesserait aussitôt. Qu’on ne vienne pas dire que c’est un attentat communiste que cette idée!

    La banque fédérale américaine fait mieux (ou pire, selon les goûts) : elle rachète directement les bons du trésor qui servent à payer le déficit abyssal de l’Etat USA pour un montant qui est quarante cinq fois plus élevé que celui dont a besoin la Grèce. Celle-ci levait 50 milliards d’euros quand les Etats-Unis levaient 2000 milliards de dollars.

    Le stock total de la dette grecque s’élève à 300 milliards d’euros. C’est 120 % du PIB du pays. Moins que le niveau des Etats-Unis, cela va de soi, mais aussi moins que le Japon et ainsi de suite. C’est une petite dette. Quant aux créanciers, présentés sous le vocable magico mystérieux de «marchés», cela vaut la peine de leur mettre un visage. Car ils en ont un. Commençons par les localiser, ces « marchés ». La dette grecque est détenue à 85 % par les pays de la zone euro et à 50 % par six pays de la zone euro. Donc, la dette grecque c’est une affaire totalement européenne ou presque ! La France est le premier créancier de la Grèce avec 17 % de sa dette, soit 55 milliards. L’Allemagne vient ensuite avec 10 % soit 30 milliards. Puis l’Italie 6 %, la Belgique 6 %, les Pays-Bas 5%, le Luxembourg 5 %. Les établissements bancaires et des compagnies d’assurance françaises et allemandes sont les principaux créanciers de la Grèce. A eux seuls, ils détiennent 60 milliards de dette grecque dans leurs actifs ! Ce n’est pas tout. En dehors de la dette d’Etat négociable sur les marchés, les banques européennes sont lourdement engagées dans l’économie grecque. Les prêts souscrits auprès de banques françaises représentent 22 % du PIB grec, ceux auprès de banques suisses 18 % du PIB, ceux auprès de banques allemandes 12 % du PIB.

    On voit aussitôt quelles sont les priorités que portent les gouvernements concernés. Elles sont d’abord doctrinales : la rente plutôt que le peuple. Donc le peuple doit soutenir la stabilité de la rente. Mieux, il l’engraisse. Ne l’oublions jamais : les «marchés » se refinancent à 1% auprès de la banque centrale européenne. Tout ce qui est au-delà de 1% est pour la poche des créanciers ! Vu sous cet angle il faut regarder les évènements grecs d’un autre œil. Et si c’était tout simplement un épisode de plus dans l’extension du champ des prédations financières. Mais une affaire qui serait en train de mal tourner.

    La mise sur le marché des titres d’assurance qui couvrent les emprunts « crée » une catégorie de financiers qui n’ont aucune participation aux emprunts grecs mais qui sont dès lors « intéressés » à la faillite de la Grèce puisque c’est elle qui augmente la valeur de leur titre. Plus la valeur de ces titres augmente, plus est fort le signal de risque de défaut de paiement, plus la note baisse, plus la prime de risque augmente, moins la Grèce peut payer, plus le risque augmente et ainsi de suite, la spirale est amorcée.

    Nous y sommes. La thérapie de choc de Papandréou, élu pour un programme de gauche et mis en demeure d’appliquer le plus féroce plan de rigueur qu’aucun libéral n’aurait osé proposer, entre en action. Ca rappelle le Venezuela juste avant Chavez, ou l’Argentine juste avant Kirchner…. Papandréou déclare : « Nous sommes en état de guerre pour sauver le pays ». En guerre contre qui monsieur le président de l’internationale socialiste ? Contre les déficits déclare ce benêt qui parle comme François Hollande et Dominique Strauss Kahn réunis ! Nous on aurait dit que c’est contre les banques. J’y reviendrai.

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    • Christophe dit :

      A ce compte là il ne fallait pas faire l’Euro car faire tourner la planche à billet pour un pays c’est ruiner tous ceux qui detiennent des euros cad surtout les Allemands grace à leur exportation.
      L’Euro n’est pas une monnaie de reserve comme le dollar on ne peut donc pas faire comme les ricains!

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    • A-J Holbecq dit :

      @Christophe
      Vous avez des chiffres pour affirmer que les allemands détiennent (proportionnellement) plus d’euros ?

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    • Christophe dit :

      Je l’ai lu sur des stats mais je ne sais plus il faudrait que je recherche. En fait les allemands dans la zone Euro c’est un peu comme les chinois avec les dollars des ricains qui font pression pour que la FED ne fasse pas trop tourner la planche à billet sinon leur trésor risque de fondre comme neige au soleil.

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  7. A-J Holbecq dit :

    un article de J-M Harribey
    http://www.cadtm.org/La-monnaie-ce-lien-social-meconnu
    d’où j’extrais

    Le deuxième verrou est celui qui interdit à la Banque centrale européenne de faire crédit aux États et autres administrations publiques (art. 101 du Traité de Lisbonne). L’impossibilité de monétiser les déficits publics aboutit à empêcher toute création monétaire pour financer les dépenses collectives, sauf si les bons du Trésor sont achetés par les banques privées qui se refinancent en mettant en pension ces bons à la banque centrale : le comble de l’absurde et du détournement de fonds puisque, au lieu de recourir directement à du crédit gratuit auprès de la BCE, la collectivité est obligée de rémunérer les rentiers.

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    • Christophe dit :

      AJH
      Bon vous savez que je conteste formellement cette rumeur des banques qui empruntent à la BCE pour prêter à l’Etat.
      C’EST ABSURDE et contraire à la politique de stabilité des prix de la BCE, je vous garantie que si c’etait vrai il y a belle lurette que l’Euro de vaudrait plus rien du tout.
      Ce ci dit je ne conteste pas le fait que les banques en dernier recours puissent utiliser la BCE lorsqu’elles sont en manque de liquidité.
      Et puis regardez les bilans de la BCE!! il n’y a absolument rien à l’actif qui correspondrait à des créances qui auraient servi à financer les Etats!!

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      • Bruno Lemaire dit :

        @Christophe et à AJH
        A propos du prêt de la BCE aux banques, et du prêt des banques (sous formes variées et parfois implicites) à l’état, ce n’est pas une « rumeur », c’est la triste réalité.

        Je pensais que Christophe l’avait enregistrée depuis cette fameuse passe d’armes où il confondait le taux d’intérêt annuel et le taux d’intérêt d’un jour à l’autre 😉 en me traînant dans la boue sur le blog de qui vous savez (C’est seulement pour rappeler que m^me les plus savants, ou ce qui pensent l’être, peuvent faire des erreurs de CM1, que dis-je, de CP 😉 L’essentiel est de reconnaître ses erreurs pour ne plus les commettre, et de laisser germer un peu d’humilité dans des argumentations péremptoires, à la « Johannes » pour ne citer personne).

        Un point « logique ». La question « technique » ne me semble pas devoir porter sur le fait que les banques prêtent un peu, ou beaucoup, à l’Etat, mais si elles peuvent le faire. La réponse est oui.
        Que ce soit 14% ou 10% ou 90% importe peu sur le plan « technique ». Sur le plan politique, c’est une toute autre affaire.

        Cela me rappelle la plaisanterie classique: combien font deux plus deux? Cinq répond un quidam: c’est pas mal, ce n’est pas très loin du bon résultat 😉

        Le deuxième argument de Christophe de prétexter qu’un prêt de la BCE aux banques commerciales serait absurde, car cela se saurait me semble être de la même veine, désolé Christophe.

        Juste un point supplémentaire, peut être de détail. A partir du moment où la BCE prête aux banques commerciales – ce qu’il me semble difficile de nier – il est presque impossible de savoir à quoi ces prêts vont réellement servir.

        Je serais banquier, à Dieu ne plaise 😉 – j’essaierai systématiquement, bien sûr, d’obtenir des emprunts au plus bas taux possible, et de prêter à des entités solvables ou prétendues telles (et, pour le moment, l’état français paraît crédible) au plus haut taux possible. Je suppose que Christophe ne contestera pas ce point élémentaire, même si, sur le plan éthique, ce n’est pas joli joli.

        Bien à vous, Bruno.

        PS1. A propos de Plihon, son bouquin est une bonne introduction à tous ces mécanismes, même si je préfère la prose de AJH, qui, par humilité, se retranche derrière des autorités, alors qu’il n’en a nul besoin 😉 On t’aime, André-Jacques …
        S. J’ai horreur de la comptabilité, même si Voyer se plaît et se complaît dans cette grammaire: cela ne m’étonne pas qu’il soit fou à lier. Cela étant, on a parfoir besoin d’en faire un tout petit peu

        Quand c’est mon cas, je me souviens de deux principes:
        1) le bilan représente un point de vue externe à l’entreprise (c’est le point de vue de la comptabilité générale qui peut être « affiché » à des observateurs extérieurs)
        2 conséquence de ce principe: les « ressources » ou passif, se comprennent toutes seules. On s’interroge ensuite sur les « emplois » (ou l’actif) de ces ressources.

        Aussi, petit conseil, parler d’abord des ressoureces (internes ou externes) de telle ou telle entreprise ou organisation – plus parlant que le « passif », qui ne sonne pas toujours très bien – avant de s’interroger sur les emplois de ces ressources.

        Petit quiz. Sachant que les banques commerciales empruntent de l’argent – parfois – à la BCE, où peut-on voir cela dans le bilan des banques?
        Quiz 2. Sachant que la BCE prête, parfois, de l’argent aux banques commerciales, où peut-on voir cela dans le bilan de la BCE?

        Désolé de ce cours élémentaire: c’est uniquement pour me rafraîchir la mémoire, même si cela ne sert qu’à une personne, moi-même 😉

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      • hellen dit :

        Je viens de trouver ce document, utile pour comprendre comment circule la monnaie centrale :

        http://www.evadoc.com/doc/28090/valageas

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      • postjorion dit :

        Merci Hellen
        Néanmoins, la bonne adresse est :
        http://www.evadoc.com/doc/28090/valageas.htm

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  8. Christophe dit :

    AJH
    Ne pinaillons pas sur les détails et revenons à l’essentiel.
    J’ai relu ce matin le document de Patrick Artus http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=51467 que vous avez mis en ligne pour prouver que les banques financent le déficit de l’Etat.

    Pour 2009 les banques ont acheté beaucoup d’obligation mais sur l’ensemble de la dette cela ne correspond qu’à 14% pour la France ce qui est finalement très peu: http://www.aft.gouv.fr/article_960.html?id_article=960

    Mais j’ai surtout voulu voir où il était indiqué que les banques empruntent à la BCE à des taux bas pour prêter à l’Etat à des taux plus élevés.

    Je n’ai rien trouvé qui indique cela, en fait le document explique que la BCE ayant baissé son taux directeur, les banques en ont profité pour acheter des obligations mais en utilisant les ressources monétaires déjà existantes, ce ci est d’ailleurs précisé dans le document « les achats d’obligations sont financés par les dépôts et par des ressources monétaires. »

    En fait il y a eu sur les marchés monétaires un excès de liquidité suite à la crise (la BCE a du injecté des milliards sur le marché monétaire souvenez-vous) qui combiné à un taux directeur très bas a permis aux banques d’avoir des ressources monétaires abondantes et peu chères.

    La BCE n’a jamais prêté directement aux banques pour qu’elles puissent acheter des obligations d’Etat car ce n’est tout simplement pas son rôle et ses bilans sont là pour le prouver.

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    • A-J Holbecq dit :

      Alors, mettons nous d’abord d’accord sur:
      1 – le marché monétaire interbancaire est-il en monnaie centrale?
      2 – a part par le « pont » du trésor Public, la monnaie centrale peut-elle être transférée en monnaie secondaire.
      3 – les banques commerciales peuvent-elles monétiser des créances correspondantes à des obligations d’Etat?

      Si vous avez le petit livre de Dominique Plihon (la monnaie et ses mécanisme), lisez donc les pages 42 à 45 pour comprendre ce point 3

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  9. Christophe dit :

    AJH

    « 1 – le marché monétaire interbancaire est-il en monnaie centrale? »
    Bien sûr, comment pourrait il en être autrement!
    ——————–
    « 2 – a part par le « pont » du trésor Public, la monnaie centrale peut-elle être transférée en monnaie secondaire. »
    La monnaie centrale ne se transfère pas vraiment en monnaie secondaire (les Euros centraux ne disparaissent pas après « transfère »).
    La monnaie scripturale est une autre forme de monnaie moins « puissante » qui correspond à un avoir en monnaie centrale.
    Avec 1 Euro de monnaie centrale, les banques arrivent à produire 5 Euros d’avoir ou de monnaie scripturale, ce qui répond à votre question.
    ——————
    « 3 – les banques commerciales peuvent-elles monétiser des créances correspondantes à des obligations d’Etat? »
    Non, c’est absolument impossible puisque le trésor n’emprunte que de la monnaie centrale, je vous rappelle que le compte du trésor se trouve à la BdF comme les autres comptes courants des banques privées et vous savez que les transactions ne se font qu’en monnaie centrale, les banques ne pouvant pas créer cette monnaie.

    Votre conclusion ?

    PS: je n’ai pas le livre de Dominique Plihon.

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    • A-J Holbecq dit :

      1 : c’est ça .

      2 : la monnaie centrale change de « forme » est devient monnaie secondaire lorsque le Trésor Public paye ses fournisseurs et fonctionnaires, et l’inverse lorsqu’il reçoit les recettes: mais tout cela aboutit à compensation avec les autres banques: le Trésor sera sans doute obligé de financer les soldes de monnaie centrale par vente d’actif ou recours à l’émission d’obligations (que ne peut plus acheter la banque centrale, mais je crois – sur ce dernier point je ne m’engage pas – qu’elle peut néanmoins prendre des bons du trésor à court terme en pension pour apporter des liquidités temporaires)

      3 : justement, dans ce cas « monétiser » c’est émettre de la monnaie secondaire. OUI, les banques peuvent monétiser en monnaie secondaire des titres de dette qu’elles acquièrent.
      De la m^me manière qu’elles peuvent financer une entreprise en prenant en garantie d’actif des obligations de ces entreprises.

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    • Christophe dit :

      AJH,
      ce qui m’interesse c’est le point 3
      Il ne suffit pas de dire OUI les banques peuvent monétiser en monnaie secondaire des titres de dettes, il faut le démontrer ou du moins expliquer pourquoi.
      Moi je dis pourquoi: parce que entre le tresor et les banques ne s’echange que de la monnaie centrale puisque leur compte respectif (pour faire simple) se trouve à la BdF.
      Alors j’entends au moins une explication logique de ce que vous affirmez.

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  10. A-J Holbecq dit :

    Je vous laisse d’abord jeter un œil sur les pages en question

     »
    2. Les trois sources de la création monétaire
    Le circuit monétaire présenté ci-dessus a le mérite d’être simple et de mettre en lumière des résultats fondamentaux. Mais ce circuit doit être complété : le nombre d’agents et d’opérations est évidemment plus important dans la réalité. Deux agents supplémentaires doivent être pris en compte : en premier lieu, l’État qui est l’agent dont le poids est le plus important dans l’économie, en raison de ses fonctions budgétaire et monétaire. Le système bancaire (banques commerciales et banque centrale) entretient des relations financières multiples avec l’État. Ainsi, les banques sont amenées à financer le budget de l’État, essentiellement en achetant une part importante des titres (bons du Trésor) émis par le Trésor, banquier de l’État, pour couvrir le déficit budgétaire. Ce financement du déficit budgétaire par les banques entraîne de la création monétaire : il y a « monétisation » de la dette publique. Le second agent qu’il convient d’introduire dans le circuit monétaire est « extérieur» : l’économie française est largement ouverte sur l’économie mondiale ; aussi une part non négligeable de la création monétaire a un lien direct avec les opé¬rations avec l’étranger (cf. l’exemple donné p. 19).
    On considère traditionnellement qu’il y a trois sources principales de la création monétaire. Celles-ci correspondent aux opérations de financement du système bancaire avec (1) l’extérieur, (2) l’État et (3) l’économie, c’est-à-dire les entreprises et les ménages.
    Les statistiques monétaires publiées par la Banque centrale européenne permettent de mettre en évidence les principaux canaux de la création monétaire. Ces informations sont fournies par l’actif du bilan consolidé du système bancaire qui enregistre les créances de ce dernier envers les agents non financiers (tableau 6).

    TABLEAU 6. — M3 ET SES CONTREPARTIES BILAN CONSOLIDÉ DES IFM* DE LA ZONE EURO Encours en milliards d’euros en janvier 2007

    ACTIF
    Créances nettes sur l’extérieur 675
    Créances sur les administrations publiques 2 245
    Créances sur l’économie 11 609

    Total 14 341

    PASSIF
    M3: 8 378
    Ressources financières : 4 391
    Capital, réserves et divers : 1 572

    Total 14 341

    Quant au passif consolidé du système bancaire, il recense les agrégats monétaires (Ml à M3) qui représentent une dette du système bancaire, comme on l’a vu (p. 34). Les banques financent une partie de leurs opérations de crédit par des ressources financières qui correspondent à l’épargne contractuelle et aux ressources non monétaires inscrites à leur passif (tableau 10 du chapitre 4). Ces financements sur ressources financières, c’est-à-dire sur une épargne préexistante, ne donnent pas lieu à de la création monétaire pour des raisons expliquées précédemment (p. 19).

    On fait ainsi apparaître les trois sources principales de création monétaire, dénommées « contreparties » de la masse monétaire :

    — la contrepartie extérieure : c’est la création monétaire qui résulte des opérations externes dont on peut distinguer deux catégories :
    *en premier lieu, les opérations de la banque centrale, notamment à l’occasion de ses interventions sur le marché des changes (voir p. 94 et [Plihon, 2001]) ;
    *en second lieu, les opérations des banques : lorsque celles-ci prêtent (empruntent) de l’euro à l’extérieur de la zone euro, elles créent (détruisent) de la monnaie à cette occasion. L’évolution de la contrepartie extérieure est liée directement à la situation de la balance des paiements. Si la balance globale (qui regroupe les transactions courantes et les mouvements de capitaux à long terme) est excédentaire, cela induit une création monétaire d’origine extérieure, par l’accumulation de réserves de change de la Banque centrale européenne et de créances extérieures du système bancaire ;

    — la contrepartie « créances nettes sur l’Etat » retrace la création monétaire qui résulte de l’endettement de l’Etat. Ces créances sont détenues, pour l’essentiel, par les banques et la banque centrale ;

    — la contrepartie « créances sur l’économie » correspond aux financements consentis par le système bancaire aux agents non financiers autres que l’État (ménages, entreprises). Comme on peut le voir sur le tableau 6, cette contrepartie représente de loin la principale source de création monétaire (près de 80 % en septembre 2007), tandis que les autres sources de création monétaire représentent respectivement 15 % pour les créances nettes sur les administrations publiques et 5 % pour les opérations avec l’extérieur.

    Pour calculer le montant de la création monétaire, on inclut les crédits bancaires classiques ainsi que les titres négociables (valeurs mobilières, titres à court terme) émis par les entreprises et le Trésor, et qui sont achetés par les banques sur les marchés financiers. En effet, dans les deux cas, les banques produisent elles-mêmes les ressources nécessaires à l’acquisition de ces créances en effectuant de la création monétaire. On verra au chapitre suivant (p. 64) que cette deuxième forme de création monétaire, par la monétisation des titres négociables, prend une importance croissante dans le système financier actuel.

    P.64
    Désormais, les banques émettent de la monnaie non seulement à l’occasion de leurs opérations de crédit, mais également en contrepartie de leurs opérations de financement par achats de titres. Dans le cadre du régime d’économie d’endettement, la création monétaire s’effectuait principalement à l’occasion des opérations de crédit. Dans le nouveau régime, les banques créent également de la monnaie en contre¬partie de leurs financements par acquisition de titres sur les marchés. Ainsi, les modalités de la création monétaire se sont diversifiées. Le crédit n’est plus qu’une des sources de la création monétaire.

    De plus, les crédits créent moins de dépôts dans la mesure où la part des dépôts diminue dans le bilan des banques et dans les actifs financiers détenus par les agents non financiers (tableau 4, p. 37). Le fait que ces derniers se portent de plus en plus vers des actifs autres que les dépôts bancaires, tels que les parts de SICAV monétaires, constitue une « fuite » dans le système bancaire stricto sensu. Il en résulte une diminution du pouvoir de création monétaire des banques.

    En ce qui concerne le calcul des contreparties, je vous laisse lire ceci: http://monnaie.wikispaces.com/Contreparties+de+la+monnaie

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  11. Hadrien dit :

    Pour ceux qui en sont encore à découvrir les charmes de la création monétaire, rien n’est plus indiqué que ce passage de Frédéric London, déjà cité, spécialiste CNRS de la finance:

    « On ne peut qu’être étonné – et réjoui – de l’ampleur prise par ce débat, qui a d’abord fait son chemin sur Internet à partir de la vidéo de Paul Grignon, MONEY AS DEBT, mais qui reçoit un fameux coup de main de la crise financière – a-t-on jamais parlé autant qu’aujourd’hui de banques et de liquidités?… Evidemment, le goût du sensationnel en prend un coup sitôt découvert que la conspiration de la création monétaire ex nihilo fait l’objet des enseignements de première année universitaire, à l’occasion desquels la révélation a jusqu’ici provoqué peu d’évanouissements…

    Quitte à résumer grossièrement, il semble que l’objet du tumulte tourne autour des éléments suivants:

    1. On croyait la création monétaire le fait de l’Etat – l’Etat n’était-il pas réputé battre monnaie? – on découvre que c’est plutôt l’affaire des banques privées.

    2. Non contente d’être privée, l’émission monétaire banquaire s’effectue ex nihilo. Or ce qui ne coûte rien à produire (l’octroi des lignes de crédit) est facturé quelque chose (le taux d’intérêt). La chose n’est-elle pas profondément illégitime? Nul ne questionne le privilège de quelques institutions privées, seules détentrices du droit de création monétaire, et encore moins les conditions réelles de leurs profits;

    3. Un qui sait combien l’intérêt lui coûte, c’est l’Etat. Le service de la dette publique n’engloutit-il pas bon an mal an l’équivalent des recettes de l’impôt sur le revenu?… Si l’Etat disposait du droit de création monétaire, il pourrait en profiter -lui, c’est à dire la collectivité des citoyens contribuables- et, pour peu qu’il soit raisonnable, réserver sa création monétaire au financement de l’avenir, c’est à dire des biens d’équipement de la nation, le tout bien sûr à intérêt nul, donc avec les économies que l’on imagine.

    4. Or il se trouve que les facilités monétaires que lui accordait la Banque de France ont été interdites par la loi de 1973, et que le vérouillage est devenu quasi définitif avec l’article 123 du Traité européen (Lisbonne) qui prohibe fortement toute avance de la BCE aus Etats membres. »

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  12. Christophe dit :

    AJH

    Analyse de texte:

    1) « Ainsi, les banques sont amenées à financer le budget de l’État, essentiellement en achetant une part importante des titres (bons du Trésor) émis par le Trésor, banquier de l’État, pour couvrir le déficit budgétaire »

    14% pour la France est-ce vraiment une part importante? http://www.aft.gouv.fr/article_960.html?id_article=960
    —————
    2) « Ce financement du déficit budgétaire par les banques entraîne de la création monétaire : il y a « monétisation » de la dette publique »

    Certainement pas, je vous le redis le trésor n’accepte que de la monnaie centrale donc les banques privées ne peuvent pas monétiser comme pour un emprunteur privé dans la limite des compensations interbancaires.
    —————————-
    3)« Le second agent qu’il convient d’introduire dans le circuit monétaire est « extérieur» : l’économie française est largement ouverte sur l’économie mondiale ; aussi une part non négligeable de la création monétaire a un lien direct avec les opé¬rations avec l’étranger »

    Oui
    ——————-
    4)« On considère traditionnellement qu’il y a trois sources principales de la création monétaire. Celles-ci correspondent aux opérations de financement du système bancaire avec l’extérieur, l’État et l’économie, c’est-à-dire les entreprises et les ménages. »

    Pour l’exterieur c’est de la monnaie centrale qui est créée.
    Pour les entreprises et les ménages du pays c’est uniquement de la monnaie scripturale.
    Pour l’Etat il n’y a pas de création monétaire (voir plus bas)sinon on revient indirectement à l’époque d’avant la celebre loi de Giscard.

    5)« Ces informations sont fournies par l’actif du bilan consolidé du système bancaire qui enregistre les créances de ce dernier envers les agents non financiers (tableau 6). »

    Ce n’est pas le bilan consolidé du système bancaire qu’il faut regarder mais aussi les comptes des BCN pour savoir si ces 2 245 Euros de créances sur les administrations publiques ont été empruntés aux BCN avec donc création monétaire à la clef ou si les banques sont passées par les marchés monétaires en utilisant les Euros déjà existant donc sans création monétaire.
    Rep: Pas de création monétaire voir ici en comparant par exemple:

    Cliquer pour accéder à 2010_02_france_tableaux_bilan_banque_de_france.pdf

    et

    Cliquer pour accéder à c4_rapbdf09.pdf

    ——————

    6)« — la contrepartie extérieure : c’est la création monétaire qui résulte des opérations externes dont on peut distinguer deux catégories :
    *en premier lieu, les opérations de la banque centrale, notamment à l’occasion de ses interventions sur le marché des changes (voir p. 94 et [Plihon, 2001]) ;
    *en second lieu, les opérations des banques : lorsque celles-ci prêtent (empruntent) de l’euro à l’extérieur de la zone euro, elles créent (détruisent) de la monnaie à cette occasion. L’évolution de la contrepartie extérieure est liée directement à la situation de la balance des paiements. Si la balance globale (qui regroupe les transactions courantes et les mouvements de capitaux à long terme) est excédentaire, cela induit une création monétaire d’origine extérieure, par l’accumulation de réserves de change de la Banque centrale européenne et de créances extérieures du système bancaire ; »

    Je suis d’accord
    ———————
    7)« — la contrepartie « créances nettes sur l’Etat » retrace la création monétaire qui résulte de l’endettement de l’Etat. Ces créances sont détenues, pour l’essentiel, par les banques et la banque centrale ; »

    Ces créances ne sont pas détenues pour l’essentiel par les banques, celles ci ne représentent que 14% pour la France http://www.aft.gouv.fr/article_960.html?id_article=960 .
    ———————–
    8)« — la contrepartie « créances sur l’économie » correspond aux financements consentis par le système bancaire aux agents non financiers autres que l’État (ménages, entreprises). Comme on peut le voir sur le tableau 6, cette contrepartie représente de loin la principale source de création monétaire (près de 80 % en septembre 2007) »

    Je suis d’accord mais attention il ne s’agit que de monnaie scripturale…
    ————————
    9)« tandis que les autres sources de création monétaire représentent respectivement 15 % pour les créances nettes sur les administrations publiques et 5 % pour les opérations avec l’extérieur. »

    Non voir les comptes de la BdF

    10)« les banques produisent elles-mêmes les ressources nécessaires à l’acquisition de ces créances en effectuant de la création monétaire. On verra au chapitre suivant (p. 64) que cette deuxième forme de création monétaire, par la monétisation des titres négociables, prend une importance croissante dans le système financier actuel. »

    La monétisation des titres négociables n’est possible que si la compensation interbancaire évite aux banques de financer les acquisitions de titres en monnaie centrale sinon il faut qu‘elles passent à la caisse…centrale.

    Conclusion ce Monsieur Plihon ne m’a pas convaincu merci quand même 😉

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    • A-J Holbecq dit :

      Bon, quand je vois que vous croyez tout savoir, on va arrêter là cette « conversation »

      Ah, jetez un coup d’oeil pour savoir qui est « ce Monsieur Plihon » http://fr.wikipedia.org/wiki/Dominique_Plihon

      Un peu de modestie vous fera sans doute du bien, ou alors restez donc sur le blog de Jorion: vous me faites ici perdre mon temps.

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      • Bruno Lemaire dit :

        Troisième fois que j’essaie de laisser un commentaire, postjorion serait-il un alias de Paul Jorion, et non de AJH 😉
        @Christophe et à AJH
        A propos du prêt de la BCE aux banques, et du prêt des banques (sous formes variées et parfois implicites) à l’état, ce n’est pas une « rumeur », c’est la triste réalité.

        Je pensais que Christophe l’avait enregistrée depuis cette fameuse passe d’armes où il confondait le taux d’intérêt annuel et le taux d’intérêt d’un jour à l’autre 😉 en me traînant dans la boue sur le blog de qui vous savez (C’est seulement pour rappeler que m^me les plus savants, ou ce qui pensent l’être, peuvent faire des erreurs de CM1, que dis-je, de CP 😉 L’essentiel est de reconnaître ses erreurs pour ne plus les commettre, et de laisser germer un peu d’humilité dans des argumentations péremptoires, à la « Johannes » pour ne citer personne).

        Un point « logique ». La question « technique » ne me semble pas devoir porter sur le fait que les banques prêtent un peu, ou beaucoup, à l’Etat, mais si elles peuvent le faire. La réponse est oui.
        Que ce soit 14% ou 10% ou 90% importe peu sur le plan « technique ». Sur le plan politique, c’est une toute autre affaire.

        Cela me rappelle la plaisanterie classique: combien font deux plus deux? Cinq répond un quidam: c’est pas mal, ce n’est pas très loin du bon résultat 😉

        Le deuxième argument de Christophe de prétexter qu’un prêt de la BCE aux banques commerciales serait absurde, car cela se saurait me semble être de la même veine, désolé Christophe.

        Juste un point supplémentaire, peut être de détail. A partir du moment où la BCE prête aux banques commerciales – ce qu’il me semble difficile de nier – il est presque impossible de savoir à quoi ces prêts vont réellement servir.

        Je serais banquier, à Dieu ne plaise 😉 – j’essaierai systématiquement, bien sûr, d’obtenir des emprunts au plus bas taux possible, et de prêter à des entités solvables ou prétendues telles (et, pour le moment, l’état français paraît crédible) au plus haut taux possible. Je suppose que Christophe ne contestera pas ce point élémentaire, même si, sur le plan éthique, ce n’est pas joli joli.

        Bien à vous, Bruno.

        PS1. A propos de Plihon, son bouquin est une bonne introduction à tous ces mécanismes, même si je préfère la prose de AJH, qui, par humilité, se retranche derrière des autorités, alors qu’il n’en a nul besoin 😉 On t’aime, André-Jacques …
        S. J’ai horreur de la comptabilité, même si Voyer se plaît et se complaît dans cette grammaire: cela ne m’étonne pas qu’il soit fou à lier. Cela étant, on a parfoir besoin d’en faire un tout petit peu

        Quand c’est mon cas, je me souviens de deux principes:
        1) le bilan représente un point de vue externe à l’entreprise (c’est le point de vue de la comptabilité générale qui peut être « affiché » à des observateurs extérieurs)
        2 conséquence de ce principe: les « ressources » ou passif, se comprennent toutes seules. On s’interroge ensuite sur les « emplois » (ou l’actif) de ces ressources.

        Aussi, petit conseil, parler d’abord des ressoureces (internes ou externes) de telle ou telle entreprise ou organisation – plus parlant que le « passif », qui ne sonne pas toujours très bien – avant de s’interroger sur les emplois de ces ressources.

        Petit quiz. Sachant que les banques commerciales empruntent de l’argent – parfois – à la BCE, où peut-on voir cela dans le bilan des banques?
        Quiz 2. Sachant que la BCE prête, parfois, de l’argent aux banques commerciales, où peut-on voir cela dans le bilan de la BCE?

        Désolé de ce cours élémentaire: c’est uniquement pour me rafraîchir la mémoire, même si cela ne sert qu’à une personne, moi-même 😉

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    • Christophe dit :

      AJH
      En tous les cas ça n’empêche pas ce monsieur de raconter des âneries (et je le prouve, il suffit de regarder les liens que j’ai mis ci dessus)
      Je ne vais quand même pas dire que ce monsieur à raison simplement pour vous faire plaisir et puis de toute façon si vous savez lire un bilan comptable vous devez reconnaître que ce monsieur n’est pas compétent et je me fiche de son CV quand c‘est faux, c‘est faux.
      Je débats ici de manière argumentée si vous pensez que ce que j’écris n’est pas justifié ou faux, démontrez le avec vos propres arguments (pas ceux des autres) sinon c’est que vous n’avez rien à dire.

      CHR

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  13. A-J Holbecq dit :

    Effectivement, je n’ai plus rien à (vous) dire … abasourdi par vos arguments je suis 🙂

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  14. RST dit :

    Après Postjorion, va-t-il être nécessaire d’ouvrir un blog intitulé Postchristophe ?

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  15. Christophe dit :

    Bruno Lemaire
    Décidement vous racontez n’importe quoi.
    Regardez ceci si vous êtes capable de lire un bilan comptable et aprés on pourra peut être discuter serieusement

    france.fr/fr/statistiques/telechar/activite/2010_02_france_tableaux_bilan_banque_de_france.pdf
    et

    Cliquer pour accéder à c4_rapbdf09.pdf

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    • Bruno Lemaire dit :

      @Christophe,
      merci de votre gentille missive.
      J’ai un peu de mal à voir où vous n’êtes pas d’accord sur des définitions élémentaires du bilan, emplois/ressources actif/passif. Je suppose que vous voulez parler d’un bilan quantique 😉 et non d’un bilan « normal », « classique », « traditionnel », …

      Je discute toujours sérieusement, même quand j’y mêle un tantinet d’ironie … pas toujours du meilleur goût, j’en conviens aisément.

      Bien à vous, Bruno.

      Même si je ne suis pas votre père, je pense qu’un peu de courtoisie ne nuirait nullement à vos prises de positions: il serait dommage que vous nous fassiez penser à Johannes quand vous vous exprimez, d’autant plus que vous dites souvent des choses fort intéressantes, que l’on soit d’accord ou non, elles incitent parfois à réfléchir, ce qui est l’essentiel 😉

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  16. Christophe dit :

    BL
    Je rajoute que dans l’hypothèse où une banque ne peut trouver à se financer sur les marchés monétaire alors en dernier recours elle s’adressera à la BCE qui lui prêtera la somme mais que pour quelques jours, le temps pour la banque de se retourner.
    Vous imaginez bien qu’une banque ne va pas prêter de l’argent sur 7 ans à l’Etat et tous les jours emprunter et rembourser cette somme à la BCE, je rajoute que de plus la BCE ne l‘accepterait pas car son rôle premier est de maintenir la valeur de l‘Euro car comme vous le savez si les banques procédaient ainsi depuis que l’Etat emprunte de l’argent, l’augmentation de la quantité de monnaie centrale serait telle que sur le marché des changes l’euro ne vaudrait plus rien du tout.

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    • Bruno Lemaire dit :

      @CHR,
      si une banque commerciale peut trouver à se financer au jour le jour à meilleur compte qu’à long terme – même si ce n’est pas très orthodoxe – elle le fera. Quant à votre remarque sur l’euro j’y ai déjà répondu « non sequitur ».

      Par ailleurs, la force d’une monnaie repose sur le pouvoir économique et politique de la zone considérée.

      B.L.

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      • Christophe dit :

        BL
        Où se trouve sur les comptes de BdF tous ces milliards empruntés pour être repretés a l’Etat pendant x années?
        Si vous êtes capable de me montrer où figurent ces creances faites aux banques privées je m’incline…moi je n’ai rien trouvé et croyez moi je sais lire un bilan

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      • postjorion dit :

        Christophe
        Un document Natixis qui vous intéressera
        « Qui détient les dettes publiques européennes ? »

        Cliquer pour accéder à d%C3%A9tention-dettes.pdf

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  17. Bruno LEMAIRE dit :

    @CHR,
    avant que je me lance dans des recherches « bénédictines » qui ont du être faites par ailleurs, que l’on soit bien d’accord:
    vous, Christophe, vous prétendez, ou vous affirmez, que la banque centrale ne prête pas d’argent, directement ou indirectement, aux banques commerciales. Est-ce que c’est bien sur ce point précis que vous me demandez d’argumenter?

    Dans l’attente de votre réponse, cordialement, B.L.

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    • Christophe dit :

      BL
      Bien sûr la BCE prete de l’argent aux banques si elles ne trouvent pas à se refinancer sur les marchés monétaires ou lorsque les banques ne veulent plus se prêter entre elles.
      Ce que je conteste formellement c’est que les banques empruntent à la BCE pour ensuite repreter aux Etats en achetant des titres car en procédant ainsi elles ne reutilisent pas les euros déjà existant sur les marchés et vous savez les consequences que cela entraineraient.

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      • Christophe dit :

        pardon pour les fautes!

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      • Bruno Lemaire dit :

        nous sommes donc d’accord, la BCE prête aux banques, et il est impossible de voir dans les bilans les véritables raisons. La seule raison universelle, c’est le profit.

        En tant que banquier – ce que je ne suis pas 😉 -, si je peux emprunter à 1%, pour prêter à 4%, je le ferais. C’est donc la BCE qui est débile, et le traité de Masstricht sur ce point.

        Très cordialement, Bruno.

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      • Christophe dit :

        BL
        La BCE ne prête que pour quelques jours.
        Elle ne doit être utilisée qu’en dernier recours c’est dans ses status.
        Une banque qui s’amuserait à emprunter et rembourser tous les jours parce qu’elle a acheté de la dette d’Etat serait de suite démasquée et serait sommée d’aller jouer ailleurs comme par exemple sur les marchés monétaires.

        Vous êtes bien naïf malgré votre grand age 😉

        CHR

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      • Bruno Lemaire dit :

        @Christophe,
        vous soulevez un autre point, intéressant – qui n’a rien à voir avec vos critiques précédentes (impossible à voir dans les bilans, ou du moins pas facile;-), mais qui est peut être à creuser.

        Est-il possible à une banque commerciale de jouer longtemps au jeu d’emprunter à court terme pour prêter à long terme?

        Cette « transformation » existe sûrement, je n’en connais ni l’ampleur, ni le risque potentiel (risque dénoncé par M. Allais, je crois, à voir avec AJH)
        Mais, comme vous le dites aussi, c’est aussi ce qui se passe sur le marché monétaire.
        On peut donc supposer qu’il y a effectivement un petit jeu de cache cache.
        De plus, rembourser pour réemprunter est vieux comme la nuit des temps.

        Affaire à suivre donc, mais « courtoisement » 😉

        cordialement, B.L.

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      • Christophe dit :

        BL
        La BC connaît les banques qui viennent emprunter chez elle.
        Quel intérêt aurait elle à avantager les banques en proposant des taux plus bas que le marché aux risques de déclencher un énorme scandale en plus des risques de change car je vous rappelle que sa fonction première est de veiller à la stabilité des prix.

        Je croix que je viens de faire une belle découverte 😉

        Très cordialement
        CHR

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      • postjorion dit :

        @Christophe
        Taux euribor 1 an = 1,225%
        Taux de refinancement BCE = 1%

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      • Christophe dit :

        Postjorion
        ça change quoi?

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      • postjorion dit :

        Christophe
        le taux BCE (refinancement) est plus bas que le taux de euribor (marché monétaire)

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      • Christophe dit :

        oui mais c’est du dernier recours, les banques ne peuvent pas jouer à emprunter et à rembourser pendant x années pour l’achat d’un titre, ce n’est pas le ROLE de la BC, il y a les marchés pour cela et de toute façon elle ne le permettrait pas, j’ai déjà expliqué pourquoi.

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      • Christophe dit :

        De plus si ce que vous dites était vrai, personne n’irait plus emprunter sur les marchés, je ne vous dis pas la panique!

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      • Bruno LEMAIRE dit :

        @CHR et à tous,
        en fait, dans l’Offre et la Demande, personne ne dit que la BCE est « obligée » de prêter à 1%, plutôt que de se préoccuper de ce qui se passe sur d’autres marchés.

        MAIS elle peut y être « incitée » par diverses autorités ….

        De la m^me façon que les banques commerciales ne peuvent créer de la monnaie s’il n’y a pas de demande, de m^me les banques commerciales ne peuvent emprunter à la BCE si elle-ci ne veut pas.

        Mais, dans les « bonnes » circonstances (bonnes pour les banques) les banques essayent de se goinfrer …. aussi, quand ce cher Christophe me reproche mon éventuelle naïveté, je pense qu’il a tort, et que si quelqu’un est naïf sur ce « coup », c’est bien lui.

        Peu importe d’ailleurs, l’essentiel est de comprendre comment l’on peut s’opposer efficacement à une création monétaire qui n’aurait pas pour principal objectif le bien commun. Si l’on doit recevoir des noms d’oiseaux pour cela, ce n’est pas très important. Je ne suis plus en activité, et peu importe, professionnellement du moins, si j’ai « mauvaise réputation » comme aurait dit Brassens.

        Cordialement à tous, Bruno.

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    • LeClownBlanc dit :

      Les engagements « Deposits & Loans »
      |V| entre Banque Ventrale et XenBanqueFinTresor, d’une part,
      |S| entre XenBanqueFinTresor et AgenceTresorNegatif d’Etat, d’autre part
      ne sont pas de même nature

      En outre, bien toujours différencier ce qui suit :
      ¤ les accords à taux variable ( à marges et commissions toujours maintenues, sans aucun risque, sans autre risque que la faillite réelle du pays … guerre et traité de sortie de guerre)
      ¤ les éventuels accords à taux fixe.

      Selon vous, quelle serait la part des engagements à taux fixe dans la dette extérieure de FranceTrésor ?
      [Nota: Quel mot curieux ! Trésor ! ]

      Ne pas confondre la nature des engagements avec un Etat et les formes de spéculation entre XenBanques à des niveaux très divers de la hiérarchie BankAssur.

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  18. postjorion dit :

    Est ce que l’un de vous est intéressé pour décortiquer le bulletin mensuel BCE (en français) ?

    Cliquer pour accéder à bulletin-mensuel-BCE-avril-2010.pdf

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  19. hellen dit :

    Bonjour à tous,

    Intéressée par la discussion, je tente, avec mes (tout) petits moyens 😉 de comprendre le mécanisme par lequel l’Etat emprunte…

    (pourquoi donc ? ne ferais-je mieux d’ignorer la crise et de sortir me promener, comme nous incite notre célèbre philosophe hédoniste Michel O., pour ne pas citer de nom ;-)…)

    Du document que j’avais indiqué :

    http://www.evadoc.com/doc/28090/valageas.htm

    il en ressort, à grands traits, le circuit suivant (qui a toujours lieu en monnaie centrale) :

    pour emprunter :

    – l’Etat s’adresse aux Banques Commerciales (capital privé)
    – les Banques Commerciales s’adressent à leur tour
    à la Banque de France (capital d’Etat)
    – la Banque de France crée alors (ex nihilo ;-)…)
    la monnaie et la prête ( contre intérêts 1% ) aux
    Banques Commerciales
    – les Banques Commerciales la reprêtent à leur tour
    à l’Etat (contre intérêts allant de 3 à 7 %)

    pour rembourser :

    – l’Etat rembourse les Banques Commerciales + intérêts
    – les Banques Commerciales empochent les intérêts et remboursent la BdF + intérêts
    – la BdF garde les intérêts et détruit la monnaie
    qu’elle avait créée

    André-Jacques pourra peut-être confirmer ce topo ?
    Merci !

    Si c’est correct, cela peut répondre à la question de Christophe à propos de l’augmentation énorme de la quantité d’euros : il n’y a pas d’augmentation car la quantité créée est détruite après remboursement.

    A bientôt, H.

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    • Christophe dit :

      Non, ce n’est pas ça j’ai vérifié dans les bilans

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      • hellen dit :

        Bonjour, Christophe

        Peut-être tout n’est pas indiqué dans les bilans ?

        Dans le doc. Natixis, indiqué par PostJ :

        Cliquer pour accéder à d%C3%A9tention-dettes.pdf

        il est écrit :

         » Malheureusement, les statistiques nationales ne livrent aucune réponse exhaustive.
        Les agences nationales d’émission ne publient pas d’informations substantielles sur
        les acheteurs de titres de dette ; les banques centrales ne renseignent au mieux
        que sur la détention domestique (ménages, assurances sociales, etc.), jamais en
        détail sur la détention de la dette publique par les non-résidents. Or, et à l’exclusion
        du Japon, peu de dettes souveraines sont financées exclusivement par l’épargne
        domestique. Le rapport d’Eurostat sur les dettes publiques ne va pas au-delà et est
        très incomplet. »

        Est-ce que cela a un rapport ?

        Je laisse à André-Jacques le soin d’éclaircir le mystère…

        Cordialement, H.

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      • Christophe dit :

        Hellen
        Je vous fait la même réponse qu’à Bruno. La BCE ne prête que pour quelques jours.
        Elle ne doit être utilisée qu’en dernier recours c’est dans ses status.
        Une banque qui s’amuserait à emprunter et rembourser tous les jours parce qu’elle a acheté de la dette d’Etat serait de suite démasquée et serait sommée d’aller jouer ailleurs comme par exemple sur les marchés monétaires ou de revendre son titre à quelqu’un qui a vraiment de l’argent.

        Bien à vous
        CHR

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  20. A-J Holbecq dit :

    De retour, que de nouveaux commentaires … par où commencer, où sont les questions, lesquelles restent en suspends ?

    D’abord à Christophe, un point de vue général.

    Je pense que vous faites une erreur de croire que vous pouvez tout redécouvrir par vous même. Je ne sais pas tout, vous ne savez pas tout, mais avant d’être trop affirmatif sur les capacités de Plihon, vous devriez quand même envisager que vous pouvez vous tromper et que la lecture des bilans ne donne que de piètres explications sur les flux et les comptes d’exploitation et de résultat.

    Personnellement, j’en apprends tous les jours des « grands » (sans, hélas, tout retenir), et je n’ai aucune honte à considérer qu’ils savent mieux que moi: ne vous trompez pas, Plihon en fait partie…

    La BCE ne prête pas que pour quelques jours, elle prête le temps où les garanties qu’elle accepte (jusqu’à la notation BBB ? http://www.investir.fr/infos-conseils-boursiers/actus-des-marches/infos-marches/la-bce-soutient-la-grece-par-le-biais-des-collateraux-241114.php ) sont laissées « en pension » (en garanties).

    Il me semble me souvenir que la différence de taux entre l’euribor et le refinancement BCE est simplement du à l’engagement de durée. Si une banque veut emprunter sur le marché monétaire (toujours en monnaie centrale pour le marché bancaire) pour une durée d’un an, elle paiera 1,25% (+/-) au lieu de payer 1% avec le risque que la BCE augmente brutalement son taux.

    Fondamentalement les États n’ont pas le droit d’emprunter directement à leurs banques Centrales alors que les banques commerciales en ont le droit: c’est ce qui explique assez clairement l’explications de Vallageas, citée par Hellen.
    Donc, pour répondre juste à votre dernier commentaire de 21:28, je ne vois pas en quoi il y aurait « interdiction » pour une banque d’emprunter à la BC autant qu’elle est capable de fournir en garanties: les salles de marché vont juste faire des stats de rentabilité et de risques.

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    • Christophe dit :

      Bonjour AJH
      Non, je ne ssais pas tout bien sûr c’est pour cela que je me pose des questions, j’attends de voir ce que va dire le Clownblanc parce que pour l’instant je ne suis pas vraiment satisfait des réponses.
      Bien à vous

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  21. Christophe dit :

    AJ Holbecq et les autres

    Que pensez vous de la demonstration de Julien Alexandre sur une question que je lui pose en privé

    Moi:
    Les faits c’est qu’il y a une progression de la quantité de monnaie scripturale alors que la monnaie centrale ne bouge pas et ça votre pseudo théorie est incapable de l’expliquer car si c’etait si simple à expliquer il y a belle lurette que vous l’auriez fait depuis hier.

    —————————-

    Lui:
    Mr X dépose 100 € en espèces à la banque A qui crédite en retour le compte de Mr X de 100 €.
    La banque A constitue les réserves obligatoires nécessaires et prête disons 80 € à Mr Y qui lui en fait la demande pour financer un achat d’une valeur de 80 €.
    Mr Y dépose ces 80 € sur le compte de la banque B.
    La banque A est donc redevable de 80 € de monnaie centrale à la banque B. Elle règle ces 80 € en monnaie centrale via Target 2 en temps réel.
    Mr X dispose toujours de sa reconnaissance de dette de 100 € vis-à-vis de la banque A.
    Mr Y dispose de 80 € à la banque B, également sous forme de reconnaissance de dette, car la banque B a probablement utilisé les 80 € de monnaie centrale pour régler un solde de compensation avec la banque C (après avoir accordé un crédit qui a attérit à la banque C par exmple) ou un ordre de paiement.
    100 € de monnaie centrale circulant entre plusieurs banques ont donc permis de générer 180 € de monnaie scripturale pour Mr X et Mr Y.
    M1 a augmenté, M0 n’a pas augmenté.
    M0 n’augmente que lorsqu’il y a création de richesse.
    Une variante pourrait être que la banque A qui est redevable de 80 € à la banque B n’a pas suffisemment de monnaie centrale sur son compte et fait appel au crédit inter-journalier auprès de la BCE. En échange du dépôt de titres éligibles, la BCE va lui prêter la monnaie nécessaire au réglement de son solde vis-à-vis de la banque B. La banque A devra alors rembourser la BCE le jour même en monnaie centrale soit grâce à des flux de monnaie entrants venant d’autres banques, soit en empruntant sur le marché interbancaire (ce qui n’est pas une bonne affaire, car le taux d’intérêt du marché interbancaire est plus élevé que celui de la BCE)

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    • Bruno Lemaire dit :

      @CHR

      Qu’appelez vous pseudo théorie quand vous écrivez:
      « Les faits c’est qu’il y a une progression de la quantité de monnaie scripturale alors que la monnaie centrale ne bouge pas et ça votre pseudo théorie est incapable de l’expliquer car si c’etait si simple à expliquer il y a belle lurette que vous l’auriez fait depuis hier. »

      (par ailleurs il y a des théories fausses et des théories vraies, qu’est ce qu’une pseudo théorie? 😉 )

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      • Christophe dit :

        BL
        Quand j’ai repondu à JA, je pensais à la conservation des quantités et au fait que c’est le deplacement de M0 entre banques (comme son exemple le montre) qui produit la monnaie scripturale.

        CHR

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    • A-J Holbecq dit :

      Je suis très content de voir que J.A. considère que M1 a augmenté, donc que la banque A a bien créé 80 de monnaie supplémentaire sur le compte de Y (qui a payé son fournisseur client de la banque B), sans devoir utiliser le compte du client X…

      Bien sur, il joue toujours sur le fait que la monnaie scripturale n’est pas de la monnaie banque centrale, ce que nous savons tous.

      La « même  » explication (un peu plus développée) sur http://monnaie.wikispaces.com/Cr%C3%A9ation+mon%C3%A9taire à partir de « 5. Nous introduisons maintenant la Banque Centrale dans ces réseaux. »

      Par contre je ne suis pas du tout d’accord avec cette phrase  » M0 n’augmente que lorsqu’il y a création de richesse. »

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      • Christophe dit :

        AJH
        Est ce que vous voulez dire que même cette théorie (conservation des quantités et circulation de M0) fabriquerait aussi de la monnaie scripturale ex nihilo ce qui serait le comble!

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  22. XX dit :

    Quand JA dis que M0 n’augmente que lorsqu’il y a création de richesse, il parle de création monétaire définitive, pas temporaire.

    JA a aussi expliqué à Christophe que compter 2 fois la même chose dans M1 ne fait pas de M1 un indicateur valide, mais tout au plus une convention.

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    • A-J Holbecq dit :

      Bonjour

      J.A. a le droit de penser ce qu’il veut et même de se tromper.
      Résumons:
      – M0 scriptural ne circule qu’en IFM (Institutions Monétaires et Financières). La partie fiduciaire (billets et pièces) ne circule que dans le secteur non financier.
      – Il n’y a aucune monnaie qui soit issue d’une création monétaire définitive : ni la monnaie centrale, ni la monnaie secondaire => toutes sont temporaires et sont des contreparties de reconnaissances de dettes : même les « billets », car il faut – aussi loin que vous alliez – une création monétaire secondaire pour se les procurer, et si vous les rendez à la banque centrale, votre compte bancaire (DAV) est crédité du même montant.

      – La création monétaire n’est pas une création de richesse (je dirais même plus que la monnaie, qu’elle qu’elle soit, n’est pas une richesse réelle, mais une richesse symbolique): M0 n’a jamais été « lié » à la création de richesse, ou alors il faudra m’expliquer.
      Mais la création monétaire précède et permets la création de richesses

      – JA pense que l’on compte 2 fois la même chose dans M1 : là aussi je considère qu’il se trompe, car M1 représente le solde des différents comptes à une date donnée (sans doute en temps réels sur les ordinateurs, mais les montants diffusées correspondent à la réalité de fin de mois). Les dépôts à vue ne sont pas prêtés sans le dire par les banquiers…: le seul moment où ca se produit, le déposant l’a accepté (c’est le sweep account)

      Le point qui me sépare totalement de Jorion et consorts: c’est que selon eux les banques commerciales ne peuvent pas monétiser des créances, et donc que le système bancaire commercial dans son ensemble ne pourrait pas créer de monnaie: voir à ce sujet les articles 48, 49, 58, 60

      Le point sur lequel nous pourrions nous rejoindre c’est sur les limites de la « valeur » (pouvoir d’achat) des différentes monnaie en fonction de la confiance des individus… mais en attendant je reste dans la sémantique admise et je ne vois aucun intérêt d’appeler « argent » la monnaie centrale (fiduciaire et scripturale).

      « On » a décidé de nommer ‘monnaie’ toutes les inscriptions de « soldes monétaires » dans les livres comptables (les banques ont seules cette exclusivité) à disponibilité de moins de 2 ans… mais cette monnaie n’existe pas plus que l’autre fiduciaire: si nous perdons la confiance (dans le système informatique ou dans la certitude que les billets de banque sont bien émis par la banque centrale et non par des « faux monnayeurs »), il n’y aura plus d’échanges possibles.

      Dernier point: soit la Banque Centrale « verrouille » la création de monnaie secondaire (en limitant quoiqu’il arrive la quantité de monnaie M0) et on est dans ce cas dans ce que les économistes appellent « le multiplicateur de crédit » , soit ce sont, comme actuellement, les banques commerciales qui mènent le jeu et la Banque Centrale satisfait aux demandes de monnaie centrale des banques commerciales (et nous sommes dans le schéma que les économistes appellent le « diviseur de crédit »)
      Ceci dit, toujours, pour qu’il y ait expansion de la masse monétaire (monnaie de crédit) il faut qu’il y ait une demande en expansion de la part des « agents non bancaires » (entreprises, ménages, Etats)

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  23. RST dit :

    @ XX
    Il est trop fort ce Julien Alexandre. Il dit ici:
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=10029#comment-71571
    « C’est une « convention », pas une description de la réalité. »

    Parce que lui, dans sa grande sagesse, la réalité vraie il la connait, elle lui

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  24. RST dit :

    (suite)

    a été révélée (par son gourou ?). Lui, il n’utilise pas de « conventions » puisque il possède la science infuse qui lui permet d’atteindre le « vrai », contrairement à tous ces pauvres mortels qui sont obligés d’utiliser des « conventions »
    Quelle arrogance !
    Si je ne savais pas que c’était totalement inutile, je lui conseillerai de relire (de lire ?) Platon !

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