58 – Scoop! Schumpeter: « l’expansion du crédit »

J’ai voulu en avoir le cœur net à propos de ce que soutenait RÉELLEMENT Schumpeter concernant la création monétaire.  J’ai donc acheté les deux tomes  de « Théorie de la monnaie et de la banque » (éd l’Harmattan – 2008)

Voici un extrait du tome 2 , intitulé « Théorie appliquée », pages 211 à 220. J’ai simplement modifié les présentations sous forme des bilans (qui sont , dans le livre, sous forme actif à gauche et passif à droite) et les ai mis en « quote » afin qu’ils apparaissent mieux.

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Compléments pour l’étude de la monnaie et de la banque : L’expansion du crédit

Le processus de création des dépôts, souvent qualifié de « création de crédit », est fondamental pour comprendre la monnaie et la banque. Un examen complet de ce processus essentiel permet de percevoir la nature des dépôts à vue, des dépôts à terme ou d’épargne, la fonction des réserves et le rôle de la banque centrale.

Le problème de la création de crédit est habituellement présenté au néophyte sous l’aspect du paradoxe du système totalement « prêté », dans lequel les dépôts sont un multiple des réserves – un multiple égal à l’inverse du ratio de réserves – et dans lequel la banque individuelle, dont les dépôts sont aussi un multiple des réserves, ne peut pas, sur la base d’une augmentation donnée de ses réserves, étendre ses dépôts plus que d’un montant égal aux réserves extra excédentaires. La banque individuelle est dépourvue du pouvoir de « multiplier » les dépôts, bien que d’une manière ou d’une autre le système ait ce pouvoir et en réalité la banque individuelle, dans l’équilibre final, semble avoir multiplié les dépôts.

La succession des événements dans le système bancaire qui donne la clé du paradoxe est indiquée ci dessous :

(1) Banque A

Actif

Réserves :1000$

Passif

Dépôts:1000$

Si l’obligation de réserves est de 10%, la banque A possède des réserves excédentaires pour un montant de 900$ – cela signifie qu’elle peut faire face à un solde de compensation défavorable de 900$ et toujours satisfaire à l’obligation de réserves pour les 1000$ de dépôts avec lesquels elle a commencé.

(2)  Banque A
Actif
Réserves                      1000$
Inv., Prêts                      900$

Passif
Dépôts             1900$

Ici est indiqué le processus par lequel les prêts et les investissements sont réalisés – des prêts par crédit du compte de dépôts étant accordés aux emprunteurs. Si une obligation était achetée par une banque pour être ajoutée à son portefeuille, le bilan présenterait une variante par rapport au précédent :

(2a)
Actif
Réserves: 1000$
Inv., Prêts: 900$

Passif
Dépôts: 1000$
Effets à payer 900$

Les effets à payer font référence aux moyens de paiement remis aux vendeurs des obligations.

Quand les effets sont présentés au paiement, ils sont annulés et remboursés par des réserves. Dans le cas (2), le dépôt issu du crédit de l’emprunteur est utilisé. Naturellement il n’a payé six pour cent sur son emprunt, qu’avec l’idée d’en utiliser le produit. Quand il établit des chèques sur son compte de dépôt, ces chèques sont remis à des individus ou des entreprises qui, en toute probabilité, sont dans une autre banque ou une autre ville. Ils déposent leurs chèques à leurs propres banques qui les présentent à la compensation pour paiement par la banque A. Si la banque A était en équilibre avant de faire ces prêts ou investissements – c’est-à-dire, avec un solde habituellement nul en moyenne auprès de la chambre de compensation -, les créances contre elle résultant de nouveaux prêts ou investissements généreraient un solde défavorable en chambre de compensation. Elle doit effectuer des paiements pour cet excès de créances contre elle par rapport à ses créances contre d’autres banques. Ses réserves sont réduites. Ainsi partant de la situation (2) comme de la situation (2a), nous en arrivons pour la banque A à ce qui suit :

(3)

Actif
Réserves :100$
Inv., Prêts: 900$

Passif
Dépôts :1000$

En fait les 900$ de réserves sont allés dans le reste du système bancaire. Ils peuvent être allés dans une seule banque ou dans de nombreuses banques, cela dépend de facteurs aussi évidents que le nombre d’emprunteurs qui ont reçu les dépôts, leur manière de les dépenser et des pratiques bancaires de ceux qui reçoivent les dépenses des emprunteurs initiaux.

Dans le cas le plus simple, les 900$ supplémentaires vont à une seule banque B:

(4) Banque B

Actif
Réserves : 900$

Passif
Dépôts :900$

Si la banque B considère le dépôt des 900$ supplémentaires comme une part normale et stable des moyens de circulation partagés avec la banque A, c’est-à-dire considère que sa part normale du marché bancaire a augmenté de 900$, elle reconnaît l’existence de réserves excédentaires pour un montant de 810$. Elle peut augmenter ses prêts et investissements et faire face à un solde de compensation défavorable qu’une telle augmentation entraîne. Ainsi l’étape suivante dans le processus est atteinte, lorsque la banque B réagit de la même manière, bien qu’à une échelle moindre, que la banque A en (2) à un excès de réserves.

(5) Banque B

Actif
Réserves: 900$
Invest.810$

Passif
Dépôts : 900$
Effets à payer : 810$

Au fur et à mesure que les effets, utilisés pour financer des investissements et tirés sur la banque elle même, sont présentés au paiement, les réserves se réduisent :

(6)Banque B

Actif
Réserves   : 90$
Invest. : 810$

Passif
Dépôts :900$

Les 810$ de réserves utilisés pour payer les effets sont répartis dans le système bancaire. Ils peuvent être répartis entre de nombreuses banques. Dans le cas le plus simple, ils vont à une seule banque. Dès que cette banque C considère ces dépôts qui sont à l’origine de ces réserves comme stables, c’est-à-dire comme constituant sa part normale des moyens de circulation, elle reconnaît l’existence de réserves excédentaires et se développe.

(7) Banque C

Actif
Réserves  : 810$

Passif
Dépôts : 810$

(8)Banque C

Actif
Réserves: 810$
Invest.: 729$

Passif
Dépôts :810$
Effets à payer: 729$

Après paiements des effets, la banque se trouve dans la situation suivante compte tenu de la séquence des opérations que nous suivons :

(9) Banque C

Actif
Réserves:  81$
Invest. : 729$

Passif
Dépôts : 810$

Les réserves utilisées pour effectuer le paiement réapparaissent dans la banque D :

(10) Banque D

Actif
Réserves : 729$

Passif
Dépôts: 729$

Dans la mesure où ces dépôts sont considérés comme stables, une expansion se produit avec l’achat de titres d’investissement :

(11) Banque D

Actif
Réserves  : 729     $
Invest.  : 656.10$

Passif
Dépôts:  729 $
Effets à payer : 656.10$

(12) Banque D
Actif
Réserves : 72.90$
Invest. : 656.10$

Passif
Dépôts: 729$

Le processus se poursuit jusqu’à ce que la vague de croissance, en diminution progressive, avoisine zéro. Lorsqu’une situation de stabilité et d’équilibre est atteinte, le total des nouveaux dépôts est égal à 10000$, le total des prêts et investissements est augmenté de 9000$. Pour l’ensemble du système bancaire, la situation sera la suivante :

Système bancaire

Actif
Réserves : 1000$
Prêts, Inv. :9000$

Passif
Dépôts : 10000$

La compréhension du mécanisme d’expansion présenté donne une idée du processus inverse de contraction, consécutif à une perte nette de réserves par le système bancaire, dans lequel chaque banque cède des placements pour combler son insuffisance de réserves. Une banque qui cède des titres de placement améliore sa propre position en réserves aux dépens des autres banques. Chaque transfert de réserves d’une banque à l’autre s’accompagne de la disparition de dépôts. Si une banque vend des titres à l’un de ses propres clients, les dépôts sont directement annulés ; si elle vend à une autre banque ou à un client d’une autre banque, il n’y a pas d’effet immédiat sur les dépôts de la banque vendeuse, mais la pression tenant à l’insuffisance de réserves est transférée de la banque vendeuse à l’autre banque.

Ainsi, nous partons de la situation (1) de la banque A qui a un dépôt de 1000$ en contrepartie d’actifs normalement alloués – des réserves au minimum légal et des prêts et des investissements au maximum.

(1) Banque A

Actif
Réserves : 100$
Prêts, Invest.: 900$

Passif
Dépôts :1000$

Si le déposant le transforme en liquide, la banque va enregistrer une insuffisance de réserves de 900$. Elle va s’efforcer de se réapprovisionner en réserves en cédant 900$ des ses titres de placement – cela signifie qu’elle peut vendre des obligations, des bons du Trésor ou des titres à l’open market.

Fondamentalement la banque A, par la vente, convertit 900$ d’investissements en liquidités pour satisfaire la demande de ses clients. La succession des étapes présentée ci dessous ne sera pas forcément exactement celle qui sera suivie en pratique mais, en principe, le processus peut être décrit ainsi :

(2) Banque A

Actif
Réserves : 1000$

Passif
Dépôts 1000$

(3) Banque A

Actif
Réserves dépensées

Passif
Débit ou suppression de compte de dépôts

Les titres liquidés par la banque A sont achetés par un client de la banque B. Avant son achat de titres vendus par la banque A, son dépôt était le suivant :

Banque B

Actif
Prêts, Invest. : 810$
Réserves: 90$

Passif
Dépôts : 900$

Son dépôt étant versé à la banque A, la banque B est confrontée à un solde de compensation défavorable de 900$. Elle y fait face avec du liquide ou des réserves – 90$ de réserves contrepartie du dépôt versé, 810$ obtenus par liquidation, vente à l’open market, de titres d’investissements.

Résultat net pour la banque B : 810$ par conversion de titres en liquide ou réserves, 90$ de réserves versées et 900$ de dépôts utilisés.

Les titres vendus par la banque B sur le marché sont achetés par un client de la banque C. Celle-ci doit faire face à un solde de compensation défavorable de 810$. Elle utilise les 81$ de réserves, contrepartie des 810$ de dépôts dépensés par l’acheteur des titres vendus par la banque B et par les réserves additionnelles de 729$ obtenues par la liquidation de ses propres titres, 729$ étant en un certain sens alloués en contrepartie des dépôts dépensés. Résultat net pour la banque C : 729$ de titres convertis en réserves, perte de 81$ de réserves et disparition de 810$ de dépôts.

La vente des titres par la banque C affecte la banque D. Une vague continue de liquidation d’investissements et de dépôts se propage dans le système bancaire :

Système bancaire

Actif (-10000$)
Réserves en moins :1000$
Invest. en moins :  9000$

Passif (-10000$)
Dépôts en moins : 10000$

La contraction totale des dépôts est ainsi égale à un multiple des liquidités retirées – le multiple étant l’inverse du ratio de réserves.

En relation avec cette présentation, il faut noter que si l’expansion des dépôts génère de nouveaux besoins en liquidités manuelles, la ponction résultante sur les réserves agit comme un frein au processus d’expansion, limitant la croissance des dépôts d’un montant égal à un multiple de la ponction. Inversement, si la contraction des dépôts sert à réduire le besoin de liquidités manuelles, le flux résultant de liquidités revenant dans les banques tend à amortir la contraction d’un multiple du flux de retour. L’évidence empirique, cependant, tend à montrer que les besoins de liquidités ne sont pas une fraction fixe du moyen de circulation, mais sont principalement déterminés par d’autres facteurs qui peuvent ou non être clairement liés à la quantité du moyen d’échange.

Il faut attirer l’attention sur le phénomène du « flottant ». Quand un paiement par chèque est réalisé, le bénéficiaire le dépose d’habitude à sa banque qui, ensuite, le présente à la banque de l’émetteur. Jusqu’à la présentation, le compte de l’émetteur n’est pas affecté alors que le compte du bénéficiaire est crédité. Pendant ce délai – qui peut être appréciable dans le cas de banques séparées géographiquement par une distance considérable -la monnaie de dépôt existe à deux endroits. H en résulte une surestimation statistique du moyen de paiement en circulation – temporairement pour un élément donné mais de façon permanente avec le flux continu d’opérations de présentation. Cette exagération statistique des dépôts est qualifiée de « flottant ».

Cas particuliers de création de dépôts par une banque en situation de monopole et par une banque appartenant à un système de banques en expansion simultanée.

Résumé :

À tout moment, la capacité d’une banque particulière à étendre ses prêts et investissements est une fonction de ses réserves excédentaires. Des exceptions techniques, d’importance non fondamentale, apparaissent dans les cas d’une banque bénéficiant plus ou moins d’une position de monopole et dans le cas d’une banque en croissance dans un système en croissance. Quand ils sont prêtés, ses dépôts sont un multiple des réserves ; ceci est vrai d’un système qui est la somme des positions individuelles des banques. Le multiplicateur est l’inverse du ratio de réserves.

Dépôts d’épargne et à terme

Les effets du transfert de fonds des déposants des dépôts à vue vers les dépôts à terme ou des dépôts à terme vers les dépôts à vue sont particulièrement intéressants. Ces effets varient quantitativement avec les obligations relatives de réserves.

Si par exemple l’obligation est de 3% pour les dépôts à termes et 10% sur les dépôts à vue, un transfert des premiers vers les seconds de 1000$ a les effets suivants :

Banque A

(1)

Actif
Réserves: 100$
Prêts, Inv.: 900$

Passif
Dépôts à vue: 1000$

(2)

Actif
Réserves: 100$
Prêts, Inv.: 900$

Passif
Dépôts à terme 1000$

À cette étape il faut noter que le moyen de circulation a été réduit de 1000$. La situation n’est pas un équilibre car la banque a des réserves excédentaires de 70$ correspondant à la réduction provoquée par le transfert.

Comme la banque s’adapte à la nouvelle situation, elle étend ses prêts et investissements de 70$ et perd 70$ de réserves au profit du reste du système :

(3)   Banque A

Actif
Réserves ; 30$
Prêts, Inv. : 970$

Passif
Dépôts à terme: 1000$

En nous tournant vers le reste du système, nous pouvons décrire la suite des répercussions suivant l’impact des 70$ de réserves laissées par la banque A :

(4) Banque B

Actif
Réserves : 70$

Passif
Dépôts à vue : 70$
(5) Banque B

Actif
Réserves :7$
Prêts, Inv. : 63$

Passif
Dépôts à vue : 70$

Les répercussions s’étendent aux banques C, D, E et ainsi de suite. La somme de ces répercussions serait :

Actif
Réserves: 70$
Prêts, Inv.: 630$

Passif
Dépôts à vue : 700$

L’effet net du transfert sur l’ensemble du système, incluant la banque A dans laquelle le transfert initial a eu lieu, serait le suivant :

–  Dépôts à vue (moyen de circulation) : moins 300$

–   Dépôts à terme (ont une vitesse zéro et ne sont pas des moyens de circulation) : plus 1000$

–   Prêts et investissements (plus 70$ dans la banque A, plus 630$ ailleurs) : plus 700$

Si le détenteur initial des 1000$ de dépôts à vue avait choisi d’investir directement dans une obligation émise par une société dans le but d’accroître ses immobilisations, les dépôts à vue seraient restés inchangés et l’investissement aurait augmenté de 1000$. La technique de l’investissement individuel au travers des dépôts à terme tend à réduire quantité de moyens de circulation et se traduit par une baisse de l’investissement.

Cette analyse révèle l’aspect déflationniste des dépôts à terme ou d’épargne et peut poser des questions sur le caractère souhaitable de tels dépôts et des techniques d’investissement individuel.

Il y a cependant d’autres considérations à prendre en compte dans l’estimation des effets inflationnistes ou déflationnistes des dépôts à terme. La monnaie remplit différentes fonctions. Parmi celles-ci, il y a celle qualifiée habituellement de réserve de valeur. La monnaie satisfait le désir de liquidité, qui est lui-même un assemblage de motifs. Normalement, une certaine proportion de la monnaie dans une communauté remplit à tout moment cette fonction et sa vitesse est zéro, réduisant la vitesse moyenne de l’ensemble du stock de monnaie. Mais le dépôt à terme ou d’épargne peut remplir cette fonction tout aussi bien que le dépôt à vue et même mieux, car il porte intérêt.

Si la monnaie oisive est convertible en dépôts d’épargne ou à terme, et partiellement au moins transformée en dépôts à vue actifs, la vitesse moyenne des dépôts à vue augmente suite au processus d’élimination des éléments à vitesse zéro.

Il faut donc considérer l’aspect inflationniste de la constitution de dépôts à terme. Les deux aspects doivent être pondérés dans toute évaluation du caractère socialement souhaitable des dépôts à terme et dans toute formulation de politique les concernant.

Comme technique d’investissement, le dépôt à terme est déflationniste, comme substitut de dépôt à vue, inflationniste. Dans la mesure où des catégories statistiques sont concernées, le transfert de dépôts à vue vers les dépôts à terme est déflationniste par le fait qu’il y a réduction dans la série temporelle des dépôts à vue. Cependant, si le dépôt à terme est réellement un substitut effectif au dépôt à vue dans la satisfaction des motifs de liquidité, le transfert remplace un dépôt à vue oisif par un dépôt plus petit mais actif Le résultat net de cette évacuation des éléments oisifs de la série des dépôts à vue est une hausse dans la vitesse totale des dépôts. Une baisse statistique dans M apporte nonobstant une hausse dans MV. Si, cependant, le dépôt à terme représente purement une technique d’investissement, à la fois M et MV baissent, et de toute évidence, l’interprétation déflationniste prévaut.

A propos postjorion

Le blog d'André-Jacques Holbecq
Cet article a été publié dans Banques, Compléments de "postjorion", Débat monétaire. Ajoutez ce permalien à vos favoris.

29 commentaires pour 58 – Scoop! Schumpeter: « l’expansion du crédit »

  1. Gag dit :

    boff…

    Schumpeter a été mal traduit !

    😉

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  2. Toute Neuve dit :

    Voici le courriel personnel envoyé ce midi à Paul Jorion.. je sais bien que je n’aurai aucune réponse

    +++++++++++++++++++
    Monsieur Jorion

    http://www.pauljorion.com/blog/?p=7821#comment-56059
    Paul Jorion dit :

    12 février 2010 à 08:13

    « Schumpeter au CP » ? Je démonte dans « L’argent, mode d’emploi » (Fayard 2009 : 150-153), l’un de ses « raisonnements » qui oblige en effet à poser la question sérieusement. Vous me répondrez : « Il n’est pas seul parmi les économistes ! » Ce n’est pas une excuse.

    *

    Toute Neuve dit :

    Votre commentaire est en attente de modération

    12 février 2010 à 08:39

    Alors, pour vos lecteur du blog, faites nous ce plaisir de « redémonter » ici sa démonstration que je me suis amusée à recopier plus haut http://www.pauljorion.com/blog/?p=7821#comment-55510

    Merci pour nous tous, car moi je n’ai pas compris votre « démontage » (p 150 – 153) en lisant l’argent mode d’emploi puisque, en plus, il ne s’agit pas du même texte ni du même livre, cet extrait de « la théorie de la monnaie et de la banque » étant beaucoup plus précis que l’extrait que vous avez – à mon sens – un peu « torturé », issu de » l’histoire de l’analyse économique »

    Jean dit :

    12 février 2010 à 01:46

    Je suis un peu étonnée de constater que vous avez purement et simplement censuré le commentaire que j’avais posté ce matin à la suite du votre. Je ne le pensais pas insultant.

    Vous avez sans doute peur de vous planter, ce que je comprends très bien vu l’erreur que vous faites depuis très longtemps, mais la meilleure preuve d’intelligence serait de le reconnaître, sans pour autant sortir de votre logique tout à fait défendable que les reconnaissances de dettes ne sont pas « de l’argent » au sens où vous utilisez ce mot (du sans doute au fait que vous avez passé trop de temps aux US)

    Car en fait, en résumant, quelle est vraiment votre erreur ? C’est simplement celle de ne pas accepter le fait des milliers de fois démontré que les banques peuvent monétiser des créances, dans leur monnaie… donc créer de nouveaux signes monétaires (qui n’ont rien à voir avec la monnaie banque centrale), ces signes monétaires faisant varier la masse des moyens de paiement au fil des émissions de crédit et remboursement de crédit.

    C’est ce que démontre très bien Schumpeter (entre autres) et que vous n’avez nullement « démonté.

    Mais peut être aurez vous le courage et l’honnêteté, un jour, de reprendre votre démonstration sur un billet nouveau. En attendant, vous m’aurez très déçue.

    Ceci dit, votre blocage intellectuel sur ce sujet vous dessert: moi j’en suis seulement désolée pour vous et votre crédibilité.

    +++++++++++++++

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    • Bruno LEMAIRE dit :

      pas sûr, P.J. répond parfois, à côté et de façon lapidaire, en sage qu’il est.

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      • Catherine dit :

        Petit bémol me permettrez-vous cependant Cher Bruno, il n’est sage qu’au regard de son axe, mais son axe n’est pas le nôtre, son axe est le particulier, c’est à dire celui des intérêts privés quoiqu’il en dise, ce n’est d’ailleurs pas lui qui le dit, c’est son comportement, son mutisme de certains faits, ses autorisations et ses empêchements de dire certains dires, c’est tout ça qui fabrique le monde dans lequel on vit et auquel il participe grandement même et surtout s’il s’en défend.

        L’axe qui s’oriente vers les intérêts de la majorité est d’une tout autre nature et donc il s’agit d’une tout autre sagesse diamétralement opposée à celle que suit Jorion, son Nord n’est pas le nôtre, je crois, mais les boussoles si elles ne peuvent changer, les axes eux, le peuvent et c’est tout l’enjeu de ce faire à faire, je crois.

        Très amicalement.

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        • Bruno Lemaire dit :

          j’essayais juste d’être contraire à ma nature, et de ne pas trop juger 😉

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        • sentier198 dit :

          à Tous

          en bon phonéticien (j’adore Troubetskoy) :

          au sot (tu) te fias (de fier ,ethy : fido) =

          (au) sot (te) fia =

          {si tu « otes » [(au) & (te)]= (aute)=(ote)}
          il ne reste que :

          sot fia =

          sophia

          ou comment passer de la sagesse à la sottise…(et vice-versa)

          bon , rien à voir avec la monnaie , désolé…j’essaye de « tordre » les mots quand ils ne restituent pas ma perception du réel , en essayant de ne pas tomber dans la schizophasie.

          cordialement

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        • Bruno Lemaire dit :

          Hum, il doit faire bien froid dans le Lot pour tenter de se réchauffer en faisant fumer ses neurones

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    • Toute Neuve dit :

      Jorion écrit « Un courrier que je viens de recevoir à propos d’un commentaire modéré me révèle que plusieurs des intervenants qui contestent les billets de Jean-Pierre Voyer ne sont en réalité qu’une seule et même personne utilisant divers pseudos. L’« effet de masse » dans l’opposition est donc une tactique… et une illusion. »

      => puisqu’il parle probablement de mon courriel : interprétation complotiste due sans doute au fait que je n’ai pas d’IP fixe…

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      • Bruno LEMAIRE dit :

        Non tu es démasquée, « toute neuve », tu nous représente tous ;-)Tu as beau te cacher, tu ne tromperas pas PJ.
        Tu es CHR (j’ai des doutes parfois 😉 pour lui), Oppossum, Brieuc, AJH, JeanB, Catherine, …. j’en passe et des moins bons.

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      • Bruno LEMAIRE dit :

        Chère toute neuve,
        du fait de votre gentillesse en tentant d’excuser P.J., j’ai commis une grave erreur, une erreur de logique: impardonnable ;-).

        Si « toute neuve » utilise plusieurs ip, cela peut vouloir dire qu’il y a plusieurs personnes sous le m^me pseudo, bien sûr.

        Mais notre ami Paul se plaint du contraire: qu’une m^me personne se cache sous plusieurs pseudos.

        Ce ne serait donc que si « toute neuve », « JeanB », « oppossum », … etc – et votre serviteur, bien sûr,- avaient le m^me « ip » que P.J. aurait peut être eu raison dans son herméneutique complotiste.

        Amicalement, Bruno, qui est content d’avoir retrouvé son identité – m^me si elle ne vaut pas la vôtre 😉

        @tous. Rassurez moi: dites moi que personne ne m’a volé mon ip: je trouvais que les notes d’Orange étaient salées. Je comprends pourquoi.

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  3. Catherine dit :

    Vous portez de très bons fruits dites-moi Toute Neuve, belle pugnacité, très belle pugnacité, merci de continuer à faire ce que vous faites là-bas, à braver le rideau de fer jorionesque et grotesque, ça rime, c’est seulement pour la rime, ce mur là va-t-il tomber?
    merci à vous, grand, grand merci!

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    • Bruno LEMAIRE dit :

      Je pense qu’il faut savoir gré à P.J. d’avoir montré que sur une « légère » incompréhension, sur une toute petite « faille » – peut être involontaire initialement, on arrive à un véritable mur, de refus, sûrement, d’incompréhension involontaire, peut être.

      Tout cela pour dire que si on ne réfléchit pas clairement sur ce qu’est l’argent (les espèces d’AJH), la monnaie (scripturale) – « money » – on ne peut rien proposer de constructif et de concret. On peut évidemment en rester au niveau du mur des lamentations.

      Mais on peut sans doute faire mieux, et proposer de nouvelles pistes: c’est la grandeur de l’homme de tenter de rester debout.

      Amitiés, Bruno.

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      • Toute Neuve dit :

        La faille de jorion c’est celle de ne pas arriver à admettre que les banques monétisent des reconnaissances de dette dans « leur » monnaie, laquelle n’est pas en totalité transformée en « espèces » (comme dirait AJH) : et il s’est bloqué là dessus.
        S’il n’y avait pas ce point, nous pourrions je crois être tous d’accord avec les différences qu’il exprime entre « argent » (central) et « argent » des banques commerciales (les reconnaissances de dette)

        il vient de sortir une piètre défense sur son blog : que « nous » serions plusieurs alors que je serais seule

        Un courrier que je viens de recevoir à propos d’un commentaire modéré me révèle que plusieurs des intervenants qui contestent les billets de Jean-Pierre Voyer ne sont en réalité qu’une seule et même personne utilisant divers pseudos. L’« effet de masse » dans l’opposition est donc une tactique… et une illusion.

        … je n’ai jamais utilisé d’autre pseudo dans les commentaires que j’ai fait sur les 3 billets de J-P Voyer que celui de « Toute Neuve »

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        • Bruno Lemaire dit :

          Allons, allons, chacun sait que « Brieuc », « Bruno Lemaire », Etienne C., « AJH », « Rumbo », « JeanB » ne sont qu’une seule et même personne « toute neuve ». Inutile de te cacher, « toute neuve », je te reconnais 😉

          Un de tes nombreux clones, et faux-nez, Bruno, pour vous servir 😉

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        • Bruno Lemaire dit :

          Plus sérieusement:

          « S’il n’y avait pas ce point, nous pourrions je crois être tous d’accord avec les différences qu’il exprime entre « argent » (central) et « argent » des banques commerciales (les reconnaissances de dette) »

          C’est un point que le (trop) gentil Brieuc avait sorti.

          Mais là, le méchant Bruno n’est pas d’accord. L’explication des intérêts et de la croissance de la masse monétaire ne peut marcher, si on dit que c’est « seulement » une question de définition. C’est une question factuelle, et non théorique.

          Amitiés, Bruno

          J’ai un pb de schizophrénie. Si je suis « toute neuve », je ne peux pas ME contrarier 😉

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        • Christophe dit :

          Toute Neuve

          En tout les cas il y a quelqu’un qui semble bien informé…

          Mon dernier commentaire en modération:

          Paul Jorion

          Dans la zone euro, les banques assurent 75 % du financement de l’économie (canal du crédit), contre 10 %, aux Etats-Unis où c’est le marché financier (canal des taux d’intérêts) qui finance 90% de l’économie, les banques dans ce cas ne jouant qu’un rôle d’intermédiaire.

          Rappel pour les lecteurs.

          Le canal des taux d’intérêt:
          Il existe, sur les marchés financiers, un grand nombre de taux d’intérêt, dont chacun correspond à une durée et une catégorie d’emprunteurs déterminés. On peut les représenter par une « courbe des taux », qui définit, pour une catégorie d’emprunteurs donnée, le taux des emprunts à chaque maturité (trois mois, six mois, un an, deux ans, dix ans…et jusqu’à trente ou quarante ans)

          Le canal du crédit:
          Tous les agents économiques, ménages ou entreprises, n’ont pas directement accès aux marchés financiers.
          Beaucoup dépendent du crédit bancaire. Le canal du crédit bancaire est donc important pour la transmission de la politique monétaire. Ce canal est complémentaire de celui des taux. Les taux d’intérêt déterminent le coût des ressources que les banques se procurent sur les marchés monétaires (à court terme) ou financiers (à long terme). Ainsi, plus leurs ressources sont chères, moins les banques sont incitées à prêter et plus elles prêtent à taux élevé ; la demande de crédit, dans ce cas, diminue…

          On a l’impression que vous ne tenez compte que du canal des taux d’intérêt, peut-être parce que vous avez vécu aux USA ?

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        • sentier198 dit :

          c’est marrant que « reprenne » cette idée , que j’avais énoncée içi (mais je n’arrive pas à trouver quel fil ,c’était le WEnd dernier , il me semble , il y a pas longtemps ,suite à une idée de RST),en soulevant l’hypothése « inique » que PJ. prenne plusieurs idendités pour donner une impression de grande fréquentation de son site.
          étonnant , non ?

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        • Gag dit :

          un courrier que je viens de recevoir me révèle que P. Jorion est un pseudo de David Copperfield ! 😉

          http://fr.wikipedia.org/wiki/David_Copperfield_%28illusionniste%29

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  4. postjorion dit :

    « Jean » tacle Jorion qui avait répondu
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=7821#comment-56201

    Examinez votre raisonnement : ce n’est pas une démonstration, c’est un postulat. Si l’argent a été prêté par la banque centrale, 1) quelle est la maturité du prêt ?, 2) quel est le montant des intérêts ?

    La raison pour laquelle il n’y a maturité ni intérêts est simple : c’est parce qu’il ne s’agit pas d’un prêt. Tout ceci est fort bien expliqué dans mon ouvrage « L’argent, mode d’emploi » (Fayard 2009) ; il oblige bien sûr à revoir certains vieux schémas.

    Jean dit :
    12 février 2010 à 15:00

    Contrairement à ce que vous dites,

    1) la banque centrale applique des taux banques (taux directeur US aujourd’hui de 0,25% par exemple).
    2)Les maturités dépendent de l’organisation de la BC. Il y a des opération de financement hebdomadaires à échéance 1 semaine, d’autre trimestriel à échéance 3 moi, opérations de financement exceptionnel..

    D’ailleurs, je vous signale au passage qu’un depot n’est rien de plus qu’une dette à taux 0% et maturité stochastique pour une banque.

    Ainsi la monnaie n’est rien de plus qu’un bout de papier qui appartient à la banque centrale et que l’on possède temporairement et auquel on fait confiance tant que la banque centrale a une politique crédible.
    Enfin, la raison pour laquelle il s’agit d’un pret et non d’un don de la banque centrale au banque est que la force de rappelle que procure un pret est indispensable pour la banque centrale pour exercer son pouvoir de destruction monétaire (bizarrement, vous n’évoquez jamais la destruction monétaire…).

    Au lieu de critiquer les vieux schémas, vous devriez peut être visiter la BCE pour savoir comment elle fonctionne. Et aussi lire les vieux schémas jusqu’au bout, car je suppose qu’après avoir évoqué la création monétaire, les ouvrages que vous critiquez présente la destruction monétaire, mais ca vous n’en parlez pas (peut être parce que dans cette partie là on insiste bien sur la force de rappel dont dispose la banque centrale pour détruire de la monnaie?).

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  5. Bruno Lemaire dit :

    en tout cas, c’est vraiment pathétique. Cela rejoint un autre commentaire de P.J., qui reproche à plusieurs de ses opposants de ne faire qu’un : c’est vraiment incroyable. C’est évidemment faux. Mais on ne peut rien lui répondre puisque, en tant que modérateur, il fait ce qu’il veut: on pourrait peut être lui demander des noms, « just for fun ».

    D’ailleurs, m^me si c’était vrai, si nous étions tous « toute neuve », ce qui est important, c’est la véracité des arguments. Si notre « toute neuve » collective a raison, c’est parfait. Si elle a tort, c’est parfait aussi.

    Amitiés à notre « toute neuve » [pas aux autres puisque nous sommes tous « toute neuve » (je ne plagierais pas Kennedy à Berlin, m^me si j’en ai bien envie)].

    Bruno – qui ne sait plus vraiment comment il s’appelle. Je craque.

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  6. ºC dit :

    Le cas (2a) fait-il suite au cas (2) ou est il en remplacement du cas (2)? Quelqu’un pourrait-il clarifier son énoncé et sa transcription en termes comptables?

    Merci.

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  7. A-J Holbecq dit :

    @°C
    Le cas (2 a) est une alternative à l’explication en (2).

    Vous pouvez préciser ce que vous souhaitez?

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  8. ºC dit :

    C’est rapide, merci!

    OK, le cas (2a) est différent du cas (2), mais ils conduisent à la même hauteur de bilan. Je ne comprends tout simplement pas l’énoncé de (2a):

    «Si une obligation était achetée par une banque pour être ajoutée à son portefeuille, le bilan présenterait une variante par rapport au précédent»

    et à fortiori l’opération comptable associée.

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    • A-J Holbecq dit :

      Ce n’est pas très facile de suivre la démonstration de Schumpeter, surtout qu’il y a peut être des imprécisions de traductions… voici donc ce moi je comprends.
      Comme vous le savez, une banque dispose de plusieurs « capacités » de monétisation ( https://postjorion.wordpress.com/2011/01/26/151-la-monetisation-cest-quoi/ )
      Dans (2), il s’agit d’une monétisation sous forme d’émission de crédit (pour 900 $ en plus) … les DAV des clients deviennent donc + 900, donc de 1900 $

      N’oublions pas que les DAV, le passif de la banque, c’est une dette de banque (définition de la monnaie: « des dettes de banques qui circulent »)

      Dans le cas (2a) la banque crée la monnaie pour s’acheter une obligation de 900 $ . Elle a donc mis en actif l’obligation qu’elle a achetée, mais en passif la dette envers le détenteur de l’obligation, donc comme l’écrit Schumpeter  » les moyens de payement remis au détenteur de l’obligation » (qui a donc à ce moment un compte créditeur de 900 $) . Mais c’est donc bien aussi 900 $ de nouvelle monnaie créée.

      Plus clair ? 😉

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  9. ºC dit :

    Merci, mais cette obligation est elle achetée sur le marché secondaire?

    Par analogie, je voudrais suggérer un autre exemple, qui dévie, sans conteste, de l’objet initial de la démonstration, mais qui conserve certaines propriétés du bilan:

    Partant du cas (1), un des clients de la banque se voit verser 900 par une contrepartie qui, elle, est chez la banque d’en face. A t-on bien

    Actif
    Réserves 1900$

    Passif
    Dépôts 1900$

    ?

    Ensuite, elle achète une obligation pour $900 (car plus rentable que les réserves banque centrale):

    Actif
    Réserves 1000$
    Obligations 900$

    Passif
    Dépôts 1900$

    Fin de l’exemple.

    Si vous et moi sommes d’accord avec cet exemple, peut-être pourrions nous également concourir qu’il constitue la norme des situations d’achat d’obligation par une banque. Si tel est le cas, alors l’exemple de Shumpeter est hors norme (je ne me l’explique pas).

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    • A-J Holbecq dit :

      °C

      – je pense que cette obligation peut être achetée sur le marché primaire ou le marché secondaire.. le principal pour la banque est que l’émetteur (ou le propriétaire) soit client client chez elle (il est évident qu’il doit y avoir un compte), mais surtout que les fournisseurs de l’émetteur soient le plus nombreux possible chez elle (part de marché pour éviter les fuites chez les banques concurrentes …. je ne doute pas que les banques fassent de telles statistiques)

      « Partant du cas (1), un des clients de la banque se voit verser 900 par une contrepartie qui, elle, est chez la banque d’en face. » .. désolé, je ne comprends pas . Comment une banque peut-elle verser 900 si elle n’a pas la contrepartie (obligation) à son actif ?

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  10. Merci A-J, mais je ne vous comprends pas et réciproquement…

    Par exemple : «le principal pour la banque est que l’émetteur (ou le propriétaire) soit client client chez elle (il est évident qu’il doit y avoir un compte)» ne faisait pas partie de l’énoncé initial.

    Je ne comprends pas non plus le sens de votre question:

    «« Partant du cas (1), un des clients de la banque se voit verser 900 par une contrepartie qui, elle, est chez la banque d’en face. » .. désolé, je ne comprends pas . Comment une banque peut-elle verser 900 si elle n’a pas la contrepartie (obligation) à son actif ?»

    Je ne peux que récapituler en changeant un peu les mots:

    a) Le client de la banque A est salarié chez McDonalds qui est client, lui, de la la banque B. Le salaire, $900, est transféré de McDonalds au salarié à la fin du mois: +$900 en dépôt à la banque A et autant, en réserves, à l’actif.

    Vrai ou Faux?

    b) La banque A, soucieuse de «rémunérer ses dépôts» (*), achète pour $900 d’obligations. Avec quoi les achète t-elle? Avec ses réserves. L’opération est comparable a faire passer $900 de son CC à son livret A.

    Vrai ou Faux?

    (*) Peut-être une mauvaise expression, mais je l’utilise quand même car courremment employée.

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  11. A-J Holbecq dit :

    °C
    Repartons sur votre nouvel exemple (il semble aussi qu’il y ait une compréhension différente du mot « contrepartie » )

    a) je considère que c’est faux
    Si McDo transfère 900 $ de la banque B à la banque A, le passif de la banque A augmente (c’est le compte du salarié), mais il n’y a aucune variation d’actif ni en A ni en B

    b) Est ce la banque qui veut rémunérer ses propres dépôts ( et dans ce cas c’est impossible pour elle dans ce cas, car elle ne travaille qu’en monnaie centrale de base: la banque n’a pas de compte courant ni d’équivalent livret A) ou veut elle rémunérer les dépôts de son déposant ( elle peut le faire, mais il lui en coutera des « fuites » proportionnelles)

    J’essaye de comprendre sur quel point nous ne comprenons pas et je ne trouve pas .. toute aide d’un commentateur bienvenue 😉

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  12. Ping : 203 – Jorion n’a toujours pas compris Schumpeter « Plus loin que Jorion

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